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EAN : 9782896907298
Goélette (01/01/2015)
3.87/5   62 notes
Résumé :
Théodore Seaborn, un jeune publicitaire de Montréal, se remet d'un épuisement professionnel après avoir été récemment congédié. Marié et père d'une petite fille, il passe ses journées à regarder des enregistrements de la commission Charbonneau et à manger des Coffee Crisp. Le jour où ses réserves de barres chocolatées s'épuisent, il sort enfin de chez lui et croise un homme qui lui ressemble de façon troublante.

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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Quand j'étais..? Mais qui suis-je? Et que vais-je devenir?

Une histoire qui commence avec un dépressif de Montréal qui tente de dissiper son ennui en avalant des barres de chocolat. Une rencontre fortuite, quelques circonstances troublantes et notre homme se retrouve en Syrie, au sein dans les forces de l'État islamiste! Quand même pas banal comme aventure.

Plongé au coeur de l'action et craignant pour sa vie, notre héros retrouvera des racines oubliées et réfléchira sur les choses qui comptent vraiment dans son existence : sa liberté et l'amour de sa famille.

Un thriller de terrorisme international où les coïncidences arrivent parfois un peu trop à point. Mais cela n'empêchera pas les amateurs de sensations fortes de se régaler…

Un roman qui a beaucoup de rythme et qui marque un virage géopolitique dans l'oeuvre de cet auteur qui nous avait habitués à des polars bien classiques.
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Je remercie Kennes Editions et Babelio pour l'envoi du livre de Martin Michaud "quand j'étais Théodore Seaborn", paru en 2015 et réédité cette année.
Je découvre cet auteur québecois, primé à plusieurs reprises, dans ce livre où thriller et terrorisme sont mélangés.
Le personnage principal est en pleine dépression et il n'arrête pas de s'empiffrer de barres chocolatées en restant chez lui à regarder les mêmes enregistrements vidéos.Le jour où il est obligé de sortir de chez lui, cet homme ordinaire va vivre une aventure extraordinaire.
L'auteur alterne les chapitres entre Montréal et Racca en Syrie, sur la première partie du roman, avec un rythme de trois chapitres, en général, à Montréal, pour un seul en Syrie, c'est astucieux car le roman est dense. J'avoue qu'au début j'ai mis un peu de temps pour rentrer dans l'histoire, puis le déclic s'est produit.Les péripéties et les revirements qui s'enchaînent m'ont tenus en haleine jusqu'à la fin.
Martin Michaud écrit :"Seaborn n'est pas tant un roman sur le terrorisme qu'un roman sur l'humanité. En effet, plus Théodore côtoie l'horreur, plus il redevient humain". Un auteur intéressant à suivre !
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Une fiction oui, mais justement, quand la fiction est trop fiction, on a des difficultés à y croire. "Quand j'étais Théodore Seaborn" souffre de trop ! Ce livre nous transporte d'un quartier montréalais au coeur de la Syrie, dans l'antre de l'État Islamique. Un Théodore Seaborn, montréalais d'origine libanaise, véritable sosie d'un professeur arabe est littéralement propulsé vers des horizons qui lui sont totalement inconnus. Infiltration, espionnage, agent double, terroristes, Seaborn , entièrment happé dans cet improbable imbroglio, devra jouer le jeu mais vivra les tensions et les pratiques de l'EI. On tente ici de nous faire vivre une intrigue politico/policière, de nous faire comprendre les enjeux des conflits moyens-orientaux, de nous faire croire à une quête existentielle , sauce humaniste, mais justement ça ne prend pas. Voilà, trop c'est trop. Dans ce roman, tout me semble précipité, invraisemblable, improbable à la limite du rocambolesque. Pour apprécier une lecture, il faut y croire et ni l'écriture rythmée, ni les personnages sympathiques mais auxquels ils manquent un peu de véracité, n'ont su m'émouvoir. Martin Michaud nous rassure à la fin de ce roman en nous mentionnant que Lessard et Taillon , enquêteurs aux crimes majeurs de la SQ ne sont ni morts ni abandonnés. Alléluia .
