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EAN : 9782868693327
Actes Sud (12/07/1985)
4.12/5   58 notes
Résumé :

De Maria Messina, née à Palerme un 14 mars vers 1880 - les revues et les almanachs littéraires ne donnaient pas l'âge des femmes écrivains, à l'époque ; et même d'Annunzio, passé un certain âge, refusa d'avouer le sien -, on ne trouve nulle trace dans les histoires de la littérature du XXe siècle. Rien d'étonnant à cela : la distraction ou, plus poétiquement, l'oubli agissent à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà une femme de lettres italienne qu'il faut absolument sortir de l'oubli, je suis entièrement d'accord avec Leonardo Sciascia, qui nous parle d'elle et tente de la réhabiliter dans la préface! Et j'avoue qu'en effet, je ne la connaissais pas. Elle est née à la fin du 19ème siècle , et a écrit plusieurs romans et des nouvelles. Atteinte de sclérose en plaques, elle mourra dans l'indifférence générale, pendant la guerre, en 1944.

Dans cette courte oeuvre s'exprime tout son talent, j'ai beaucoup aimé son approche subtile des personnages, sa capacité à nous transmettre une ambiance.

Nous entrons dans une maison sicilienne sombre, étouffante, au fond d'une ruelle. Celle de Don Lucio, bourgeois qui a épousé Antonietta, fille d'un de ses débiteurs. La jeune soeur de celle-ci, Nicoletta ,vit avec eux également.

Nous suivons le parcours des deux jeunes filles, soumises à l'autorité, à la tyrannie du maitre. L'auteure montre bien le sort de ces femmes condamnées à la solitude du foyer, aux travaux pénibles, à l'obéissance.

le temps passe, Antonietta a un premier enfant, Alessio, au coeur tendre, qui s'accommode mal de la dureté paternelle, et apporte un peu de lumière à sa mère et sa tante, dans ce morne quotidien. Puis nait Carmelina.

Une troisième naissance va cependant bouleverser la vie de famille si bien réglée et une haine sourde, toujours prête à éclater, va dresser les deux soeurs l'une contre l'autre.

Dans un style minutieux, tout en nuances, Maria Messina rend à merveille l' oppression de ces femmes murées dans une vie monotone, grise. Un huis-clos intense, poignant. Des vies sacrifiées. A découvrir.
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«  Dans notre coeur nous portons l'enfer ou le paradis » .Il est injuste que celui qui n'a jamais fait de mal doive porter l'enfer dans son coeur » .

«  Toi et maman , vous vous êtes adaptées à cette vie, comme l'escargot qui prend la forme de sa coquille » .

Deux extraits de ce très bel ouvrage , court et mélancolique , huit clos poignant, percutant , infiniment émouvant, sensible, écrit dans une langue magnifique par Maria-Messina née à Palerme vers 1880 ,romancière Sicilienne, redécouverte par Leonardo-Sciascia , une écrivaine injustement oubliée décédée de la sclérose en plaques en1944. ...

Les deux soeurs Nicolina et Antonietta vivent sous le même toit depuis le mariage de cette dernière avec Don Lucio Carmine.

Don Lucio , bourgeois a épousé la fille de l'un de ses débiteurs, la jeune soeur Nicolina , à la demande d'Antonietta , les accompagne pour ne pas être seule à la ville, tout au moins au début. ...
La situation s'éternise: Nicolina devient peu à peu la servante du couple ....

Soumises à l'étroitesse d'esprit et l'autorité sans faille du seigneur et maître : —un vrai tyran domestique ——les deux soeurs obéissent, silencieuses, craintives, se plient à ses manies , se dévouent pour son bien être exclusif , même à effectuer des travaux pénibles .

Vivant en recluse , enfermées dans la même cellule, pétries de silences exaspérants et de rancoeurs incoercibles ——un véritable enfer—-elles se consacrent corps et âme aux enfants du couple.
le fils aîné Alessio , hypersensible, vivait cette situation au creux d'une mélancolie tenace, secrète qui imprégnait son coeur d'adolescent, lui serrait la gorge , l'étouffait....



