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Scènes de la vie hormonale tome 1 sur 1
EAN : 9782205075984
80 pages
Dargaud (07/10/2016)
3.01/5   44 notes
Résumé :
Scènes de la vie hormonale est une chronique publiée sous forme de strips dans Charlie Hebdo. Son sujet, brûlant : le désir, les amours, les frustrations des trentenaires d'aujourd'hui.
Les hormones sont parmi nous ! Elles nous envahissent, nous régissent et sont prétexte, sous la plume sans pitié de Catherine Meurisse, à des récits hilarants et d'une grande justesse, où l'inconscient fricote avec la réalité. Qu'ils soient au lit ou autour d'un verre, ses pe... >Voir plus
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Il faudrait se taper que des mecs déjà analysés.
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Ce tome constitue une anthologie de soixante-quatorze scènes en une page, initialement parues dans le magazine Charlie Hebdo d'octobre 2014 à juillet 2016. Chaque scène a été réalisée par Catherine Meurisse, pour le scénario et le dessin, en noir & blanc avec des touches de couleur rouge allant de de l'orange pâle au rouge soutenu.

Elle et lui sont nus au lit. Elle se redresse sur son séant en le poussant sur le côté, sans ménagement. Elle se sent libre, libre, libre. Libérée de toute contrainte, de toute entrave de toute famille, libérée ! Elle déclare soudain qu'elle veut un gosse. Pour se libérer de la culpabilité de ne pas en avoir. - Elle se jette au cou d'un amant près l'autre, mais ils la comparent tous à leur mère : elle a un caractère plus souple que celui de sa mère, il ne peut pas quitter sa femme parce qu'elle est comme une mère pour lui, sa mère lui a toujours dit de se méfier des femmes comme elle, elle a les yeux de la mère de son amant ce qui est gênant. Une seule solution : aller chercher un amant issu de la DASS. - Une jeune cadre dynamique se rend dans une clinique spécialisée pour faire congeler ses ovocytes. Elle en ressort soulagée. Quelques années plus tard, elle vient les rechercher pour pouvoir se lancer dans son projet de maternité. - Elle se trouve à l'aéroport et elle doit passer par le portique de détection de métaux. Elle le déclenche et les questions commencent : a-t-elle des objets métalliques elle ? Des clés ? Un pacemaker ? Des hanches de métal ? Des lames de rasoir ? Elle finit par être obligé de dire ce qui est métallique en elle.

C'est la semaine de garde alternée pour le père qui n'arrive pas bosser en présence de son nourrisson. Il s'en plaint à sa nouvelle compagne : quand son enfant n'est pas là, il lui manque. Au bout de trois semaines de vacances avec lui il est soulagé de le refiler à sa mère. Quand la rentrée scolaire approche, il angoisse à l'idée d'avoir moins de week-ends avec lui que l'an passé. Il aimerait avoir une vie plus équilibrée. Elle lui fait une suggestion – Une mère accompagne sa fille dans un hôpital pour une GPA, et elle n'arrête pas de lui expliquer en quoi c'est une mauvaise idée, et en quoi elle va finir par la priver de son petit-enfant. – Une femme se met en couple avec un homme tout en se disant qu'elle ne peut pas tomber amoureuse d'un mec qui a le même prénom que son père à elle, qu'elle ne peut pas faire un gosse avec un type qui a le même prénom que son père à elle, qu'elle ne peut pas donner à son fils le prénom de son père et du sien de père. C'est la malédiction d'Oedipe ! – Elle et lui sont au lit : il se débrouille comme un chef, et elle a un orgasme. Elle se dépêche de sortir du lit pour aller le vendre sur ebay. - Deux copines discutent à la terrasse d'un café. La première se confie : elle a rencontré son mec sur internet, ça a été immédiat, un flash. Il s'est ouvert à elle au passage de sa souris. Justement le voilà qui arrive, en incitant à faire des économies : trente millions de titres, quinze jours offerts.