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Martin Michaud délaisse pour un temps Victor Lessard et nous propose un thriller géopolitique mettant en scène la DGSE, des terroristes de l'EI et un publicitaire de Montréal. Par un enchaînement de choix en apparence anodins, ce dernier sera confronté à sa vraie nature, le jour où il croisera par hasard son «sosie».
Nous sommes bien loin du Québec ou de la course à l'investiture aux USA. Une part importante de l'intrigue se déroulant à Racca, la capitale de l'Etat Islamique. En ancrant son roman dans un contexte particulièrement instable et lointain, Martin Michaud a pris des risques. L'actualité lui a, hélas, donné un coup de pouce, rendant tangibles les faits sortis de son imagination. L'action riche en rebondissements et la tension constante ajoutent à l'intérêt du récit.
Volontairement déstructurée temporellement, la narration mêle différents protagonistes, différentes histoires qui semblent n'avoir aucun point commun. Ce n'est qu'au fil des pages que l'on tisse l'écheveau des trajectoires des uns et des autres, convergeant à divers moments. Rencontres qui vont parfois bouleverser le cours de leur vie. Il faudra arriver aux dernières pages pour avoir enfin une vue d'ensemble de la situation et comprendre les tenants et les aboutissants de tout cela.
Au-delà de l'intrigue politico scientifique, Martin Michaud nous interroge sur notre humanité, notre rapport au monde et nos relations aux autres. le fil conducteur de cette intrigue repose, en effet, en grande partie, sur la relation qui se noue entre Théodore et Samir. Aucun point commun ne semble les réunir et tout devrait les opposer. Cependant un événement inattendu va brouiller la donne. Cela nous offre de belles pages d'échanges entre hommes, laissant espérer que tout changement est encore possible dans notre société.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Théodore. Malgré ses failles, sa dépression et son passé, il se montre capable de résilience même dans une situation extrême. L'auteur a particulièrement travaillé la psychologie de son héros et c'est un personnage solide, crédible et attachant qu'il nous propose, nous ferrant ainsi d'un bout à l'autre des quatre cents pages de ce roman addictif.
Martin Michaud marche sans cesse sur un fil ténu. Il n'est pas facile de donner la parole à des djihadistes sans tomber dans les clichés ou la propagande. Il tire avec maitrise son épingle du jeu, révélant en chacun non seulement l'idéologie dominante mais également un zeste d'humanité.
Je soulignerai cependant un petit bémol, un petit truc auquel je n'ai pas cru un instant : la confession finale en vidéo (je ne tiens pas à en dire trop). La fin m'aurait plu davantage sans ces révélations too much, laissant alors planer des zones d'ombres bien compréhensibles vu la situation.
Ceci excepté, nous sommes ici face à un très bon thriller et à un récit qui tient la route d'un bout à l'autre. « Quand j'étais Théodore Seaborn » est certainement le roman le plus humain de Martin Michaud. Preuve, s'il le fallait, que la palette de ses écrits est vaste et nous réserve encore quelques belles surprises.
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J'aime beaucoup ce très talentueux auteur québécois dont j'ai déjà lu deux polars, Je me souviens et Violence à l'origine. Avec cet opus-là, il s'éloigne de l'univers de ses policiers fétiches qui sévissent à la section des crimes majeurs, Victor Lessart et Jacinthe Taillon. Il me semble aussi qu'on y perd un peu de la gouaille typique de nos cousins canadiens, mais qu'importe, voilà encore un sujet traité avec une belle maitrise de l'écriture et du suspense.

