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EAN : 9782264068989
696 pages
10-18 (19/05/2016)
3.84/5   99 notes
Résumé :
Peyton Place, la petite ville américaine, immobile et blanche entre ses deux églises, s'anime soudain les enfants sortent de l'école...
Parmi eux, Allison Mackensie, petite fille aux yeux innocents et douloureusement interrogateurs, et Selena Cross qui, à treize ans, a déjà la sombre beauté des gitanes. Deux amies que tout, pourtant, devrait séparer : l'une va regagner la froide maison des beaux quartiers où sa mère cache le secret de sa naissance; l'autre, d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 99 notes
Je comprends parfaitement que ce livre ai fait scandale dans les anneés 50.
Ce livre est juste une ode aux femmes.. a leur liberté, à leurs droits, a leur épanouisement,...

Ce roman passe la société américaine de l'époque au vitriol. Dans ce petit village qu'est Peyton Place , tout se sait ou presque. L'auteure ne laisse aucun répit à ses personnages. Les sujets sont vastes adultère, inceste, fille mère, mère possessive, mensonges, ...

J'ai franchement adoré. J'ai aussi été révoltée au long de ma lecture par les commérages, par les actes, ou par les paroles. Mais j'avoue que l'auteure a réussi un travail remarquable tous ses personnages sont très humains, très bien pensés dans leurs actes comme dans leurs caractères.

Mais j'avoue que c'est la critique de Foxfire qui m'a donné goût à cette lecture... donc si j'avais un conseil c'est d'aller faire un tour sur l'avis de Fox qui est très complet et très bien fait... et ensuite de foncer lire ce roman.
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Fin des années 30, début des années 40. Une petite bourgade de Nouvelle-Angleterre. Ses habitants. Leurs joies, leurs peines, leurs espoirs, leurs drames.
A sa sortie, en 1956, "Peyton place" a connu un énorme succès et a suscité la polémique. Taxé d'amoral, de vicieux, le roman de Grace Metalious a même été banni de nombreuses bibliothèques. Il faut dire que "Peyton place" n'est pas le soap lisse auquel on pourrait s'attendre (et qu'il est devenu en étant adapté pour la télé par des gens qui, de leur aveu même, détestaient le livre). le roman est plutôt corrosif. Et ce, à plusieurs titres.

En premier lieu, la peinture sociale est assez saisissante. L'auteure dépeint une société de classes où les plus nantis vivent les uns avec les autres, tous dans la même rue, tandis qu'à la périphérie de la ville les pauvres s'entassent dans des baraquements vétustes. de plus, Metalious n'hésite pas à pointer du doigt la responsabilité collective de cet état de fait.

Mais si le propos social a pu embarrasser certains, c'est surtout la peinture des moeurs qu a scandalisé. Metalious se plait à gratter le vernis lisse et poli de l'american way of life pour mettre à jour ce que la société feint d'ignorer et veut cacher. Et ces dysfonctionnements interviennent principalement au sein même de la cellule familiale. Adultère, voyeurisme, mensonge, alcoolisme, inceste... L'auteure dynamite la conception qui veut que la famille est un refuge. Dans "Peyton place", le foyer n'est pas synonyme de paix ou de bonheur, au contraire, il est souvent à l'origine des dysfonctionnements de la communauté entière. Ainsi, une mère exerce sur son fils une domination équivoque malsaine, une autre cache à sa fille les origines de sa naissance, un père répare les conséquences de l'irresponsabilité de son fils avec son argent...

