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Citations sur Petite Sale (33)

Pour ceux qui connaissent bien la région ou ceux qui ont , comme moi, des racines paysannes, reprend Aubreuil, la terre n'est jamais seulement de la terre. C'est une conquête, un combat, c'est une fierté. On vous la donne, c'est un honneur. On vous l'arrache et c'est une défaite, une dépossession. Un soulagement peut-être... mais aussi une humiliation.
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Autour d'eux, les champs sont noirs et gris - Gabriel pense " couleur terre gelée". La vallée décharnée n'est qu'un immense courant d'air.
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Est- ce qu'elle ne le sait pas? Que le danger ne vient jamais des bois? Les bois n'ont jamais fait de mal à personne. Ce sont les hommes qu'on croise quand on sort des bois qui peuvent vous faire du mal.
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Monsieur ouvre la porte et sans pénétrer dans la cuisine, annonce que c'est la police, pour Sylvie, et puis il a un geste du bras et dit seulement « C'est elle, Catherine ». C'est souvent comme ça, les riches ont des titres, les hommes ont des noms, elle, elle est juste Catherine.
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Elle n’a pas envie qu’ils lui parlent maintenant – et c’est ce qu’ils feraient, elle le sait, pas une seule fois elle n’est passée à leur portée sans qu’ils la chahutent, la commentent : ses gestes, ses traits, son corps. Ils lancent des mots comme des claques, quand elle est contrainte de s’approcher trop près pour apporter un plateau ou déposer une bouteille leurs mains s’égarent, et elle doit s’esquiver, brûlante de dégoût et de rancune, tandis qu’ils reprennent le fil de leurs gestes comme si de rien n’était, oublieux de l’humiliation qu’ils viennent d’infliger, comme si palper une fille n’était qu’une action comme une autre, rouler une cigarette, boire, couper du fromage ou déplacer un outil.
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« Dehors, l’air est d’une humidité coupante et les ampoules qui tentent d’éclairer la cour ne font qu’assombrir encore les zones où la lumière ne porte pas. Quand la nuit tombe en hiver, l’obscurité est comme une vague, un immense animal gras et épais qui vient renifler aux portes et gratter aux fenêtres. »
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Une femme qui apprend un cancan par le journal (…). On comprend qu'elle soit contrariée.
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- Ensuite, ils sont allés dans le privé. C'est souvent le cas ici.
- C'est-à-dire ?
- Les enfants vont à l'école la plus proche, s'il y a une maternelle. En élémentaire, aussi, parfois. Mais s'ils sont d'une famille aisée, on les envoie dans le privé au moment de l'entrée au collège. (...)
- Pourquoi ?
[Elle] a un petit rire aux notes acides.
- Oh, pour ne pas les laisser tisser trop de liens avec la plèbe, je suppose. Il ne faudrait pas qu'ils puissent faire de sentiment plus tard, quand ils emploieront leurs anciens camarades de classe.
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Mais quand Martine et les jeunes Ponthieu s'engagent dans l'allée pour garer la voiture et que Jean-Paul revient fermer le portail, Gabriel se dit que si, ici aussi tout se fait derrière des grilles. Et de manière brouillonne, il pense qu'être riche, c'est avoir le luxe de décider devant qui on doit avoir honte.
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Elle se redresse, inspire à fond, aimerait se convaincre qu'elle sent quelque part une odeur de printemps, la fin de la nuit, mais il n'y a rien, rien que l'hiver.
(p. 49)
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