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Ordjeneb, originaire des montagnes, est contraint de fuir à cause d'une dette d'honneur. Il se retrouve dans la ville de Sir, pour y chercher du travail. Il commencera par y trouver des coups puis un peu de réconfort auprès d'une de ses habitantes. Asral, un maitre scribe chargé de recopier les tables de la loi, l'embauchera. La rencontre entre les deux hommes remettra en cause l'interprétation d'Asral sur ces fameuses tables, testament d'Anouher, fondateur des lois de la ville de Sir.
Un livre qui démarre comme un roman, au style bien agréable, mais qui bien vite devient une base de réflexion sur nos principes de vie, tant en terme de croyance qu'en orientation politique.
Un conte qui permettra à chacun de réfléchir sur l'avenir de la société des Hommes. Rien n'est jamais acquis, tout est en perpétuel mouvement.
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Comme d'habitude avec des livres publiés chez Sabine Wespieser, je suis toujours grandement surprise, dès les premières pages ! L'histoire n'est jamais centrale dans ces textes, mais il s'agit plutôt d'une ambiance, d'une philosophie reposantes, loin des romans contemporains pleins de bruits et de fureurs. C'est la raison pour laquelle ces romans ne seront jamais des best-sellers mais appréciés de-ci de-là par quelques lecteurs attentifs, qui recherchent une langue recherchée et un style construit.

Je suis heureuse de découvrir ici encore un bon roman français. de cet auteur, j'avais déjà beaucoup apprécié Les Vivants et les Ombres, quoique très spécial puisque c'était le récit d'une histoire de famille … racontée par la maison familiale ! Un roman très sombre mais dont l'originalité m'avait charmée.

Avec Les Villes de la Plaine, Diane Meur a encore réussi son pari avec moi. Au départ un peu dubitative par l'histoire de ce scribe, Asral, qui recopie les textes sacrés de la ville de Sir, je me suis rapidement laissée transportée au coeur de cette ville antique imaginaire, en particulier grâce au second personnage, Ordjéneb, qui joue le rôle de catalyseur. Enfin, le troisième personnage est bien sûr la ville elle-même, Sir, et son double décadent Hénab. Sir, les habitants, et leur dieu, Anouher.

Comme chaque année, Asral va donc devoir recopier les “tables de la loi” d'Anouher. Mais rapidement, il commence à se poser des questions, à remettre en doute la figure d'Anouher, là tenter de la comprendre, elle et son histoire, qui sont inextricablement liée à l'histoire de la ville. Ce questionnement est en relation avec le sentiment de perdition, de décadence de la ville de Sir que ressent Asral : “Retourne, peuple de Sir, reviens à toi avant qu'il ne soit trop tard ! Mais celui qui tiendrait cette harangue devant le haut palais, les gardes l'éloigneraient comme un énergumène.” Cette dernière phrase n'est pourtant pas d'Asral mais d'Ordjéneb, le montagnard, qui va offrir le recul nécessaire au premier pour amorcer ces questionnements.

Petit à petit, Asral avance dans ses réflexions, et conclut :

“Tout ce que décident les juges se fait au nom d'un Anouher qui n'a plus guère à voir avec le vrai. Dont la parole a été sanctifiée, mais en même temps trahie, détournée de sa lettre. Un Anouher dont la véritable nature a été occultée par une dévotion aveugle, et par l'escamotage de documents gênants.”

Mais une fois qu'il a mené sa réflexion à terme, à l'écart de son peuple, il s'agit de revenir vers lui, de lui offrir le savoir pour lui permettre d'évoluer : “Et maintenant, pensa Asral en jetant à la ville un dernier regard plein d'attentes et d'une certaine appréhension – maintenant il va falloir qu'il leur explique tout ça.” Ce sera le plus dur.

En conclusion :

“Mais Sir, où est donc Sir ? Nulle trace de ses remparts, nulle trace de son orgueilleux saillant sur la plaine subjuguée, rien. Car la ligne inchangée des crêtes environnantes finit par nous le faire admettre : Sir est là, sous nos pieds.” Par une extraordinaire avancée dans le temps, Diane Meur nous a en effet transporté de temps en temps au XIXe siècle, alors que des fouilles sont effectuées dans la région. Et l'on comprend vite que Sir n'existe plus … Incapable de se remettre en question, en refusant d'écouter Asral, le réformateur; en oubliant de réfléchir à ses origines, Sir s'est perdue elle-même.

