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Benny Griessel tome 7 sur 8

Georges Lory (Traducteur)
EAN : 9782072922916
576 pages
Gallimard (12/08/2021)
3.9/5   447 notes
Résumé :
Au Cap, Benny Griessel et Vaughn Cupido, de la brigade des Hawks, sont confrontés à un crime déconcertant : le corps d’un ancien membre de leurs services, devenu consultant en protection personnelle, a été balancé par une fenêtre du Rovos, le train le plus luxueux du monde. Le dossier est pourri, rien ne colle et pourtant, en haut lieu, on fait pression sur eux pour qu’ils lâchent l’enquête.
À Bordeaux, Daniel Darret, ancien combattant de la branche militaire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (96) Voir plus Ajouter une critique
3,9

sur 447 notes
Ce polar double canon tisse brillamment deux histoires apparemment très indépendantes : au Cap en Afrique du Sud, une enquête menée par la brigade des Hawks ( département de police criminelle sud-africain ) autour de la mort mystérieuse d'un ancien flic devenu garde du corps ( accident, suicide, assassinat ? ) avec une hiérarchie qui fait tout pour enterrer l'affaire ; en France, sur les traces d'un ex-combattant de la branche militaire de l'ANC qui se voit confier une dernière mission.

Deon Meyer prend le temps de poser ses deux arcs narratifs en blocs autonomes proposés à tour de rôle. Puis, à mesure que le récit avance, l'alternance s'accélère en chapitres de plus en plus courts, presque saccadée. La précision millimétrée de la construction est admirable, riche en rebondissements et révélations qui relancent l'action de façon très pertinente. L'auteur parvient à maintenir la tension dans les deux intrigues et à les amener à un paroxysme simultané jusqu'à une connexion inattendu et pleinement réussie.

C'est brillant de maîtrise. Mais ce qui m'a frappé dans ce roman, c'est à quel point l'auteur fait entendre sa voix, celle d'un homme en colère contre les dérives politiques que connait son pays. Deon Meyer se fait presque historien du contemporain en s'emparant de la période 2009-2018 de la présidence de Jacob Zuma. Jamais nommé mais il ne parle que de lui , comment cette figure de la lutte anti-Apartheid a trahi ses idéaux et bafoué l'héritage de Nelson Mandela pour faire sombrer l'Afrique du Sud dans la corruption la plus crasse.

Toute ressemblance avec la réalité est tout à fait volontaire. Avec un oeil à l'acuité aguisée et sans concession, La Proie met à nu la kleptocratie du système mafieux du State Capture qui a mis à genoux l'économie du pays et fragilisé la jeune démocratie sud-africaine : pots-de-vin, blanchiment d'argent, racket, Russie de Poutine à l'affut, infiltration de tous les rouages publics par la famille Gupta qui détournent des fonds à son profit, tout cela avec la complicité de Jacob Zuma et de ses sbires.

Cet arrière-plan politique omniprésent donne beaucoup d'épaisseur à l'intrigue. J'ai cependant regretté le duo d'enquêteurs très lisse et au final pas très intéressant ( déjà vu, déjà lu ). En fait, le personnage passionnant, c'est Daniel Barret qui leur vole la vedette. C'est par lui qu'arrive la complexité psychologique, lui, le soldat de l'ANC qui a raccroché après la victoire de Mandela et qui se voit contraint par les circonstances à reprendre du service dans une tentative quasi désespérée de sauver son pays.
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Le septième roman de Deon Meyer autour de son inspecteur Benny Griessel est sans doute aussi son plus ambitieux. le but ultime d'un des protagonistes principaux du récit est l'assassinat du président de la République sud-africaine, dont le nom n'est évidemment jamais mentionné.
Le livre est sorti en Afrique du Sud en 2018, l'année où le président Jacob Zuma, accusé de corruption, fraudes et racket, a dû donner sa démission pour être remplacé par Cyril Ramaphosa, le premier milliardaire noir du pays.

La toute première page de l'ouvrage de 567 pages est située dans la belle ville de Bordeaux où s'est réfugié un Bantou massif (1,90 mètre) de 55 ans sous le nom de Daniel Darret et qui y aide à restaurer paisiblement d'anciens meubles. Avant toutefois, dans son pays d'origine il était connu comme Umzingehie, qui en langue xhosa signifie : le chasseur.

