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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est une enquête difficile à multiples bifurcations dans un Montréal fortement enneigé, "sloché" et verglacé qui débute pour le sergent-détective Victor Lessard et sa co-équipière, la volumineuse et forte Jacinthe, une dizaine de jours avant Noël. Si le tandem et leurs collègues établissent rapidement des liens entre le suicide d'un SDF et les meurtres après des jeux de torture d'une psychiatre et un avocat renommé, de nombreuses pistes tracent pas à pas un chemin vers un passé caché sur lequel certains hommes ont su bâtir leur réussite...

Ce passé dont il sera question est esquissé en pointillé à travers tout le roman... autant de cailloux semés que l'auteur nous fait suivre dans une intrigue complexe dont on ne perd -étonnamment- jamais le fil dans cette brique de presque 640 pages.
C'est très certainement une des composantes la plus buzzante de ce roman policier, écrit dans un style naturel, familier et au verbe québécois joualisé... que j'ai savouré !

À part ce langage typique, ce que j'ai -personnellement- le plus apprécié, c'est ce lien pour le moins "flyé" qui existe entre Victor et Jacinthe et que je définirai comme "copains comme cochons pittbullesques", lien fait d'engueulades criseuses et de beaux moments empathiques. Les relations avec les autres flics du service, ayant leurs caractères et leurs fêlures, sont tout aussi bien croquées, et le tout constitue... un bon polar piquant, coloré et animé.

Je remercie Babelio et les editions Kennes pour ma première découverte de Victor Lessard, qui lui en est, dans ce livre, déjà à sa troisième enquête.
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Si vous voulez découvrir un nouveau talent dans l'univers du polar, ne cherchez plus ! « Je me souviens » de Martin Michaud fait une entrée fracassante avec cette histoire remarquablement ficelée. Généreusement offert par les Editions Kennes et Babelio que je remercie vivement, mon plaisir est allé crescendo. Dialogues, rebondissements, personnages attachants et complexes, l'imagination de Martin Michaud fait merveille.
A l'image de ce héros ordinaire Victor Lessard, flic passionné en perpétuelle bagarre avec ces démons intérieurs, de son chef Paul Delaney humain et touchant, de Nadja compagne de Victor mais aussi et surtout de sa coéquipière Jacinthe Taillon, grande gueule, boulimique, maladroite, aussi délicate qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Sa « légèreté » vient en parfait contrepoint pour amener un salvateur trait d humour dans un univers glacial et morbide. Sacrément bon.

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Nom d'un ciboire ! V'là la littérature policiâââire québécoise qui débarque présentement en France… Et d'une bien jolie façon coudonc*, si l'on en juge par l'esthétique de ce gros pavé de 640 pages, élégamment habillé d'une couverture au motif noir satiné luisant doucement sur fond noir mat, qui représente la façade d'un immeuble, souillée d'une petite tâche rouge : la silhouette d'un homme qui tombe. Noir, dense, épais, sans fioritures, impressionnant mais pas pantoute** crosseur***, l'emballage est à l'image du récit, et pis c'est pas d'la marde****.

Martin Michaud, présenté comme le chef de file du polar québécois, est explicitement confronté en quatrième de couverture aux ténors internationaux du genre, excusez du peu, mais il va falloir assurer l'ami Michaud ! Sont cités : Jo Nesbo, Michael Connelly, Fred Vargas, Ian Rankin et Henning Mankell, n'en jetez plus, voilà réunis tous mes auteurs préférés ! Martin Michaud parviendra-t-il à tenir son rang parmi cette impressionnante foule de collègues écrivains producteurs de best-sellers en série ? On va bien voir, mon tabarnac !

Comparaison n'est pas raison, dira-t-on. Certes, l'équipe d'enquêteurs, qui possèdent tous un caractère bien typé, rappelle celle qui entoure le commissaire Adamsberg (Fred Vargas), la tonitruante Jacinthe Taillon, sorte de Bérurier au féminin, évoque immanquablement Violette Retancourt : physique commun et prénom de fleur dans les deux cas. le sergent-détective Victor Lessard connait les mêmes problèmes avec l'alcool que les inspecteurs John Rebus (Ian Rankin) et Harry Hole (Jo Nesbo), ce qui n'a rien d'étonnant, ce trait de caractère est devenu un poncif chez tous les enquêteurs depuis Philip Marlowe. Victor Lessard, divorcé, a une vie amoureuse compliquée et une progéniture en déshérence, en mode marginalisé et paumé dans sa life, vous m'en direz tant, pourront rétorquer d'une seule voix les commissaires Wallander (Henning Mankell) et Erlendur (Arnaldur Indridason… ah non, tiens, ce dernier n'était pas cité). Bref, nous sommes plutôt en terrain connu avec tous les personnages.

