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EAN : 9782743644833
368 pages
Payot et Rivages (19/09/2018)
3.62/5   143 notes
Résumé :
Août 1979. Michael, douze ans, disparaît dans les bois de Rivière-aux-Trembles sous les yeux de son amie Mamie Duchamp. Il semble avoir été avalé par la forêt. En dépit de recherches poussées, on ne retrouvera qu'une chaussure de sport boueuse. Trente ans plus tard, dans une ville voisine, la petite Billie Richard, qui s'apprête à fêter son neuvième anniversaire, ne rentre pas chez elle. Là encore, c'est comme si elle avait disparu de la surface de la terre. Pour so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
3,62

sur 143 notes
Marnie et Michael, deux amis unis et inséparables, tenus par cette promesse de ne jamais se quitter. Un après-midi d'août 1979, ils jouent ensemble dans les bois de Rivière-aux-Trembles. Un orage éclate, la pluie tombe dru soudainement. Après un comportement bizarre, effrayant la jeune fille, et des paroles insensées, Michael Saint Pierre, âgé de 12 ans, se rue dans la forêt et disparaît subitement. Malgré de longues recherches et une chaussure retrouvée un peu plus loin, près du lac aux Barbotes, le petit garçon reste introuvable. Une disparition qui hantera à jamais la jeune Marnie d'autant que, bientôt, on la tient pour responsable, on l'accuse de mentir. Il lui faudra fuir, avec son père, Rivière-aux-Trembles...
En 2006, Bill reçoit un appel inquiet de sa femme, Lucy-Ann. Leur fille, Billie, qui va bientôt fêter ses 9 ans, ne s'est pas présentée à son cours de danse. Après la sortie de l'école, personne ne semble savoir ce qu'elle a pu faire. Là encore, malgré de longues recherches, la petite fille semble s'être volatilisée. Comment survivre dans une telle situation ? Comment supporter les questions soupçonneuses de la police ? Comment affronter le regard plein de reproches de sa femme ?
C'est à Rivière-aux-Trembles que, quelques années plus tard, Bill et Marnie vont se croiser...

Deux enfants qui disparaissent soudainement à des années d'intervalle. Deux adultes aujourd'hui cabossés. L'une inconsolable depuis la disparition de son meilleur ami. L'autre meurtri après celle de sa fille tant aimée. Comment surmonter une situation si tragique ? Comment expliquer l'inconcevable, à savoir que les enfants se seraient comme volatilisés ? Comment vivre avec une telle douleur, avec tant de questions restées sans réponses ? C'est ce que Andrée A. Michaud dépeint, avec force, dans ce roman. Alternant son récit entre Marnie et Bill, elle donne voix et corps à ces deux âmes blessées, au bord de l'abîme, esseulées, à jamais meurtries dans leur chair et dans leur coeur. Elle s'attarde sur chacun d'eux et sur la manière dont ils surmontent cette terrible épreuve. Une terrible épreuve qui se rappellera à eux lorsqu'une autre disparition mystérieuse secouera Rivière-aux-Trembles. Au coeur de paysages fascinants, ce roman, à l'atmosphère particulièrement envoûtante, énigmatique et inquiétante, brille par la plume exigeante, puissante et étoffée d'Andrée A. Michaud.
Profondément noir et troublant...
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C'est le genre de roman qui me laisse perplexe , une fois refermée la dernière page: ai-je aimé ? Couci - couça… Pourrai- je le conseiller ? Ça dépend à qui ...

La première chose qui frappe , c'est la qualité d'écriture.
L'auteur a un style très personnel, et vous entrainera dans son monde , un monde plein de poésie, de nature, mais aussi de chagrins , de deuils impossible à surmonter .
Une rivière, une forêt , la neige, ponctuées d'expressions canadiennes, comme autant de pierres semées par un Petit Poucet nommé Andrée A. Michaud, comme autant de couleurs exotiques , qui ont amusé la lectrice française que je suis et qui permettent de reprendre son souffle après des passages poignants

Parce que l'histoire " vendue" comme un thriller n'en est pas vraiment un. Et c'est surement pourquoi, j'ai été très déçue.
En Août 1979, le petit Mickael disparaitra dans la forêt , seule son amie Marnie est présente, mais elle ne saura pas ( malgré les interrogatoires de la police) , expliquer cette disparition et se verra clouée au pilori par les habitants de RIvière - aux Trembles. Trente ans après , elle revient dans sa ville.
Et , dans une autre ville, la petite Billie, 8 ans, disparait entre son cours de danse et son domicile. Sa disparition demeurera sans réponse. Son père, ivre de chagrin viendra habiter Rivière - aux Trembles, sans se douter qu'un autre enfant va y disparaitre .
Et pendant 261 pages , on suivra ces deux personnages ballotés par la vie, le malheur, l'incompréhension et une douleur infinie.
Souvenirs , chagrin, errance…
Et c'est long (261 pages sur 363 !). C'est éprouvant…
Ah oui, mais les chants tristes sont souvent les plus beaux , oui, mais c'est long...
Et c'est donc à la page 261, que s'ouvre enfin "L'enquête" avec des flics complétement obtus, qui n'ont pas d'autres suspects à se mettre sous la dent que des personnages que nous ne pouvons imaginer coupables.
Ne comptez pas sur Andrée A. Michaud pour vous proposer une fin claire, nette et précise, elle sera à la mesure de cette forêt, opaque et de cette rivière : trouble, tremblante et floue.
Je me suis sentie un peu flouée, un peu sur ma faim.
D'autres lecteurs apprécieront cette ambiance oppressante , plombante servie par une écriture puissante et poétique.


