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Critique de jamiK


Catherine Meurisse nous raconte son séjour au Japon dans le cadre d'une résidence d'artiste. Elle utilise un graphisme de dessin de presse, brut et caricatural, un peu grossier, qu'elle marie avec un style plus élaboré, très référencé, on passe allègrement de Bretecher à Hokusai avec une certaine désinvolture, je sais que tout le monde n'aime pas, mais personnellement, j'y trouve beaucoup de pertinence dans cette forme qui justement, met en lumière le rapport entre la référence et la situation de celui qui l'utilise, avec ses failles et ses faiblesses.


Ce récit est en partie autobiographique, mais elle y fait intervenir une légende japonnaise, celle d'une femme qui s'est suicidé par noyade parce qu'elle ne pouvait choisir entre ses deux prétendants. À travers ses déambulations dans la campagne nippone, ses discussions avec un artiste japonais, ou plus fantastique avec un Tanuki (animal proche du renard) faisant penser à l'imaginaire des studios Ghibli, elle aborde les thèmes de l'inspiration, du choc des cultures, de l'appropriation culturelle, de l'impossibilité de l'immersion totale, dans un récit intimiste plein de doutes et de questions.


En gros, il ne s'y passe pas grand chose et j'ai trouvé cette lecture passionnante. C'est un condensé de culture, sans étalage grandiloquent, une finesse d'analyse sans donner des leçons, c'est juste une randonnée avec l'art dans un Japon difficilement accessible pour un occidental.
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