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EAN : 9782844856968
196 pages
Allia (22/08/2013)
3.55/5   11 notes
Résumé :
Acteur au sommet de sa gloire, le narrateur jouit d'un grand pouvoir de séduction. Pourtant, lorsqu'il découvre une clinique proposant à des clients fortunés de changer d'apparence pendant 48 heures grâce à une injection d'ADN, il se laisse tenter, manière pour lui de réapprendre les joies de l'anonymat. C'est alors que, sous les traits de cet alter ego "sans qualités", il tombe amoureux et décide d'incarner véritablement... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Description physique du livre: c'est un petit format, peu épais à la couverture intrigante et en total décalage avec son contenu. le papier est de très bonne qualité. Petit point négatif de ce livre, la taille des caractères d'écriture car ils sont petits et donc peu adapté à tous les publics adultes.

Contenu, histoire, narration: D'habitude, ce n'est pas le genre de livre que je lis, l'auteur surprend en provoquant d'entrée de jeu le lecteur; cette manière d'aborder le lecteur me laisse d'habitude de marbre mais ici, je ne sais pas pourquoi, j'ai voulu poursuivre (et pas que pour la rédaction de cette chronique!).
Ce qui est déstabilisant pour le lecteur est qu'il ne trouve pas, du moins au début, un fil conducteur cohérent à l'intrigue, on a l'impression d'être dans un rêve, une divagation totale du personnage principal (qui est aussi le narrateur).
C'est donc le récit de vie d'un beau gosse, un acteur qui a la côte auprès des médias et qui mène une vie dissolue, expérimentant toutes les expériences qu'il peut expérimenter.
Il n'est pourtant pas heureux dans sa vie personnelle mais aussi professionnelle, il découvre alors le morphing génétique comme je l'ai appelé, il peut se glisser dans la peau d'un autre en se faisant des injections et c'est véritablement au moment où il découvre cette technique biomédicale que le livre démarre selon moi. L'intrigue se base sur ses changements d'identité et sur comment ces changements vont influencer sa vie présente et future. Arrive un moment où mener une double vie ne lui suffit plus, il tombe amoureux dans sa peau d'emprunt et décide de passer le reste de son existence dans son corps génétiquement modifié, cela avec toutes les conséquences que cela implique au niveau physique et psychologique. S'en suivent diverses péripéties, jeu entre sa vie réelle et sa vie "ADN" jusqu'à la fin où l'on se demande si ce personnage n'a pas rêvé toutes ses transformations, si sa vie "ADN" n'est pas juste un rêve, une bulle qu'il s'est créée dans sa tête pour échapper à son quotidien.
Il y a dans le livre assez bien de citations et expressions en anglais; elles sont bien intégrées au texte, sont justes et ponctuent bien l'ensemble mais le risque pour l'auteur est de ne pas être compris du plus grand nombre qui pourrait se désintéresser de ces citations qui sont tout de même fondamentales pour l'intrigue et la narration.
D'un autre côté, l'auteur utilise beaucoup la narration imagée t métaphorique pour s'exprimer, un peu trop parfois d'ailleurs ce qui rend la lecture un peu lourde au bout d'un moment; ce qui fait que ce livre n'est pas du genre à se faire dévorer du début à la fin sans pause.
Même si cette narration est un peu lourde, elle n'en est pas moins fluide et riche en vocabulaire; cette narration est d'ailleurs très poétique. J'ai tout de même éprouvé des difficultés à le terminer tant l'histoire tourne en rond pendant un moment avant de reprendre son cours.
J'ai été un peu déçue par la fin qui me semble beaucoup moins intéressante que l'intrigue elle-même. C'est une histoire en dent de scie, elle met beaucoup de temps à démarrer puis redescend pour remonter et s'effondrer à la fin.
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En quelques mots, je dirais original, percutant, vulgaire, cultivé. Maintenant, je développe :
Original : si vous croisez ce livre en librairie, ne vous contentez pas de la quatrième de couverture qui dit ceci : « C'est la tension qui compte », phrase, extraite de la page 101, prononcée par le narcissique narrateur. Bon vous avez peut-être déjà lu le résumé que j'ai pris sur le site de la maison d'édition, alors l'originalité, vous avez compris où elle se situe. C'est ce résumé-là qui éveilla mon intérêt. Changer d'apparence grâce à une injection d'ADN pour redevenir un temps quelqu'un d'anonyme, redécouvrir la vie, mais pour notre héros, cette expérience va le changer. Voici un livre qui cible la catégorie des peoples et dont le regard averti et franc du narrateur m'a beaucoup plu. Si vous recherchez une lecture déroutante, insolite, c'est vers ce livre qu'il faut aller.
A noter aussi l'emploi récurrent de l'anglais. oui parlais anglais c'est classe, ici, cela donne un air branché au personnage, seul souci pour moi, c'est que parfois je ne les comprenais pas, obligé d'utiliser un traducteur, mais bon je ne peux m'en prendre qu'à mon faible niveau.

Percutant : tout d'abord, ce mot qualifie mon impression à la lecture des premières pages. Mais cela s'applique aussi bien au propos du narrateur qu'au style de l'écriture. Voici une citation : « Ma vie entière est une publicité pour une voiture silencieuse avec intérieur cuir : il a l'argent, il a le pouvoir, il a une Audi, il aura la femme. Des caisses j'en ai plus d'une et des femmes j'en ai des caisses. ». Il y a ainsi plusieurs phrases de ce style, de nombreux jeux de mots, qui pimentent la lecture.

