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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nicholas Meyer est l'un des auteurs des aventures apocryphes de Sherlock Holmes les plus connus. Assurément il s'agit d'un spécialiste (difficile de dire s'il est davantage un sherlockien ou un holmesien) qui tente d'apporter un récit supplémentaire à une liste déjà bien fournie. le résultat est hautement addictif !

L'auteur démontre une connaissance encyclopédique et fait le maximum pour nous faire croire que nous avons affaire à un récit oublié de Watson qui aurait été composé sur le tard. Il le fait avec une certaine humilité et quelques sympathiques explications. Sa longueur et surtout un certain épisode digne d'un thriller (une course ferroviaire pour le moins originale) apportent toutefois une certaine modernité qui cadre mal avec les écrits de Conan Doyle.

Le récit n'est pas vraiment un pastiche à l'exception du démarrage qui aurait pu nous le laisser croire. Les premiers chapitres sont originaux, amusants et différents de la suite. La rencontre avec un hôte de marque et sa participation active à l'histoire aurait pu nous conforter dans cette voie mais que nenni !

Il s'agit bel et bien d'une enquête de Sherlock qui propose une relecture… unique des deux fameuses nouvelles le dernier problème et La maison vide. Beaucoup de choses ont déjà été écrites, mais nous avons ici du neuf ! Bravo !

Le style est d'une efficacité redoutable. Dès que le roman est commencé il sera impossible de le lâcher. Les références au canon et autre apocryphes, le talent de Meyer et une seconde partie immersive vont vous piéger !

Dommage toutefois que la première partie soit aussi décevante. Après un démarrage prometteur (ah l'essence de vanille !), le rythme retombe rapidement. Les chapitres qui suivent sont plats et peu intéressants, même si Meyer et Watson font ce qu'ils peuvent. Les adeptes du grand détective ne pourront d'ailleurs pardonner à l'auteur d'avoir osé lui imposer de telles épreuves… un autre prétexte narratif aurait été approprié.

La solution à 7 % se révèle donc facile à lire, un apocryphe qui tente d'intégrer une dimension humoristique et moderne (le roman a été écrit en 1974) mais sans tomber dans l'excès. Si certains reproches peuvent être formulés, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit ici d'une agréable découverte… à condition de parvenir à mettre la main dessus en bouquinerie !
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Sans l'incroyable découverte de ce manuscrit inédit du dr Watson, il est probable que nous n'aurions jamais su que Sherlock Holmes abusait de la cocaïne et surtout qu'il rencontra un esprit aussi délié que le sien, en la personne de dr. Sigmund Freud.
En parfait continuateur d'Arthur Conan Doyle, Nicholas Meyer rapporte fidèlement le récit que fit le bon docteur. L'ouvrage est vif, érudit et bourré de clins d'oeil. Watson a ici la belle part, ce qui ne peut que nous incliner à penser qu'il a légèrement tourné cette aventure à son avantage et j'ignorais aussi que Sigmund Freud fut aussi « physique ».
Un agréable divertissement qui a débouché sur une adaptation cinématographique par l'auteur, himself, sous le titre saugrenu de « Sherlock Homes attaque l'Orient-Express ».
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Sherlock Holmes manipulé par le Dr Watson et son frère Mycroft ! C'est sur cette idée pour le moins originale que débute ce roman, Watson voulant guérir Holmes de son addiction à la cocaïne. Stamford, le jeune médecin qui fut à l'origine de la rencontre du Dr Watson et de Sherlock Holmes (dans Une étude en rouge) conseille à Watson de consulter un spécialiste à Vienne, le Dr Sigmund Freud.
Le Dr Watson entraîne Sherlock Holmes à Vienne, en lui faisant croire qu'il est sur les traces du sinistre Moriarty, en réalité un inoffensif professeur de Mathématique objet de tous les fantasmes de Holmes. Ce début prometteur débouche sur une véritable enquête de Holmes à partir de la page 154, un peu tard à mon avis, permettant de déjouer une machination de Guillaume II visant à préparer son pays à une guerre européenne. Celle-ci, provisoirement reportée grâce à Holmes, annonce la future première guerre mondiale. A ce stade, le scénario bascule hélas sur une folle course poursuite sur rails à travers l'Europe, parfaitement ridicule et dans le plus pur style hollywoodien, embarquant Holmes, Watson et Sigmund Freud transformés pour l'occasion en mécaniciens chauffeurs de locomotive. On reconnait bien sûr la marque de Nicholas Meyer, scénariste américain avant tout et amateur d'action (le livre donnera une suite au cinéma intitulée "Sherlock Holmes attaque l'Orient-Express" !), peu scrupuleux quant au respect de la vraisemblance historique du scénario et de l'adéquation des personnages à leur profil psychologique supposé.
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Fan depuis ma plus tendre jeunesse des aventures de Sherlock Holmes (c'est la prose de Conan Doyle qui m'a donné le goût de la lecture que n'avait pu m'inculquer aucun auteur jusque-là), je m'étais, depuis quelques années, cantonné à découvrir les auteurs de récits policiers de langue française afin de ne point être confronté aux problèmes de traductions…