Puis nous passons en Afrique, où à un endroit de la liaison ferroviaire du Cap à Pretoria est découvert le corps terriblement abîmé de Johnson Johnson, 34 ans et surnommé J.J.
Comme J.J. a travaillé pour la police jusqu'à il y a 2 ans, l'enquête est confiée au service du Groupe criminalité violente, sous la direction du colonel Mbali Kalemi, une femme zouloue dont le prénom veut dire "Fleur" et qui est la chef de nos héros, les capitaines Benny Griessel et Vaughn Cupido, que les amateurs de Deon Meyer connaissent bien.

Une enquête qui s'annonce difficile, car en haut lieu on veut conclure à un malencontreux accident et clore l'affaire. C'est le service de la protection des VIPS de la police nationale à Pretoria qui craint que nos chers inspecteurs découvrent parmi ces VIPS, tels les membres du gouvernement, les gouverneurs de province... jusqu'au Premier ministre, certaines magouilles et irrégularités.

Notre bonne équipe de Mbali, Griessel et Cupido n'ont cependant nullement l'intention d'obéir un ordre inadmissible et continuent, non sans difficultés, leurs investigations de l'étrange mort de J.J.
Peu après se greffe une autre enquête intrigante : le soi-disant suicide de Menzi Dikela, un expert en électronique hautement sophistiquée à la retraite, maquillé avec beaucoup de soins et par des professionnels en suicide. Son unique fille exclut radicalement l'hypothèse du suicide.

Deon Meyer n'oublie pas de nous informer de la vie privée de ses 2 limiers favoris. Vaughn Cupido suit avec grande conviction un sérieux régime alimentaire parce qu'il est éperdument amoureux de Desiree Coetzee.
Et Benny Griessel se creuse la tête pour trouver la bonne formule pour proposer le mariage à Alexa Barnard, propriétaire d'une maison de disques. Les 2 s'aiment aussi follement et ont arrêté leurs excès d'alcool. Ils savent bien sûr qu'à 2 les risques d'une rechute s'accroissent.
Benny, entretemps, n'a plus bu une goutte d'alcool depuis 8 mois.

À Bordeaux, les choses se gâtent pour Daniel Darret avec la visite imprévue de Lonnie May, un ex-avocat blanc et son mentor lors des luttes contre l'apartheid. Au nom d'une association sud-africaine qui agit contre la corruption à grande échelle au sommet du pouvoir politique, il vient demander à Daniel de liquider purement et simplement le président de la République.

Dans un premier temps Daniel, qui s'est battu comme jeune homme pendant des années en Angola, Namibie, Botswana ...., refuse. Il ne veut pas compromettre la paix et stabilité durement acquises et il adore restaurer des meubles anciens.
Un événement ultérieur le fera néanmoins changer d'avis.

J'ai lu la plupart des romans de Deon Meyer et je dois dire qu'avec peut-être "Treize heures", cet ouvrage-ci est celui que je préfère, parce que l'auteur couvre un nombre de sujets très importants, telle la politique interne en Afrique du Sud après Nelson Mandela, les intrigues internationales, entre autres de Poutine qui y veut construire une énorme centrale nucléaire,
les séquelles du colonialisme et de l'apartheid ... sans que le suspense en souffre pour autant. Et cela constitue une qualité réellement rare.

Le style de Deon Meyer est comme toujours précis et agréable avec de temps en temps une pointe d'humour, comme : "Benny, tu as entendu l'histoire du type tout content après son mariage, car il fait l'amour presque tous les soirs ? Presque le lundi soir, presque le mardi, presque le mercredi...."

N'empêche que dans ce roman on sent que Deon Meyer, qui vient de fêter ses 62 ans, semble vraiment déçu par la déplorable politique intérieure de l'ère post-Mandela. À la page 201, il laisse son héros Benny Griessel s'exclamer en proie à une profonde déception : "Nous revoilà au temps de l'apartheid : mensonges et trahisons".
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L'Afrique du Sud est une nation complexe. Je connais mal son histoire, mais j'ai bien conscience de la diversité d'origine de sa population et de la multiplicité de ses langues. J'avais suivi avec bienveillance les espoirs ouverts il y a une trentaine d'années par la fin du régime de l'apartheid et par les valeurs incarnées par Nelson Mandela. Des espoirs malheureusement déçus dans un pays restant affecté par la pauvreté, les inégalités, la violence et un marasme économique entretenu par une corruption au plus haut niveau de l'Etat, tout particulièrement jusqu'en 2018, sous la présidence de Jacob Zuma, un ancien compagnon de route de Mandela.