Il souffrait énormément—-, en silence,——des discordes familiales à l'idée que son père se livrait à des prêts d'usurier. ....

La haine qui divisait les deux soeurs et dans laquelle elles étaient obligées de cohabiter , les enserraient comme deux ciseaux enfermés dans le même étui.
Elles menaient une vie terne, grise , morne , sans sortir ou très peu, emmurées dans cette maison sombre au fond d'une ruelle.

L'atmosphère de ce huis clos est étouffante , irrespirable, poussiéreuse .

La condition des femmes au sein de cette société patriarcale ——-plus particulièrement dans l'Italie du Sud——est désastreuse: enfermement, solitude, fausses convenances, hypocrisies, VIES SANS VIE......Vies de coupables , dans la crainte , le repli sur soi, l'effacement ...

Maria Messina dans un style nuancé, avec minutie , rend avec brio la réclusion de ces femmes jusqu'au drame ...
Grand merci à Sabine pour m'avoir fait découvrir cette pépite que l'on ne lâche pas....
Traduit de l'italien par Marguerite-Pozzoli.


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Un coup de coeur!
Un coup même, comme je les aime. Des ces coups qui font mal, mais qui révèlent aussi toute la beauté et la profondeur d'une histoire.
A l'issue de ma lecture, je me sens un peu comme lors de ma découverte de "Beloved": c'est dire si cette maison dans l'impasse me bouleverse et si j'ai envie de la défendre.
Avec ce roman, Maria Messina -romancière sicilienne du début du XX°siècle qui serait tombée dans l'oubli sans la redécouverte de son oeuvre par Leonardo Sciascia- nous entraîne sur les terres âpres et brûlées de la Sicile, au début des années 20 pour un huis clos aussi douloureux qu'oppressant et une histoire familiale et intime lourde de secrets et de rancoeurs. le résultat n'est rien de moins que saisissant.
Don Pasquale est un homme ruiné dont la manufacture a englouti les dernières lires et tout père aimant qu'il soit, il aura bien du mal à marier ses filles et à établir ses fils. Étranglé par sa peur du déshonneur plus que par ses dettes, il se tourne vers Don Lucio, le secrétaire du baron Rossi. Ce dernier est homme austère et discret qui ne dédaigne pas de jouer à l'usurier. Il accepte de sauver Don Pasquale qui pour le remercier l'invite très régulièrement à partager sa table dans un manège qui dure des années. Autour de ces deux hommes gravitent les enfants de la famille et les filles accaparent particulièrement leur attention. A l'idée de donner un jour l'une d'elles à cet homme riche et respectable, Don Pasquale et son épouse se réjouissent et attendent, le souffle coupé, le choix de Don Lucio qui jette son dévolu sur Antonietta après avoir refusé l'aînée, trop rebelle, et la dernière, trop vive. La petite fiancée ne sait rien de son époux, pas plus que du mariage, mais elle n'a d'autre choix que d'accepter ce mari qui lui fait l'insigne honneur de l'avoir choisie. de toute façon, une femme n'a pas le droit de dire non et si Lucio l'a distinguée, c'est précisément parce qu'elle est docile et qu'il l'espère malléable comme de l'argile, comme doit l'être toute femme.
