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EAN : 9782351780510
320 pages
Gallmeister (02/02/2012)
3.96/5   40 notes
Résumé :
Twisted Tree, dans le Dakota du Sud, a tout de la petite ville silencieuse, au coeur de la nature sauvage qui s'étend à perte de vue. Mais l'infinie solitude des grands espaces rend chacun prisonnier de ses obsessions : sur l'autoroute 1-90, un tueur en
série assassine la jeune Hayley Jo. Dans un troublant jeu d'écho, les âmes tourmentées des habitants se racontent alors tour à tour, dévoilant les minuscules tragédies de cette communauté du Midwest. De Sophi... >Voir plus
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Un peu déstabilisée aux premiers chapitres parce que des histoires différentes. Est-ce des nouvelles ? Puis je me rends compte que les personnages sont liés entre eux. Un tueur en série, une caissière ancienne missionnaire, une jeune femme qui revient s'occuper de son beau-père impotent qui lui a fait du mal jadis (description subtile). On y apprend aussi les astuces d'un vendeur. le chapitre sur les crotales est d'une tension extrême. Et en toile de fond toujours les bisons. le tout doté d'une écriture intelligente.
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Un roman regroupant l'histoire de quelques habitants d'une même ville, Twisted tree.
J'ai eu un peu de mal à m'y retrouver quand au bout de 3 histoires j'ai compris.
Pour ceux qui le liront, la deuxième aide beaucoup à se repérer.
En fait c'est un roman qui demande un tout petit peu plus d'investissement, il ne faut pas hésiter à revenir en arrière, à rechercher dans les histoires précédentes les points de jonction, car elles sont toutes en lien les unes avec les autres par le temps et les personnages, une sorte de pêche aux indices disséminés de-ci de-là. J'ai passé mon temps à le feuilleter.
Chaque personne raconte une partie de vie, ses attentes, sa détresse, ses joies , ses peines, ses regrets, ses doutes, ses choix. On entre dans une petite ville où tout le monde se connaît et dans les secrets bien cachés de ses habitants.
Malgré tout, ne vous attendez pas à tout savoir, certaines questions resteront sans réponse.
Je ne regrette pas d'avoir persisté, un roman qui est déstabilisant au début par sa construction, mais qui devient très intéressant une fois qu'on se laisse prendre au jeu.
Mes préférées : courses, une fille vraiment sympa et perdre pour gagner.
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"Twisted Tree" est sans conteste un livre à multiples facettes.

Le premier chapitre plonge le lecteur dans la tête d'un tueur en série, mais pas n'importe lequel : celui de l'autoroute I-90.
Sa cible : les jeunes filles anorexiques.
En les tuant, il pense réaliser un chef d'oeuvre, il se croit un pur génie, mais un génie incompris : "Les artistes ont toujours eu confiance en l'avenir. Un jour, ils découvriront son oeuvre. Son génie sera dévoilé au grand jour.".
Sa victime lors de cette ouverture originale est la jeune Hayley Jo, originaire de la ville de Twisted Tree, dans le Dakota du Sud.
Là, je croyais que l'histoire allait être la traque de ce tueur, ou tout du moins que cela servirait de base au récit, que nenni !
J'ai été retournée comme une crêpe par Kent Meyers car le second chapitre n'a pas grand chose à voir avec le premier, tout comme le troisième avec les premier et second et ainsi de suite.

L'auteur a choisi de bâtir son récit à travers des tranches de vie de certains habitants de Twisted Tree.
Il s'agit par exemple de Sophie Lawrence qui fait semblant de s'occuper de son beau-père invalide, d'Angela Morrison qui a du mal à s'adapter à la vie dans une ferme éloignée et à sa cohabitation avec des crotales, de Caleb qui fut prêtre il y a des années de cela, de Leonard qui va se retrouver à acheter d'occasion la voiture du tueur de l'autoroute I-90.
Car si ce tueur en série est relégué à l'arrière plan, il réapparaît brièvement à la fin, l'auteur profitant ainsi de l'occasion pour raconter au lecteur ce qu'il est advenu de lui.
Et si sa victime Hayley Jo n'est jamais présentée de son vivant, elle est au coeur de la majorité des récits ou en est le point de départ.
