Comme d'habitude, on suit Valérian et Laureline lors d'une mission visant à sauver des peuples.
Ici une planète inconnue s'apprête à pénétrer dans un système solaire et à le chambouler bien méchamment (à coup de collision et d'explosion, bien entendu).
Le couple de héros se rend donc sur cette planète et découvre qu'il s'agit d'une « planète creuse » : la vie se trouve à l'interieur de la planète ; le noyau constitue le soleil et la gravité est inversée.
Deux peuples dont j'ai oublié les noms plus ou moins tarabiscotés se font la guerre : l'un gouverné par des hommes et où les femmes ne sont que des outils, des servantes ou encore de la chair à canon, tandis que l'autre peuple (vous me voyez venir) est gouverné par des femmes, et les hommes ne sont que des moins que rien.
Il existe un troisième peuple qui fournit les deux premiers en poudre à canon (ou plutôt un équivalent, j'ai encore oublié le nom, mais il s'agit d' « implosifs » que seuls les membres de ce peuple savent extraire).
Pas de grande surprise quant au déroulement de l'histoire, mais j'ai bien apprécié les valeurs transmises par l'auteur.
On y voit une revendication de l'egalite des sexes tant le sexisme présenté ici, poussé à l'extrême, paraît ridicule.
Mais l'auteur aborde aussi deux autres thèmes importants.
Le premier qui est celui de la responsabilité d'un acteur économique sur la situation politique dans un autre pays. Vendre des armes à tel ou tel pays sans considérer au préalable les conséquences politiques et morales d'un tel marché est purement irresponsable.
Que ce soit des armes ou des connaissances ou encore des technologies d'espionnage ou que sais-je d'ailleurs.
Le système économique tel qu'il est, fondé sur la recherche et la maximisation du profit au détriment du reste (les gens et plus généralement l'environnement et la planète), est dépassé et dégénéré.
L'autre thème, peut-être moins mis en avant, concerne les diktats de la beauté.
Le peuple dirigé par les femmes a des critères de beauté bien différents de l'image de la femme fine, maquillée et délicate. Eux, ils aiment les femmes fortes, costauds, imposantes, musclées.
Une petite pique de la part de l'auteur envers notre société, que j'ai bien appréciée.
Je ne sais pas si je lirai la suite. Je trouve les schémas assez répétitifs, les résolutions sont plutôt faciles et prévisibles. Mais je salue l'auteur pour les valeurs qu'il transmet dans ses BD, et peut-être me laisserais-je embarquer dans la suite des aventures de Valérian et Laureline.
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