Sa soumission n'empêche pas Antonietta d'éprouver de la crainte à l'idée de quitter les siens et la maison dans laquelle elle a grandi, entourée d'affection. Elle obtient donc de son époux que sa jeune soeur - sa presque jumelle ,Nicolina- les accompagne à Palerme. L'homme accepte pour avoir l'air généreux et parce que sa belle-soeur lui coûtera moins cher qu'une domestique. le trio prend ainsi ses quartiers dans une maison froide où la lumière n'entre jamais pas plus que les rires ou la chaleur.
Les années passent. Antonietta semble s'être faite à son sort tandis que Nicolina s'étiole comme une fleur sans eau ni soleil. Toute entière au service de son irascible beau-frère -véritable tyran domestique- et de sa soeur qui ne semble pas se soucier de ce qu'elle sacrifie -le meilleur de sa jeunesse- elle a oublié son désir d'avoir un jour sa propre famille, un homme ou juste quelqu'un à aimer.
Des enfants sont venus agrandir ce drôle de foyer: le fragile Alessio puis une petite Carmelina qui égayent comme ils peuvent un quotidien-prison, morne et gris. Agata arrive plus tard et c'est sa naissance qui fera voler en éclats le fragile équilibre de la famille. Antonietta doit rester alitée longtemps.
Très longtemps. Des mois.
Nicolina se charge alors de tout, sous le regard sans compassion de Don Lucio. La jeune femme s'occupe des repas, des enfants, du ménage, du mari. Surtout de lui, sans qu'on ne sache vraiment si c'est parce qu'il ne lui laisse pas le choix ou par désir. Et puis, de toutes façons, peu importe son désir à elle ou son dégoût. Cela n'aurait rien changé. Il est le seigneur et maître, et elle...
Les secrets ne le restent jamais, même s'ils sont enveloppés de silence. Les deux soeurs qui étaient si proches apprendront la haine. Elle brûlera entre elles des années, alimentée par le moindre souffle.
Devenu grand, Alessio, le doux Alessio, tentera de ramener la paix et la vie dans cette maison sans espoir mais David ne vainc Goliath que dans les contes et il entreprend aussi de lutter contre le despotisme intransigeant de son père qui le broie autant qu'il écrase de son indifférence et de ses exigences sa femme et sa belle-soeur, prisonnière de la maison dans l'impasse.
Court mais puissant, intense, "La Maison dans l'impasse" est une sublime découverte qui tape juste et fort avec un texte dépouillé et lumineux, efficace. Il mêle à sa portée féministe et engagée un souffle romanesque certain qui prend sa source dans un huis clos implacable et presque inquiétant qui nous happe, nous oppresse jusqu'à l'étouffement.







