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"Quand
Ton meilleur "ami "s'enfuit
Emportant avec lui
Une partie de ta vie"


TRAHIE!
1927: Madeleine Péricourt a été trahie (son fils Paul , 7 ans, s'est défenestré!) par son entourage, pendant que la France voit les premières flammes de l'incendie qui va ravager l'Europe...
La crise financière et la montée du fascisme préparent le monde pour des événements tragiques. Des embrouilles financières et jalousies autour du testament du père de Madeleine, Marcel Péricourt...
-" Vous devriez vous intéresser aux affaires de la banque, quand même. Vous ne lisez même pas ce que vous signez!"


"Ça te suit comme une obsession
C'est un fléau qui a pour nom ...
Trahison
Elle est là elle attend son heure
Pour te frapper en plein coeur
La trahison
Elle vient comme un voleur"...


Ruinée, Madeleine va se venger avec une mécanique machiavélique pour tous les faire payer( son oncle Charles, son homme de confiance Gustave Joubert, André Delcourt le précepteur de son fils Paul, la domestique Léonce...)Oui tous!


"Rien
Ne te fera pardonner
Au confident de tous les jours
Qui te ment et se dément
Qui te vole ou qui te vend". Garou, La trahison.


Regardez la couverture de l'album: "Madeleine est à la fenêtre et l'incendie se reflète dans les carreaux. Madeleine n'est pas spectatrice dans cette histoire, bien au contraire, et ce feu qui symbolise son passage d'une femme relativement passive et naïve à une véritable combattante doit sembler « émaner » d'elle".


"Pleurer des rivières
J'en ai pleuré, à quoi ça sert
J'ai besoin de m'changer d'air" Victor Lazslo.
Si "Au revoir là-haut" était un roman d'hommes, la suite " Couleurs de l'incendie" est essentiellement féminin.
La défenestration de Paul, 1ère séquence de l'histoire établit un lien dramatique et graphique avec la fin du premier tome.
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J'adore ces histoires de vengeance, je ne sais pourquoi. On va suivre la famille de banquier Péricourt dans le Paris d'avant la crise de 1929 et notamment une femme qui sera éprise par un sentiment de justice en employant les grands moyens. En effet, Madeleine doit reprendre la direction de la banque familiale alors qu'elle ne possède aucune compétence dans ce domaine. Elle sera fortement abusée de part et d'autre..

Les couleurs de l'incendie sont d'abord un roman paru seulement en 2018 de Pierre Lemaître connu pour avoir eu le prix Goncourt en 2013 avec « Au-revoir là-haut ». Christian de Metter réussit là une très belle adaptation comme à son habitude. A noter que le roman a eu également droit à une version cinématographique en 2021 avec Clovis Cornillac.

Il est question d'une femme Madeleine qui doivent lutter pour son émancipation dans une société principalement dominée par la gent masculine dans une Europe plongée dans la montée des totalitarismes.

On sent également une influence liée au Comte de Monte Cristo. Comme dit, ce n'est pas pour me déplaire même si c'est du déjà-vu. C'est beau et c'est soigné au niveau de l'écriture et des scènes qui s'enchaînent admirablement bien. On ne perd pas une miette tant c'est passionnant de bout en bout.

Bref, nous avons là un one-shot inoubliable qui ne manque pas de densité.
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Février 1927. le Tout-Paris s'est réuni pour assister aux obsèques de Marcel Péricourt, un riche banquier. En haut du perron, Madeleine, sa fille héritière légitime, les larmes aux yeux, le regard dans le vide. À ses côtés, Gustave Joubert, le fondé de pouvoir de la banque Péricourt, qui aurait dû épouser cette dernière si seulement elle n'était pas revenue sur sa décision. S'apercevant de l'absence de son fils, Paul, âgé de 7 ans, elle demande à Léonce, sa dame de compagnie, et André Delcourt, le précepteur, d'aller le chercher. C'est alors que l'enfant apparaît, grimpé au second étage de l'immeuble, perché sur le rebord de la fenêtre. Avant de sauter. Une chute qui le laissera paralysé. Un drame pour Madeleine qui en appellera d'autres. En tant que riche héritière, elle sera l'objet de convoitises, aussi bien de Joubert que de son oncle, Charles Péricourt, furieux d'avoir été lésé lors du partage de l'héritage...