Une corruption et une compromission de très grande ampleur, que l'écrivain Deon Meyer pose en pierre angulaire de la plupart de ses romans policiers. Son dernier ouvrage, La Proie, publié en afrikaans en 2018, est l'histoire fictive d'un projet d'assassinat du président de la République.

Des vétérans de l'ANC, anciens camarades de lutte du président, considèrent qu'il a trahi « la Cause », qu'il donne une image désastreuse de l'Afrique du Sud et qu'il est responsable des difficultés économiques dont le pays n'arrive pas à s'extraire. Ils ont appris qu'à l'initiative d'hommes d'affaires proches du pouvoir et en contrepartie de commissions colossales, l'Etat est sur le point de confier la construction d'une centrale nucléaire à la Russie, laquelle cherche à étendre son influence sur le continent. Il faut mettre un terme à cette « kleptocratie », estiment-ils. Une prochaine visite officielle du président en France pourrait être l'occasion de mettre leur projet à exécution.

Ils sollicitent un autre vieux camarade, un ancien tueur de ce qui était la branche armée de l'ANC, soutenue à l'époque par le KGB et la Stasi. Reconverti depuis trente ans sous une fausse identité dans une petite vie tranquille en France, à Bordeaux, cet homme hésite à participer à cet acte de terrorisme. Est-il d'ailleurs encore physiquement et mentalement apte ?

En même temps, deux officiers des « Hawks », une unité d'élite de la police criminelle d'Afrique du Sud, sont amenés à enquêter sur la mort violente d'un ancien policier, disparu au cours d'un trajet dans un train de luxe. Son corps est retrouvé quelques jours plus tard dans une zone désertique, près de la voie ferrée. Accident, suicide ou meurtre ?

Fort de ses savoir-faire bien connus en matière de guerre numérique et d'empoisonnement indécelable, le FSB, le Service secret russe qui a succédé au KGB, fera tout pour déjouer le complot. Il en est de même, au Cap, pour la direction de la Sécurité nationale, compromise avec le pouvoir et toute puissante pour imposer sa volonté. Mis en cause par le Défenseur des droits pour captation de patrimoine public, les proches de pouvoir crient aux fake news répandues par des ennemis de la révolution nationale démocratique, à la solde du « capital monopolistique blanc ».

La narration est consacrée alternativement aux deux intrigues qui se développent séparément, l'une en Afrique du Sud, l'autre en Europe, à Bordeaux, Amsterdam et Paris. L'auteur s'étend agréablement sur la vie privée compliquée des principaux personnages et sur la description des lieux dans lesquels ils évoluent. Peu à peu apparaît le lien entre les deux actions et le suspens devient captivant.

Certains pourront se sentir perdus dans les longs méandres de la narration et désemparés par l'énonciation de régions ou de villes dont les noms n'évoquent rien, en tout cas pour ceux qui ne sont jamais allés en Afrique du Sud. Il en est de même pour certains prénoms et patronymes, dont la diversité est représentative des origines ethniques des personnages.

La Proie n'en reste pas moins un thriller passionnant et instructif. Il mêle corruption, criminalité et politique internationale dans un tableau dont le réalisme et l'actualité ne font pas de doute.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Don Meyer ne cesse de se réinventer.

Avec La proie, c'est un thriller d'espionnage voguant entre l'Afrique du Sud et la France qui nous est offert. On y retrouve un personnage apparu dans le pic du diable en 2008 qui a refait sa vie incognito à Bordeaux. Jusqu'au jour où il est retrouvé par un ancien camarade de la lutte anti-apartheid, lui-même traqué par des Russes particulièrement antipathiques.

Pendant ce temps, en Afrique du Sud, entre assassinats complexes et kleptocratie plongeant la police aussi au coeur de la corruption, c'est une dimension très politique que l'auteur donne à son dernier livre.