Chaque chapitre pourrait presque constituer une nouvelle, mais le tout mis bout à bout donne un formidable récit et les chapitres se font écho les uns aux autres, bâtissant ainsi une histoire solide et crédible, ancrée à la fois dans le passé et les souvenirs de certains personnages et dans le présent, l'après Hayley Jo.

Parfois réaliste : "Les hommes parlent comme ça. C'est idiot. C'est idiot et moche, et c'est pas drôle du tout. Mais ce ne sont que des mots. Si tu n'arrives pas à faire la différence entre les paroles et les actes, tu vas te mettre dans le pétrin toute ta vie. Toi et tout le monde autour de toi."; parfois baignant dans le traditionnel indien ou les superstitions : "J'ai peur de voir une nuit, dans le faisceau de mes phares, les femmes Valen parader devant moi, l'une à la peau déchiquetée, ses enfants accrochés à ses basques, l'autre avec un trou dans la poitrine et des serpents enroulés autour d'elle, ses yeux scrutant ses mains vides, cherchant à lire les lettres, son esprit toujours empêtré dans leur contenu, mais incapable de savoir où elles ont bien pu passer."; ce récit est très marqué par la nature sauvage du Dakota du Sud, et il se dégage de l'écriture de Kent Meyers un réalisme saisissant qui permet au lecteur de visualiser très facilement les lieux de l'action, les paysages, et de se les approprier.
Âmes sensibles aux serpents s'abstenir de la lecture de ce livre, il est question de crotales dans des situations qui ont réussi à me filer la chair de poule : "Là, j'en voyais partout, enroulés comme un puzzle qui ne se déferait jamais. Des serpents sur le plancher, sur le tableau de bord, accrochés au dossier des sièges. Et ce n'était pas le pire. Il y en avait sur tout son corps, lovés en huit sur sa poitrine presque disparue, des collier-serpents autour de ses chevilles et des poignets osseux. Des serpents dans ses cheveux, serrés autour de ses pieds. Couronnée et chaussée de serpents.".
Classé en catégorie Nature Writing, "Twisted Tree" m'a offert une vision nette et précise de cet état d'Amérique du Nord, et cela faisait bien longtemps qu'un livre ne m'avait pas ainsi transportée dans la nature sauvage et à l'état brut des Etats-Unis, loin des villes qui ne dorment jamais.

Construit comme un puzzle et illustrant toute la complexité des relations humaines, "Twisted Tree" de Kent Meyers est un livre vivant, servi par une écriture précise et maîtrisée, et décrivant de façon saisissante et réaliste le côté sauvage de la nature du Dakota du Sud qui s'étend à perte de vue, avec au beau milieu de ces paysages une petite ville silencieuse mais dont les habitants ont beaucoup à dire au lecteur.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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C'est l'histoire d'un gros mec qui tue les petites ANAS, ces filles pour qui la nourriture est quelque chose de ..mauvais.
Ils les séduit sur les réseaux sociaux, les enlève, les viole et brise systématiquement tout leurs petits os d'oiseaux anorexiques, avant de les abandonner, pauvres petites choses réduites à rien, le long d'une autoroute.
C'est l'histoire d'une communauté, perdue loin de n'importe quelle autoroute, cernée par les nids de serpents et les enclos à moutons, qui perd d'horrible façon une de ses enfant, une jeune fille.
C'est l'histoire d'une jeune fille qui pour supporter un lourd secret s'allège de toute graisse et muscles superflus, s'isole volontairement, abandonne sa communauté et se retrouve réduite en un petit paquet d'os.... après avoir brièvement croisé le chemin d'un gros tueur, enchanté par son physique atypique.
C'est l'histoire du village traumatisé par cette perte effroyable.
C'est l'histoire de chaque personne ayant connu de près ou de très loin la victime, chacune de ces personnes cache volontairement ou non un secret, chacune à un chapitre consacré, chaque histoire nous dévoile le fil rouge du roman.
L'originalité du sujet, la façon dont il est traité, l'écriture à la fois âpre et lumineuse, pleine d' images, d'odeurs et de poésie m'ont littéralement scotchée.
Roman à tiroirs secrets: voilà c'est ça...On pourrait le définir par ces termes et il n'est pas facile de mettre ce roman dans une petite case.
Je vous le recommande chaudement.
