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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bon, oui, oui, oui, je sais, on juge un livre sur ce qu'il est, pour ce qu'il est en tant qu'individu livresque à part entière et blablabla... Bref, on évite de comparer deux livres entre eux surtout quand ils n'ont rien à voir. D'accord. Mais là, c'était trop difficile. J'ai pris l'oeuvre de Philipp Meyer à l'envers et ai commencé par le Fils (comme beaucoup, non ?) alors forcément... Ben oui, voilà, j'ai comparé (houuuu !!) et Un Arrière-Goût de Rouille, il a beau être bien foutu, intéressant, creusé et tout ce qu'on veut, ben il tient pas (mais alors pas du tout) la comparaison.
C'est idiot, je sais, mais je tiens le Fils pour un livre que j'aurais même pas peur de qualifier de chef-d'oeuvre (ouais !), auquel même plus d'un an après la lecture, je pense régulièrement.
Un Arrière-Goût de Rouille, lui je suis sûre quand dans même pas trois mois, faudra que je relise la 4ème de couverture pour me rappeler de quoi il causait.
Pourtant comme je le disais, bien ficelé, personnages fouillés, personnalités propres à chacun, écriture intéressante etc... mais il manque un petit truc, un petit grain de quelque chose d'un peu plus fort dans tout ça histoire de relever un peu le plat. Parce que oui, voilà, c'est plat. Il se passe des choses, ça on peut pas le nier, mais à aucun moment on ne sent vraiment impliqué, zéro empathie, on reste toujours l'extérieur, à la fin c'est frustrant.
Mais, lot de consolation : si on suit Meyer chronologiquement, alors là, je n'aurai que 3 mots : vivement le prochain !
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Dans les années 2000, il existe à nouveau des villes fantômes aux Etats Unis.

Dans une petite bourgade de Pennsylvanie, le déclin économique est venu avec la fermeture des usines sidérurgiques, laissant des friches industrielles de fer, de rouille et de crasse, près desquelles survivent des hommes abandonnés après chômage ou accidents de travail.
La nature est magnifique mais la ville est exsangue et ne fait plus vivre personne.
Restent dans le paysage des HLM remplis de chômeurs, des familles à bout de souffle dans des mobil-homes, des jeunes sans avenir, rageusement désenchantés et violents.

Désespérance est le sentiment immédiat à la dernière page tournée. Vies ratées, boulots minables quand ils existent, vagabondages, clochardisations, prisons, mariages explosés et histoires d' amours sans amour.
La vie des hommes est le miroir de la ruine industrielle.
Billy et Isaac ont ils un avenir dans cette déchéance généralisée, responsables par accident de la mort d'un sans-abri?

Je sors pantelante de tant de misères et de déveine. Une lecture sombre, âpre et sans lumière, malgré une intéressante réflexion sur la loyauté, pour un ami, pour une famille, pour un port d'attache, source de toutes les galères.

Et si le propos de l'auteur était de nous faire visiter une Amérique malade de sa crise économique, c'est parfaitement réussi.
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Merci Babelio qui m'a fait bénéficier de la nouvelle sortie du roman de Philipp Meyer sous le titre original American Rust. Ce roman est un bon livre dans lequel il est cependant difficile de déceler la moindre originalité. Ce n'est pas péjoratif car c'est le cas de toute littérature qui a forcément eu des précédents qui eux-mêmes etc. Un arrière-goût de rouille, j'aimais bien le titre français, sous forme chorale, ressemble beaucoup à pas mal de romans américains actuels, se penchant sur la décomposition américaine, avec des personnages très américains, aux prises avec les comparses habituels, alcool, stupéfiants, violences, armes à feu. Ca se passe en Pennsylvanie, état de l'Est, en deuil de sa sidérurgie jadis prospère, maintenant à l'agonie avec ses petites villes aux âmes mortes qui font penser aux ville fantômes de nos westerns.