Après "Au revoir là-haut", Christian de Metter adapte de nouveau un roman de Pierre Lemaitre, mais cette fois-ci seul aux commandes. Une adaptation très fidèle à l'originel où l'on retrouve ces hommes cupides, perfides et vénaux, ces femmes tantôt rusées tantôt courageuses dans un entre deux-guerre où fascisme, nazisme et communisme émergent. Une fois le décor planté, l'on se délecte des manigances en tout genre et des rebondissements qui font apparaître peu à peu la noirceur de l'homme. Une véritable fresque romanesque, passionnante et riche. Graphiquement, Christian de Metter, de par sa palette nuancée, son trait élégant, ses visages expressifs, ses planches tantôt lumineuses tantôt sombres, magnifie un récit captivant et foisonnant.

Une très belle adaptation dont on attend impatiemment la suite...
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Après l'adaptation graphique de "Au revoir là-haut", je découvre maintenant celle de "Couleurs de l'incendie", des mêmes auteurs. Là encore, c'est une jolie surprise. le roman en lui-même étant foisonnant, j'imagine le travail conséquent pour l'adapter en bandes dessinées et c'est de nouveau une belle réussite.

C'est dans l'entre-deux-guerres que se déroulent ici les faits, où l'on y retrouve Madeleine Péricourt sur le point d'enterrer son père mais qu'un tragique événement va venir perturber. de là, nous sommes projetés dans le monde de la finance où la vengeance et le désir de justice vont y trouver leur place.

Les superbes graphismes vont nous plonger directement dans le Paris des années 1920 et 1930, où nous pourrons admirer les décors et tenues d'époque. Les couleurs sobres, les traits fins et minutieux, foisonnant de petits détails, les expressions des physionomies et des regards, les jeux d'ombres et de lumières, sont un régal pour les yeux et implantent un contexte historique réaliste et captivant. À eux seuls, les dessins font la moitié du boulot.

Quant à l'autre moitié, elle n'est pas en reste. J'en viens à parler du scénario, forcément raccourci, mais dans lequel il ne manque rien. Tout est évoqué, de la crise financière à la faillite, en passant par les petites magouilles des uns et des autres et le plan de Madeleine pour assouvir sa vengeance, sans oublier le petit Paul et sa passion pour l'opéra. Les textes abondants nous offrent l'occasion de rester plus longtemps dans le livre (ce qui n'était pas totalement le cas avec le tome précédent). L'atmosphère du roman est bien présente. L'intrigue reste tortueusement bien ficelée et le dénouement ô combien jubilatoire.

J'ai de nouveau passé un excellent moment et ai pris plaisir à retrouver l'ensemble des protagonistes, que j'avais imaginés tels qu'ils sont représentés ici. C'est une belle façon de replonger dans un univers qui m'avait beaucoup plu. Et en plus, je viens de me rendre compte que l'adaptation de "Miroir de nos peines" est parue il n'y a pas deux mois. Je suis ravie de retrouver bientôt le talent de Pierre Lemaitre associé à celui de Christian de Metter.
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Lemaitre est prolifique, aussi bien en littérature qu'en adaptation cinématographique et en bande dessinée.

Plat du jour, Couleurs de l'Incendie qui ne devrait pas tarder à sortir sur grand écran pour peu qu'un certain Vid, Co de son prénom, ait la bonne idée de nous lâcher la grappe.