Comme tout bon roman-policier d'espionnage, il est impossible de lâcher cette histoire. Un vrai page turner dans lequel on suit les trois personnages principaux dans leurs quêtes comme dans leurs tâches, leurs pensées. C'est ce qui rend ce genre totalement addictif.

Après renseignement pris, certains événements évoqués (et majeurs pour le récit) ont bien eu lieu en Afrique du Sud dans les années qui ont suivi la fin de l'apartheid. Pour que le mal triomphe, il suffit que les hommes de bonne volonté ne fassent rien contre la corruption. le problème se nomme " la captation de l'État ", expression désignant la corruption des gouvernants qui manipulent l'élaboration des choix économiques et modèlent la loi à leur avantage.

Deux fils narratifs vraisemblablement indépendants (jusqu'au majestueux bouquet final) tissent cette toile riche en actions et en tensions. Déon Meyer crie sa colère contre la situation anachronique de son pays qui s'est tant battu pour se libérer et se retrouve entravé par ce qui ceux qui se disaient libérateurs.

Seul bémol à cette lecture, pour moi, tout le tralala fait autour de la demande en mariage de Benny Griessel. Je m'en serais bien passée. Sinon, c'est une lecture addictive et que je recommande pour ceux qui aiment ce genre.
Lien : http://justelire.fr/la-proie..
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Politique et policier sans jamais aucun ennui voilà ce que le magicien Deon Meyer nous livre dans "La Proie".
On sent également tout l'amour (déçu?) que porte l'auteur à son pays l'Afrique du Sud. Je l'ai senti presqu'en colère pour nous parler de la corruption de son pays. La proie c'est deux histoires en parallèle qui, bien sûr, se croiseront. La brigade des Hawks, avec ses incorruptibles Griessel et Cupido, enquête sur le meurtre d'un ancien de leurs services jeté par la fenêtre d'un train de luxe. Pendant ce temps, un ancien de l'ANC, à Bordeaux, en France a tout fait pour se faire oublier et pour changer de peau. Ça ne fonctionne pas , un ancien camarade de combat le retrouve et lui demande un service. Énorme service.
Comme toujours avec Meyer c'est intelligent, documenté, plein d'informations et de détails mais c'est surtout incroyablement senti. Et ici, la critique de cette kleptocratie qu'est devenu l'Afrique du Sud est vive, brutale et en même temps, on la sent douloureuse.
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critiques presse (3)
LeFigaro
24 septembre 2020
Benny Griessel reprend du service avec une affaire ultrasensible pour la police sud-africaine.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
16 septembre 2020
Autour du consentement, des remords et du pardon, l’écrivaine Lola Lafon livre « Chavirer ».
Lire la critique sur le site : LeMonde
Liberation
16 septembre 2020
Idéaux piétinés, société vérolée par la corruption de tout l'appareil d'Etat : dans son treizième roman, l'auteur sud-africain met en scène son pays sous la présidence de Jacob Zuma.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Daniel s’est mis à raconter : le premier boulot qu’il avait dégotté en France, c’était dans un grand élevage de poulets en Bretagne, près de la charmante ville de Morlaix. […]
Sa responsabilité était de sauver les derniers poussins. C’était la tâche dont personne ne voulait, c’est pourquoi on la lui avait confiée.
Un tapis roulant partait de l’incubateur. Des mains se chargeaient de prélever les poussins à peine éclos, en vue de les trier et les déplacer.
Lui se trouvait en bout de chaîne, là où les poussins les plus faibles, les derniers, se débattaient pour sortir de leur coquille, le tapis était jaune à cause des œufs cassés, un jaune comparable à de la colle. Les poussins faibles restaient pris dedans. […]
Il travaillait aussi vite qu’il le pouvait. Les poussins, si petits, délicats, fragiles, jolis. Mais chaque fois arrivait un moment où il ne tenait plus la cadence. Alors il lui fallait choisir. Ceux des poussins qui allaient vivre, ceux qui allaient crever. Car ceux qui lui échappaient tombaient dans une broyeuse, destinés à faire de la farine d’os, de l’engrais, ou de la nourriture pour animaux.
Ce travail le minait. Le minait profondément.