Du côté de l'intrigue, pas de réelles surprises non plus. le lecteur se plongera néanmoins avec délice dans un récit au long cours, pavé oblige, dans une enquête qui prend son temps (Mankell), explore les routes secondaires (Vargas), s'éclaire au moyen de flashbacks révélateurs (Nesbo), fait fi de la respectabilité des puissants (Connelly), et met en scène un ou plusieurs tueurs psychopathes (à peu près tous les auteurs cités en référence).

Même s'il n'évite pas quelques clichés, le roman tient bien la distance, et le rythme reste toujours soutenu, grâce à des chapitres très courts et des rebondissements habiles. Mais le principal intérêt de ce roman est quand même pour le lecteur français (les Suisses et les Belges aussi, allez) le dépaysement et la langue savoureuse de la « Belle Province ».

Si les lecteurs québécois se sentiront chez eux, surtout s'ils habitent Montréal, les lecteurs venus en touristes apprécieront les décalages culturels, se souviendront du titre « Je me souviens » qui est la devise du Québec, goûteront les spécialités gastronomiques locales, comme la poutine, mélangeant frites, cheddar et sauce (hmmmmm, mon cholestérol vient de grimper dans le rouge rien qu'en lisant la recette) et enrichiront au passage leur vocabulaire sur les diverses apparences que peut prendre la neige. C'est vrai, avec le réchauffement climatique, le lexique des écrivains francophones des pays tempérés est devenu un peu pauvre sur ce plan-là. Que l'on se rassure, le contexte permet d'imaginer des définitions probables à tous ces mots étrangers. J'ai noté par exemple ces deux là : la « poudrerie » (neige fine tourbillonnante soulevée par le vent, très explosive comme son nom l'indique, mais seulement en cas d'éternuement dû au froid) et la « sloche » (mélange de neige fondue, de sable et de sel que les voitures projettent malencontreusement sur vos bas de pantalons lorsque vous vous promenez en ville. Eh oui, les Québécois ont un mot pour ça).

Les lecteurs français, belges ou suisses les plus puristes ne devront pas être effarouchés par la lecture de quelques tournures qui fleurent bon la poutine et le sirop d'érable, comme le montre ce petit florilège, présenté sous la forme d'une conversation reconstituée à partir d'extraits de dialogues présents dans le livre :
« – Donne-moi les clefs du char, c'est moi qui chauffe ! (sic)
– Pis le cadavre, en bas ? (sic)
– Inquiète-toi pas ! (sic)
– Ça va-tu, Lessard ? T'es vert… (sic)
– Mange d'la marde, Taillon ! » (sic).

C'est un peu compliqué à lire, mais on entend bien d'ici l'accent, aucun doute là-dessus…

Pour terminer, signalons les références à Pierre Laporte, James Richard Cross, John Gomery et Jean Chrétien (respectivement un ministre, un diplomate, un juge, et un premier ministre) qui échapperont très certainement aux lecteurs français (belges et suisses). La loi du genre qui souvent autorise et ancre la fiction dans le réel ou inversement nous laissera deviner une solide toile de fond canadienne, de type Vieux Campeur, fortement imprégnée de luttes felquistes (i.e. « du FLQ »), ici, la Crise d'Octobre, et de scandales politico-financiers, comme le Scandale des Commandites.

Plus faciles à comprendre en revanche, pour nous, les lecteurs du vieux continent, les références bienvenues à Lee Harvey Oswald et aux programmes secrets de la CIA, sans creuser réellement le sujet ni apporter des réponses claires et définitives, surfent sur la vague des théories du complot associées depuis plus d'un demi-siècle à l'assassinat du président Kennedy.

Alors, maudits calices et ciboires de tabarnac, avec l'arrivée sur notre continent de cet écrivain québécois qui prétend rivaliser avec les Jo Nesbo, Michael Connelly, Fred Vargas, Ian Rankin et autre Henning Mankell, ces vieux briscards doivent-ils désormais craindre la concurrence ? Pas vraiment. Malgré leurs points communs, chaque auteur peut heureusement revendiquer son style propre et ses spécificités liées à son pays d'origine. Et pour atteindre la notoriété et la prolixité des auteurs ci-dessus cités, Martin Michaud devra certainement encore imaginer de nombreuses enquêtes de Victor Lessard, tout en maintenant le niveau actuel. Pas question toutefois de conclure par un avis tiède et mitigé, façon Michaud mi-froid. Pour Martin Michaud, inquiète-toi pas, c'est bien parti.