Une femme et un homme au lit, une réflexion sur la difficulté, ou plutôt l'impossibilité de se soustraire à l'injonction sociale d'avoir un enfant pour la femme, et l'homme réduit à être un accessoire dans ce projet, peut-être un moyen. Les dessins s'inscrivent dans un registre caricaturiste : silhouettes des personnages détourés à la va-vite, deux gros ronds pour les yeux avec un point au centre, un trait rapide pour chaque sourcil, les draps vaguement esquissés. L'objectif est d'être vif et spontané, dans le moment présent, dans l'intensité de l'émotion, avec des personnages expressifs. le lecteur ressent pleinement la satisfaction de cette dame, contentée au lit, son ascendant sur son partenaire, et en même temps sa détresse en prenant la mesure de l'emprise qu'exerce sur elle la norme d'avoir un enfant. À quatre exceptions près, le personnage principal de ces gags est une jeune femme souvent rousse, mais aussi blonde ou brune. À chaque fois, le lecteur peut ressentir son état d'esprit, ses émotions grâce à des expressions de visage très parlantes et un langage corporel qui les renforce.

Ainsi le lecteur éprouve l'accablement d'une femme confrontée à une succession de partenaires qui ramènent tout d'une manière ou d'une autre à leur mère, à la déconfiture du ratage d'une congélation d'ovocytes, à l'humiliation de devoir indiquer à haute voix qu'elle porte un stérilet en cuivre, au chagrin qu'amène la force du complexe d'Oedipe, au plaisir incomparable de la vengeance comme plat qui se mange froid, à la lassitude du constat répété que les hommes ne sont jamais à la hauteur, au contentement paradoxal d'être parvenu à un état 100% sans perturbateurs endocriniens, à la furie déchaînée de la colère contre un harceleur de rue, à la résignation face à la lâcheté des mecs, à la surprise total face à la déclaration d'un ex, à l'angoisse de l'absence de désir, au pragmatisme dépassionné dans le choix d'un partenaire. Quelle que soit la situation ou ce qu'elle révèle sur le caractère ou les choix de la femme mise en scène, le lecteur se sent en pleine empathie avec elle, même s'il n'approuve pas ce comportement ou si son caractère personnel diffère. Il apprécie également l'absence d'hypocrisie visuelle de l'artiste qui ne cherche pas à parer ces personnages d'une aura romantique ou à les rendre plus beaux. Il sourit en voyant un amant amorphe dans les bras de sa partenaire, une PDG les jambes écartées dans son fauteuil, deux jeunes enfants en train de bouder dos à dos, une jeune femme hurler d'exaspération sur son compagnon, une autre se lever toute fripée après une nuit d'amour pour enfiler sans grâce sa culotte, une avachie dans son fauteuil, une autre vomir dans la rue sous l'effet de la grossesse, une en train de se faire secouer en levrette, on encore une en train de se masturber en vain allongée dans son lit.

Il n'y a pas de tabou dans ces gags, il n'y a pas de sujet interdit, il n'y a pas de voile pudique ou de filtre Bold Glamour. Les hommes ne sont pas à leur avantage : homme objet, moyen pour arriver à une fin, vivant dans l'ombre de leur relation à leur mère, vivant dans l'ombre de leur partenaire femme ; perdu dans leur ego pathétique, pas de taille face à une femme. Mais ces dames ne sont pas à leur avantage non plus : en proie à leurs émotions, à leurs contradictions, à leur difficulté à assumer les exigences de la société ou au contraire à assumer qu'elles les défient, faisant l'expérience de la différence entre la liberté et le bonheur. le lecteur pense régulièrement à Claire Bretécher (1940-2020), et à sa série Les frustrés (1973-1981). Des individus terriblement humains subissant la modernité contemporaine, plutôt qu'ils ne s'y adaptent. Tout le champ des possibles s'offre à ces femmes : choisir d'avoir un enfant, être écoutée par un psychothérapeute, prendre l'ascendant dans les relations sexuelles, papillonner d'un amant à l'autre, tester la marchandise à leur gré, se montrer d'une franchise sans tabou avec leur partenaire, devenir mère porteuse, assumer d'avoir couché avec un mauvais coup, évoquer son cycle menstruel, se montrer plus entreprenante que l'homme en matière de séduction, etc.