C'est donc un roman hors normes que nous offre Diane Meur, un de ces romans où l'on ne peut pas dire : j'aurais pu l'écrire. S'il n'est pas facile d'accès, il me semble qu'il nous donne l'occasion de parcourir un véritable chemin philosophique, de nous interroger sur nos croyances, nos valeurs; et il nous donne envie de revenir à la source des textes, de ces croyances. Il nous montre qu'il faut sans arrêt se poser des questions, se remettre en cause, ne pas rester sur nos acquis, car l'on risque de se perdre et de s'éloigner de ce qui nous est le plus précieux …
De quoi réfléchir grâce à ce roman qui sonne tellement juste …
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Venu des montagnes, le berger Ordjeneb cherche un travail à Sir pour rembourser une dette et pouvoir, un jour, rentrer chez lui. Il devient domestique et garde chez le maître scribe Asral qui a été chargé par les juges de recopier les lois édictées par le mythique législateur Anouher. Mais au contact du berger, l'érudit commence à s'interroger sur le sens véritable des textes ancestraux. « Tu as prononcé une phrase dont le sens et l'intention se trouvent hors d'elle, et qu'il faut compléter en pensée. » (p. 39) Asral envisage alors de retranscrire les lois pour qu'elles soient mieux comprises, de rendre le texte plus moderne, bref, de secouer la poussière du dogme pour rendre leur vitalité aux idées. « Nous pensons être fidèles à Anouher en conservant ses mots, mais c'est lui être plus fidèle que de changer ses mots pour garder sa pensée. » (p. 65) Mais le scribe le sait : modifier la parole millénaire d'Anouher pour la rendre accessible au plus grand nombre pourrait lui coûter cher.

Dans cette ville antique fictive, les confréries d'artisans se côtoient et s'affrontent dans des joutes de chant. Les blanchisseuses, dont la belle Djili, vont scrupuleusement nettoyer le sang de chaque lune au grand lavoir. Mais quelque chose est en train de changer, tout le monde le sent, c'est dans l'air. En vérité, quelque chose doit changer, car, depuis trop longtemps, Sir est immobile. « Tu es multiple jusqu'à la monstruosité. Et cependant, pour qui te voit de loin, tu es une et unie, un seul grand corps de pierre dont tes habitants sont les atomes, tous distincts, mais tous toi-même, tu aimes à le penser. » (p. 29) Les fouilles menées par le professeur Neumann, des siècles plus tard, percent bien difficilement les mystères de cette cité disparue. Que cachent les statues et les stèles ? Et comment Hénab, la cité voisine, a-t-elle perduré alors que Sir a disparu ? 'Un jour, cette ville a été rayée de la carte, et nous ne saurons peut-être jamais pourquoi. » (p. 355)

Avec ce roman, je découvre l'oeuvre de Diane Meur et je suis conquise. Cette fable autour du langage rappelle le danger de laisser des mots dominer la pensée : il ne faut pas craindre un texte figé, mais oser se lever contre l'obscurantisme pour réaffirmer la liberté de penser par soi-même. Les villes de la plaine est une ode à la démocratie et au débat, un hommage vibrant à la superbe plasticité de la langue et un appel à l'indulgence envers le travail patient et minutieux des traducteurs. C'est aussi le récit délicat de deux amours lentes, un peu maladroites, mais sincères.
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Voici un livre, qui à partir d'une histoire sympa se dilue entre le conte, la fable et le roman dans une tentative de style oriental qui se veut lent, raffiné et un peu lyrique à la manière antique mais qui est surtout doucereux et assez superficiel. A partir d'une cité imaginaire, l'auteur évoque les relations entre la politique et la religion, la réflexion personnelle et la soumission à l'ordre établi, le rôle des hommes et la place des femmes tout en essayant de mettre en lumière ce qui demeure permanent dans toute civilisation.
Mais ce livre assez bâtard, qui tente une sorte de syncrétisme historique, mais qui n'est ni historique, ni science-fiction, ni antique ni moderne m'a finalement mise assez mal à l'aise et ne m'a guère convaincue, d'autant que l'histoire se perd dans les méandres des descriptions et des palabres un peu comme un fleuve se noie dans les marais de son delta.
Ce texte n'aura pas été une lecture désagréable, mais j'ai franchement eu l'impression à moult reprises de perdre mon temps.
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Sir, une ville imaginaire, qui ressemble un peu, ou de façon fantasmée à une ville de la Mésopotamie antique. Ordjéneb, un montagnard qui a dû quitter son village suite à une dette non réglée, vient y chercher refuge. Il est engagé comme garde du corps par Asral, un maître scribe qui vient de se voir confier une tâche très honorifique, mais très écrasante, celle de copier les lois établies par un mythique législateur, Anouher. Ces lois guident la vie de la cité, elles sont sacrées comme la figure d'Anouher. Mais à lire ces vieux textes, Asral est pris de plus en plus de doutes et de questionnements : les textes se contredisent par moments, d'autres passages semblent obscures, et à la fréquentation d'Ordjéneb il prend conscience que certains mots ont changé de sens avec le temps, et que peut-être on comprend mal le sens de ces passages sacrés. Son travail s'en trouve ralenti, ce qui provoque des inquiétude dans la ville : ce serait un mauvais présage si la copie n'était pas finie à la date prévue pour les festivités. D'autant plus qu'agitations et antagonismes s'expriment de plus en plus fortement dans la ville et que la cité voisine et rivale, Hénab, compte bien tirer profit des troubles éventuels.