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« La Maison dans l'impasse » de Maria Messina (1921), soit « la casa nel vicolo » traduit par Marguerite Pozzoli avec un avant-propos de Leonardo Sascia (2020, Cambourakis, 152 p.) analyse la psychologie de femmes « vaincues parmi les vaincus » qui « n'ont ni la force de s'indigner ni celle de se défendre ». Elles subissent l'oppression des pères ou des maris, et l'incompréhension des mères ou des soeurs. C'est une description de la vie familiale qui asphyxie avant d'étouffer des femmes « pâles, maigrelettes, vêtues de noir ».
Deux soeurs Nicoletta et Antonietta cohabitent depuis le mariage de la première, l'ainée, avec Don Lucio, administrateur de biens. Totalement à son service permanent, elles sont restées très proches et mènent une existence de quasi-recluses. le fils aîné, Alessio, est hypersensible et fait preuve d'une insatiable curiosité. Il illumine quelque peu leur quotidien jusqu'à ce qu'un événement vienne ternir leurs relations, bouleversant pour longtemps le précaire équilibre domestique qui s'était institué. Dans ce huis clos, Maria Messina témoigne de la condition des femmes siciliennes dans les années 1900-1930. Surtout, elle montre les hypocrisies et les fausses convenances de la société de l'époque.
La Sicile du début du XXème siècle, avec le village de Sant'Agata Don Pasquale Restivo est au bord de la ruine. Sa manufacture lui coute bien plus qu'elle ne rapporte, et il y a deux filles à marier. Don Lucio Carmine, secrétaire du baron Rossi, usurier à ses heures, avait prêté de l'argent au père. Il se remboursera avec les filles à la mort du père. La nouvelle épouse ne voulait pas rester seule, et la cadette des soeurs ne pouvait payer de loyer. Donc tout s'arrange, même pour Don Lucio qui n'a pas à engager une femme de ménage. La vie quasi en autarcie, la prison consentie, le huis clos assuré, la solitude finalement des deux soeurs qui ne communiquent plus. Surtout la soumission au patriarche. Elle est pas belle la vie ? « « Don Lucio regardait aller et venir sa femme avec complaisance. Admirant les mouvements souples des hanches fortes et pleines, il était satisfait de lui-même comme il était satisfait chaque fois qu'il contemplait les meubles coûteux dont il avait orné sa maison. ». Et les enfants qui apparaissent. C'est du gagnant-perdant. « Les femmes sont nées pour servir et pour souffrir. Et rien d'autre ».
La vie passe. Les illusions aussi, mais plus vite. Au troisième enfant, après Alessio et Carmela et Agata et un garçon Alessio, frêle enfant qui heureusement fait rire les deux soeurs, dont « tante Nicoli ». Mais trois enfants, c'est la goutte d'eau qui fait déborder la famille. Fatigue de la mère alors que la cadette est encore présentable. « Mais comme elle contemplait les poings roses et fermés, elle eut pitié de l'intruse. Si au moins c'était un garçon, se dit-elle. Son sort serait plus facile. Les femmes sont nées pour servir et pour souffrir. Et rien d'autre ».
Tout est écrit de façon elliptique, ce qui donne à chaque scène son intensité et sa mesure « de beauté, d'horreur et de douleur ». Dans la maison de l'impasse, derrière les volets clos, règne le silence, l'homme travaille. Il a besoin de repos à son retour, une nourriture conséquente. « Les deux soeurs se contentent d'un peu de pain et d'un morceau de fromage qu'elles mangent debout. ». Il faut donc le servir, surtout se taire, toujours se taire, ne rien demander. « Don Lucio était un homme qui ne se trompait jamais, qui savait ce qui est bien et ce qui est mal. C'était si merveilleux d'avoir confiance en quelqu'un ! ». Certes, l'argent est là, et ne manque pas. Mais l'ancien usurier est aussi avare, cela va de soi. Il dépense pour lui. Il a pris épouse pour sa docilité tout comme il a pris la cadette pour le service. Ainsi va la vie. « Notre vie est-elle condamnée à être aussi terne et vide, tout en grisaille, alors que le monde est beau, lumineux et que les autres sont heureux ? ».
Un curieux ménage à trois sur un mode sicilien. Les convenances et hypocrisies de la société de l'époque, de la famille. La cruauté d'un monde patriarcal. « Les pensées restaient en suspens, comme de la poussière d'or, dans l'air lumineux. Toutes leurs petites misères, qu'elles croyaient si importantes, l'âpre rancoeur dont l'air de la maison était chargé, semblaient se dissiper et s'évanouir dans la sérénité du ciel immense ».
« La Maison dans l'impasse », la maison aux volets clos, silence assourdissant. Silence aussi des occupantes. Impasse au terme urbanistique ? (c'est le sens du tire italien « casa nel vicolo »), mais aussi aux implications psychologiques ? On n'en saura pas plus. La légendaire qualité du silence à la sicilienne. « Dans la maison, dans l'air, dans les coeurs, le temps marquait une pause, le silence se faisait poignant. Les rêves, les regrets, les espoirs semblaient alors s'avancer en cortège, dans la lumière incertaine qui baignait le ciel. Et nul n'interrompait les songes vagues, inachevés ».