* "écoutez donc", en québécois
** "pas du tout"
*** "trompeur"
**** [censuré]
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Un roman policier touffu, sous le thème de la devise du Québec : « Je me souviens ».

Des intrigues très complexes et ramifiées, des complots, des vengeances, des armes médiévales, des problèmes de santé mentale et des lavages de cerveau, un judicieux mélange d'inventions dans une trame d'événements historiques réels.

Un héros policier, divorcé mais amoureux, ex-alcoolique mais sobre, avec une vie personnelle qui n'interfère pas trop dans l'enquête.

Une écriture avec beaucoup de rythme, un texte partagé en 95 courts chapitres, avec un contexte québécois de tempêtes de neige et parfois des expressions typiques qui susciteront parfois la curiosité des lecteurs non québécois.

Un bon polar pour se promener dans les rues de Montréal et découvrir un bout d'histoire de la fin du vingtième siècle.
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Martin Michaud. Retenez ce nom. Archi connu au Canada, il devrait se faire une place d'ici peu dans le coeur des lecteurs français. Et en attendant la consécration française, il peut déjà me rajouter à la liste de ses lecteurs conquis.

Car l'auteur est malin et maîtrise parfaitement les ficelles du thriller: débuter par un meurtre barbare et un suicide, pas mieux comme apéritif. L'appétit ouvert et la curiosité aiguisée, on se frotte les mains d'envie et d'excitation à l'idée d'avaler le pavé. Donc déjà, tout bon pour les premiers chapitres.
Mais en démarrant sur les chapeaux de roues de la sorte, l'enjeu de garder le lecteur en haleine sur les quelques 600 pages qui restent est alors de taille. Et Martin Michaud, même pas peur, est redoutable d'efficacité à ce niveau.
L'intrigue est ingénieusement maîtrisée, et on engloutit les pages les unes derrière les autres sans se soucier des heures qui passent.

Toutefois, à mêler torture médiévale, assassinat de Kennedy, histoire du Québec libre et scientifiques en mal d'expériences sur cobayes humains, on peut s'inquiéter, tant l'étendue du sujet semble vaste et sans lien apparent. Se perdre dans la masse de personnages, s'égarer dans les flash backs permanents, ou se noyer dans des complots et vengeances sans queue ni tête restent des probabilités qu'on envisage. Mais pour rien finalement. On aime se faire peur inutilement. Car ici, tout passe comme une lettre à la poste un jour sans grève. Et tout demeure très crédible.

Reconnaissons tout de même qu'il faut s'accrocher au tout début et faire preuve de patience, le temps de mettre tous les éléments du puzzle en place et de se familiariser avec l'écriture.
Mais il faut surtout faire confiance à l'auteur: il mène sa barque avec art et rigueur, garde en permanence le cap et sait exactement où il nous emmène.
Et faut me faire confiance à moi aussi qui vous rassure. Pas de panique donc.

Car rien ne manque à ce bouquin: flic-héros ex-alcoolo au passé tumultueux, une équipe d'enquêteurs de choc aux profils attachants pour le seconder, la ville de Montréal en toile de fond pour la note dépaysante, des rebondissements à gogo et un suspense garanti de bout en bout. On rajoute une pointe d'humour dans les réparties et une pincée de parlure locale sympathique et enchanteresse, et le tour est joué, nous voilà transporté pour quelques heures au pays des caribous sans bouger de son canap'.
Ça paraît simple finalement. Sauf qu'il faut être sacrément tordu comme Martin Michaud et passer des méga nuits blanches pour sortir un scénario pareil. Et parvenir à donner forme à cet apparent imbroglio relève d'un grand talent d'écriture.

Pourquoi n'est-il pas aussi connu en France du coup? Je l'ignore, mais sans tomber dans la flagornerie, je serais moi-même passée à côté sans l'envoi de Babelio et des Editions Kennes que je remercie donc pour cette découverte. La littérature québécoise peut être fière de son nouveau génie.
A consommer sans modération, tabarnac.


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Grand merci à la Masse Critique de Babélio et aux éditions Kennes pour cette nouvelle rencontre...

En ce jour de deuil national, c'est le coeur gros et l'esprit embrouillé, ce depuis vendredi, jour infernal et diabolique, que je me dois de vous donner mon avis sur cette indubitable emballante lecture.

