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Critique de Pois0n


« Une journée au paradis » fait partie des Azur les plus originaux à m'être passés sous la main. D'habitude, l'héroïne rencontre par hasard un séduisant type plein aux as et rame un peu avant de finir avec 150 pages plus tard. Cette fois, Karen a son millionnaire à elle dès le début de l'histoire.
Là, je vous sens grincer. « Donc, t'es en train de nous vendre une histoire d'adultère, là. » Ouais enfin, le fiancé en question, non seulement aussi fade qu'un burger sans sauce, se révèle rapidement être le roi des co***rds et on comprend bien avant Karen que la meilleure chose qu'elle puisse faire, c'est LE FUIR. A toutes jambes. Sans se retourner. D'ailleurs, son entourage entier en a conscience bien avant elle et n'a de cesse de la mettre en garde. le mec passe le bouquin entier à aggraver son cas et mériterait des baffes.

Donc, d'un côté, on a une relation ultra-toxique (enfin, « relation »... on ne peut pas dire que Graham s'occupe beaucoup de sa fiancée), de l'autre, un agent immobilier qui se plie en quatre pour trouver un logement au couple, bien qu'il sente d'entrée de jeu que ça partira en eau de boudin. Évidemment, toute la charge des recherches revient à Karen et c'est comme ça qu'elle se retrouve à passer tout son temps libre en compagnie de cet homme insouciant qui ne prend rien au sérieux, pas même son job, ce qui ne l'empêche pas d'y exceller. Leur amitié teintée d'attirance se tisse au fil des visites immobilières, et c'est ce qui fait toute l'originalité du bouquin. Loin de n'être qu'une simple ligne de background, le métier de Russell se trouve au coeur de l'histoire. Comprendre les désirs des clients, anticiper leurs besoins, se retrouver parfois embrigadé dans leurs histoires privées en pleine visite... Ça nous change des histoires de royaumes en mal d'héritier ou des empires viticoles ! Enfin, ayant les mêmes goûts que Karen en matière de maisons, certaines m'ont vraiment fait rêver.

Malgré la malice constante de Russell et l'émerveillement devant des maisons qui, malheureusement, n'existent pas, l'ambiance du bouquin reste tout de même assez lourde, Graham se montrant purement imbuvable et Karen nageant en plein doute, quitte à se montrer odieuse plus d'une fois. Clairement, en dépit d'une histoire bien écrite et de personnages secondaires très attachants (à commencer par Omar, le chat), « Une journée au paradis » est typiquement le genre de livre qu'il est impossible de recommander à tout le monde. Si ce type de plot ou les prises de tête vous rebutent, c'est pas grave, lisez autre chose. Si, à l'inverse, il en faut plus pour vous refroidir, alors vous apprécierez peut-être cette histoire qui sort des sentiers battus !
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