Le lecteur n'éprouve aucune difficulté à se reconnaître dans ses situations. Il retrouve des questionnements qui ont été les siens, ou bien identifie ses propres convictions par rapport à des comportements dans lesquels il se reconnaît, ou au contraire qu'il ne supporte pas. de situation en situation, l'autrice joue avec des aspirations et des réalités inconciliables : on ne peut pas être tout et son contraire. le principe de réalité finit toujours par avoir raison des convictions. Vivre c'est choisir et accepter que le chemin qu'on emprunte en exclut d'autres. À chaque situation, le lecteur ressent pleinement la frustration de la femme concernée, soit sa prise de conscience de la réalité, soit de ses propres sentiments qui ne sont pas ceux qu'elle imaginait. Il reconnaît ses propres hésitations dans son cheminement : déni, colère, marchandage, dépression, acceptation, face à une compréhension par nature limitée à ses cinq sens, à ses connaissances, à sa capacité à prendre du recul, à son implication ou son aveuglement émotionnel. En fonction du gag, l'autrice peut se montrer très basique dans son idée (un homme qui pilonne une femme en levrette au point que la tête de sa compagne traverse la fine cloison), ou plus sophistiquée (des répliques à la manière de Racine, Ronsard, Corneille, Shakespeare). Elle peut jouer uniquement sur les dialogues dans un plan fixe, comme sur un gag avec une chute visuelle. le lecteur n'éprouve jamais de sensation de redite.

Pas facile de capturer l'air du temps, les affres de la condition féminine circonscrites à la condition hormonale, sans risquer de tomber dans les clichés misogynes ou féministes. Catherine Meurisse semble croquer des scènes prises sur le vif, légèrement théâtralisées pour être en prise directe sur les tracas existentiels générés par les possibilités infinies d'une vie à construire et les contingences matérielles et sociales, avec des femmes qui le ressentent dans leur chair.
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Dans le prolongement de notre article de ce matin sur les dernières BD à lire avant que 2016 ne se termine, un petit focus sur les scènes de la vie hormonale de Catherine Meurisse, un autre de nos coups de coeurs récent paru chez Dargaud en octobre dernier.

Auteure de bandes dessinées et dessinatrice pour Charlie Hebdo depuis dix ans, Catherine Meurisse a vécu le massacre du 7 janvier comme une tragédie personnelle, qu'elle a raconté en détail dans le bouleversant La Legereté, un roman graphique paru en début 2016. Une oeuvre magnifique dans laquelle elle rend hommage à la culture, et à « cette légèreté indispensable de l'être », qu'il faut s'efforcer de conserver après la tragédie

Changement de ton complet avec ce recueil qui regroupe les chroniques humoristiques qu'elle avait publié dans Charlie Hebdo.

Chroniques de la vie hormonale s'avère être un croustillant recueil de saynètes sur la femme d'aujourd'hui au quotidien, assez axé sur le rapport qu'elle entretient avec le sexe, les hommes et son corps.

Quand Meurisse se penche sur la femme d'aujourd'hui il y est pas mal question de cul, de maternité, de filiation, de rapports hommes femmes, mais aussi des réseaux sociaux, de psychnalyse, de problèmes sociétaux larges.

Catherine Meurisse réussit souvent à nous surprendre à bousculer certains lieux communs et clichés ( sur le harcelement dans la rue notamment) et si les hommes qu'elle montre sont souvent lâches infidèles et vraiment minables ( qui a dit comme dans la vie?), les femmes ne sont pas forcément mieux loties, tant elles sont baignées de contradictions et de névroses ..