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Août. Daniel Darret. Bordeaux.
La vie de Daniel était délibérément simple avant Mme Lecomte, avant cette nuit de violence.
Il est l'assistant d'Henry Lefèvre, restaurateur de meubles anciens. Le vieil homme, épais cheveux blancs et moustache, est un magicien du bois, capable de réparer à la perfection de précieuses pièces des XVIIè et XVIIIè siècles, au point que les plus grands connaisseurs en meubles anciens d'Europe n'arrivent pas à repérer les retouches.
Mais Lefèvre souffre du syndrome d'Asperger. Son cerveau est bloqué au niveau social dans le spectre de l'autisme. Il ne regarde personne dans les yeux et n'a aucune empathie quand il s'agit des sentiments ou des intentions d'autrui. C'est pourquoi il est très difficile de travailler avec lui. Ses collaborateurs se sentent vite insultés, humiliés ou ignorés, même si ce n'est pas son intention. "Il n'a pas de filtre, et il pense qu'il en est ainsi pour tout le monde", a expliqué Sandrine Lefèvre, son épouse, à Daniel quand elle l'a embauché. "Les assistants ne tiennent qu'une semaine ou deux, monsieur Darret, même si nous les payons mieux que le salaire moyen. Si vous êtes trop sensible, dites-le-moi. Dans ce cas, il vaudrait mieux chercher un autre emploi.".....
..... Il a fallu des mois pour que Daniel s'habitue au comportement étrange du vieil homme. Finalement un lien s'est développé, inexprimé, amorphe, bizarre. Il existe seulement dans le silence de l'atelier, au rythme de leur travail commun, dans les éclairs, rares et fugaces, qui passent dans les yeux de Lefèvre : ils parlent une langue plus douce.
Il tombe amoureux de la méthode Lefèvre pour réparer les objets cassés.
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Voilà à quoi aurait dû ressembler son pays natal. Aujourd’hui. Plus de vingt ans après le miracle de 1994, après les sacrifices, la douleur, le labeur. Tout était prêt pour qu’il devienne une seconde Amsterdam, un pays qui symboliserait le triomphe du bien. L’oppression et la discrimination tenue à distance, comme une mer démontée derrière une digue. Peut-être n’est-il pas trop tard. Il se console en pensant qu’il appuiera sur la détente pour contrer la marée, pour aider à inverser la balance, afin qu’un jour l’Afrique du Sud puisse célébrer une vraie liberté.
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Ils se retournent, l'aperçoivent. L'un d'eux sort un couteau : la lame brille un instant à la lumière des réverbères du quai des Queyries. Celui qui tient la batte a les épaules larges, des bras musclés couverts de tatouages de serpents noirs. Ces armes indiquent qu'ils ne sont pas ici par hasard.
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"J'ai appris une chose sur ce pays, Vaughn. Ca ne va jamais aussi mal qu'on le craint. Et ça ne va jamais aussi bien qu'on le voudrait. Il y a eu un moment où moi aussi j'ai failli perdre tout courage. Il me semblait que tout allait mal.... La roue tourne. Les choses vont s'améliorer, Vaughn. Un jour ou l'autre. Pas au point d'aller danser dans les rues. Mais ça ira mieux."
C'est tout ce qu'il peut dire à cet instant.
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Dans cet épisode, c'est Annaïk, libraire au rayon polar de Dialogues, qui nous partage ses coups de coeur de la rentrée.
Bibliographie : - le Tableau du peintre juif, de Benoît Séverac (éd. Manufacture de livres) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20654028-le-tableau-du-peintre-juif-benoit-severac-manufacture-de-livres
- L'Or vert du Sangha, de Pierre Pouchairet (éd. Filatures) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20911097-l-or-vert-du-sangha-pierre-pouchairet-filatures
- cupidité, de Deon Meyer (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21310372-cupidite-deon-meyer-gallimard
- Les Sentiers obscurs de Karachi, d'Olivier Truc (éd. Métailié) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21362642-les-sentiers-obscurs-de-karachi-truc-anne-marie-metailie
- Obscuritas , de David Lagercrantz (éd. HarperCollins) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21401049-obscuritas-le-nouveau-polar-nordique-de-david--david-lagercrantz-harpercollins
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