Emballante pour de simples raisons, pour les personnages d'abord, surtout celui de Jacinthe Taillon, haute en couleur, au verbe haut, hyperphage,indiscrète, souvent irrespirable et pourtant attachante, drôle et maternelle. Pour Victor Lessard ce fumeur invétéré, ex dipsomane, adepte des Converse, amateur de bon son, cet écorché continuellement sur la corde raide, ce flic intuitif, humain. Pour les dialogues forcement truffés d'expressions québécoises qui ont eu le bonheur de souvent me faire pouffer de rire, mais qui, sans pour autant en faire grand cas, a eu également pour effet de décrédibiliser un tant soit peu, pour la française que je suis, cette lecture. Pour l'histoire, cette histoire contrefactuelle basée sur l'assassinat de Kennedy, pour la qualité imaginative de l'auteur, pour son intrigue qui s'écoule lentement telle la sève de l'érable et pour cette même sève se concentrant pour devenir sirop qu'est l'écriture.

En achetant ce livre vous ne vous ferez pas passer un sapin, ni vous taponnerez, foi d'Hanniballectrice.

Je me souviens, je me souviendrai...
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Que voilà un excellent polar québécois, un excellent polar tout court. Si j'insiste ainsi sur sa provenance, c'est qu'elle fait partie intégrante de l'ADN du roman.

Pas question ici de proposer un texte revisité pour le public français. C'est le texte original, écrit par un québécois, avec le français imagé de là-bas. Et c'est, à mon sens, l'un des (nombreux) intérêts du livre.

Déstabilisante au début (certains dialogues demandent qu'on se plonge vraiment dans la manière de parler des protagonistes), amusante ensuite, la langue en devient un formidable vecteur de découverte de nos cousins. Une manière de découvrir la culture et le vécu de cette province, à la fois si lointaine et si proche.

Ne jugez pas trop vite le titre du roman. Je me souviens, sonne un peu comme un titre de thriller passe-partout, alors que c'est tout sauf le cas. Grâce au bienvenu avant-propos, les français que nous sommes apprenons que c'est la devise officielle du Québec. Ce choix nous oriente déjà vers l'idée que cette histoire sera profondément ancrée dans l'Histoire de cette partie de l'Amérique du Nord.

La taille du roman nous donne une autre clé sur la complexité de l'intrigue de Martin Michaud. 630 pages à la fois denses et rythmées (les chapitres sont courts). Un récit sur la mémoire, une enquête policière tentaculaire, où Michaud s'amuse à créer des pistes inédites qui donnent un vrai souffle à l'histoire. Malgré l'impression que j'ai pu avoir d'un petit creux et d'un peu de longueur vers le milieu du roman, le dernier tiers est tellement enthousiasmant que cette sensation est totalement balayée une fois la lecture terminée. « Une maudite bonne job », comme ils disent là-bas.

L'intrigue est audacieuse, ingénieuse et ambitieuse, nous trimballe dans tout Montréal (et même au-delà des frontières). Des thématiques d'une belle intelligence et qui donnent une formidable ampleur au récit.

Et puis il y a les personnages. Ne parlons pas des méchants, un « maudit fucké » (traduction : bizarre) en chassant un autre. Parlons surtout du couple de policiers, absolument épatants. Troisième tome de leurs aventures (mais qui peut se lire individuellement sans aucun souci j'en suis la preuve), où Martin Michaud nous invite à côtoyer le sergent-détective Victor Lessard et son impressionnante et bouillonnante collègue Jacinthe Taillon. Un tandem, entre un flic intègre et une adjointe totalement délurée.

Si, comme moi vous êtes fans des romans de Jussi Adler-Olsen par exemple, où les personnages sont tellement atypiques qu'ils en deviennent irrésistibles, alors vous apprécierez ces deux drôles d'oiseaux (et les personnages annexes également). Ils sont pour beaucoup dans la réussite du roman.

