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Corps conducteurs de Sean Michaels est l'histoire de Lev Sergueïevitch Termen l'inventeur de l'instrument de musique le thérémine. L'auteur a pris beaucoup de liberté pour rendre l'histoire intéressante mais la plupart des faits relatés sont vraies. Reçu comme un génie en Amérique vers la fin des années 20 et sa déchéance a son retour six années plus tard en U.R.S.S. Sean Michaels Montréalais d'adoption nous amène dans l'Amérique de la prohibition et les années folles. J'ai adoré ce bouquin une belle histoire d'amour impossible ou le jazz et les grands orchestres donne le ton harmonique au récit et la mise en place d'une guerre froide à venir. Cette musique ne vient pas de la terre et le corps qui en joue deviens conducteur.
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C'est un livre étrange au premier abord. de même que l'appareil dont il nous parle : le thérémine… le narrateur en est l'inventeur : Léon Thérémine ou plutôt Lev Serguievitch Termen. Au long de ces 440 pages, il raconte sa vie, ses inventions, son amour unique Clara Rockmore. C'est à cette dernière qu'il écrit dans la première partie du roman. Nous y découvrons un scientifique , physicien passionné de musique qui allie ses deux passions en inventant un appareil le thérémine , qui permet de jouer de la musique en bougeant les mains dans un champ éléctromagnétique…. C'est entre autres, cette invention qui fera de lui un espion soviétique ; on l'envoie aux Etas-Unis pour commercialiser ses inventions mais aussi l'utiliser . Il prend goût à sa vie mondaine, mais surtout fait la connaissance de Clara Rockmore qui va apprendre à jouer en virtuose du thérémine et dont il tombe éperdument amoureux. En 1938, le NKVD de Staline le rapatrie de force et l'envoie à la Kolima puis le retient prisonnier dans des laboratoires clandestins où il continue à travailler sur des inventions : micros espions, divers systèmes d'écoute.
Toute sa vie est racontée par lui-même dans ce roman bien documenté et très facile à lire. Peut-être un peu long dans la première partie sur sa vie à New-York. La description de ses mois passés au Goulag n'apporte rien de nouveau à tout ce qu'on a pu lire, mais le rappelle avec force ; de même que sa vie dans ces laboratoires clandestins qui ont perduré pendant la deuxième guerre mondiale et après.
J'ai découvert l'histoire de cet homme et surtout l'existence de ces instruments de musiques, précurseurs de la musique électronique.
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CORPS CONDUCTEURS est un roman musical envoûtant! Avec un sens aiguisé du rythme et une plume de chef d'orchestre, l'auteur-virtuose, Sean Michaels, nous raconte le parcours pas banal du tout de l'inventeur russe Lev Sergueïvitch, que l'on connaît aujourd'hui sous le nom de Léon Thérémine, créateur de l'instrument éponyme.


Le son du thérémine n'est rien d'autre qu'un pur courant électrique. C'est le chant de l'éclair tapi dans les nuages. Jamais sa mélodie ne vacille ni ne s'épuise; elle persiste, reste, tient, dure, s'attarde. Elle ne vous abandonne jamais. À cet égard, elle est meilleure que nous tous.

Si sa trajectoire comme savant, inventeur prolifique, espion et musicien nous fascine, c'est son amour pour Clara Rockmore qui nous fait vibrer à l'unisson. Et c'est à elle qu'il s'adresse tout au long de cette symphonie, nous offrant à lire un roman comme une longue lettre à la femme aimée, mais inaccessible, « la plus grande joueuse de thérémine que le monde connaîtra jamais ».


La nuit, lorsque tout le monde était parti, j'inventais avec un crayon court des objets qui n'existaient pas encore […]. Et puis, un jour, je t'ai rencontrée.

CORPS CONDUCTEURS est à la fois une histoire de science et d'espionnage, d'amour et de musique sur fond de guerre froide et d'une Amérique de tous les possibles. Une histoire plutôt fantaisiste, mais bien ancrée dans le réel afin d'ajouter une touche de magie et d'étincelles à la réalité. Parce que nous avons tous besoin de rêver un peu… et c'est là que nous transporte l'auteur avec sa plume enchanteresse : dans le rêve. J'ai eu le sentiment, après quelques pages seulement, d'être happée par l'histoire. J'avais l'impression joyeuse d'entrer dans un livre de contes avec aucune envie d'en ressortir avant d'avoir rencontré le point final.


Tu m'as souri et j'ai réalisé que jamais nous n'avions été ainsi tous les deux, dans un endroit comme celui-ci, un lieu sans projecteurs ni recoins, où l'éclairage nous révèle tels qu'on est, brillants ou ternes. Mais nous avons souri ensemble, encore en couleurs.