"Peyton place" est aussi un roman qui peut tout à fait être qualifié de féministe. Les femmes sont au coeur du roman, le récit est vu par elles et tourne principalement autour d'elles. Les héroïnes ne sont pas de dociles jouvencelles qui attendent le prince charmant pour aller s'épanouir derrière les fourneaux. Elles sont volontaires, cherchent à s'affirmer dans leurs individualités. Elles veulent être actrices de leurs vies. L'existence de Selena a beau être une succession d'épreuves, celle-ci n'est jamais réduite à un rôle de victime. Elle est déterminée, indépendante, prend sa vie en main. Quant à Allison, elle rêve d'autre chose qu'une vie rangée de femme au foyer. Elle veut être écrivain, avoir des amants et ne jamais se marier.
La peinture de la sexualité féminine a également choqué la puritaine Amérique des années 50. Les femmes de "Peyton place" sont actrices de leur sexualité. Elles ne sont pas réduites au stéréotype de la colombe innocente et romantique. Elles ont des désirs, des envies et ne se contentent pas d'être les objets du désir masculin. Ainsi, un personnage masculin se verra même reprocher de ne pas être assez entreprenant.

Outre ces aspects, "Peyton place" est un livre très bien écrit, aux personnages bien campés, aux descriptions soignées, un roman-chorale addictif qui se lit d'une traite. Grace Metalious ayant mal vécu le succès et les polémiques a sombré dans l'alcoolisme avant de mourir à 39 ans d'une cirrhose du foie. Un destin tragique pour une auteure qui aurait mérité une longue carrière et qui n'aura malheureusement pas eu le temps de laisser que très peu de livres. Reste ce "Peyton place", excellent roman qui mérite de connaître une seconde jeunesse auprès d'un nouveau lectorat.

Challenge Multi-défis 2016 - 51 (un roman traitant d'un secret de famille)
Challenge ABC 2016-2017 - 9/26
Challenge Pavés 2016-2017 - 3
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"Vicieux", "sordide", "vulgaire", "amoral", "une vision de la vie digne d'un tabloïd" : voici quelques uns des charmants commentaires qui accueillirent la parution de Peyton Place en 1956 comme le révèle la passionnante postface écrite par Ardis Cameron, professeure et auteure d'une "biographie" de Peyton Place. Car ce livre fut un véritable phénomène qui révolutionna l'édition aux États-Unis, le premier best-seller de l'histoire, condamné par la critique moralisatrice mais encensé par le bouche à oreilles, un pavé que les femmes et les adolescents lisaient en cachette et dont ils connaissaient certains passages par coeur.

Sa réédition est l'occasion de le redécouvrir et de se sortir de la tête l'éventuel souvenir laissé par la série télévisée éponyme diffusée dans les années 60, début 70. Ardis Cameron nous apprend en effet comment le livre a été vidé de sa substance pour livrer un feuilleton mièvre et beaucoup plus conforme à la morale américaine. L'auteure, morte à 39 ans n'étant plus là pour s'y opposer, il semble que la série ait été un véritable contre-sens par rapport au livre. J'étais un peu jeune à l'époque et je ne me rappelle pas grand-chose à part des visages de Mia Farrow et de Ryan O'Neal. Mais ce feuilleton fut l'un des premiers qui scotcha les téléspectateurs devant leur poste pendant cinq ans... Bien avant Desperate Housewives et consoeurs.

Acheté par curiosité, ce livre m'a fait passer un excellent moment et m'a laissée estomaquée face au culot de l'auteure lorsque l'on se souvient de l'époque et de la région dont elle parle, la Nouvelle-Angleterre, puritaine et bien-pensante. Elle fait de la petite ville de Peyton Place le théâtre de l'observation de toutes les turpitudes humaines : jalousies, rancoeurs, faux-semblants, hypocrisie, névroses, tout ceci sur fond de lutte des classes. Elle traite de sujets brûlants tels que la sexualité, l'inceste, le viol, l'avortement. Et surtout, elle offre aux femmes une vision hautement féministe via ses trois personnages principaux qui sont autant d'exemples d'accomplissement d'elles-mêmes. Entre 1937 et 1945, on suit avec délice les péripéties de cette petite communauté où tout se sait mais qui cache encore quelques secrets. Comme celui de la naissance d'Allison McKenzie dont la mère, Constance tente de préserver l'innocence - en même temps que sa réputation - le plus longtemps possible. Ou celui du calvaire enduré par par la jolie Selena Cross. Une communauté régie par la lutte des classes orchestrée par une sorte de magnat de l'industrie bien décidé à maintenir les privilèges des nantis. Une communauté divisée par la présence de deux églises - catholique et protestante - dont les fidèles sont toujours prêts à se critiquer les uns les autres. Une petite ville comme une autre avec ses vieillards postés sur un banc, son cercle de notables, ses fils à papa, ses ambitieuses en quête d'un riche mari, ses alcooliques et ses mal-logés.

