Cent soixante-quinze petites pages, richement illustrées, pour évoquer la traite et ses conséquences. Une gageure impossible tant le sujet est complexe et ramifié, mais un petit livre réussi pour un jeune lectorat qui verra un panorama rapide mais assez complet sur ce sujet toujours d'une brûlante actualité. L'enrichissement des nations pratiquant le trafic du “bois d'ébène”, Angleterre, France et Hollande et les cultures coloniales du café, de la canne et du coton sont fort bien exposés. Et les conséquences de la mythologie raciste développée à cette période n'a pas fini d'empoisonner les sociétés héritières de ces funestes théories. Enfin si boire un café sucré en portant une cotonnade soutenait ce commerce infâme au XVIIIe siècle, que dire aujourd'hui de la conduite d'un SUV en commandant sur Amazon grâce à son smartphone ?
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Une traite musulmane s'est poursuivie jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle. L'esclavage n'a été supprimé par l'Arabie Saoudite qu'en 1963, et par la république islamique de Mauritanie en... 1980. (page 125)
« Cela paraît sans doute cruel et barbare, mais, il faut le faire puisqu'il y a nécessité, cependant nous avons soin de n'enfoncer pas le fer bien avant, et surtout aux femmes, qui sont ordinairement plus délicates. » (page 66)