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3,6

sur 45 notes
Cité Ravel, Ziz petit dealer de 15 ans
a des rêves plein la tête :
la Porche Cayenne, la montre bling bling ,
la bourgeoise accro et  les lumières de Marbella...
Ses ainés lui ont appris la leçon :
si tu veux veux gravir les échelons
et ne pas finir en zonzon
tu ne dois pas faire de fausses notes...
Hervé Mestron lui n'en fait pas quand
il se met dans la peau d'un petit caid 
qui délaisse sa capuche pour un look
respectable qu'il se taille à sa démesure...
Ziz se met en condition, se fout la pression,
affronte les requins et les coquins mais hors
de question qu'il partage son paquet de Granola...
Mestron joue en solo le Boléro de la cité de Ravel et de Debussy,
de façon magistrale, tantôt speedée, cynique, acide, cash,
 trash, pétaradant...On en prend plein le caillou.
Sa nouvelle de78 pages défile d'un trait...presque sans morts.
Après Jérémie Guez et Eric Maravelias, il y a désormais
Hervé Mestron qui nous plonge le nez dedans...
Les cendres de Marbella...encore brûlantes !
Je remercie Babelio, Masse Critique et les Editions Antidata
pour cette très bonne nouvelle noire.
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Bigre, j'aurais presque eu de l'empathie pour cet enfoiré de Mat ou de Ziz, prénom qu'il se choisit en fonction du lieu où il roule sa bosse et enfume les autres.
C'est qu'Hervé Mestron écrit foutrement bien et qu'il décrit la déchéance comme personne.

Ziz vit dans la banlieue parisienne. Son frère est en prison, belle carte de visite pour qui veut être introduit dans le milieu de la came. Il est en bas de l'échelle professionnelle, avant d'être vigile physionomiste il était guetteur. Mais Ziz a des rêves de grandeur et de propreté. Il voudrait grimper les échelons, se sortir de sa banlieue et « investir dans la légalité. » Alors quand le boss l'envoie travailler dans les beaux quartiers de Paris, qu'il goûte au luxe et fréquente le milieu bourgeois, il se dit que tout est possible. Mais voilà, le boss l'avait prévenu, avec les filles tu fais gaffe...

Cette histoire se lit très vite et d'une traite. Elle est écrite comme une page de journal intime. le seul narrateur et les seules pensées sont celles du jeune Ziz, beau gosse et mineur. On est troublé par les réflexions de ce jeune homme qui tantôt vous chavirent, tantôt vous écoeurent. Les milieux de la drogue et de banlieue y sont décrits de façon très réaliste. Je ne peux pas dire que l'auteur y dénonce les fonctionnements mais il se fait le témoin d'une certaine façon de vivre ou plutôt de survivre.

Bref une nouvelle qui vous remue les tripes et que je suis contente d'avoir reçue des éditions aNTIDATA, grâce à l'opération Masse critique de Babelio.

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Ziz est un petit dealer de sa cité. Un ado qui vit seul depuis l'incarcération de son grand frère.

Son seul repaire est Dick, son patron, qu'il faut contenter et servir et Elsa, une fille du XVIII qui se drogue pour remplir le vide de son existence.

Mais Ziz, lui, espère encore. Il cherche à sortir de cet engrenage qui finit souvent par la case prison ou encore par la mort.

Alors, il trafique encore plus tout en s'inventant une vie parallèle où il devient Mat, un agent immobilier. Mais peut-on réellement être libre ? S'extirper de la cité ?

Une nouvelle sombre et vive qui montre l'écartelement entre l'espoir d'un ailleurs et la difficulté de s'extraire de son milieu.

Ziz-Mat est un héros du présent. La question de la survie accapare toute son attention. Il ne connaît que les codes de la cité et en essayant de s'en affranchir il tombe forcément...

Cette histoire est donc aussi celle du langage et des conventions.

A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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On s'y attache à ce jeune dealer qui ne rêve que de devenir clean, sans en prendre vraiment le chemin, malgré tous ses efforts.

Je connaissais mal Hervé Mestron, avant le temps des râteaux. J'avais seulement lu, dans son abondante production, il y a plus d'une quinzaine d'années un polar du routard (Prise de bec au Québec) et en octobre Mystère au sous-sol.
Des ouvrages très variés donc, et en même temps, où l'on retrouve son empathie pour les gens mal dans leur peau, ou pas à leur place.