Théodore Seaborn est un jeune publicitaire de Montréal. Au chômage et dépressif, il ne quitte plus son domicile et passe ses journées devant sa télé, pas rasé, pas changé, il s'empiffre de Coffee Crisp… Jusqu'au jour où, à court de barres chocolatées, il est contraint de sortir enfin de chez lui et découvre tout à fait incidemment son sosie parfait. Dès lors, sa vie bascule et de péripéties en rencontres, le voilà embarqué par Samir, un inconnu, jusqu'en Syrie. Là vont interférer dans son quotidien les forces djihadistes de l'EI, les services de renseignements français, les réminiscences de son enfance au Liban, mais surtout le voilà confronté aux interrogations sur sa vie, sa famille, son couple, sa fille, et tout ce qui fait le sel et la valeur de ce qui nous entoure.

Propulsé terroriste ou au contraire engagé quasiment par hasard, mais pas forcément contre son gré, dans une opération aux côtés des français, à Racca, il va découvrir l'horreur de la vie des prisonniers de l'EI, subir les tortures, assister aux pires exécutions, et pourtant comprendre également au contact de Samir que dans chaque homme, et malgré ses convictions les plus profondes, un soupçon d'humanité peut encore émerger.

Une certaine incohérence apparait quelques fois dans l'enchainement des rencontres, certaines semblent même improbables, et pourtant un écheveau invisible tisse des liens et finit par rassembler les différents protagonistes. On le sait, Martin Michaud aime nous propulser dans des périodes de temps différentes pour mieux nous emmener dans son intrigue, et là encore il y excelle. Voilà donc un roman que l'on ne peut pas lâcher et qui se lit d'une traite. La déchéance, le fatalisme face aux difficultés, puis la rédemption et la transformation de Théodore Seaborn font un bien fou. La relation prisonnier-bourreau, passeur-émigré, les relations humaines entre les hommes, sont complexes et bien mises en évidence, on veut y croire et on se laisse emporter dans le sillage d'un Théodore d'abord anéanti, puis transformé et combatif, et de plus en plus attachant. Car finalement, aussi loin qu'il aille, c'est au fond de lui-même, de ses convictions, de ses envies, ses sentiments, ses croyances, en l'homme et en la religion, qu'il fait son plus important voyage, et c'est peut-être aussi pour ça qu'on s'y attache autant.
Lien : https://domiclire.wordpress...
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critiques presse (1)
LaPresse
09 mai 2016
Martin Michaud a du R.J. Ellory dans le nez. La même urgence d'écrire. La même façon d'emballer ses chapitres à la fin.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Sans bruit, je me suis mis à verser des larmes sous ma cagoule. Je ne savais plus très bien qui j’étais ni ce que serait le reste de ma vie, mais je pouvais encore pleurer sur mon sort. 

Il me restait au moins ça.

(p.217)
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Ceux qui ne comprennent pas pourquoi on peut avoir envie de se suicider n’ont pas connu de véritable détresse. (p. 26)
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Nous revenions sur nos pas en empruntant une rue parallèle lorsque, devant un carrefour achalandé, nous avons de nouveau croisé une foule d'hommes armés de cellulaires. Sur le bord du trottoir, un homme était crucifié pieds nus sur une croix rudimentaire, appuyée contre le mur de marbre d'un monument. Il avait les yeux bandés par un foulard noir, les membres retenus par des cordes, et son ventre sans vie pendait mollement hors de son pantalon. Un autobus presque semblable à ceux qu'on voit dans les rues de Montréal a tourné le coin devant nous. Plusieurs passagers n'ont même pas levé la tête.

La scène donnait froid dans le dos et je regrettais amèrement d'en être témoin. Après quelques tentatives, j'ai tout de même trouvé la force d'articuler:

- Qu'est-ce qu'il a fait ?

Samir a haussé les épaules.

- Il a commis un meurtre.
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– Vous n’êtes pas sans savoir, professeur, que la charia est la volonté de Dieu et qu’elle codifie les aspects publics et privés de la vie, de même que les interactions sociales. Les tribunaux de l’État islamique sont chargés de son interprétation et responsables non seulement des crimes, des désaccords civils et des différends économiques, mais également de ce qui est relié à l’individu : alimentation, habillement et prières.
J’ai acquiescé et enregistré ces informations qu’il avait récitées d’un trait, comme une leçon trop bien apprise. Nous avons poursuivi notre chemin en silence, jusqu’à ce que je reprenne la parole :
– Qui sont ces gens ?
Je désignais du doigt deux hommes vêtus d’une jubba blanche, une longue robe à capuchon par-dessus laquelle ils portaient une veste noire sans col ni manches. Kalachnikov en bandoulière, ils inspectaient la marchandise d’un vendeur de fruits.
Samir a retiré ses Ray-Ban et, ouvrant la bouche, a soufflé sur un verre pour l’embuer.
– Ils appartiennent à la Hisbah.
J’ai froncé les sourcils, l’air interrogateur.
– La Hisbah ?
Mon compagnon astiquait maintenant ses lunettes fumées avec un pan de sa chemise.
– La Hisbah a pour tâche de s’assurer que la charia est respectée.
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Au centre, une barre de fer est fichée dans la terre compacte du sol. De lourdes chaînes traînent dans la poussière, et des miasmes d’urine et d’excréments flottent dans l’air. Un bassin de métal contenant une substance brunâtre repose près de la porte. Une nausée saisit la jeune femme, autant à cause de l’odeur insupportable que parce qu’ils arrivent trop tard.
Dans le meilleur des cas, l’homme qu’ils cherchent a été déplacé. Au pire, il a été torturé, puis sauvagement exécuté. Elle serre les dents. Non ! Elle refuse d’envisager ce dernier scénario. Immobile et silencieuse, elle reste quelques instants à contempler la cellule. Elle pense aux conditions inhumaines dans lesquelles le prisonnier a vécu. Et elle se sent responsable.
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