Diane Meur a conçu un étrange objet : le livre est très romanesque, avec beaucoup d'événements, des sentiments, des tableaux pittoresques de lieux, comme cette ville antique somptueuse. Mais il y a toujours comme un pas de côté, un second degré. Déjà dans le fait que la ville est imaginaire, et que l'auteur ne prétend pas nous fournir une restitution d'une civilisation du passé, mais créer un lieu à sa guise, même s'il évoque des choses, des salles de musée, des lieux réels. Un humour, un décalage est toujours présent lorsqu'elle évoque ce qui arrive à ses personnages, même si l'émotion, aussi l'envie de savoir ce qui va leur arriver ne quitte pas le lecteur. Nous voyons même des savants européens faire des fouilles sur les lieux, et se tromper allégrement, donner du sens à ce qu'ils voient avec le prisme de leurs représentations, de leurs mentalités, de leurs évidences, qui sont bien sûr très loin de la réalité des habitants de Sir. Nous avons deux mises à distance, celle d'Asral qui essaie de reconstituer la parole et les événements de l'époque d'Anouher, pour revivifier et donner un autre sens à la société dans laquelle il vit, et celle du regard des savants étrangers des millénaires plus tard sur la cité d'Asral.

Surtout au-delà des destins et aventures individuels, Diane Meur s'intéresse au pouvoir, à la façon dont certains s'en emparent, créent des règles, imposent leur volonté, comment les intérêts de la communauté, des groupes qui la composent arrivent à s'exprimer, à établir des compromis ou pas. Et dans ce jeu de forces, la mémoire, l'histoire, la parole écrite qui peut devenir un dogme, est un élément essentiel, enjeu de pouvoir, qui légitime ou renverse ce qui existe.

Un très beau livre, passionnant à lire, avec des sujets de réflexion très actuels, très joliment écrit.
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Voici un roman que je n'aurais pas eu l'idée de choisir, car trop hybride, entre conte philosophique et légende. C'est la passion et la force de conviction d'une libraire rencontrée sur le stand des éditions Sabine Wiespieser qui m'ont donné envie de le lire.

Quelle réussite que l'histoire de cette cité antique imaginaire et de ses moeurs. Grâce aux yeux d'Ordjou, montagnard venu y chercher du travail sans en connaître les coutumes et ayant réussi à devenir le premier garde du scribe Asral, nous découvrons cette société découpée en et régie par Les Lois d'Anouher.

Comme Diane Meur manie bien la plume ! Comme elle sait nous amener à voir, entendre et imaginer le monde qu'elle a créé. Comme, sous couvert de ce roman, autant fable que satire, elle nous amène à réfléchir sur la société, la politique et la place et le rôle du peuple.
Ajoutez à cela des personnages complexes et attachants et vous avez entre les mains une oeuvre belle, touchante et intelligente.
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Le récit commence dans un Orient recomposé et antique, plutôt dépaysant et intéressant. Puis, à mesure que l'on avance dans le roman et que l'on se familiarise avec la société que l'auteur imagine, on suit avec intérêt les recherches du scribe Asral, lequel découvre dans le rouleau sacré de la Loi qu'il est chargé de recopier à neuf, des traditions, des événements, des histoires qui remettent en cause la tradition sacrée. Enfin, on comprend que l'on est en train de lire un conte philosophique moins drôle que Zadig, mais un peu de la même veine, avec un message très politiquement correct : à l'origine la vérité a surgi spontanément du peuple mais ses trouvailles sont récupérées, dénaturées et trahies par une élite qui les confisque à son profit. Nous voilà donc, lecteurs, édifiés et enseignés par les bons soins de Diane Meur, qu'il faut remercier.
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Ce roman de Diane Meur est remarquable, non parce qu'il serait "édifiant", comme le fait entendre une critique de babelio, car il est justement dénué de toute morale, mais parce qu'il offre à son lecteur le plaisir de le vivre personnellement. C'est parce que le scribe Asral et son serviteur Ordjéneb ont vécu dans des univers très différents qu'ils ne peuvent lire les textes sacrés de la même manière. Diane Meur exprime, je pense, ce qu'elle a vécu concrètement par son activité de traductrice. Lorsqu'elle traduit des textes de langue allemande, elle ne cherche pas à mettre sous le boisseau son histoire et son vécu. Il est, en effet, impossible de porter un regard totalement objectif sur une oeuvre littéraire. Toute lecture est une construction personnelle. Et l'universalité des grandes oeuvres ne provient pas d'un sens immuable ou ontologique, mais d'une fusion des sens et des interprétations successives de la communauté des lecteurs.
"Les villes de la plaine", à la manière de Jacques Rancière, nous rappelle que personne ne détient la vérité, certainement pas en ce qui concerne la lecture d'une oeuvre.
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Je tiens tout d'abord à remercier babelio pour la découverte de ce livre.
Livre qui tient à la fois du conte et du roman nous amène a nous poser la question de nos valeurs et de nos choix par rapport à la religion. Lent et sinueux avec un très bon vocabulaire.