Challenge Mauvais Genres 2018/19.
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Nous sommes dans le village de Rivière-aux-Trembles avec deux amis d'enfance, Marnie et Mike, et à l'été 1979 , un jour d'orage, le garçon de ce binôme inséparable disparait dans la forêt lors d'une escapade à leur cabane.
Nous sommes dans une grande ville des années plus tard, et Billie la petite fille de Bill ne se présente pas à son cours de danse après l'école et ne revient jamais à la maison.
Ni le corps de Mike, ni celui de Billie ne seront jamais retrouvés.
Pour Marnie, après la disparition de son Mike, ce sera une fuite vers Montréal avec son père, puis vers New York où elle tentera de se construire une vie. New York et les tentatives d'oubli jusqu'à ce que la mort de son père la ramène à Rivière-aux-Trembles.
Pour Bill, le papa de la petite Billie, ce sera la fuite de la ville, puisqu'il ne peut plus y vivre sans sa petite fille, vers Rivière-aux-Trembles.
Rivière Tremblante me parle d'âmes en peine, celles qui ont perdu un être cher, celles pour qui la détresse s'est transformée en tristesse continuelle, ce genre de tristesse qui nous habite le corps et le coeur. Des âmes cassées, avec des bleus au coeur, des contusions permanentes, un deuil ...
Une écriture poétique, riche, sensible, élégante dans la souffrance qui me touche profondément.
Un récit d'atmosphère sombre, angoissant, sans exhibitions inutiles qui m'a poignée .
Andrée A. Michaud, une écriture d grand talent.
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Il y a bien longtemps que je ne suis pas ressortie à ce point bouleversée à la lecture d'un thriller. Mais peut-on qualifier ce roman de thriller ? Je n'en suis pas sûre.
Bien sûr, il y a la disparition mystérieuse de deux enfants qui laisse supposer une enquête, des soupçons, des fausses pistes, un dénouement.
Lorsque Mike se volatilise à l'orée d'une forêt, il semble en transe, son amie Marnie peine à le reconnaître, il répète des mots sans signification : « Mauvais temps, madame, mauvais temps » avant de s'évaporer comme happé par quelque monstre aussi terrifiant que mystérieux.

Trente ans plus tard, Billie sort de l'école pour se rendre à son cours de danse distant de quelques centaines de mètres, elle n'y arrivera jamais, laissant ses parents dans une souffrance abyssale.

Qu'est-il arrivé à ces deux enfants ? Peut-on disparaître sans laisser de traces ?
Pour le savoir, le lecteur devra faire preuve de patience, de beaucoup de patience, tant l'action se déroule lentement comme endormie sous la neige qui recouvre le paysage canadien tel un épais manteau.

Andrée A. Michaud prend le parti du regard croisé des deux êtres qui vont à jamais souffrir dans leur chair, face à tant de questions et de douleurs.
Marnie, la fillette peine à grandir sans comprendre ce qui est arrivé à son ami et Bill le papa Billie fou de chagrin continue à illustrer les histoires qu'il invente pour sa fille disparue.

A partir de là, j'ai poursuivi ma lecture presque en apnée, en oubliant tout le reste.
J'ai été subjuguée par la qualité de l'écriture tellement précise qu'elle en devient quasi cinématographique.
Les sentiments sont disséqués, j'ai souffert avec les personnages, certains passages m'ont laissée au bord des larmes par les émotions et les angoisses qui s'en dégagent
La nature glaciale et étouffante crée une atmosphère envoûtante, voire hypnotique qui m'a pratiquement collé à la peau sans plus me lâcher.

Je ne suis pas sûre, je l'ai dit, d'avoir un lu un thriller, j'y ai vu plutôt un roman sur le chagrin, l'impossibilité de faire son deuil lorsque trop de questions se bousculent.
Il n'est pas facile d'en dire davantage sans prendre le risque de spoiler une histoire que l'auteur prend plaisir à rendre opaque.

Plus qu'un coup de coeur, ce livre a été un coup AU coeur.

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Ayant beaucoup aimé "Bondrée ", c'est avec plaisir que je me suis plongée dans cette rivière canadienne, qui n'a cependant pas rafraîchi la chaleur ambiante, même si elle a été à certains moments recouverte de neige...

J'ai retrouvé le style magnifique de l'auteure, et l'ambiance particulière qu'elle sait mettre en place , entre rêveries ,cauchemars et réalité mystérieuse, oppressante.