Un regain d'intérêt pour des auteurs italiens, en particulier, du sud et de Sicile. Pourquoi ? En partie par la découverte de Gesualdo Bufalino (1920-1996), auteur à près de 60 ans, d'un premier roman « le Semeur de Peste » traduit par Ludmilla Thévenaz et réédité récemment (2020, Cambourakis, 208 p.). La collection « letteratura » des Editions Cambourakis constitue une excellente opportunité de regrouper des auteurs par pays témoigne d'une certaine politique générale d'édition. le renouveau du mouvement vériste que Maria Messina a fréquenté, en correspondance avec Giovanni Verga (1840-1922), le chef de file du mouvement, dont l'influence se fait sentir dans ses premiers romans. Ce mouvement se caractérise par un regard centré sur les « vinti dalla vita » (les vaincus de la vie), hommage aux petites gens qui font face à la dureté de leur vie. Un second trait est « l'ideale dell'ostrica » (l'idéal de l'huître), attachement au lieu de naissance, et aux anciennes coutumes qui y sont liées. Son roman le plus connu « I Malavoglia » traduit en « Les Malavoglia » par Maurice Darmon (1997, Gallimard, 394 p.)

Toujours de Maria Messina, « Une fleur qui ne fleurit pas » (1923), traduit par Marguerite Pozzoli (2022, Cambourakis, 152 p.) est un petit livre qui narre la condition de deux jeunes filles de Florence, Franca et Fanny. L'action se passe aux alentours des années 1920. Les deux femmes, encore jeunes fréquentent le salon de Madame Delroi, professeur de musique, en attendant de trouver un mari.
Et encore « Severa » (1928) de Maria Messina traduit de « L'amore negato » par Marguerite Pozzoli (2021, Cambourakis, 149 p.) est un petit livre qui narre la condition de deux soeurs Myriam et Severa, qui vivent modestement dans un village des environs de Bologne, au début du XXeme siècle. Esprit de classe, c'est à dire mépris des autres, et faux-airs sont de règle. Si Myriam se résigne, Severa refuse d'être considérée comme médiocre, se voyant un avenir dans l'univers de la mode. Mais ce qui suppose le renoncement à la vie de famille et à l'amour.

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Une petite curiosité ce livre paru récemment dans une édition de poche sympathique, écrit au début des années 1920, par une jeune femme sicilienne talentueuse mais vite oubliée.
Le titre est merveilleusement évocateur. Une maison, celle de don Lucio, petit bourgeois, sise dans une ruelle sombre et triste, une impasse pour ainsi dire. Don Lucio y fait vivre quasiment recluses sa jeune épouse Antonietta et la jeune soeur de celle-ci, Nicolina. Nicolina devient rapidement la servante puis la gouvernante des enfants.
Le portrait de don Lucio est particulièrement réussi : tyran domestique, il se fait coiffer, se fait apporter ses pantoufles, passer son manteau, servir à table, etc..., extrêmement sévère et exigeant avec ses enfants et surtout le fils, l'aîné. Mais il a bonne conscience car il est figé dans ses croyances, dans son rôle social et familial, bétonné par une société patriarcale. Pourtant, son fils, sensible, fin, curieux, ne voit pas le monde ainsi, et cherche désespérément un rai de lumière, de culture et d'affection.
Un joli récit, émouvant où la condition des femmes et l'éducation sexuée des enfants est abordée délicatement , triste car chacun de ces personnages est pris dans une impasse.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
En ce qui concernait ses habitudes, don Lucio faisait preuve du même ordre que dans ses comptes et ses objets personnels. Comme le débarras et les registres, sa vie était elle aussi divisée en de multiples cases, dont chacune contenait une occupation, une habitude ou une nécessité. L'avenir était bien tracé, sans aucune incertitude... Tout était méthodiquement décidé, prévu.
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Le ciel plein d'étoiles répandait une douce lumière, et la maison de l'impasse paraissait moins triste. Son cœur débordait d'une tendresse presque angoissante, d'un grand besoin d'aimer, d'être aimée...
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«  Si au moins c’était un garçon, se dit- elle. Son sort serait plus facile .
Les femmes sont nées pour servir et souffrir .
Et rien d’autre » .......
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«  Le voyageur fatigué , qui arrive de nuit dans un village, a le cœur plus léger s’il voit un peu de lumière dans les maisons ...... »
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Don Lucio sirotait son café voluptueusement .Rassasié, satisfait ,il ne désirait rien d'autre;l'absence de son fils lui était complètement sorti de l'esprit ,et il ne remarquait pas l'anxiété qui pâlissait les deux visages.
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