AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de iris29


C'est le genre de roman qui me laisse perplexe , une fois refermée la dernière page: ai-je aimé ? Couci - couça… Pourrai- je le conseiller ? Ça dépend à qui ...

La première chose qui frappe , c'est la qualité d'écriture.
L'auteur a un style très personnel, et vous entrainera dans son monde , un monde plein de poésie, de nature, mais aussi de chagrins , de deuils impossible à surmonter .
Une rivière, une forêt , la neige, ponctuées d'expressions canadiennes, comme autant de pierres semées par un Petit Poucet nommé Andrée A. Michaud, comme autant de couleurs exotiques , qui ont amusé la lectrice française que je suis et qui permettent de reprendre son souffle après des passages poignants

Parce que l'histoire " vendue" comme un thriller n'en est pas vraiment un. Et c'est surement pourquoi, j'ai été très déçue.
En Août 1979, le petit Mickael disparaitra dans la forêt , seule son amie Marnie est présente, mais elle ne saura pas ( malgré les interrogatoires de la police) , expliquer cette disparition et se verra clouée au pilori par les habitants de RIvière - aux Trembles. Trente ans après , elle revient dans sa ville.
Et , dans une autre ville, la petite Billie, 8 ans, disparait entre son cours de danse et son domicile. Sa disparition demeurera sans réponse. Son père, ivre de chagrin viendra habiter Rivière - aux Trembles, sans se douter qu'un autre enfant va y disparaitre .
Et pendant 261 pages , on suivra ces deux personnages ballotés par la vie, le malheur, l'incompréhension et une douleur infinie.
Souvenirs , chagrin, errance…
Et c'est long (261 pages sur 363 !). C'est éprouvant…
Ah oui, mais les chants tristes sont souvent les plus beaux , oui, mais c'est long...
Et c'est donc à la page 261, que s'ouvre enfin "L'enquête" avec des flics complétement obtus, qui n'ont pas d'autres suspects à se mettre sous la dent que des personnages que nous ne pouvons imaginer coupables.
Ne comptez pas sur Andrée A. Michaud pour vous proposer une fin claire, nette et précise, elle sera à la mesure de cette forêt, opaque et de cette rivière : trouble, tremblante et floue.
Je me suis sentie un peu flouée, un peu sur ma faim.
D'autres lecteurs apprécieront cette ambiance oppressante , plombante servie par une écriture puissante et poétique.


Challenge Mauvais Genres 2018/19.
Commenter  J’apprécie          616



Ont apprécié cette critique (52)voir plus




{* *}