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Le Dakota du Sud fait partie de ses états dont on parle peu, qui est le sujet de peu de romans – du moins, de peu de romans traduits en français. Chacun des chapitres de ce livre est consacré à un personnage. Il ne s'agit pas de nouvelles, non, il s'agit plutôt de morceaux d'un puzzle qui, une fois tous lus et assemblés, créer un portrait d'une communauté, des éléments dévoilés dans un chapitre éclairant des faits racontés dans un autre chapitre.
Au coeur de l'intrigue se trouve Hayley Jo Zimmermann. Elle est morte, assassinée par le tueur en série de l'autoroute 1-90. Il l'a choisi parce qu'elle est anorexique. Au cours du premier chapitre, nous découvrons comment il choisit ses proies, comment il les isole peu à peu, perfectionnant sa technique à chaque fois. Son scénario est tellement bien rodé qu'il ne supporte pas quand une de ses victimes change le texte qu'il avait prévu pour elle. L'anorexie est une maladie terrible et, malheureusement, il existe des sites pro-ana, ceux qui soutiennent les anorexiques en les confortant dans leur maladie. Problème, pour Hayley Jo : il y a ceux qui ne savaient pas, et on ne peut pas le leur reprocher, et il y a ceux qui savaient, et n'ont rien dit. Hayley Jo était donc seule, totalement seule, à l'exception des personnes qu'elle côtoyait sur le forum, et qui ne pouvaient pas l'aider.
Quelles sont donc ces personnes qui vivent à Twisted Tree et qui vont devoir survivre à l'assassinat de la jeune fille ? Nous avons les parents d'Hayley, bien sûr que nous croisons de loin en loin. Nous avons Angela Morrisson, mère de la meilleure amie d'Hayley Jo, Laura. Nous la découvrons jeune mariée, jeune mariée qui a failli ne pas se marier, et qui ne s'est mariée, finalement, que parce qu'elle n'a pas osée, soutenue par personne, faire marche arrière. Elle ne s'y fait pas, elle ne parvenait pas à vivre dans cette ferme éloignée de tout, ferme où elle ne faisait pas grand chose non plus, regardant la télévision ou attendant le retour de son mari, qui communique peu avec elle, ou imparfaitement, d'où leur incompréhension mutuelle. Nous découvrons Sophie, qui a un passé complexe et prend soin de son beau-père, ou plutôt se venge de lui, nous découvrons qui connaît tous les habitants de la ville, qui scanne leurs courses jour après jour et en déduit ainsi leur situation, leurs états d'âme.
Dis ainsi, le roman pourrait passer pour uniquement réaliste. Il nous entraîne aussi sur la voie des légendes indiennes, du passé de la ville, d'événements déjà sanglants qui nimbent le récit d'un halo pourpre. Oui, il peut se passer des événements atroces dans une toute petite ville, et l'enquêteur n'a pas vraiment envie d'approfondir certains faits – surtout quand le coupable ne fait aucun doute, tout en laissant tout de même derrière lui suffisamment d'énigmes pour écrire un roman à lui tout seul. Et les serpents ! Nous les retrouvons d'un chapitre à l'autre, non seulement parce qu'ils font partie des animaux sauvages dans cet Etat, mais encore parce qu'ils apparaissent comme une anormalité, presque des créatures légendaires qui auraient investi les lieux – à chacun de déterminer ce qu'ils pourraient symboliser, dans un contexte où la religion tient une place importante. Prenons le personnage de Caleb, ancien prêtre redevenu éleveur, qui lui aussi se souvient très bien d'Hayley Jo, et se retrouve à exercer à nouveau, bien malgré lui – parce que tout le monde, finalement, peut apporter du réconfort à quelqu'un qui en a besoin.
S'il est un chapitre que j'ai beaucoup aimé, c'est le tout dernier. Ce n'est pas parce que l'on saura ce qu'il est advenu du tueur, c'est parce que le dernier chapitre est rempli d'humour et est un bel hymne à l'amitié.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le petit soulève une étiquette de prix et sourit, et ils hochent la tête. Vous avez déjà vu quelqu'un se comporter ainsi dans un magasin de vente au détail ? C'est là-bas que les prix sont malhonnêtes, sauf quand ils font des soldes et qu'ils affichent un prix un peu plus proche de la réalité. Le système en place arnaque les gens, c'est une pratique courante. Il fait son affaire en racontant des mensonges, achète et vend des rêves, guette les insécurités des gens, les convainc que leurs foutaises ont de la valeur, que les marques sont une religion - et les gents gobent tout. Et ici, où les prix affichés correspondent à la valeur des objets, tout le monde pense qu'ils ne sont pas corrects. Je n'ai encore jamais vu une boutique de prêteur sur gages couronnée Meilleur Magasin de l'Année par une chambre de commerce. C'est parce qu'on ne ment pas. On prend le relais à l'endroit où le mensonge finit, où le rêve se désintègre, et tout ce qu'il en reste est ici.