Au-revoir là-haut avait magistralement tapé le grand chelem (bouquin, bd, ciné).
Couleurs de l'incendie se voit ici décliné en petites cases à bulles sous la plume experte d'un De Metter qui toujours m'ébaubit.

Une fois encore, tout en collant à son original d'aîné, ce pendant artistique m'aura ravi du début à la fin.
De Metter, c'est un style, une ambiance.
On aime ou on déteste.
Perso, j'adhère sans réserves...
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Le deuxième album de Christian de Metter tiré de la trilogie de Pierre Lemaître, "Couleurs de l'incendie" s'ouvre sur la cérémonie d'enterrement de Marcel Péricourt, un riche banquier, père du soldat défiguré, Édouard, dans le premier album.
Pendant la cérémonie, un drame se joue : le fils de Madeleine Péricourt,la fille du défunt se jette par la fenêtre.
Paul , 7 ans, survit mais reste paralysé des jambes.
Madeleine, divorcée d'un escroc va devoir reprendre les affaires de son père.
Elle s'en désintéresse, va se faire rouler par le fondé de pouvoir, par sa gouvernante, par son oncle, par le précepteur de son fils.
Elle est ruinée. le récit se situe fin des années 1920 jusqu'au milieu des années 1930 au vu des évènements car l'auteur ne date pas l'histoire. Les nazis sont déjà bien présents en Allemagne.
La synthèse du roman est parfaitement réalisée et fidèle au récit initial de Pierre Lemaître, y compris tous les rebondissements de l'histoire initiale.
La revanche de Madeleine est parfaitement orchestrée et
c'est réellement passionnant de voir d'étape en étape, cette femme reprendre le dessus d'une très belle façon avec l'aide d'un ancien escroc ami de son mari et repenti, semble-t-il. Il joue le rôle de détective privé et plus si affinités.
Les illustrations de l'auteur traduisent vraiment les descriptions faites par Pierre Lemaître, surtout Madeleine qui est telle que l'auteur du roman la décrit. Tous les visages sont différents et très expressifs.
Les détails des bâtiments, des quartiers de Paris, des pièces intérieures, des vêtements sont un régal pour les yeux en plus du texte très concis et complet en même temps.
Les illustrations alternent entre le noir et blanc du début pour la scène dramatique et colorés sombres pour le reste. Néanmoins un peu sombres par la suite, elles conviennent parfaitement à l'ambiance.
Une qualité de plus, certaines illustrations se passent de paroles, se montrent très explicatives d'une situation.
L'album m'a permis de me replonger dans les faits du roman que j'ai lu à sa sortie en décembre 2017.
Je prends de plus en plus goût aux romans graphiques, surtout après la lecture de l'écrit original.
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Gustave Péricourt, le banquier et ami du Président de la République quitte pour la dernière fois son domicile… En corbillard !
Sa fille Madeleine est là. Après la perte de son frère due à la Grande Guerre, le divorce d'avec son mari, escroc notoire, là voilà seule avec son fils.
Elle est bonne à marier et Gustave Joubert, le fondé de pouvoirs de la banque Péricourt serait le parti idéal… Mais après avoir fait mine d'accepter ces épousailles, elle a refusé.
Le cortège funèbre est prêt à partir… Qu'attend-on ? Il manque le petit-fils, Paul ! … Mais que fait-il sur le bord de cette fenêtre ? … Mon Dieu… Paul…

Critique :

Adapter un roman de Pierre Lemaitre est un risque qu'a accepté de prendre Christian de Metter. Il assume tout : scénario, dessin, couleurs…