Je n'ai malheureusement pas su aller jusqu'au bout. Je n'arrivais pas à accrocher à cet univers onirique, oriental, antique. Trop lent à mon goût.. Je comprends bien à quel réflexion veut qu'on en vienne l'auteur mais je me suis ennuyée
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Je l'avais vu en librairie, attirée par la première de couverture que je trouvais attirante. J'allais l'acheter en raison de la quatrième de couverture que je trouvais convaincante mais j'avais hésité, j'avais résisté. Je l'avais finalement déposé là où il était. Point de regret car je l'ai eu. Je l'ai lu grâce à Babelio et au Livre de Poche qui m'ont fait cadeau de ce livre que j'ai pris plaisir à lire et découvrir.

J'ai aimé en effet la lecture de ce roman. J'ai aimé ce qu'il me racontait. Il dit des choses intéressantes, des choses qui font écho à l'actualité. Il parle du mot, du texte et de leur subtilité. Il parle du pouvoir de l'interprétation et de l'attribution du sens. Il dit la complexité à saisir les mots, à les comprendre; des mots si difficiles à cerner qu'il faut les étudier pour découvrir leur vérité - si tant est qu'il y en ait une. Il parle, ce roman, de l'instrumentalisation du texte sacré, de son utilisation par le pouvoir politique - entendu comme le pouvoir attribué à une caste définie. Il parle de son interprétation erronée, de la suppression du sens premier. Il dit que le temps passant, les années filant, le texte peut perdre la pensée de son auteur parce que le lecteur, surtout quand il en va de son intérêt, peut lui substituer sa propre idée; une interprétation qui interroge dès lors l'efficacité des termes employés. On le sait, une phrase mal construite, un mot mal utilisé et/ou peu défini peut laisser place à des interprétations infinies. Il faut toujours préciser le fil de la pensée pour ne pas laisser le doute s'installer. Il faut toujours bâtir avec solidité le texte censé le porter pour ne pas induire le lecteur en erreur. Sinon je ne vous dis pas les dégâts surtout lorsque le lecteur est de mauvaise foi; sinon la puissance n'est plus dans le mot mais dans l'interprétation du mot et c'est le plus influent, le plus grand qui impose le sens et la portée.

Le roman pose ses questions: le pouvoir est-il dans le mot ou dans son interprétation? Les "savants", ceux qui se prétendent les plus à mêmes de comprendre le texte sacré, restent-ils fidèles aux écrits ou manipulent-ils la masse en leur imposant leur propre interprétation? Et dans ce cas, comment revenir au sens premier du texte? Comment comprendre les écrits qui datent de plusieurs siècles? Comment approcher le sens que son auteur a voulu lui donner? Comment lui être fidèle et ne pas le/se tromper? Faut-il le décortiquer, l'analyser pour découvrir un sens caché au fil des années par des interprétations erronées? Peut-on même y arriver sans être, à son tour, accusé de faire dans la subjectivité? La communication, écrite ou orale, n'est jamais aisée car elle ne sait pas traduire la pensée qui ne sait pas aborder la complexité. Et cette incapacité crée des maux qu'on ne sait pas soigner; des maux qui sont, pour certains, évoqués dans ce roman; ce roman intelligent qui risque de ne pas plaire à tout le monde tant il ne se laisse pas facilement aborder. Il faut se laisser glisser pour pouvoir, je pense, l'apprécier. Il est à conseiller pour son intelligence et son originalité.
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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