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1 l'élu (tueur en série, autoroute I-90, anorexique en voiture, brise-tue-viole)
2 courses (la caissière qui les voit tous passer et savait pour l'anorexie)
3 une fille vraiment sympa (veille l'horrible mec de sa mère décédée)
4 perdre pour gagner (billes, mec s'évanouit sur l'autoroute et se fait faucher par un semi remorque)
5 sel (un buisson de tamaris aux feuilles de sel risque de tout envahir, terres de shane valey)
6 éveils (nouvelles dans la nouvelle, il se réveille à plein d'endroits
7 ravine (couple, elle a peur des serpents qui sortent de la ravine, conduit plusieurs km avec un crotale sur les genoux)
8 recherches (une femme aime bien chercher, elle ne sait pas quoi, en fait demi soeur morte, enterrée entre deux arbres)
9 vol retardé (le père de hayley jo fuit sa femme éperdue de chagrin, dans une hotel la trompe avec le serveuse, qui n'a pas cette "odeur de chagrin")
10 la valeur de l'argent (prêteur sur gages, une femme veut 750dollars pour son alliance, elle vient de twisted tree. il se souvient de la boucle de rodéo que hayley lo avait laissée et l'homme -ze killer- lui a racheté)
11 traces (le braconneur shane valey, vu par le flic, tué sa mère à qui il avait adressé des lettres mytho sur son père et killed himself, le tout envahi de serpents-sortis de la ravine)
12réflecteurs (l'ancien curé-éleveur vient recueillir la confession d'une vieille femme mourante-accident de bagnole autoroute. il se souvient des deux copines joggueuses
13 posts (ze killer qui poste tjs un commentaire après)
14 arrêt de jeu (l'ancien petit copain de la victime, a rien vu de l'anorexie
15 courir seule (la copine joggeuse la victime qui avait vu mais rien dit... à qui ?)
16 épilogue heyoka (la bagnole du tueur -repéré par le braconnier qui roule tjs la nuit sans phare-est rachetée par le pote du narrateur, qui en prend peur, hantée, la mettent sur un lac et pari quand elle va couler. heyoka : En langue sioux, “Heyoka” est le nom donné au clown sacré, joyeux et respecté de tous, qui prend en charge les malheurs de la tribu
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Ç'a été un sacré bazar pour la sortir de la voiture, avec tous ces putains de serpents. On a ouvert les portières, on les a poussés avec des bâtons. Ils en faisaient un boucan, à agiter leurs sonnettes. Mais on a réussi à les faire sortir. Si ça n'avait tenu qu'à moi, j'aurais fait venir des gars avec des pelles pour les écraser tous, mais la nouvelle de la mort de Shane et de Sarah était arrivée à Rapid et les commissaires du comté craignaient que le Rapid City Journal ou l'AP se pointent et fassent un reportage sur le massacre des crotales. Et alors, qui sait ce qui serait arrivé ? Ces putains de tarés de la SPA seraient venus brandir leurs pancartes pour nous expliquer que les crotales avaient des droits, eux aussi. Alors j'avais des ordres stricts : pas de mauvaise pub, contentez-vous de faire sortir ces fils de pute de la voiture et de nettoyer ce bazar.
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Ce que j'en dis, moi, c'est qu'elle en a eu marre de lui. Ils n'avaient peut-être pas le même handicap au lit. Il n'a jamais été doué pour fignoler ses approches avant d'atteindre le trou. Ça non, alors. Alors il se dit qu'il peut revenir. Un mensonge facile. Un trou en un. Mais qui a bien pu inventer les termes du golf ?
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Les bisons chient, attendent, mangent. Ils mettent bas. Ils montent et descendent le flanc des collines avec légèreté, comme un paisible courant brun, comme de l'eau coulant dans une nouvelle édition du temps.
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