Cette fois encore, il est question de disparitions d'enfants. Mais si vous vous attendez à un thriller, ce livre n'est pas pour vous. Pas de rebondissements ni de pistes multiples, non , juste l'intime, les pensées des deux personnages principaux : Marnie, hantée par le passé qui a englouti son meilleur ami et Bill, écrasé par le présent vide, sans sa fille disparue.

Tout gravite autour d'eux et de leurs questionnements, de leur chagrin. Si je me suis attachée à ces deux êtres malmenés par la vie, j'ai trouvé néanmoins ce livre moins prenant que "Bondrée" . Il comporte des longueurs. Heureusement que l'humour noir de Bill" cette politesse du désespoir " allège un peu la tristesse du propos . A vous de voir...
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critiques presse (3)
Lexpress
26 novembre 2018
Pleurs enrubannés de créatures irréelles et de maléfices, terreurs endiablées par les fâcheries du ciel qui hululent aux fenêtres et découpent des Nosferatu branchus dans la forêt alentour. La nature en noir et blanc menaçant comme dans La Nuit du chasseur. Derrière le conte de fées atmosphérique pour vieux enfants tristes, Michaud sonde la culpabilité des survivants.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
21 septembre 2018
Après le succès de Bondrée, la Québécoise publie un nouveau polar psychologique réussi.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Liberation
20 septembre 2018
Au Québec, deux disparitions d’enfants provoquent la rencontre de ceux qui les cherchent. Avec «Rivière tremblante», Andrée A. Michaud retourne les cœurs.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
On croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres, ces histoires d'horreur. On compatit avec les parents éplorés quand on voit le visage d'un gamin ou d'une gamine reproduit dans le journal ou placardé sur un mur, mais on n'imagine pas que ce visage puisse un jour être celui de notre enfant. Si cette idée nous traverse l'esprit, on la repousse immédiatement en se disant que ça ne peut pas se produire, qu'on est là pour protéger le petit, la petite, que rien ne peut l'atteindre tant qu'on monte la garde. On plaint les pauvres types qui se promènent avec la photo de première communion de leur fillette (…). On plaint les femmes aux yeux cernés abruties par les somnifères, les antidépresseurs, le gros gin caché dans l'armoire de la cuisine (…) mais on n'arrive pas à s'associer réellement à leur détresse. Ce type de fatalité ne frappe que ceux dont le destin est programmé pour le malheur et on ne fait pas partie de ces gens. C'est ce qu'on croit.
Commenter  J’apprécie          291
Il faisait tournoyer au fond de son verre la petite goutte d'alcool qui avait échappé à notre cul sec, en suivant le sens de la rotation de la terre, puis il changeait de direction, prenait le temps à rebours et recommençait. Peut- être se disait- il que si le verre pivotait assez longtemps vers l'arrière, il pourrait remonter vers le passé et obliger la terre à replier ses nuits les unes après les autres. Il aurait pourtant dû savoir qu'il ne faut pas davantage plier la nuit que le jour, qu'il faut au contraire courir et retenir ses cris, que c' est l'unique façon de sauver sa peau.
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C'est ce désir de vivre aussi longtemps que possible dans une illusion les protégeant de l'immensité du monde et de l'incohérence du temps qui pousse les enfants à réclamer Les trois petits cochons quatre soirs de suite. Enfin, je suppose. On oublie tellement de choses essentielles quand on vieillit qu'on se demande parfois ce que ça donne d'avoir été petit si on est trop con pour se souvenir de quoi peut être constituée la joie, la vraie joie, celle qui éclate devant un cornet de crème glacée à trois boules surmontée d'une cerise siliconée.
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Puisque j'étais vivant et pas encore totalement cinglé, j'avais pris mes jambes à mon cou, inconscient que la bête que je tentais de semer avait fait son nid dans mes entrailles, que l'homme est un putain de cheval de Troie transportant dans ses tripes tout ce dont il a besoin pour s'auto-détruire et s'empoisonner la vie.
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Quoi qu'il en soit, le nom d'Emilie Saint-Pierre ne cadrait pas du tout avec ses fonctions et aurait mieux collé à une actrice de séries télévisées pour enfants. Mon impression venait probablement de ce que l'inconscient crée ses propres clichés, mais un nom comme Jane Adamsberg ou Harriet Bosch lui aurait mieux convenu, de même que Doyon aurait été plus crédible en Marlowe. Émilie était un prénom trop doux, trop candide pour qu'on l'emmène frayer dans les arènes du crime. A son allure, j'étais certain que la petite Émilie avait dû jouer du coude et mordre un couple de fanfarons avant que ses coéquipiers la prennent au sérieux. Si elle avait grimpé aussi rapidement dans la hiérarchie, c'est qu'elle savait se battre et donner quelques coups en bas de la ceinture s'il le fallait, histoire d'écraser le couillons qui se plaçaient en travers de son chemin. N'empêche, je l'imaginais plus facilement en Blanche-Neige.
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Videos de Andrée A. Michaud (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Andrée A. Michaud
À l'occasion du festival "Quai du Polar" 2023 à Lyon, Andrée A. Michaud vous présente son ouvrage "Proies" aux éditions Rivages-Noir.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2713462/andree-a-michaud-proies
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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