Cinq ou six acteurs pour ce drame, traité de façon chorale avec des chapitres alternés ciblant l'un d'entre eux. Deux amis, Isaac et Billy, par maladresse et presque par hasard, se trouvent mêlés au meurtre d'un clochard dans une usine désaffectée. Voyez déjà le climat. Et Lee la soeur d'Isaac, Henry son père infirme, Grace la mère de Billy et Harris le sheriff du coin. Ces personnages sont tous en disgrace, c'est le terme qui convient dans cette histoire, et l'on finit, un peu à l'usure, par s'y attacher. Ce n'est pas en opposition avec ce que j'ai écrit en haut de page car bien écrite, bien emmenée dans sa chronologie, la ballade des losers nous emporte, nous laissant un bon souvenir de lecture. Ce qui n'est déjà pas si mal.

Ce sont plutôt des petits, des sans grade, du tout venant, du tout souffrant, du tout fuyant, du tout mourant. Crise industrielle, crise sociale, crise morale, la littérature américaine est abondante là-dessus. Combien de bouquins chantent-ils, ou déchantent-ils le grand pays en partie à vau l'eau? Loin de Wall Street, loin de Hollywood, loin même d'un Montana un peu rêvé. Avec un zeste d'espoir, sacrifice, amitié, rédemption, mais point trop n'en faut dans ce genre littéraire, qui demeure cadré. Alors dire qu'American rust et ses oubliés sont inoubliables, non. Mais on peut le lire avec plaisir, ce roman sans vainqueurs. Une série en a été tirée mais je ne fréquente pas les séries.

Il se remit en marche le long de la route, mais cette fois côté propriétés privées, pour que les flics n'aient pas l'idée de s'arrêter. Faut que tu trouves un train, se dit-il. J'arrive de nouveau à réfléchir. Trouver un train, filer vers le sud, ne plus avoir froid. Pour quoi faire? Pour aller où? J'en sais rien, quelque part où il fait chaud.

Pas si loin des hoboes, de Tom Joad, de Woody Guthrie, de Go West Young Man. Toutes proportions gardées.
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Isaac, un jeune américain, partage seul et difficilement la vie de son père malade depuis que sa mère s'est suicidée et que son unique soeur est partie étudier à Yale et s'y est mariée. Alors un jour Isaac part. Après avoir volé les économies de son père, il fait un détour par le mobil home où son copain Billy vit avec sa mère. Ces deux-là ont raté leur chance de quitter la Rust Belt, surnom donné à une région industrielle du nord-est des Etats-Unis durement touchée par le déclin industriel où sévit le chômage et la misère sociale. Isaac est un jeune homme brillant qui aurait pu intégrer une université prestigieuse, quant à Billy, il avait eu une proposition pour sa carrière de footballeur mais par manque d'ambition, de courage ou par devoir, ils sont restés à Buell. Isaac convainc Billy de faire un bout de chemin avec lui, mais dans les premières heures de leur fuite, ils tombent sur trois clochards et c'est le drame ! Pour défendre Billy, Isaac lance violemment un projectile qui tue l'un d'eux. Mais qui va devoir payer ? Quelles vies la mort accidentelle de ce SDF va-t-elle briser ?

Un roman sombre qui dépeint de tristes vies gâchées, brisées ; les personnages sont riches et l'histoire qui interroge sur les liens familiaux et la loyauté est intéressante, mais que c'est long et répétitif !
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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"Un arrière-goût de rouille", premier roman de Philippe MEYER (Ed.: Denoël, 2010 pour sa traduction française) m'a laissé un petit goût de plaisir mitigé. le thème de l'Amérique dont l'industrie s'étiole et dont le tissu social se détricote est un thème porteur. Il est si facilement transposable dans nos anciennes cités industrielles. Les banlieues de chez nous ont bien des points communs avec celles de là-bas. Les thèmes de la résistance aux changements, de la peur de l'à-venir, de la fidélité au clan, à la parole tacitement donnée. Celui des petites ou grandes compromissions avec les valeurs de droit, d'intégrité morale et de défense des amis, de la famille, des proches, celui de la résilience, mise à mal devant l'accumulation des coups que la vie porte à certains, plus qu'à d'autres ... tous ces sujets présents dans le roman sont d'une cruelle actualité chez nous aussi. Observer ce monde à travers le prisme d'un autre continent est révélateur. Il y a plus qu'une invitation à se poser des questions sur nos valeurs, nos forces et faiblesses, nos combats pour que tout demeure ou que tout change, pour qu'un mixte des deux positions puisse nous rendre un équilibre social.

