L'incroyable vie normale de Joséphine

Un roman feel good qui m'a laissé perplexe tellement c'est fouillis. L'écriture manque de maitrise et ça part vraiment dans tous les sens. L'auteure aborde de nombreux sujet mais passe de l'un à l'autre sans cesse , elle n'approfondit aucune situation. On passe des inégalités des femmes aux travail, d'une l'amitié entre Joséphine avec une vieille dame, au harcèlement qu'elle subit o, au véganisme poussé à l'extrême ou pas, au militantisme , à la cause animale, le deuil... et j'en passe. tout ça autour d'une bluette sentimentale. Bref c'est assez indigeste.
Ca manque d'humour subtil, d'émotions maitrisé, j'ai quand même aimé retrouvé les lieux que je connais autour de Vannes.

Mine de rien, ce n'est pas du tout le genre de livre que j'affectionne … j'aime les drames, les psychologies compliquées, les récits glauques, voire les thrillers …
Donc, dans l'optique de varier mes lectures, un feel good était un bon challenge.

Joséphine est une petite fille intelligente, attachante (probablement un peu idéalisée par l'autrice, je connais peu de petite fille de 9 ans qui aient déjà de telles conversations, de tels centres d'intérêts, une telle autonomie … ) mais cela fait partie du plaisir de se laisser emporter par la romance. Et puis si elle avait choisi une enfant de 12 ans, elle serait tombée alors sur une adolescente, or l'adolescence, c'est l'âge ingrat. Ici la petite est un mélange subtil d'intelligence, de vivacité d'esprit tout en gardant une certaine naïveté.

Il y a dans la trame narrative tout ce que l'on peut envisager pour un livre simple et prévisible: une maman qui vit seule, veuve, mais qui peut compter sur l'aide indéfectible de sa meilleure amie et voisine (c'est bien pratique d'habiter sur le même palier quand on se connait depuis la fac et que l'on ne peut compter sur personne pour garder la petite en cas d'urgence).

La petite Joséphine et son petit chien Pitch.

Eric le collègue gros beauf, jaloux, macho, limite harceleur, on sent qu'il faut surfer sur la vague du féminisme, à travail égal salaire égal, finies les promotions canapé mais on reste tout de même encore dans un entre-soi. La radio dans laquelle travaille Sophie est dirigée par un mec, ce sont les mecs qui animent les émissions les plus réputées, ce sont eux qui reçoivent les lots les plus intéressants pour fidéliser les auditeurs et par là même obtenir les meilleures parts de marché … et notre pauvre Sophie se démène pour prouver qu'elle est capable, pour obtenir une nouvelle tranche horaire … c'est gentil mais tellement binaire …

Et puis Alek … le "nouveau" vétérinaire qui vient de s'installer en ville.
Alek qui rencontre Joséphine, puis sa maman, par hasard bien entendu, enfin, vétérinaire et Pitch, on pouvait se douter dès qu'il entre en scène de ce qui va se produire.
Alek cache un secret … ouh là là … a-t-il le droit d'être heureux? de rêver à avoir une relation avec Sophie… mais quel secret … ouh là là …
Il faut tout de même attendre la page 217 et de nombreux atermoiements pour enfin comprendre qu'Alek est en fait Alex … et qu'il a un lourd passé d'activiste pour défendre la cause animale. Après tout, en tant que vétérinaire ça peut se comprendre.

Mais les filles sont en larmes, … Sophie ne peut décemment le laisser entrer dans sa vie, un tel menteur … Exit Alekx … 10 ans de disparition … 10 ans de vie monacale pour Sophie …

Alors que Joséphine s'installe dans une autre ville pour suivre ses cours à la fac (de véto, tiens donc), Pitch est mourant. Elle fonce chez le vétérinaire et … je vous le donne en mille … sur qui tombe t'elle ??? Alexk … sortons les violons … Pitch va mourir (mais il a l'âge de disparaitre, no stress, pas de maltraitance animale ici non plus) … et Sophie, toujours aussi belle et si désirable 10 ans plus tard …
Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ?? ou de chiens ?? ou de canards et de poules??

Voilà une histoire que j'ai terminée donc qui a réussi à me satisfaire suffisamment pour que je n'utilise pas mon droit d'abandonner après 2/3 du récit … mais qui ne m'a pas passionnée et qui ne m'a pas fait vibrer, tant tout est prévisible et tellement dichotomique.