Jules Michelet (1798-1874), le sourcier (1998 / France Culture). Émission “Hôtel des grands hommes” consacrée à l’historien français Jules Michelet, et diffusée sur France Culture le 22 août 1998. Par Pascale Werner - Avec Daniel Bensaïd, Jeanne Favret-Saada, Éric Fauquet, Georges Vigne, Blandine Barret-Kriegel, Pierre Nora, Michelle Perrot, Olivier Remaud, Paul Viallaneix et la voix de Luc-Martin Meyer - Réalisation Olivier Coppin.
Jules Michelet, né le 21août 1798 à Paris et mort le 9 février 1874 à Hyères, est un historien français. Libéral et anticlérical, il est considéré comme étant l'un des grands historiens du XIXe siècle bien qu'aujourd'hui controversé, notamment pour avoir donné naissance à travers ses ouvrages historiques à une grande partie du « roman national » remis en cause par le développement historiographique de la fin du XXe siècle. Il a également écrit différents essais et ouvrages de mœurs dont certains lui valent des ennuis avec l'Église et le pouvoir politique. Parmi ses œuvres les plus célèbres de l'époque, “Histoire de France”, qui sera suivie d'une non moins monumentale “Histoire de la Révolution”.
Michelet semble avoir un goût presque exclusif pour l'œuvre des philosophes des Lumières : Locke (sa thèse latine), Condorcet, David Hume. Mais au-delà de l'évidente filiation intellectuelle qui le relie aux lumières (Voltaire et Montesquieu étaient parmi ses favoris), d'autres philosophes l'ont profondément inspiré, et tout particulièrement Leibniz.
Bien que Lucien Febvre lui ait donné un rôle populiste et progressiste, Jules Michelet est resté assez réfractaire sur son siècle. Il affirme dans son “Histoire du XIXe siècle” un pessimisme convaincu, proche d'autres historiens de la IIIe République, comme Taine et Ernest Renan. « Notre siècle par ses grandes machines (l'usine et la caserne) attelant les masses à l'aveugle, a progressé dans la fatalité […] Au fatalisme de 1815 et d'Hegel succède le fatalisme médical, physiologique […] Socialisme, militarisme et industrialisme. » Il s'opposera à tous les monismes socialistes à propos de l'histoire de la Révolution française. Dans “Le Banquet”, il reproche aux socialistes de s'abandonner à la religion en les suspectant d’ultra-cléricalisme.
Sources : France Culture et Wikipédia
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