On démarre le 12 novembre, avec l'incrédulité des prisonniers français qui se disent qu'ils peuvent sortir sans danger, car les "boches" ne surveillent plus rien.
Puis on fait des flashbacks, des allers et retours vers le présent, pour construire un récit d'une rare force intérieure.
Confronté au présent qui lui fait afronter l'indicible, le personnage principal va se réfugier dans le passé. Il va y trouver davantage de motifs de se lamenter que de se réjouir.
Ce qui est impressionnant dans cette BD, c'est que le filigrane, la guerre 14-18, en ressort plus fortement. Car finalement, la guerre 14-18, c'est une sorte de prétexte à nous servir un récit de frustrations, d'amours déçues, de fantasmes, de projections, d'illusions... mais en fait ce prétexte finit par occuper tout l'espace de la BD.
La mise en dessin et en couleur est irréprochable.
Commenter  J’apprécie         60
Le courrier pendant la guerre était un soutien, une aide pour les combattants. Ils pouvaient accepter l'inacceptable en rêvant à des jours meilleurs et des lendemains d'amour. Augustin prisonnier par les allemands ne vit que pour retrouver sa femme et avec l'armistice la promesse d'un nouvel enfant renforce leur couple. Il se dirige assez vite dans le sud pour retrouver le foyer familial et les bras de son aimé.
Christian de metter nous livre une illustration extraordinaire à son habitude et fait vivre les personnages imaginés par Catel. On se retrouve face à une bd mais on a du mal à la comparer à une bd classique, par son graphisme. Chaque case est un tableau, il y a vraiment une réelle envie de créer une oeuvre. le scénario est lui aussi très bien ficelé. Ce roman graphique vaut vraiment le coup d'oeil.
Commenter  J’apprécie         40
Bonjour les lecteurs ...
Hier un hommage aux poilus et aux Valentines.
Augustin a rejoint le front, laissant sa femme dans les Pyrénées.
Le couple bat de l'aile suite à la perte d'un enfant.
S'engage alors une correspondance .. d'abord à sens unique, Geneviève ne répondant pas ou peu aux lettres d'Auguste et ce de façon toujours vindicative.
Petit à petit, les échanges prennent une autre tournure.. Geneviève semble avoir retrouvé ses sentiments d'antan vis-à-vis de son époux.
La guerre se termine .. Auguste rentre au pays.. l'histoire ne fait que commencer !
Très belle BD aux couleurs d'aquarelles qui donnent un rendu très intense.
J'ai aimé cette histoire de Valentine même si j'ai trouvé la fin un peu brutale .. quelques pages supplémentaires ne m'auraient pas déplu.
Commenter  J’apprécie         20