Bref une BD surprenante, enlevée, savoureuse, et avant tout, et surtout très drôle qu'on peut relire plusieurs fois pour en apprécier pleinement tous ses détails!!.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Attention, ça pique ! "Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage et labouré ma toison."

"Scènes de la vie hormonale", c'est la chronique de Catherine Meurisse publiée dans Charlie Hebdo d'octobre 2014 à juillet 2016, sous forme de comic strips (en gros, l'histoire tient sur une page ici en format vertical).

Première fois que je lisais une #bd de cette autrice et je vais continuer sur ma lancée car j'ai passé un très bon moment.

Si vous n'avez pas le moral ou que vous recherchez une #bd feelgood, décomplexante et crue (sans jamais verser dans la vulgarité) qui parle sexe, libido, joies (ou pas) de la maternité, relations délicieusement complexes entre hommes et femmes, clairement c'est celle-là qu'il vous faut !

Elle cible les petits maux, frustrations, dilemmes cornéliens de l'amour au XXème siècle et c'est assez jouissif : le désir d'enfants imposé par la société, la congélation d'ovocytes, le complexe d'Oedipe dans le couple, le psy qui surinterprète tout, le harcèlement de rue (très bon ce sketch !), la peur de l'engagement...

La critique est acerbe, à la Charlie Hebdo (le sketch Misère est sans pitié) ! Chacun en prend pour son grade : les mecs " #biteenfeu " qui ont paradoxalement du mal à couper le cordon familial tout comme les nanas  complètement hystériques, un tantinet névrosées et frustrées.

On ne s'ennuie pas car les scènes ont eu lieu au travail, chez des amis, le psy, lors d'un verre, dans le métro, à l'extérieur ou au lit.

On rigole aussi beaucoup quand elle met dans la bouche d'enfants des débats d'adultes parce punaise c'est osé : les sketchs Radio bébé, Jeux innocents sont à mourir de rire !

Le dessin est aussi drôle que les titres de chaque histoire qui font mouche à chaque fois.

Mentions spéciales aux sketchs suivants : Garde alternée, Hérédité, Maman, Speed dating, Performance, Supputations, L'enfant du malheur, Vertige, Bonnes vacances, Coming out.

