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Benny Griessel tome 5 sur 8
EAN : 9782757864548
504 pages
Points (05/01/2017)
3.71/5   224 notes
Résumé :
« Avec Deon Meyer, on ne peut pas se tromper. »Michael Connelly

Traumatisé par le suicide d'un collègue, Benny Griessel replonge dans l'alcool. Sa supérieure hiérarchique le protège en confiant à son adjoint Cupido l'enquête sur le meurtre d'Ernst Richter, créateur d'un site qui fournit en toute discrétion de faux alibis aux conjoints adultères. Richter faisait chanter ses clients. Est-ce là une piste ? L'analyse des relevés d'appels de son portable... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 224 notes
Le cameraman Craig Bannister voit, en essayant son flambant neuf quadcopter en pleine montagne au nord de la Ville du Cap, tout à coup 2 pieds qui sortent du sable. Ils appartiennent au corps d'un dénommé Ernst Richter, porté disparu depuis 2 semaines.
L'homme est le fondateur du site internet alibi.co.za qui procure des alibis moyennant finance à avant tout des maris volages. le slogan du site ne nécessite aucune traduction : "All pleasure - No stress".

Un coup de fil et c'est le branle-bas au commissariat, où la chef de la division des crimes graves, la Zouloue Mbali Kaleni charge notre inspecteur bien connu, Bennie Griessel de l'enquête. Cette cinquième mission tombe mal pour notre héros qui n'a plus bu une goutte d'alcool depuis 602 jours, et la tension d'une enquête compliquée pourrait s'avérer fatale.

Et en effet, Bennie sous le choc d'un autre malheur, en est à son 6e double Jack Daniel's, lorsqu'une bagarre a lieu au 2e plus ancien pub du Cap, "The Fireman's Arms" d'où il est transféré tranquillement au poste de police du coin, pour se reposer.

Son coéquipier, l'inspecteur Vaughn Cupido, s'efforce de mettre Bennie de nouveau d'aplomb, car il en a grand besoin pour affronter une affaire qui, à cause de l'activité spéciale de la victime, sera suivie de près par la presse.

Deon Meyer gâte les lectrices et les lecteurs qui aiment le dépaysement car il les amène à un des plus beaux coins d'un pays déjà géographiquement parlant fascinant : la pittoresque route du vin qui va de la ville du Cap à Stellenbosch avec ses vignes, ses manoirs hollandais du XVIIIe siècle et ses flamboyants bleus (jacaranda), sans oublier ses vues panoramiques sensationnelles. J'ai fait cette route d'à peu près 50 kilomètres dans les 2 sens, en 2004, et je vous assure que je n'exagère pas.

Dans cette intrigue policière il est d'ailleurs question des vins bordelais, de Château Lafite Rothschild, de champagne Dom Pérignon, du commerce international des vins français, ainsi que du trafic de fausses appellations.
En plus, un des protagonistes principaux de l'histoire, au beau nom de François du Toit, est un viticulteur sud-africain aux origines huguenots.

Historiquement, l'histoire est située dans l'Afrique du Sud de l'après- apartheid, de l'époque de la discrimination positive en faveur de la population noire, ce qui explique que le chef de notre Bennie est de l'ethnie zouloue. Son charmant prénom Mbali signifie fleur en Français.

Le titre original de l'ouvrage en Afrikaans "Ikarus" se réfère à la mythologie grecque et plus spécifiquement à la chute d'Icare.
À vous de découvrir comment une dose excessive d'ambition peut engendrer la catastrophe selon Deon Meyer dans ce surprenant policier.
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Icarus, c'est le titre original pour décrire la trajectoire tragique de Ernst Richter qui s'est brûlé les ailes avant de brutalement tomber, assassiné, enterré à la hâte dans le sable . Le titre français « en vrille » ne rend compte que de la chute. Bizarre choix …moi j'aurais laissé le titre original.