Avec un sens de la narration terriblement efficace, Grace Metalious ose suggérer aux femmes qu'elles ont droit à une sexualité épanouie et que la question de savoir si amour et sexualité sont liés n'est peut-être pas essentielle. En cela, les parcours de Constance et Allison sont très instructifs et ont dû inspirer des générations de lectrices.

Oui, Peyton Place est un brûlot qui dénonce, avec talent, les faux-semblants d'une certaine Amérique. C'est surtout un excellent roman qui n'a pas pris une ride et se lit avec un plaisir qu'il serait fort dommage de bouder.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Bienvenue à Peyton Place, cette petite ville américaine typique à la fin des années 30. On y fait la connaissance d'Allison une jeune fille au physique qu'elle pense un peu terne, plus intéressée par la lecture que la fréquentation de ses amies, sauf celle de Selena, une jeune fille déjà sensuelle, qui vit dans la partie misérable de la ville. Et enfin il y a Constance, mère d'Allison, qui se prétend veuve, mais qui n'a en fait jamais été mariée, Allison est donc une fille illégitime.
Sur une dizaine d'année, le roman de Grace Metalious nous permet de faire connaissance et suivre le destin de ses trois personnages principaux, dans une petite ville qui, sous ses aspects proprets et bien comme il faut, va révéler les agissement et des situations dérangeantes, en contraste total avec la bienpensance affichée.

Peyton Place, pour certains cela peut évoquer un feuilleton un peu neuneu, où l'on suivait les aventures amoureuses de plusieurs couples d'amis ou voisins..........mais s'attendre à ce style d'histoire dans ce roman serait une grave erreur.
Paru en 1956, le roman a fait l'effet d'une bombe, et à juste titre, car il fait voler en éclat l'image parfaite que l'Amérique souhaitait afficher, une société blanche de classe moyenne, des filles destinées à être de parfaites épouses...au contraire le roman dénonce l'anathème qui pourrait être jeté sur la femme adultère, qui pour l'éviter, s'enferre dans des mensonges de plus en plus pesants, la collusion des notables - issus des vieilles familles installées de longue date - qui confondent la gestion des affaires de leur ville avec leurs propres affaires, la mise à l'écart des zoniers, les pauvres, parqués dans un quartier, que l'on ne souhaite pas trop améliorer de peur qu'il n'attire encore plus de pauvres, et surtout une approche directe et frontale de la sexualité, de l'inceste et de l'avortement, thèmes oh combien douloureux pour une Amérique puritaine qui préfère les enfouir et souffrir plutôt que les affronter.