Mais il faut bien avouer que Sherlock Holmes m'a toujours manqué et, récemment, je décidais de me plonger dans un tout nouveau pastiche de Jean-Noël Delétang.

Quelle déception de constater qu'un auteur ne connaissant rien au Canon de Sherlock Holmes ni au style de Conan Doyle pouvait se croire apte à écrire un pastiche digne de ce nom.

Lorsque l'on tombe de cheval, il faut immédiatement remonter en selle. Je n'aime pas rester sur un échec aussi, décidais-je dans la foulée de me plonger dans un vrai pastiche, qui a fait ses preuves « La solution à 7 % » de Nicholas Meyer. Pour ce faire, je surmontais mon désir de ne lire que des récits de langue francophone.

Dans un avant-propos, l'auteur nous confie être entré en possession d'un manuscrit inédit de John H. Watson découvert par son oncle dans le grenier d'une vieille maison qu'il venait d'acquérir.

Ce manuscrit s'ouvre sur les propos de Watson qui, le 24 septembre 1939 (même si la date n'est pas renseignée exactement, alors qu'il a 87 ans, très fatigué et bourré d'arthrite, au point de dicter son récit à une sténographe.

Avant de mourir, Watson veut revenir sur les deux seules histoires de Sherlock Holmes qu'il a inventées : « le dernier problème » et « La maison vide ». le premier étant l'affaire dans laquelle Sherlock Holmes périt dans les chutes de Reicheinbach en affrontant le Pr Moriarty, la seconde, celle dans laquelle il ressuscite.

Et Watson de vouloir expliquer la raison de ces mensonges et, surtout, de rétablir la vérité, maintenant que l'un des principaux protagonistes de l'histoire est décédé depuis moins de 24 heures : Sigmund Freud.

Car Sherlock Holmes a sombré dans la cocaïne, plus que de coutume, depuis le mariage de Watson, au point de voir des chimères et de considérer le Pr Moriarty comme le génie du mal, de le suivre, le persécuter…

Le Professeur Moriarty, ancien professeur de mathématiques de Sherlock et son frère Mycroft, vient s'en plaindre auprès de Watson et lui demander de faire quelque chose s'il ne veut pas que Moriarty porte plainte.

Alors, Watson, avec l'aide de Mycroft, va mettre au point un plan pour amener Sherlock Holmes jusqu'à Vienne afin de lui faire rencontrer Sigmund Freud, un médecin un peu particulier qui a réussi à guérir l'addiction à la cocaïne…

Pour ce faire, il convainc le Pr Moriarty de s'enfuir jusqu'à Vienne, persuadé que Sherlock Holmes, dans son délire, va le suivre jusque là-bas…

La principale différence entre mes deux dernières lectures réside dans le fait que l'un des deux auteurs ne connaît visiblement rien à Sherlock Holmes quand l'autre le maîtrise parfaitement le Canon.

Et cette connaissance se remarque immédiatement à la lecture et permet à tout fan de Sherlock Holmes de se plonger dans l'histoire et d'y croire.

Effectivement, Nicholas Meyer reprend tous les codes du Canon, et plusieurs éléments, afin de créer une nouvelle histoire.

Tout lecteur de Sherlock Holmes sait dans quelles conditions son héros trouva la mort en 1891 dans les chutes de Reicheinbach pour réapparaître en 1894 à l'occasion de l'affaire de « La maison vide ».