Mais revenons un instant à cette histoire qui a déjà connu un succès retentissant en librairie sous forme de roman. Imaginez une femme de l'entre-deux-guerres ! Son éducation ne la destinait pas à devenir une femme d'affaires. Quand on est le seul enfant en vie d'un banquier, s'y connaître en matière de finances, cela pourrait aider au cas où le paternel viendrait à migrer vers des cieux d'où, en général, on ne revient plus. Vous l'avez compris, le père trépassé, la fille n'est pas de taille à gérer l'immense fortune… Heureusement, elle peut compter sur son fidèle Joubert, l'homme de confiance de son père. Surtout qu'avec son fils entre la vie et la mort, elle a de quoi s'occuper. Et puis, elle peut aussi s'appuyer sur Léonie, sa charmante dame de compagnie. N'oublions pas la famille : tonton Péricourt, le député bien connu, est là avec sa charmante épouse et ses deux séduisantes jumelles pour lesquelles il ne désespère pas de trouver un beau parti. Et puis, il reste le précepteur de son fils Paul, un homme de grand talent, André Delcourt, qui rêve de devenir journaliste…

Ouf ! Tout est bien qui finit bien ! … Comment ? … le feel good, ce n'est pas le genre de Pierre Lemaitre ? … Vous voulez dire que… Oh ! Ciel ! Quelle injustice ! Mais c'est infâme ! Je ne puis en dire plus ! Je suis chokéï ! Je suis chokéï !

Alors ? Pari réussi pour Christian de Metter ? Beaucoup y trouveront à redire, car en matière d'art les goûts et les couleurs… Je trouve qu'il ne dénature pas du tout l'ouvrage de Pierre Lemaitre quant au scénario… Son trait est très marqué, ce qui rend les personnages facilement identifiables, tout en gardant un côté réaliste. Quant aux couleurs sombres, c'est un choix artistique qui ne plaira pas à tout le monde alors que d'autres le trouveront en parfaite concordance avec le côté très noir de cette histoire.

Si vous n'avez pas le courage d'affronter les centaines de pages du roman original, ce roman graphique vous en narrera l'essentiel. Idéalement, lisez les deux… En commençant par le roman et en gardant la BD pour le dessert.
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C'est amusant comme parfois on peut se laisser surprendre...

J'avais moyennement aimé le roman Couleurs de l'incendie de Pierre Lemaître que j'avais trouvé beaucoup plus fade que l'excellent Au revoir là-haut.
Et paradoxalement, alors que j'avais beaucoup moins aimé l'adaptation en Bd d'Au revoir là-haut , me voilà séduite par celle de Couleurs de l'incendie.
Comme quoi, il ne faut jurer de rien...

Ce roman graphique ne laisse pas de place à l'ennui et les personnages y sont plus vrais que nature. Autant j'avais eu du mal à m'attacher au personnage de Madeleine Péricourt lors de ma lecture du roman, autant,ici, son regard triste m'a vraiment émue.
On se délecte bien sûr de toutes ces machinations politiques et financières qui ne manqueront pas de s'écrouler une à une sous l'impulsion de son héroïne revancharde, mais c'est aussi, avant tout, comme dans le Comte de Monte Cristo, une belle manière de faire tomber les profiteurs et de donner sa seconde chance à l'amour , peut-être ... ?
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Quel plaisir de me replonger dans ce roman de Pierre Lemaître.
Après l'adaptation d'Au revoir là-hautChristian de Metter nous livre Couleurs de l'incendie.
Une totale réussite pour un album magnifique.
Pour tous ceux qui ont aimé le livre et pour les amateurs de Bandes dessinées, qu'ils aient lu ou non ce deuxième tome de la trilogie.
Les déboires de Madeleine Péricourt à la mort de son père, sa faillite et la vengeance implacable qu'elle met en place.
A découvrir sans modération.
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Je ne suis pas une grande connaisseuse de bande dessinée mais là j'ai adoré.
L'adaptation de "Couleurs de l'incendie" de Pierre Lemaître est parfaite.
Les dessins, l'ambiance, les dialogues apportent quelque chose à la noirceur du récit.
Ce n'est pas gai, c'est une impitoyable vengeance, les personnages sont souvent cruels et le graphisme nous emporte dans le récit.
Des BD comme cela, j'en redemande.
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