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Citations sur Splendide journée (11)

(Cosi fan tutte)
...le rideau se lève...la scène apparaisse devant eux: la salle d'attente d'un aéroport,
Guglielmo et Ferrando rencontraient Don Alfonso devant une billetterie .
Sa femme commença à s'agiter nerveusement sur son siège.
-Ca me rappelle que demain, on va encore voyager, murmura-t-elle.
-Et moi ca me rappelle que, pour les metteurs en scène actuelle, il n'y a plus rien de sacré.Regarde-moi ça ! Que vient faire un aéroport dans la Naples du dix-huitième siècle ?
p.65
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-Et alors, qu'est-ce que tu as réussi ? Le bar "Himalaya", tu considères ça une réussite ? Et tu t'en prends à moi qui veut devenir peintre ?...........Écoute ca, "Himalaya"...... Si tu y étais allée au moins, je comprendrais.
( Le bar se trouve à Berlin )
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Ailleurs dans la lettre, j'utilisai un extrait de "Cartes sur table" qui faisait écho à notre amitié rare : "Il existe dans la vie de l'homme des instants qui, en un clin d'oeil insaisissable, montrent, baigné d'une lumière étrange, le monde qui nous entoure, dépouillé de son sens quotidien et révélé pour la première fois sous un autre - son véritable ? - aspect. Il existe des instants où les choses et les faits, ce qui semble délimiter sèchement et implacablement notre route, sortent de leur ornière pour l'illuminer d'un autre sens et d'une autre vocation, des instants où l'homme se voit lui-même marchant sur des chemins qu'il n'a jamais choisis, sous des rangées d'arbres qu'il lui est impossible de reconnaître, aux côtés d'hommes qui s'élèvent à la hauteur de ses sentiments évidents pour devenir les amis, ses amis, comme il aurait toujours voulu qu'il en existe et qu'ils l'attendent là, dans un coin amer de sa vie".
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Sur le ferry qui nous conduisait en face, il n'y avait que nous et un camion. Hokan a coupé le moteur et s'est tourné vers moi. Il se contentait de me regarder, sans essayer de me toucher. Je le regardais moi aussi. Comme nous étions en mouvement sur l'eau, malgré notre immobilité absolue, c'était comme si nous nous rapprochions l'un de l'autre.
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C'était une véritable poétesse. Elle était telle que nous imaginons un poète. Corps qui veut se cacher, âme dilatée, incapacité à gérer une discussion normale. De ses doigts tremblants, elle glissait la carte postale sous la vitre. Le tremblement traversait son corps, comme si elle n'était pas une élève de lycée mais une feuille prisonnière d'une toile d'araignée. Je n'avais pas l'habitude de parler ou de penser ainsi. La poésie, d'après moi, était comme la vie - belle mais incompréhensible. Cette année-là pourtant, je me suis retrouvée prise dans ses filets.
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Nicole n'avait pas confiance en sa peau, en son âge. Ni en ce mélange d'innocence et de ruse qui émane des étudiantes en doctorat. Cet homme intelligent et inconstant - il l'était puisqu'il avait quitté sa femme, et celui qui abandonne une fois abandonne toujours - aurait pu être son père ou son grand-père. N'empêche. Avec lui, elle avait l'impression que le plancher, la rue, la terre étaient un marécage. Qui pourrait l'aspirer à tout moment.
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En ce temps-là, je couchais avec beaucoup de monde. Mes vingt ans se vouaient aux expériences. J'avais connu des garçons et des hommes plus âgés. Des camarades de la fac d'architecture, des professeurs et des lecteurs, quelques filles qui voulaient comme moi tout essayer, des amis d'amis dans des soirées, des motards, des musiciens, des inconnus dans des bars. De là où je me trouve aujourd'hui ce sport a des allures d'autodestruction, mais je voyais alors les choses autrement. Je croyais que les rencontres de hasard m'aideraient à voir les autres comme un ensemble de coïncidences lumineuses. Exactement comme les corps célestes dans les ciel étoilé.
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Albert m'avait appris à manger des escargots peu après notre rencontre en m'emmenant dans un restaurant spécialisé dans ce plat, "L'escargot Montorgueil". D'une main il m'avait caché les yeux et, de l'autre, fourré dans la bouche quelque chose de gluant. J'avais broyé la bouchée en éprouvant un mélange de panique et d'exaltation. Vaincue par mon amour pour Albert et par le goût invincible de l'ail, ce n'étaient pas des escargots que je mâchais mais des bouchées de désir et de consentement. Ce soir-là, Albert avait souligné le fait que les mollusques sont hermaphrodites. Ils baisent et sont baisés en même temps. Et moi, puisqu'à l'époque nous parlions par sous-entendus, je lui avais répondu que ça me plairait d'être un escargot. D'avoir une coquille dure. De partager quelque chose.
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Chez mon amie, tout se déroulait sans programme, sans précautions. Les livres allaient et venaient dans la bibliothèque sans jamais être époussetés et les tables basses étaient continuellement couvertes de mouchoirs en papier, de revues et de cendres. J'enviais la spontanéité de cette famille, son absence d'illusions concernant l'usage et l'usure : les livres existent pour être lus, le canapé pour être taché. Je rêvais souvent que je vivais chez eux et lisais "En un combat douteux" ou "Rue de la sardine" de Steinbeck, les bottes sur le canapé.
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Jonas et moi, nous étions déjà ensemble depuis cinq ans, mais je ne savais pas grand-chose de ses parents ni de son pays. Nous vivions dans un lieu intermédiaire qui ressemblait à un aéroport. Ensemble, nous parlions anglais. Au début, sur l'intensité de notre amour, ensuite sur les films, et plus tard sur le lait du bébé.
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