Y a pas à dire, Martin Michaud est un auteur « bon en hostie » !
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Merci à Babelio et aux éditions Kennes de m'avoir permis de découvrir cet auteur. le Québec c'est bien loin et on n'a rarement de chroniques sur la production de ses auteurs à suspens. J'ai frémis en recevant ce « pavé » de 634 pages et je me suis lancée. Alors là quelle découverte ! Ce défenseur de la francophonie nous entraîne avec son vocabulaire exotique et imagé au travers des paysages urbains de Montréal et de ses faubourgs, dans une torture médiévale où se disputent sadiques et autre « nettoyeur ». Serial killer ou vengeance organisée ? C'est bien là la question initiale : y a-t-il un lien entre les victimes qui pourrait mener Victor Lessard, le sergent-détective, alcoolique repenti mais proche de la rechute ainsi que sa bande de joyeux drilles ? Sa bande : une lesbienne boulimique à l'humour lourd et noir, un gnome père de 7 bambins, un atypique champion de l'immersion dans le milieu des itinérants, un chef dépressif, une compagne fliquette flanquée d'un frère trouble qui a entraîné le fils de Victor dans des jeux patriotes et douteux et l'incontournable légiste … avec en prime le froid et la neige. Cette belle brochette qui ne déplairait pas à Jussi-Olsen va donc nous accompagner dans une enquête qui révélera quelques secrets de la CIA et son programme de « lavage de cerveaux » mené en coopération avec le Canada. Que dire aussi de la référence à l'assassinat de JFK , qui nous vaut une petite visite à Dallas ? Pas de réponse sur ce dernier sujet, mais des doutes encore plus affirmés !
634 pages donc, mais sans longueurs, où les fausses pistes sont nécessaires à la quête de la vérité. Vérité que l'on découvrira dans les cinquante dernières pages, au cours d'aveux quelque peu artificiels, mais comment faire autrement après une telle profusion de personnages et de détails documentés. Enfin son côté historique un peu déstabilisant pour un natif du vieux monde ignorant tout ou presque de la belle province, nous permet de découvrir nos cousins d'une façon originale.

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Je viens de tourner la dernière page et, waouh, je suis encore scotchée par cette lecture !!
Avant tout, merci, merci à Babelio et aux Editions Kennes sans qui je n'aurais jamais découvert cet auteur québecois qui mérite plus que le détour .
Je m'arrête rarement aux détails, mais j'avoue que quand j'ai reçu ce pavé de 634 pages, j'ai été impressionnée par la qualité du livre : sa très belle couverture m' a donné envie de le lire rapidement.
Bon,c'est vrai qu' il ne faut pas que tenir compte des apparences, mais des le debut, j'étais impatiente de me plonger dedans.
Et l'histoire ?
Alors la je dis bravo ! Martin Michaud a réussi à faire moi une nouvelle fan ( c'est bien simple, j'ai l'intention de lire tous ses bouquins et assez rapidement, je dois le dire )
Un détective-sergent, Victor Lessard ( désignons le par son vrai titre ) est amené à enquêter sur deux meurtres particulièrement atroces. de plus, un clochard qui s'est suicidé avait sur lui les portefeuilles des deux victimes.
Quel est le lien entre ces trois personnes ? Pas celui que l'ont pourrait croire en tout cas.
Un lien qui semble difficile à trouver pour Lessard et ses collègues car les fausses pistent s'accumulent dans un Montréal enneigé qui se prépare aux fêtes de Noël.
Une enquête et une histoire racontées avec beaucoup de talent par l'auteur.
Ce livre est addictif, et en plus les expressions québecoises sont savoureuses à lire et donnent un plus à ce très bon bouquin..
L'intrigue est fort bien construite et je ne me suis jamais ennuyée tout au long de ces 600 et quelques pages.
Cet auteur québecois gagnerait à être beaucoup plus connu chez nous car il a indéniablement beaucoup de talent.

4.5/5 en réalité

Challenge pavés 2015/2016
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Un policier québécois dont ma lecture a été perturbée par les derniers événements tragiques. Pour "renouer" en quelque sorte avec le genre littéraire que j'ai laissé un peu de côté ces derniers temps, j'ai eu la chance de tomber sur un très bon roman.

Deux cadavres et un suicidé pour commencer, d'autres meurtres vont suivre, l'enquête s'annonce compliquée mais elle est menée avec brio par Victor Lessard, le sergent-détective dont c'est la 3ème apparition littéraire. Il n'est pas seul pour la résoudre mais secondé par l'opulente Jacinthe Taillon, toujours en train de grignoter quelque chose, le Gnome, papa de 7 enfants et le benjamin de la troupe, le Kid sans oublier Paul Delaney, leur bienveillant supérieur. Toute cette troupe suscite dès le départ beaucoup de sympathie, non seulement pour sa compétence mais aussi pour son "côté humain" avec les faiblesses, les qualités, les soucis et les joies de chacun.

Une lecture passionnante sans aucune longueur, rythmée par une centaine de courts chapitres. Une agréable balade à Montréal durant quelques jours glacials de décembre. Une multitude de québécismes très enrichissants. Un sympathique avant-propos de l'auteur où il s'adresse à ses lecteurs européens que j'ai apprécié. Un vrai régal pour tous les amateurs de la littérature policière. Une belle découverte.

Merci à Babelio et aux éditions Kennes pour ce cadeau.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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