Notre victime est un acteur de la nouvelle économie, une sorte de Zuckerberg local en jean, basket tee shirt, qui a fondé un site de fourniture d'alibis pour infidèles. Forcément les suspects pullulent depuis les programmeurs et tout le personnel de la Start up, ses financiers, les pirateurs de données ….et toute la clientèle y compris maris et femmes trompés. Derrière les paillettes du net, se cache un monde de requins !

Mais nous avons un indice dès le début ! Dès la révélation de l'affaire dans la presse, un viticulteur célèbre se précipite chez une avocate ….au cas où .

Les récits emmêlés des histoires de François du Toit, qui raconte toute sa famille par le menu depuis 1682, et de l'enquête piétinent un moment. C'est moins dynamique que Kobra, l'alternance des récits est un peu faite à la hache .

Il est vrai que Bennie n'est pas au mieux de sa forme, l'auteur s'attarde longuement sur ses états d'âme, et c'est le jeune Vaughn Cupido qui prend avec talent la direction de l'équipe. Changement de génération en perspective chez les Hawks ?

On parcourt les quartiers de Capetown, de Stellenbosch, à la montagne de la Table. On explore une société métissée avec ses fêlures et ses espoirs. Les flics sont toujours un microcosme représentatif pour un polar inscrit dans un cadre. Ils sont drôles, technos, et efficaces. Les politiciens sont épinglés pour des scandales divers, et chez le Président Zuma, ce n'est pas ça qui manque.

Deon Meyer nous parle aussi du vignoble avec passion, assemblages, grands crus, hommage à la France, aux vins de Bordeaux, notamment, tout y est. C'est assez intéressant de rapprocher dans une même enquête une activité économique traditionnelle, millénaire et une start up, car le point commun c'est le financement, et les mouvements de capitaux. C'est à la fois couleur locale et mondialisé.

Instant nostalgie…et si c'était la dernière aventure de Bennie Griessel chez les Hawks…
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Un bon polar qui mêle habilement la vigne et les travers de la société numérique.

En Afrique du Sud, un cadavre est trouvé dans le sable. Il s'avère être un pipole, un homme d'affaires du monde numérique fondateur d'une entreprise qui fournit des alibis aux personnes qui veulent cacher des écarts de conduite à leurs conjoints. Tout un monde et toute une vie de couple qui repose sur de pareils mensonges numériques. Bien sûr, l'homme a reçu de nombreuses menaces de fanatiques religieux.

L'enquêteur Benny Griessel se bat contre son alcoolisme. de terribles sentiments d'urgence et de culpabilité l'ont terrassé lorsqu'un collègue s'est suicidé après avoir assassiné sa famille. Avec l'auteur, on peut avoir une pensée pour ces policiers qui doivent refouler leurs émotions face à des scènes de crimes, des victimes défigurées et des familles éplorées.

En parallèle, une avocate reçoit les confidences d'un homme qui raconte l'histoire de famille, une histoire torturée, psychopathologique, mais qui se mêle au développement de la culture du vin en Afrique du Sud : embargo sur les exportations pendant l'apartheid, contrôles et quotas étatiques, recherche de qualité et raffinement des méthodes de production.

Un grand cru, avec analyse sociale et histoire du pays. Meyer nous donne l'occasion de lever nos verres à la santé des viticulteurs qui travaillent inlassablement à nous permettre de lever nos verres tout en nous rappelant ceux qui comme Griessel doivent s'en abstenir.
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Le test du deuxième roman est parfaitement réussi pour Deon Meyer, et il est fort probable que la lecture d'un troisième est imminente. Il est rare de voir un policier re-chuter. Il est rare de voir les autres faire preuve de solidarité envers lui – Vaungh Cupido en tête, John Cloete aussi, à sa manière. Je n'ai garde d'oublier Alexa et Doc, son parrain. Ce n'est pas facile parce que ce qui l'a fait replonger est bien réel, tragique, irréparable, et qu'il se demande pourquoi il n'a rien vu venir, ce qu'il aurait pu faire pour l'empêcher.