Et nul n'ignore la raison de cette mort et de cette résurrection, tant dans le Canon, que dans la vie de l'auteur Conan Doyle.

Mais Nicholas Meyer décide de livrer la véritable raison de cette absence : Sherlock Holmes souffrait de cocaïnomanie morbide et il lui fallut guérir et se reconstruire.

Pour guérir, il rencontra le docteur Sigmund Freud qui, via l'hypnose, le délivra de son addiction…

Au fur et à mesure de la lecture, je ne cessais de me dire que j'avais déjà goûté à ce récit, du moins, que j'en connaissais parfaitement l'histoire. Depuis, j'en trouvais la raison : j'avais vu le film « Sherlock Holmes attaque l'Orient-Express », adaptation du roman de Nicholas Meyer qui en signa d'ailleurs le scénario.

Nicholas Meyer démontre donc qu'il maîtrise le Canon et parvient parfaitement à s'immiscer dedans pour insérer son histoire en plein Hiatus, cette période de l'absence de Sherlock Holmes.

Il en profite pour mixer l'art du détective à celui du psychiatre, mettant en place des parallèles entre les méthodes des deux hommes et à plonger tout ce beau monde dans une aventure ayant pour enjeu la future Première Guerre mondiale, rien que cela.

C'est d'ailleurs un peu le problème de ce roman, cette deuxième partie dans laquelle Sherlock Holmes enquête sur une jeune femme repêchée par la police alors qu'elle s'était jetée d'un pont pour mourir.

Car le plus intéressant du roman reste la première partie, celle où Sherlock Holmes est malade, et même la fin de cette première partie où Sigmund Freud tente de guérir le détective.

Cette confrontation entre deux méthodes, une policière, l'autre médicale, deux méthodes en apparence éloignées et pourtant assez proches, est vraiment le morceau le plus savoureux du récit, mais également et malheureusement le plus court.

Car cette guérison est bien trop rapide à mon goût et aurait mérité que l'auteur s'y attardât un peu plus.

Car la suite devient bien trop classique pour se prolonger dans un final qui tient plus du « Sherlock Holmes » de Guy Ritchie que de celui de Conan Doyle. Dommage.

D'autant plus dommage que l'auteur, s'appuyant sur le Canon, mais également sur des études et autres récits apocryphes autour de Sherlock Holmes, propose des hypothèses intéressantes quant à la psychologie d'Holmes : l'origine de sa misogynie, de sa cocaïnomanie, de son métier de détective, de sa relation étrange avec son frère Mycroft et… du Professeur Moriarty.

Au final, un honnête pastiche de Sherlock Holmes qui débute fort adroitement, délivre une première partie passionnante avant de sombrer dans un récit d'aventures avec, notamment, une scène finale loin des l'esprit Holmesien.
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J'avoue mal , voire ne pas du tout, maîtriser la mythologie Holmesienne. de fait, ce roman a été une première incursion dans les aventures du célèbre détective. Bien entendu, j'ai entendu parler de Moriarty ainsi que de l'addiction à la cocaïne de Holmes qui sont au centre de cette histoire. J'ai beaucoup aimé la partie viennoise et bien entendu la rencontre avec Freud où l'on assiste aux premiers pas de la psychanalyse et l'où les deux esprits se confrontent. J'ai également bien aimé l'explication finale au sujet de l'addiction de Holmes. En ce qui concerne l'enquête viennoise proprement dite, elle était plaisante à suivre quoique sans surprise mais je note l'action précédent le dénouement final. La narration de Watson est en cela agréable.

Ce que j'aime : définitivement les passages avec Freud et la manière dont l'auteur introduit petit à petit les apports sur les fondement de sa théorie. L'explication donnée sur l'addiction de Holmes et sur le personnage de Moriarty

Ce que j'aime moins : induire que c'est Sherlock Holmes qui a inspiré la théorie freudienne est un peu gros pour moi

Pour résumer

Une enquête qui ravira sûrement les amateurs de Holmes mais aussi de psychanalyse

Ma note

6,5/10
Lien : http://jessswann.blogspot.co..
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Dans mon souvenir, agréable roman, distrayant. Penser à vérifier si le temps a érodé le plaisir ressenti à l'époque de ma lecture.
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