Dans la postface, Ardis Cameron écrit : Des millions d'américains s'en délectèrent (du roman) ouvertement. Ils se reconnaissaient dans les scènes du roman, dont les aspects choquants leur permettaient de prendre du recul sur leur propre intimité. "Je suis sûre que vous parlez de ma ville, écrivit une lectrice à Grace Metalious. J'habite Peyton Place". Comme pour lui confirmer qu'elle n'avait pas exagéré les turpitudes des petites villes, une autre lectrice lui confia :"Si vous trouvez que ce qui se passe à Peyton Place est moche, vous devriez venir voir ma ville".
Tout est dit, je recommande ce roman que j'ai dévoré, un texte qui a été très dérangeant en son temps et qui a gardé toute sa force grâce à l'écriture efficace de Grace Metalious.
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Sur plusieurs années, on suit les péripéties de la petite ville américaine de Peyton Place. Allison Mackensie n'a de cesse de penser à son père disparu. Elle ignore le secret que sa mère Constance, plus belle femme de la ville, cache depuis des années : Allison est l'enfant illégitime d'un homme qui était marié. Allison n'a qu'une amie, Selena Cross, qui vit dans un quartier beaucoup moins huppé, avec un père violent et alcoolique.
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. J'adore ces ambiances de petites villes, où chacun cache ses secrets, où ragots et commérages vont bon train. On se préoccupe surtout du qu'en-dira-t-on, dans un lieu où les réputations changent bien vite. Il y a sans cesse des rebondissements, les personnages évoluent. Ils sont complexes et nombreux, la personnalité de chacun est développée par l'auteure. Ils sont aussi profondément humains, chacun porte sa part de noirceur et de malheur. le récit m'a réellement entraînée, on a envie de connaître la suite. J'ai aimé cette ambiance en huis-clôt, l'action étant vraiment circonscrite à la petite ville. Ce livre porte une vraie réflexion sur l'être humain, sur les rapports de pouvoir entre les différentes classes. La vie est plutôt cruelle, le drame ultime étant pour une jeune fille de tomber enceinte hors mariage.Une poignée d'hommes, les plus aisés, semblent prendre toutes les décisions. Chacun semble à la fois coupable et victime des problèmes qui lui arrivent. On change également d'avis sur les personnages durant la lecture. Certains, comme Constance et Selena, me sont devenus sympathiques au fil des pages tandis que d'autres, comme Allison m'ont tantôt émue, tantôt agacée.
En somme, j'ai eu un réel coup de coeur pour cet ouvrage, c'est tout à fait le genre d'oeuvres que j'affectionne.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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critiques presse (1)
Telerama
24 juin 2015
Chronique corrosive de la vie d'une communauté de Nouvelle-Angleterre, qui fit scandale lors de sa parution, en 1956. Captivant.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu'elle était encore toute petite, elle avait bien souvent prié pour que son père lui revienne. Naturellement, elle n'avait rien obtenu. Dès ce moment, il lui avait paru illogique qu'un Dieu, capable de faire des miracles dès qu'il en voyait la nécessité, pût estimer qu'une petite fille dut vivre sans père. Aujourd'hui qu'elle avait douze ans, cet état des choses lui paraissait toujours illogique, mais injuste aussi.
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L'été indien est semblable à une femme mûre, animée de passions ardentes. Mais c'est une femme volage, qui va, vient à sa guise, si bien qu'on ne sait jamais si elle s'apprête à surgir, ni combien de temps elle restera. (...)
Une année, dans les premiers jours d'octobre, l'été indien apparut ainsi dans une petite ville appelée Peyton Place. Comme une femme jolie et rieuse, il s'étendit sur la campagne et rendit toutes choses si belles que les yeux en étaient éblouis.
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Mais, entre les habitants d'une grande ville et celui d'une petite, il y a une différence fondamentale : le premier est moins apte à inventorier le contenu du placard de son voisin. Il y a une différence aussi, dans une petite ville, entre un squelette dans un placard et un scandale. Le premier est examiné comme à travers des barreaux pour quelques curieux qui échangent leurs impressions à voix basse. Le second est livré sur la voie publique en pâture à la population tout entière et discuté à grands coups de gueule d'un toit à l'autre.
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N'était-il pas futile en effet de tarabuster un garçon jusqu'à ce qu'il eût retenu les dates de la grandeur et de la décadence de l'empire romain, alors que ce même garçon, plus tard, gagnerait sa vie en trayant les vaches, comme l'avaient fait avant lui son père et son grand père ? Etait-il logique de faire entrer de force des fractions décimales dans la tête d'une fille qui, finalement n'aurait besoin de chiffres que pour compter le nombre de mois de chaque grossesse ?
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L'été indien se prolongea à Peyton Place pendant exactement six jours, puis il s’effaça et sa disparition fut aussi soudaine que son apparition. Les feuilles luisantes des arbres, arrachées par le vent et la pluie; tombaient comme des larmes répandues sur une époque révolue. Au long des chaussées et des trottoirs, elles perdaient vite leurs couleurs. Humides, brunies, mortes, elles rappelaient tristement aux passants que l'hiver était là et qu'il ne partirait plus.
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Vidéo de Grace Metalious
Peyton Place, film 1957, extrait
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