Mais l'écriture n'est pas, à mes yeux plaisante. Très découpée, dans un phrasé peu équilibré, multipliant les discours intérieurs, les points de vue différents selon le regard des protagonistes... Lourd, lourd, lourd! Peut-être est-ce dû à la traduction? Je n'en sais rien. Toujours est-il que je n'ai jamais ressenti, à la lecture, le plaisir d'une phrase que j'avais envie de relire pour sa formule, sa sonorité, sa pirouette stylistique, son humour ou un clin d'oeil au lecteur. Dommage.

Un livre à lire donc pour son seul côté documentaire, reflet d'une société dont la résilience est à l'épreuve. Ce qui, après tout, n'est peut-être déjà pas si mal! À chacun de voir!
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Quand les usines qui, autrefois prospéraient, ferment, alors c'est toute une ville qui s'éteint et qui sombre peu à peu dans une misère sociale profonde et irrémédiable. La jeunesse a deux solutions : fuir et tenter de se construire un avenir ailleurs ou rester et… s'enfoncer.

Voilà l'ambiance générale de ce roman noir, qui dresse le portrait du rêve américain brisé. Aucun moment de douceur ou d'espoir, on y lit que détresse et dégringolade. Un petit temps d'adaptation est nécessaire pour s'habituer à la plume de l'auteur, violente, familière, brute. Un roman choral qui ne nous laisse apercevoir que peu de lumière. Les personnages sont bien construits et chaque chapitre a un style différent selon qui est concerné. Malheureusement pour moi, le personnage d'Isaac n'a pas réussi à me convaincre. J'ai essayé de toutes mes forces de ressentir un temps soit peu d'empathie pour lui mais je n'y suis pas arrivée. Sa façon de penser, de réagir ne m'ont pas convaincue. J'ai davantage apprécié Billy Poe, grâce à sa loyauté, son côté rustre et solide alors qu'il n'est finalement qu'un coeur solitaire. La vie de chacun, que ce soit les deux amis, Grace, Lee, Harris ou Henry est le miroir de la triste société dans laquelle ils vivent. C'est pesant, on ne peut même pas parler de désillusions puisque dès le départ, le ton est donné : ça ne va pas être la joie.

J'ai mis du temps à lire ce livre, beaucoup trop de temps je trouve. Difficile pour moi de m'y plonger avec envie, préférant parfois le laisser dans mon sac lors de ma pause déjeuner plutôt que de profiter de ce temps habituellement consacré à la lecture. J'y suis retournée certaine fois à reculons. Non pas que je n'ai pas été sensible à cette histoire, je pense simplement que ce n'était finalement pas le bon moment pour moi. J'ai eu le sentiment de m'enliser dans ce récit qui ne promet aucun avenir aux personnages.



Ce qui est cependant remarquable, c'est cette capacité à peindre une ambiance dénuée de tout bonheur dans cette petite bourgade d'Amérique brisée par une crise économique épouvantable. American Rust n'est absolument pas un ouvrage de distraction, il est avant tout une plongée dans les méandres d'une réalité bien trop peu exposée.

« Tu peux bien aller où tu veux, c'est toujours la même gueule que tu verras au réveil dans le miroir. »

J'ai lu énormément d'avis positifs au sujet de ce roman de Philipp Meyer, je les comprends tous et pourtant, j'ai ce sentiment persistant d'être passée à côté. Pourtant les nombreuses réflexions concernant des sujets aussi intéressants que dramatiques sont vraiment bien travaillées et parfaitement décrites. C'est un livre fort, poignant et difficile, je le reconnais mais malheureusement pour moi, il me manque quelque chose que je suis bien incapable d'identifier aujourd'hui. Comme je vous le disais, peut-être était-ce le mauvais timing? Ou bien est-ce les personnages? Je ne saurai répondre avec certitude.