Vulgaire : En soi, notre acteur est vulgaire, dans sa façon de parler, et ceux tout au long du livre. de plus, il est très porté sur le sexe, la recherche de nouvelles conquêtes, ce qui nous vaut des passages crus et vulgaires, mais cela fait partie du personnage. Il est conscient de ne pas nous être sympathique, il le dit clairement p. 9, mais même à travers « ces caractères d'imprimerie qui n'ont ni [son] charme légendaire ni [son] torse musclé », il séduit le lecteur.

Cultivé ; oui, si notre personnage est vulgaire, il est aussi cultivé, car je ne compte pas les référence littéraire, cinématographique ou même philosophique qu'il fait. Cela surprend vu le personnage, et il semble du coup plein de contrastes.
Pour conclure, il est clair que lorsqu'on lit ce livre, on peut penser au Portrait de Dorian Gray, d'Oscar Wilde. Cet homme immoral qui en souhaitant conserver sa jeunesse et sa beauté, se perd lui-même et sombre dans la déchéance. Ici l'auteur prend le contre-pied, car ce n'est pas la beauté physique qu'il recherche, puisqu'il l'a déjà, c'est la normalité, l'anonymat. Un rôle qu'il endosse et dans lequel il se perd, il s'englue, je trouve le terme adéquat. J'ai apprécié le conflit intérieur qui apparait entre ce souhait de l'anonymat retrouvé et l'envie d'être reconnu pour ce qu'il est – c'est-à-dire le célèbre et bel acteur – malgré son apparence de type normal. Et la fin inattendue clos parfaitement le livre, que demander de plus. Voici un livre qui, conforme au souhait du narrateur, va rejoindre ma bibliothèque, « une nouvelle brique dans mon mur ».
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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Ce livre m'a donné envie de créer un compte Babelio. C'est dire à quel point je l'ai aimé. Comment se fait-il que cette auteure n'est pas plus connu? Une écriture nouvelle, qu'on ne retrouve pas chez ses contemporains. Une écriture d'une grande originalité. On ne peut pas refermer le livre une fois commencé. C'est beau, c'est drôle, c'est imagé et surtout...c'est nouveau. J'ai trouvé ce roman très réussi. Tous les mots font mouche, toutes les métaphores sont si bien trouvées que vous êtes obligé d'en rire. Un livre qui sous saisit, vous marque et vous fait réfléchir. Mais vraiment, ce que j'ai le plus aimé c'est qu'il sort du lot. Un bol d'air frais. Gros coup de coeur.
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Neverdays, est une sorte de portrait de Dorian Gray moderne mélangé à la Métamorphose de Kafka (d'où la couv un peu "impressionnante").
Et au-delà de l'histoire un peu fantastique (mais réaliste, et hyper cinématographique), c'est aussi un tableau acerbe de la société, dans le genre Easton Ellis et/ou McInerney.

Le paraître, la trop grande importance du physique, les artifices, la vieillesse, les excès, l'infidélité, la vulgaire consommation des corps, le rapport homme/femme... la lassitude malgré la vie "facile" d'un bel acteur connu.
Se pose alors la question de la sincérité des sentiments, de l'intérêt qu'il suscite. Surgit alors la possibilité de l'anonymat facile, changer de vie, et même d'apparence.
Lien : http://blablablamia.canalblo..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L'intimité se construit dans un écoulement sans limites de journées qui s'étirent comme les montres molles de Dali. Apprivoiser quelqu'un, c'est avoir une montre molle au poignet. L'intimité, c'est de ne pas avoir envie de gagner, de conquérir la personne aimée, c'est se montrer dans sa faiblesse, sous toutes les coutures, ne pas faire d'efforts pour maquiller. C'est une envie d'abandon, comme dans le masochisme. Etre à la merci de quelqu'un, pieds et poings liés. Nu et vulnérable. Vulnérable et courageux comme un tigre.
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Le désir masculin est très visuel. C’est aussi pour ça que les femmes ont besoin de se sentir désirables. Si elles se sentent impuissantes à ériger le sexe des hommes, elles se recroquevillent sur elles-mêmes comme de mous mollusques.
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on essaye juste de vendre des cosmétiques en persuadant les vieilles qu’elles peuvent encore séduire. Mais même si les intentions sont douteuses, leur dire qu’elles peuvent encore séduire, c’est quand même leur rendre service. Parce qu’il faut qu’une femme se trouve désirable pour s’autoriser à éprouver du désir. C’est pour cette raison qu’après un certain âge, les femmes n’ont plus d’activité sexuelle.
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Quoi qu’il en soit, les femmes mûres sont plus libres sexuellement, moins pudiques et complexées, prêtes à expérimenter, à endosser des costumes... Le mot “cougar” vient de faire son entrée dans Le Robert illustré. Malgré ce que le mot peut avoir de péjoratif, c’est quand même un peu la victoire de la femme.
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Les relations entre acteurs sont monnaie courante parce que “c’est en forgeant qu’on devient forgeron” et “joue au génie, tu le deviendras”. Ainsi, à force de faire semblant de tomber amoureux, on finit par tomber dans le panneau. Reste que ces idylles sont, pour la plupart, éphémères.
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"Le Masque et la plume" sur France Inter "Neverdays" d'alizé Meurisse
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