J'ai aimé l'analyse au jour le jour de l'état dans lequel se trouve Benny. Ce e sont pas les excuses qu'il se trouve, mais les sensations qu'il éprouve, et les stratégies mises en place pour boire, un peu, en toute impunité. L'on confond souvent l'ivresse et l'alcoolisme, Deon Meyer fait bien la différence. Il montre les risques et les conséquences – personnelle, professionnelles, familliales. J'aime quand la vie personnelle des personnages est aussi intéressante que l'enquête elle-même.

Un homme a disparu, son corps est retrouvé trois semaines plus tard, il n'a pas été tué immédiatement. Son univers n'est pas celui de Benny, ni même celui des autres enquêteurs. Ernst Ricjter avait fondé une société pour fournir des alibis en cas d'adultère – les personnes qui pouvaient l'avoir assassiné sont hélas nombreuses, même si tout le monde l'aimait. Enfin, tout le monde prétend l'aimer. Parallèlement, nous suivons les confessions de François du Toit, viticulteur, à une avocate quinquagénaire. Nous savons dès le début qu'il est lié au meurtre de Richter. Dans la même position que son avocate, nous l'entendons dérouler son histoire, en puisant dans ses origines des éléments qui peuvent expliquer le présent. J'écris de France, et de France, nous ne connaissons pas vraiment les crus étrangers (j'ai déjà du mal avec les crus français). Alors de là à connaître l'histoire de la vigne Sud-Africaine, de ses exploitations, de ce qui a régi leur exploitation… ce n'est plus un pas qu'il faut alors franchir, c'est un abîme ! François est un passionné, comme son père avant lui – tous les hommes de leur famille n'ont pas été comme eux. Les femmes ont été des éléments déterminants, fortes, à l'image de la mère de François qui a su imposer avec détermination ce qu'elle voulait. Certes, elle est blanche, dans un pays où, à l'époque de sa jeunesse, l'apartheid régnait. Elle a su pourtant aller au bout de ses convictions, et elle aura besoin de sa détermination toute sa vie – on la retrouve auprès de son fils, de sa belle-fille et de son petit-fils, dotée d'une autorité à faire se sentir tout petit les Hawks.

Soyons clair : l'enquête nous emmène dans des circonvolutions inattendues. IL faut vraiment beaucoup d'énergie à Benny pour rester sobre, il lui en faut encore plus pour retrouver les indices, des petits faits manquants. Parfois, le hasard fait bien les choses : à force de regarder trop de séries américaines, les gentils témoins interprètent mal les faits et gestes des enquêteurs, et c'est parfois fort drôle.

Une enquête et une intrigue très réussies.
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Les inspecteurs Vaughn Cupido et Benny Griessel enquêtent suite à la découverte d'un cadavre enterré dans une dune près de Stellenbosh en Afrique du Sud qu'une tempête a découvert .La dépouille n'est autre qu'Ernst Richter;le fondateur d'un site qui fournit des alibis aux conjoints adultères.Les premiers indices sont maigres alors les deux inspecteurs vont orienter leurs recherches sur la société d'Ernst qui ne faisait pas l'unanimité et recevait régulièrement des menaces.Un bon polar
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critiques presse (1)
LaPresse
27 janvier 2016
Ce n'est que vers le milieu de l'intrigue que le lecteur, impatient, découvre enfin le lien entre les deux narrations. Ce polar trouve enfin son vrai rythme et devient nettement plus intéressant, sans être le meilleur.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
On regarde son fils et on remarque des détails qui viennent du père, des traits qui viennent de la mère, mais c’est risible, car les enfants… les gens sont aussi complexes qu’un assemblage de cépages, il y a des traits des grands-pères, des grands-mères, des parents, une vraie salade de fruits. Mais en fait les enfants sont totalement nouveaux. Uniques. Ils sont eux-mêmes.