Quand j'ai reçu ce livre, j'avoue avoir un peu hésité, après avoir lu quelques pages pour me faire une idée.
Vraiment pas le genre de sujet que je lis habituellement, je continue ou pas ?

Et puis de page en page, je me suis comme je le disais attachée au personnage, et accrochée au texte.
Un langage assez inhabituel pour moi, mais un texte vraiment prenant, et très bien écrit.

"Ziz est un jeune homme intelligent, travailleur et ambitieux. Pas le genre à végéter dans sa routine professionnelle, mais plutôt à peaufiner un plan de carrière et à prendre les rênes de sa propre petite entreprise. le problème, c'est que son milieu professionnel, c'est la dope. le haschich, pour être précis. Et que les caïds qui tiennent son quartier ne sont pas forcément du genre à encourager l'innovation, et encore moins l'indépendance…"

Le texte est écrit à la première personne, et on entre dans la vie de Ziz, 15 ans, et qui n'a pas demandé à vivre là, ni de cette façon.
Mais c'est la seule chose qu'il puisse faire, alors, il essaie de la faire bien, d'être honnête dans son trafic, et rêve toujours d'en sortir un jour, quand il aura gagné assez d'argent pour passer à autre chose.
C'est beau, c'est poignant, on voudrait presque pouvoir l'aider ce petit gars.

Je remercie les Editions aNTIDATA, et M. Mestron, de m'avoir ainsi emmenée hors de mes lectures habituelles.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Le parcours d'un petit dealer de banlieue parisienne, entre espoir et désillusion.
J'avoue avoir été déstabilisée au départ par le style de ce court roman: non seulement Ziz utilise de l'argot propre aux cités, mais de plus il s'exprime de manière un peu désabusée voire agressive. Et puis peu à peu on s'y fait et on entre pleinement dans ce qui fait son quotidien dans la tour Ravel.

Ce qui marque avant tout, c'est le jeune âge du héros: à 15 ans, Ziz vit seul (son frère K. est en prison) et pour survivre, il oeuvre déjà pour Dick, le maître local du trafic de shit. Un système pyramidal que l'adolescent compte bien gravir grâce à son sérieux et sa discrétion: "Moi, à 12 ans, je montais la garde aux points stratégiques de la cité. A 14, j'étais chouff mobile. Je tournais sur un scoot pour donner l'alerte. Après je suis passé au deuxième grade de chouff: vigile physionomiste. Surveillance des alentours et filtrage de l'entrée des clients". Désormais Dick l'envoie dealer dans les quartiers bourgeois de la capitale. Pour les jeunes comme lui, la délinquance "tu nais dedans, tu ne vois rien d'autre et tu ne connais rien d'autre"...

Et pourtant Ziz "rêve d'un autre monde". Il trouve un emploi d'agent immobilier pour avoir "un pied dans la légalité". Il sort avec Elsa, "une petite fille modèle" du VIIIe arrondissement qui aime jouer les bad girls. Pour elle il est Mat, sorte de doublure fantasmée, propre sur lui avec sa cravate et sa voiture de fonction "chezsoi.com", les billets plein les poches. Sauf que "ce n'était pas les visites des apparts qui me faisaient vivre" mais bien les pochons de shit qu'il écoule dans les beaux quartiers grâce à son pass (et sa belle gueule) d'agent immobilier... Oui Ziz aurait voulu "que les choses se passent autrement", amasser suffisamment de thune pour se la péter à Marbella en Espagne comme tous les caïds qui ont démarré comme lui, mais la vie, le destin, ça tient souvent à peu de choses, à un coup de (mal)chance...

Plus le récit avance et plus on sent la fragilité de Ziz sous les mots arrogants et c'est ce qui en fait tout l'intérêt. Bien que les affaires fleurissent pour lui, l'adolescent ressent "un putain de grand vide": "J'ai beau avoir de la thune à m'en torcher le fion, je n'ai pas trouvé la façon de le placer. Je suis obligé de souffrir pour avoir l'air d'un mec normal qui gagne légalement sa vie". Mais mérite-t-il autre chose?
La fin est saisissante et donne envie de découvrir la suite!
Lien : https://www.takalirsa.fr/cen..
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J'ai reçu ce court polar en service de presse et j'en remercie l'auteur, Hervé Mestron, et les éditions Antidata.
J'ai été heureuse de pouvoir découvrir cette facette de l'écriture d'un auteur que je ne connaissais que pour ses écrits pour la jeunesse.
Cela m'a replongée dans l'univers que j'aimais retrouver lorsque je lisais des épisodes du Poulpe par exemple. Une écriture et un style imagé, dont on garde les mots en bouche le temps d'en savourer la truculence, l'humour ou la causticité.
Le héros, Ziz, raconte la vie dans la Cité, ses codes, sa hiérarchie, son "commerce". Il a commencé gamin comme guetteur mais est devenu dealer et même dealer VIP.
Il aspire au pouvoir, à la classe, au respect mais...