Soulignons aussi le travail de traduction de Catherine Leroux (La marche en forêt, le mur mitoyen, Madame Victoria) qui a su respecter le texte original et nous le rendre dans toute sa splendeur!

Un pur délice!!!

Lien : http://carnetdunelibraire.co..
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La folle tournée contrastée du communisme scientifique, électrique, musical et amoureux.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2016/01/15/note-de-lecture-corps-conducteurs-sean-michaels/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Lauréat du prix Giller 2014, ce roman historique de Sean Michaels porte un titre intrigant et ésotérique. Corps conducteurs raconte l'histoire de Lev Sergueïevitch Termen, un ingénieur russe, inventeur, entre autres, du thérémine, instrument par lequel, avec les gestes précis d'une main et d'une antenne, on arrive à tirer des notes larmoyantes diffusant ainsi une musique « éthérée », un son qu'on disait ne pas appartenir à la Terre (en complément du récit, j'ai visionné sur le Net des vidéos très intéressants sur les performances réalisées avec ce bizarre machin). Recruté par l'État soviétique comme espion, Termen vécut à la fin des années 1920 à New York City en vue d'analyser les nouvelles découvertes de ses collègues américains tout en faisant connaître le fruit de ses propres inventions : le rythmicon, un piano produisant des rythmes, le terpsitone, une plateforme électronique qui captait la conductivité et les mouvements des danseurs, des détecteurs de métal et de mouvements. Il connut une parenthèse d'internement en camp de travail en Sibérie avant d'être libéré en 1947. L'écriture et le traitement de la première partie du roman ne m'a pas enchantée, mais paradoxalement, la seconde, portant sur les travaux forcés dans l'enfer de la Kolyma (« On se serait cru à la fin de nos vies, dans un entre-deux qui suit la mort »), m'est apparue plus aboutie et plus prenante. Un récit étonnant de la vie d'un scientifique entraîné dans la tourmente du bolchevisme et du stalinisme, amoureux éconduit de la violoniste, Clara Reisenberg, elle-même élève du maître et virtuose du thérémine.
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Quand j'ai vu ce roman, j'ai tout de suite eu envie de le lire. La couverture, le sujet sur le thérémine, la biographie romancée… J'ai eu l'impression que le premier roman de Sean Michaels me parlait. J'ai eu la chance de voir en vrai comment fonctionnait cet instrument de musique et à l'époque j'étais à mille lieux d'imaginer que le thérémine qui me semblait si moderne (du moins se marier avec de la musique électro avec tant de naturel) avait été inventé au début du vingtième siècle. Alors forcément, j'étais curieuse d'en savoir plus sur cet instrument et sur son inventeur Lev Theremin.

J'étais donc assez confiante, mais je ne m'attendais pas à être si vite embarquée dans ce roman historico-scientifique. Quelle vie que celle de Lev Theremin ! Et quelle réussite que ce roman qui se lit comme s'il faisait deux fois moins que ses quatre cents et quelques pages !

J'ai vraiment aimé Corps conducteurs, notamment la partie en Russie qui m'a fait penser au Violoniste de Mechtild Borrmann et si le sujet vous intéresse, foncez !
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Belle lecture. le livre nous fait découvrir des aspects de la vie de l'ingénieur-musicien Lev S. Termen (Thérémine). Une existence faite de moments qui oscillent entre des temps forts (la vie luxueuse à New-York dans l'entre deux guerres) et des temps sombres (les camps de travail de l'URSS de Staline); une vie qui s'écoule comme les ondes de la musique.

L'horreur des camps de travail est bien décrite dans la seconde partie. Quant à la première portion du livre, qui se déroule à NY, bien qu'un peu longue, disons qu'elle permet de voir à quel point Termen fréquentait assidûment le cercle des célébrités culturelles de l'époque, et ce, tout en étant espion soviétique.

J'ai aimé le fait que la musique est présente, en sourdine, tout au long de l'histoire, et même dans les pires moments de l'existence de Termen au goulag ou dans les camps de travail pour scientifiques. Tout ça nous est bien rendu par l'excellente traduction faite dans une langue poétique et simple.
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J'ai beaucoup apprécié cette biographie romancée de Lev Sergueievitch Termen, mieux connu sous le nom de Leon Thérémine, l'inventeur (entre autre) de l'instrument du même nom.
J'y ai découvert un héros touche-à-tout, passionné, entraîné par son amour de la science (je ne sais pas combien de fois la phrase "je suis un scientifique" revient dans le livre, mais très souvent ;) ) et pris au piège des (r)évolutions soviétiques.
Sa longue lettre à Clara est tout simplement magnifique à défaut d'être vraie.
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