Le cinquième roman de Kaouther Adimi, « Au vent mauvais », publié aux Éditions du Seuil, nous raconte l'histoire de Tarek, Saïd et Leïla, 3 algériens qui grandissent dans le même village, le hameau d'El Zahara, jusqu'au jour où la guerre, la Deuxième Guerre mondiale, les sépare brutalement.
Tarek servira sa patrie du mieux qu'il peut, en faisant face aux injustices en Allemagne, en France, à l'incompréhension, et trouvant miraculeusement refuge dans une villa hors du temps à Rome, avant de rejoindre Leïla son amour de jeunesse, en Algérie.
Saïd choisira l'écriture, il deviendra écrivain et se servira de son passé, de ses amis, pour conter une autre forme de réalité, quitte à trahir, blessé dans son amour-propre dans ce triangle amoureux, un prétexte en somme pour asseoir son art.
Kaouther Adimi a reçu le Prix du roman des étudiants France Culture – Telerama, en partenariat avec le CNL.
#SonLivre : un podcast réalisé par Pauline Carayon du CNL et Romuald Boivin.
Illustrations par l'artiste plasticienne Fanny Michaëlis.
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Fanny Michaëlis
EAN : 9782360811144
Editions Cornélius (08/04/2016)
/5
12 notes
Editions Cornélius (08/04/2016)
Résumé :
Le lait noir explore la trajectoire de Peter, un jeune homme jeté sur la route de l’exode, contraint à la fuite en temps de guerre. Inspirée par l’histoire de son grand-père — né au milieu des années 1920 dans une famille juive de Berlin
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Critiques, Analyses et Avis (5)
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En feuilletant le lait noir à la bibliothèque, j'ai été attirée par le dessin au crayon, lisse, doux, aux formes symboliques, beaucoup de scènes constituent à mes yeux de vrais chefs d'oeuvre esthétiques et poétiques.
J'ai trouvé le scénario lui-même assez poétique. Presque sans parole, nous suivons des personnages à différents moments de leur vie, sans que cela soit clairement explicité, et dans une chronologie perturbée, d'où des temps de flottements pour ma part, n'étant pas toujours sûre de qui était qui.
Qu'arrive-t-il à ces personnages, qui sont-ils ? Des Juifs fuyant les exactions, un en particulier, inspiré de l'histoire du grand-père de l'autrice ; des nonnes ayant aidé des Juifs ; et en arrière-plan, évidemment, les persécuteurs.
Vous l'aurez compris, si le trait est doux, il se fait également acéré et étouffant pour retranscrire la peur et la violence.
Autrice à suivre !
J'ai trouvé le scénario lui-même assez poétique. Presque sans parole, nous suivons des personnages à différents moments de leur vie, sans que cela soit clairement explicité, et dans une chronologie perturbée, d'où des temps de flottements pour ma part, n'étant pas toujours sûre de qui était qui.
Qu'arrive-t-il à ces personnages, qui sont-ils ? Des Juifs fuyant les exactions, un en particulier, inspiré de l'histoire du grand-père de l'autrice ; des nonnes ayant aidé des Juifs ; et en arrière-plan, évidemment, les persécuteurs.
Vous l'aurez compris, si le trait est doux, il se fait également acéré et étouffant pour retranscrire la peur et la violence.
Autrice à suivre !
D'un graphisme au trait fin, en noir et blanc presque tout en douceur, le lecteur est plongé dans la violence de l'exil, de la répression et de la fuite du nazisme. Une lecture bouleversante, non sans rappeler la force de la BD " Maus ".
Une bande dessinée sur l'exil des Juifs en Allemagne au , tragique et surréaliste.
Les dessins noirs sont aussi fascinants qu'inquiétants, la mise en page est assez naïve, offrant un aspect onirique, plutôt cauchemardesque à l'histoire.
J'ai dévoré cette courte bande dessinée en trente minutes car il y a très peu de texte.
Cela n'est pas nécessaire ici étant donné l'impact des dessins et de l'univers de l'auteure, lugubres et envoûtants.
Un ovni bd-esque, une véritable oeuvre d'art à découvrir.
Les dessins noirs sont aussi fascinants qu'inquiétants, la mise en page est assez naïve, offrant un aspect onirique, plutôt cauchemardesque à l'histoire.
J'ai dévoré cette courte bande dessinée en trente minutes car il y a très peu de texte.
Cela n'est pas nécessaire ici étant donné l'impact des dessins et de l'univers de l'auteure, lugubres et envoûtants.
Un ovni bd-esque, une véritable oeuvre d'art à découvrir.
je reste sensible à l'univers si particulier de Fanny Michaelis. Un mélange d'allégorie et de symbolisme assez subtil qui ne livre pas toutes les clés pour décoder son travail. Dans ce récit de mémoire, elle revient sur la fuite de son grand-père, juif berlinois, pendant la montée du nazisme. le résultat est beau, sensible et intrigant.
Un jeune homme fuit ces gens qui le traitent, lui et les siens, de rat. Il entame une longue errance à travers la guerre, croisant d'autres destins funestes.
Le dessin semble comme un crayonné. C'est beau mais sombre et silencieux. Peu de texte, de lumière et d'espoir dans cet ouvrage.
Le dessin semble comme un crayonné. C'est beau mais sombre et silencieux. Peu de texte, de lumière et d'espoir dans cet ouvrage.
critiques presse (1)
Oscillant entre symbolisme et réalisme, Fanny Michaëlis reformule et nourrit son imaginaire au contact de son histoire personnelle dans une œuvre suggestive, inquiétante et troublante, aux atours fantastiques.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (2)
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- Alors mon gars, dis moi? Nom, prénom, nationalité?
- Gottschalk, Peter... De pays, je n'en ai plus...
Mais je voudrais rejoindre mes frères, au sud. Ils nous ont quittés avant la guerre pour bâtir de leurs mains un pays nouveau...
un pays de paix, sans distinctions de classe, sans dieux pour nous assujettir à une loi qui ne soit pas celle pensée et érigée par la communauté des hommes et des femmes tout entière...
un pays où le tyran n'aurait pas prise. Une utopie...
- Gottschalk, Peter... De pays, je n'en ai plus...
Mais je voudrais rejoindre mes frères, au sud. Ils nous ont quittés avant la guerre pour bâtir de leurs mains un pays nouveau...
un pays de paix, sans distinctions de classe, sans dieux pour nous assujettir à une loi qui ne soit pas celle pensée et érigée par la communauté des hommes et des femmes tout entière...
un pays où le tyran n'aurait pas prise. Une utopie...
On eût pu le dire. Mais la guerre se tait. Et s'enfouit dans les êtres en silence.
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