Je garde de cette lecture un vrai plaisir des mots et de la langue au-delà de l'intrigue du roman.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Je crois que cendres de Marbella est le sixième ouvrage que je lis d'Hervé Mestron, et ce ne sera pas le dernier. Ce qui me frappe chez lui, c'est sa capacité à aborder des sujets très différents dans ces romans ou nouvelles, et peu importe que ces sujets ne soient pas attirants, pas glamour. Prenez Cendres de Marbella. le narrateur/personnage principal/héros est un ado de banlieue, et déjà dealer chevronné. Il a d'ailleurs un plan de carrière tout prêt, des ambitions professionnelles avouées, des objectifs à atteindre aussi bien que s'il travaillait pour une société lambda. Il a également un modèle à suivre – ou pas : son frère aîné est en prison. le plus important est tout de même de se faire respecter de ses « clients », quels qu'ils soient.
Le tour de force de cette nouvelle est de nous plonger véritablement dans la peau de Ziz (ou Mat, selon les circonstances), de ses pensées, de ses contradictions. Non, il n'est pas amoral, il est pire encore. Il n'est pas question qu'il laisse qui que ce soit briser ses rêves.
La nouvelle est écrite comme Ziz parle, en une langue fluide et imagée, qui ne s'embarrasse pas de contraintes, une langue qui reflète, finalement, l'absence de règles avec laquelle il vit. A aucun moment l'on ne plonge dans le pathos, ce qui aurait été possible et, finalement, assez facile, plus facile que de nous montrer ce portrait sans aucun fard.
Ziz ? Un anti-héros pas comme les autres.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Une nouvelle sur le monde des cités, des trafiques, de la rivalité.

Avec cette nouvelle, je découvre la plume d'Hervé Mestron différemment. J'ai déjà lu deux de ses romans jeunes (L'aigle Noir et le Temps des râteaux) , celui est aussi destiné à un public jeune adulte mais le style, l'écriture tranche avec les deux précédents.
Ici, le narrateur Ziz vit en banlieue. La narration est à l'image du parlé de ces dernières : on a un langage fleuri, sans fioritures.

Du côté de l'histoire, on découvre la face sombre des banlieues avec ses crimes, ses trafiques, ses rivalités et sa survie.
Ziz nous montre ici qu'il est simple de vivre, de s'enrichir dans une banlieue mais il faut rester sur ses gardes.

J'ai eu un peu de mal avec le début de la nouvelle dû à ce style auquel je ne m'attendais pas. Très vite, je m'y suis faite et là la lecture est devenue prenante. On rentre dans le jeu de Ziz, de ses combines et on est curieux de découvrir comment tout ça va finir.

Une nouvelle originale par son thème : la vie, la survie au coeur d'une banlieue avec ses trafiques, ses combines. le tout traité par l'auteur de manière très réaliste par le style d'écriture et par les sentiments que Ziz partagent ici.

Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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Cendres de Marbella raconte à la première personne et dans un langage très familier, la vie d'un garçon appelé Ziz, un petit trafiquant de drogue âgé de 15 ans. J'ai choisi comme passage un moment qui m'est resté en mémoire. C'est une période de découverte, du fait de la description du paysage où va ce dérouler l'action par le personnage principal. Il décrit une atmosphère assez dure dans le sens où l'on doit toujours être près à quelque chose comme l arrivée des policiers, un braquage ou plein de choses encore. Il nous décrit également les personnages de la cité (Ravel) où il habite. Il le fait de grade en grade c'est à dire en quelque sorte du moins influent au plus influent Dick. se dernier est le boss de la cité, son patron et, reconnaissant son dévouement et son sérieux, il lui conflit une tache lui imposant d'aller vendre sur Paris même. Grace à ça Ziz parvient rapidement à s'approcher de ses intentions pour mener une belle vie loin de la cité et de la drogue car il rêve de Porsche Cayenne, de costards de luxe, de montres en or et de Marbella.
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Le rêve halluciné du dealer de choc. Flamboyant, rageur et speedé.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/03/06/note-de-lecture-cendres-de-marbella-herve-mestron/
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