(Seuil, p.82)
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FdT : Appelez-moi François…
SP : Non, je vous appellerai monsieur. Nous ne sommes pas amis, nous sommes avocat et client. C’est une relation officielle, professionnelle, qui vous coûtera beaucoup d’argent. Mais je tiens à conserver mes distances et mon objectivité. Je veux dire, si vous êtes innocent c’est pareil. Je ferai de mon mieux, car c’est pour cela que vous me payez. Je ne peux pas vous forcer à la franchise avec moi, mais j’aimerais souligner ce que cela implique. Les informations tues ont tendance à remonter à la surface. Pas toujours, mais souvent. Et quand elles sortent au moment malencontreux, elles peuvent causer un tort incalculable à votre défense. En ce qui concerne mon rôle, je prends seulement la responsabilité de ce que je sais. Je monte le dossier et pilote votre défense sur la seule base de ce que vous me dites.
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Je crois mordicus au système juridique où l’accusé est innocent tant que l’État n’a pas prouvé le contraire au-delà de tout doute raisonnable. Une de mes plus grandes responsabilités, c’est de placer ce critère de doute raisonnable le plus haut possible. J’ai accepté des affaires où le client m’avait dit qu’il était coupable, et je me suis battue pour lui avec autant d’énergie que pour ceux qui affirmaient être innocents. Car le système ne peut fonctionner que si nous sommes tous égaux devant la loi. Je crois à ce système. C’est pourquoi peu m’importe que vous soyez coupable ou pas…
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C'est un complot entre ciel et terre qui permet de découvrir le cadavre d'Ernst Richter. Une conjuration de l'univers donne un coup de pouce à la justice.
D'abord survient la tempête du 17 décembre, juste après 8 heures du matin. phénomène rare, mais pas exceptionnel, né d'une pression en chute libre : un monstre noir-bleu, tournoyant, qui éclate sur l'océan Atlantique au nord de Robben Island.
La masse nuageuse lance de spectaculaires langues blanches et fourchues sur terre et mer. Elle entraîne un rideau de pluie dense qui, en moins d'une demi-heure, déverse soixante et onze millimètres d'eau sur Bloubengstrand et Parklands, sur Killarney Gardebs et Zeezicht.
Crue destructrice et trafic perturbé. Les médias répètent à perdre haleine le mot clé, réchauffement climatique.
La contribution de la terre dans la découverte du corps est plus modeste ; une simple modification du relief du veld derrière Blouberg où le vent est de sud-est, tel un sculpteur aveugle, a dessiné au pied levé des dunes afin de canaliser l'inondation. Cela dégage les pieds d'Ernst Richter, le premier nu et tragique, le second burlesque, une chaussette noire à mi-mollet.
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O'Grady était un buveur de vin, un amateur de steak-frites, qui affirmait qu'il avait une bonne raison de boire du vin aux repas. Car le brandy rend ivre avant qu'on soit rassasié, la bière rassasie avant que d'enivrer. Tandis que le vin enivre en même temps qu'il rassasie.
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Videos de Deon Meyer (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Deon Meyer
Dans cet épisode, c'est Annaïk, libraire au rayon polar de Dialogues, qui nous partage ses coups de coeur de la rentrée.
Bibliographie : - le Tableau du peintre juif, de Benoît Séverac (éd. Manufacture de livres) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20654028-le-tableau-du-peintre-juif-benoit-severac-manufacture-de-livres
- L'Or vert du Sangha, de Pierre Pouchairet (éd. Filatures) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20911097-l-or-vert-du-sangha-pierre-pouchairet-filatures
- cupidité, de Deon Meyer (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21310372-cupidite-deon-meyer-gallimard
- Les Sentiers obscurs de Karachi, d'Olivier Truc (éd. Métailié) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21362642-les-sentiers-obscurs-de-karachi-truc-anne-marie-metailie
- Obscuritas , de David Lagercrantz (éd. HarperCollins) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21401049-obscuritas-le-nouveau-polar-nordique-de-david--david-lagercrantz-harpercollins
+ Lire la suite
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