Un seul reproche : cette BD est très/trop courte. On en veut encore !
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Oula, compliqué de parler de cela.
Faut-il vraiment que je m'y attelle ? Eh oui … mon crédo est de parler de toute BD, que j'apprécie ou non. le but est d'échanger, donner son éventuel point de vue qui n'engage que l'auteur de ces mots.
Force est de constater que je me suis ennuyé comme rarement lors de la lecture de ces pages. Nombreuses ont été les fois où j'ai voulu reposer la BD, mais je me disais que j'allais bien y trouver une planche qui me plait dans le lot. Eh bien non.
Aucune planche n'a sauvé cette lecture que j'ai donc trouvé complètement inutile pour moi.
Je n'ai PAS DU TOUT accroché à cet humour. Et dire que cet autrice est de ma génération, j'ai encore du mal à y croire. Mal à croire également qu'il y a un public pour ça.
Il en faut pour tout le monde certes, et tant mieux. Juste que là, je ne comprends absolument pas.
Difficile de me souvenir d'où j'avais eu une recommandation pour cette BD. Mais je lui en veux !
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Cette BD reprend des petites scènes de la vie de femmes et de leurs rapports aux hommes. J'ai ri à certaines situations, d'autres m'ont échappé mais dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment. C'est sûr que les hommes en prennent pour leur grade et que ça frise souvent la caricature mais ce que je retiens, c'est cette façon différente qu'ont les deux sexes de voir la vie et qui rend parfois les échanges un peu compliqués.
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critiques presse (2)
BoDoi
22 décembre 2016
Contre la mièvrerie de certains débats actuels sur les relations hommes/femmes, cet ouvrage est un remède de cheval.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
18 octobre 2016
Un album particulièrement juste et frais, qui évite habilement la sur intellectualisation de son sujet pour nous peindre le portrait d'une génération qui nous ressemble !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J’ai la peau grasse car je ne mets jamais de crème de jour. Je suis maigre et pâle car je ne mange que des légumes oubliés bio. J’ai les seins plats car les prothèses mammaires donnent le cancer. J’ai les cheveux sales car les shampoings sont toxiques. J’ai mauvaise haleine car les tubes de dentifrice contiennent du bisphénol A. j’ai des rides contrariétés car, ne prenant pas la pilule, j’ai des règles douloureuses. Je suis d’humeur atone car mes hormones sont stables. Je suis 100% sans perturbateurs endocriniens. Je suis l’avenir. C’est à prendre ou à laisser.
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Mais, ma fille, tu vas quand même pas recourir à une GPA ? Comment veux-tu louer un utérus, déjà que tu n’as jamais su louer un appart, c’est toujours moi qui m’en suis chargée, tu te souviens à la fac. Et quel genre de sperme on va y mettre dans le ventre ? Tu le connais au moins ? Tu sais où tu mets les pieds ? Non, parce qu’il n’y a pas de service après-vente. Je comprends pas, j’avais tout prévu à ta naissance, tout ! Sauf tes trompes bouchées, évidemment, alors ça, c’est bien ma veine… Mais... L’enfant va peut-être s’y plaire dans le ventre de l’autre, là peut-être qu’il voudra y rester ? Ou que la mère porteuse voudra le garder. Et alors, il ne connaîtra jamais sa grand-mère. Quand je pense que j’ai tout fait pour toi, et que tu me prives d’un petit-fils ! Qu’est-ce que j’ai fait au monde pour avoir une fille aussi cruelle, la vie est vraiment dégueulasse.
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Je vous vis, je rougis, je pâlis à votre vue, un trouble s’éleva dans mon âme éperdue (Racine). Mignonne allons voir si la rose, par ma main est éclose (Ronsard). Nous partîmes suçant mais par un pieu dans le corps, je noue mon vit dans le mille, en suant comme un porc (Corneille). Ô rage, ô désespoir de ma femme, ton ennemie (Corneille). Adieu, adieu ! Remember me ! (Shakespeare)
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Il faudrait se taper que des mecs déjà analysés. Sans un travail psychanalytique abouti, un homme est un veau qui ne comprend rien à la femme. Il nous confond avec sa mère, pense que le Ça est une marque de yaourt, le Surmoi un film d’action et le Moi un selfie. Grâce à mes dix ans de psy, j’ai comme un scanner intégré : je repère les éjac’ préc’ à trois kilomètres, les immatures à l’odeur, les lourds au poids, sans rien toucher. Je te fais l’historique de leurs névroses depuis la petite enfance en un clin d’œil, je peux dater les Œdipes mal réglés, pas besoin de carbone 14. Pas besoin de carbone 14 non plus pour me dater la vacuité de la moule.
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Heureux événement. Mon poussin, tu n’es pas encore né que je t’aime déjà. Nous t’aimons d’autant plus fort, ton père et moi, que tu vas naître malchanceux. Oui, j’ai bien dit Ton père. Ton père n’est pas un donneur de sperme anonyme. Ce n’est ni le facteur, ni beau-papy qui m’a engrossée. Ton père est normal et nous nous aimons. Et moi, ta maman, je ne suis pas une éprouvette. Je suis une femme en pleine possession de ses trompes. Aucun ventre n’a été loué pour ton développement in utero. C’est terriblement quelconque que tu vas faire ton entrée dans le monde, ma crevette. Mais si tu veux, à ta naissance, nous divorcerons
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