Miaou, n°18

Bien que ces chroniques ne devraient en rien servir à l'étalage de ma petite vie, je vais pour une fois déroger à la règle. En effet, au hasard d'un passage à l'hôpital pour des soins, nous nous sommes retrouvés, tout récemment, mes béquilles et moi, les yeux rivés sur les présentoirs du point Relay, en quête initialement de magazines philo . C'est ainsi que mon regard s'est posé sur la une de ce numéro de Miaou. J'avais certes déjà eu vent de cette publication des éditions Prisma, via des publicités, mais rien n'avait jusque-là poussée ma curiosité au point de faire l'emplette d'un numéro.
Et me voici donc avec le 18e opus du nom, me disant que les circonstances aidant, finalement, une lecture légère et sans prétention sur nos amis félins ne pourra me faire que du bien ; arguant par ailleurs du fait que le feuilleter dans la salle d'attente et passer distraitement d'une jolie image à l'autre ferait très bien l'affaire .
Et bien, je me dois d'être honnête. Cette revue ne m'a bien évidemment pas apporté, ce que "Philosophie magazine" ou "Sciences humaines" auraient pu m'offrir mais j'ai aimé les interviews de ce numéro. En particulier, celle de l'éthologue, Jessica Serra, et celle du photographe du monde sauvage, Laurent Baheux, parmi d'autres. Mon besoin initial de questionnement philosophique, il est vrai , a été assouvi à la lecture des réflexions de Jessica Serra sur le rapport animalité-humanité chez le chat et chez l'homme. Elle explique au départ que les humains ont tout fait pour prendre leurs distances vis-à-vis de la part animale qui est en eux (en nous, donc ! ). Une attitude qui a jusqu'à aujourd'hui confiné au déni.
Quant à Laurent baheux, photographe, qui a eu un réel coup de coeur pour l'Afrique et le lion, ses propos nous conduisent dans les coulisses de la prise de vue d'animaux sauvages, dans le respect de leurs territoires et habitudes.
En résumé, la dernière page de cette revue fermée, je reconnais malgré mes préjugés initiaux en avoir appris beaucoup plus que escompté, en toute simplicité et avec le plaisir esthétique de contempler de beaux clichés valorisés par la maquette à la fois belle et agréable de cette revue spécialisée .
Une belle surprise dans l'univers de la presse.