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Citations sur Face aux verrous (98)

AGIR, JE VIENS

Poussant la porte en toi, je suis entré
Agir, je viens
Je suis là
Je te soutiens
Tu n'es plus à l'abandon
Tu n'es plus en difficulté
Ficelles déliées, tes difficultés tombent
Le cauchemar d'où tu revins hagarde n'est plus
Je t'épaule
Tu poses avec moi
Le pied sur le premier degré de l'escalier sans fin
Qui te porte
Qui te monte
Qui t'accomplit


Je t'apaise
Je fais des nappes de paix en toi
Je fais du bien à l'enfant de ton rêve
Afflux
Afflux en palmes sur le cercle des images de l'apeurée
Afflux sur les neiges de sa pâleur
Afflux sur son âtre.... et le feu s'y ranime


AGIR, JE VIENS
Tes pensées d'élan sont soutenues
Tes pensées d'échec sont affaiblies
J'ai ma force dans ton corps, insinuée
...et ton visage, perdant ses rides, est rafraîchi
La maladie ne trouve plus son trajet en toi
La fièvre t'abandonne


La paix des voûtes
La paix des prairies refleurissantes
La paix rentre en toi

Au nom du nombre le plus élevé, je t'aide
Comme une fumerolle
S'envole tout le pesant de dessus tes épaules accablées
Les têtes méchantes d'autour de toi
Observatrices vipérines des misères des faibles
Ne te voient plus
Ne sont plus


Equipage de renfort
En mystère et en ligne profonde
Comme un sillage sous-marin
Comme un chant grave
Je viens
Ce chant te prend
Ce chant te soulève
Ce chant est animé de beaucoup de ruisseaux
Ce chant est nourri par un Niagara calmé
Ce chant est tout entier pour toi


Plus de tenailles
Plus d'ombres noires
Plus de craintes
Il n'y en a plus trace
Il n'y a plus à en avoir
Où était peine, est ouate
Où était éparpillement, est soudure
Où était infection, est sang nouveau
Où étaient les verrous est l'océan ouvert
L'océan porteur et la plénitude de toi
Intacte, comme un œuf d'ivoire.


J'ai lavé le visage de ton avenir
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Le cœur du sensible souffre trop pour aimer.
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Chaque nuit, par condamnation, une petite
charrue laboure en ma moelle un petit
sillon, petit, petit, mais qui ne sera jamais
comblé, jamais plus.
Le labouré-vivant espère encore. Par
moments, la vie lui semble belle.
Cependant un nouveau soir étant arrivé,
un grand engorgement d'îles, que
j'accumulai secrètement en mon dos, crève dans
un immense frémissement. Il y a une minute
de bascule, une minute de profond
renverse-malheur, et la nuit s'achève dans
un gouffre d'oubli.
C'est alors que se trace, un peu plus profond,
le petit sillon chaque fois un peu plus profond.

p.85
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Je suis dans la mer des lassitudes, mon aimé.
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Toujours périphérie chercher centre ! Dans grand Jour vide, pleine à éclater.
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L'intelligence, pour comprendre, doit se salir. Avant tout, avant même de se salir, il faut qu'elle soit blessée.
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Un siècle d’enfants qui veut tirer sur un siècle d’adultes, la grande difficulté, c’est de se mettre en position de tir. Mais le terrible vient après : le tir commencé, plus un jeune qui ne passe « adulte ».
Cette duperie insigne, dont on s’aperçoit trop tard, a permis à des millions d’avancer en âge, sans qu’il y paraisse et presque tranquillement.
Quand leurs yeux enfin voyaient, il n’y avait même plus à se suicider. Ainsi la vie humaine à persisté au long des siècles.
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La tristesse rembourse.
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II – poésie pour pouvoir

À TRAVERS MERS ET DÉSERTS


[…]
Efficace comme le traître qui se tient à
l'écart entouré de ses hommes prêts à
tuer
Efficace comme la nuit pour cacher les
objets
Efficace comme la chèvre pour produire des
chevreaux
Petits, petits, tout navrés déjà

Efficace comme la vipère
Efficace comme le couteau effilé pour faire
la plaie
Comme la rouille et l'urine pour l'entre-
tenir
Comme les chocs, les chutes et les secousses
pour l'agrandir
Efficace est mon action

Efficace comme le sourire de mépris pour
soulever dans la poitrine du méprisé
un océan de haine, qui jamais ne sera
asséché
Efficace comme le désert pour déshydrater
les corps et affermir les âmes
Efficace comme les mâchoires de l'hyène
pour mastiquer les membres mal
défendus des cadavres
EFFICACE
Efficace est mon action

p.27-28
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C'était un grand ensemble, un essaim stellaire ordinairement sans doute à des milliers d'années-lumière, mais en cet instant beaucoup plus près et pas seulement dans une direction, sur un seul horizon.
Il était comme s'il m'entourait de tous côtés.
Et qui me montrait cela ? Un petit hanneton de l'année, aux antennes lamelleuses, qui vibraient.
Et je n'étais pas étonné ? Si, j'étais étonné, mais raisonnablement étonné.
J'étais de toute façon beaucoup trop occupé à observer, pour m'informer du comment du pourquoi. Quel être même tatillon n'aurait d'abord voulu profiter du spectacle grandiose, sans en perdre une seconde ?
C'est précisément lorsque je voulus l'interroger que « Non ! » fit le hanneton et toute la galaxie disparut. Impossible d'en retrouver une trace.
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