Je reste cependant satisfaite d'avoir découvert ce livre édité il y a environ une dizaine d'années sous le nom de Un arrière-goût de rouille qu'Albin Michel a décidé de rééditer sous un nouveau nom avec une toute nouvelle traduction et qui va être d'ici quelques jours diffusé en adaptation série sur la chaîne au grand C. Je suis d'ailleurs assez curieuse et tentée par cette nouvelle série qui pourrait, qui sait, mettre en lumière les zones d'ombres que j'ai ressenti. Me montrer ce que je n'ai pas su voir, et peut-être me permettre de prendre conscience que je suis passée à côté de quelque chose d'énorme (ou pas…).
En bref

Une lecture assez longue, pesante et peu réjouissante dû à l'ambiance et aux nombreux sujets abordés. Une plume atypique, originale, qui colle parfaitement à l'intrigue. Des personnages brisés, les fantômes d'un passé pourtant prospère, un décors de désolation où la rivière est une sorte de fil rouge. Tout semble être lié à elle, le passé, les destins et toute cette histoire. A vous de voir si vous souhaitez la suivre ?

Lien : https://black-books.fr/2021/..
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Il y a quelques années, j'ai lu le Fils de Philippe Meyer.
Un de mes premiers romans dans le genre "saga familiale américaine/ western" .
Un de ces romans qui évoquent les grands espaces, les cow boys et les indiens.
Un de ces romans dont je suis devenue fan.

Alors quand j'ai vu que les éditions Albin Michel sortait un des premiers romans de l'auteur : American Rust, ni une ni deux je me suis ruée dessus.

Cette fois, Philipp Meyer nous emmène en Pennsylvanie avec 2 jeunes potes un peu paumés dans l'Amerique en crise, celle des usines fermées, des petits boulots, des caravanes et des villes désertées.
Ils rêvent d'ailleurs, évidement.
Du soleil de la Californie. Évidement.
Mais un ultime coup du sort va faire basculer leur destin fragile vers la tragédie.

Un bon roman sur ces Américains pour qui l'american dream a viré au cauchemar.
Une amérique des petits boulots, des désertions, des usines qui ferment, des lendemains sans rêve, des Mobil home pour seule maison, et de la fuite comme seul espoir.

Mais c'est aussi une histoire d'amitié loyale et indéfectible, une histoire d'amours fragiles mais sincères, des familles qui tentent de rester debouts et dignes, malgré les revers de l'existence.

Philipp Meyer est un fabuleux conteur de cette Amérique là.
De l'Amerique des laissés pour compte.

Il nous livre ici une belle fresque sociale, aux personnages attachants, malgré leurs failles, leurs manquements, leurs errances.
Il y a quelque chose de la rédemption entre ces pages.

Il y aura eu juste un bémol pour moi, mais je ne peux pas vous en parler car il concerne la toute fin du roman.
Il ne vous reste donc plus qu'à le lire et venir en discuter avec moi...
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Philipp Meyer, Un arrière-goût de rouille

Premier roman de Ph. Meyer.
A Buell, Pennsylvanie, c'est la ruine. La sidérurgie est morte, les usines désaffectées, les outils rouillés,et la région est dans l'abandon. La verdure, elle, est belle, peuplée de cerfs et de biches, et de coyottes, animal noble, de plus en plus nombreux.
Le salut n'est pas forcément dans la fuite du lieu. Certains ex-ouvriers le savent, qui ont trouvé une situation dégradante et misérable. Lee, elle, d'une intelligence supérieure, est partie à l'université de Yale, et a fait un mariage précoce et fortuné. A-t-elle fait le bon choix? Son frère Isaac est resté, sous le prétexte de garder son père infirme, et son copain Billy, une gloire locale de football, aussi. Il végète. Il vit avec sa mère Grace, utilisée par son mari coureur, dans un mobil-home, sa mère qu'aime Bud, un officier de police qui a déjà sauvé la mise de Billy.
Isaac a volé 4000 dollars à son père pour partir à Berkeley, Californie. Il convainc Billy de l'accompagner un bout de chemin. La première nuit, ils se font attaquer par trois clochards. Isaac en tue un pour sauver Billy qui n'avait pas voulu fuir la bagarre.
Billy est arrêté pour meurtre. Isaac s'en va pour Berkeley, sans savoir que son copain est en prison. Lee use de sa fortune pour trouver un bon avocat pour Billy, son ex-petit ami. On voit les ignominies qui se passent en prison, les zonards qui agressent les égarés, les friches industrielles, les villes désertées.
Le lecteur est tendu: Billy va-t-il dire la vérité, Isaac est vraiment trop naïf, et pas fait pour une vie aventureuse, va-t-il perdre sa vie? le policier pourra-t-il sauver Billy?
C'est l'anti-rêve américain, des gens sans travail qui tombent dans la violence.
Les chapitres donnent la parole à chacun des protagonistes. On voit Billy en lutte avec lui-même, avouera-t-il, sauvera-t-il Isaac? Finalement Isaac revient et se déclare coupable. Mais l'officier a déjà fait le travail. Il est content, ces deux jeunes valent la peine.
Représentent-ils l'espoir de l'Amérique? Tout peut-il se reconstruire?
Livre haletant, le lecteur est avec les personnages, on en sort avec l'espoir.
Seul reproche: les reprises en début de chapitre, quand on revient avec un personnage.
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American Rust est l'histoire Isaac qui en a marre de sa vie merdique, dans ce trou perdu de Pennsylvanie, à s'occuper de son père infirme, lui veux aller étudier à Berkeley en Californie, surtout qu'il en a le potentiel intellectuel. Alors il vole de l'argent à son père, enfile son sac à dos, emporte ses diplômes, et passe chercher Billy Poe son pote de toujours. Billy n'est pas forcement chaud pour suivre Isaac, mais il n'y a pas d'avenir pour lui dans cette ville ravagée par le chômage, alors pourquoi pas. Leur escapade ne va durer bien longtemps, car à la sortie de la ville, dans les aciéries désaffectées, ils font une rencontre qui va chambouler leur plan, et même leurs vies.

Moi qui aime les romans noirs, avec American Rust j'ai été servi, car dans ce roman polyphonique Philipp Meyer nous dépeint la petite ville de Buell comme un endroit très sinistre, où chaque habitant a son propre fardeau à porter.

On va suivre l'histoire du point de vue des six personnages principaux ; d'Isaac et Poe bien entendu, mais aussi de Grâce, la mère de Poe, de Henry et Lee, le père et la soeur d'Isaac, et aussi de Harris, le chef de la police et amant de Grâce.

American Rust est un roman très lent à ce mètre en place, on sent que l'auteur prend le temps de poser ses personnages et d'installer l'ambiance lourde de la ville. Heureusement que c'est un roman polyphonique, car pour être honnête je m'y serais peut-être ennuyé un peu sans cela.

J'ai aimé l'ambiance, les personnages cabossés tous à leur niveau, en revanche, étonnamment, la grisaille et la lourdeur de la ville de Buell m'ont filé un sacré cafard ! Je suis pourtant habituée à ce genre de roman, mais l'atmosphère était si lourde et grise ( ajouté à ma grisaille bretonne…) que je me suis prise à détester cette ville qui est quand même un personnage à part entière de l'histoire.

J'ai aimé aussi la construction des personnages, j'ai eu beaucoup d'empathie pour Poe, sa mère et même pour Harris , le chef de la police. En revanche, je n'ai pas du tout aimé Isaac. J'ai d'ailleurs trouvé que niveau « stylistique » il n'était pas comme les autres, et j'avais assez de mal au début dans ses chapitres.

Un truc qui m'a dérangé aussi et parfois perdu au début , c'est que l'auteur pour nommer Poe utilise trois façons : William, Billy et Poe ! Rien de tel pour me perdre.

American Rust est un roman de l'Amérique des laissés pour compte, un premier roman qui me donne envie de découvrir « le fils » le chef-d'oeuvre de l'auteur.

En ce qui concerne la série, je ne suis pas allée plus loin que l'épisode 1 ! l'ambiance et la colorisation choisies a eu raison de mon envie.
Lien : https://www.lespassionsdechi..
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