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3,57

sur 324 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les onze, Grand prix du roman De l'Académie Française: il faut au moins être un immortels pour lire à sa juste écriture ce roman retraçant la génèse, ou bien encore "la biographie" de ce tableau.
Car la tâche est ardue, les répétitions revenant comme une ritournelle nous tournent la tête, les descriptifs sont pléthore, et le parti pris par Michelet de faire de cette toile exposée au Louvre, le tableau des tableaux représentant le point culminant de la Révolution, je lui préfère parce qu'il m'est plus familier:" la mort de Marat" de David, n'en déplaise à Michelet.
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C'est très rare pour moi mais si l'ouvrage avait été plus épais j'aurais peut-être jeté l'éponge dès la première partie en raison d'un style si léché qu'il m'apparaissait maniéré et soutenu par une érudition quelque peu m'as-tu-vu.
Je m'emballe vite et j'ai souvent tendance à dépister les travers qui m'insupportent là où ils ne sont pas.
Passé la première partie mon sentiment a rapidement glissé de l'agacement à la presque fascination.
Je ne suis guère connaisseur de l'histoire de l'art mais je salue la performance, j'ai failli faire une recherche wiki sur le tableau et son auteur.
Lecture très enrichissante.
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Après le chef-d'oeuvre qu'est Vies minuscules, le passage à la lecture des Onze m'a un peu déçu, dois-je dire. J'ai comme l'impression que Pierre Michon est ici resté en surface : le sujet aurait pu être approfondi, les circonvolutions qui font le charme de sa plume s'arrêtent souvent trop net.
Cependant, certains passages, exaltant l'éternel Limousin et les troubles révolutionnaires sont lumineux.
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C'est l'histoire d'un peintre et d'un tableau imaginaires, dans le cadre de la Révolution, ce qui sert de prétexte à raconter la révolution et le contexte historique qui l'a précédée, notamment dans la région dont est issu le peintre. L'auteur déploie de grands efforts quant au style, mais le propos reste un peu décousu.
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Ce petit livre retrace l'histoire d'un tableau imaginaire, mais tellement bien raconté qu'on croit vraiment qu'il existe. C'est l'histoire avec un grand H des onze personnages qui le composent, des conditions dans lesquelles il a été peint, etc...
Je l'ai trouvé très compliqué à lire, intéressant mais avec des phrases tellement travaillées qu'on se demande finalement où l'auteur a voulu en venir, ce qui est dommage.
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Une écriture richissime avec des phrases à tiroirs et des subjonctifs imparfaits à ne plus savoir qu'en faire pour, au-delà du moment stylistique, semer le doute et en tout cas nous interroger sur ce qui finalement prévalait quand le tableau des onze fut commandé.

En quelques 130 pages la question se pose et c'est la source de l'art historique qui est interrogée autant que le rôle des historiens ou des hagiographes qui longtemps ont pu être « évangélisés ».

Un excellent moment d'intelligence.
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Voici une authentique fiction. Et je me suis totalement fait avoir par la quatrième de couverture du roman Les Onze de Pierre Michon.


« Les voilà, encore une fois : Billaud, Carnot, Prieur, Prieur, Couthon, Robespierre, Collot, Barère, Lindet, Saint-Just, Saint-André. Nous connaissons tous le célèbre tableau des Onze où est représenté le Comité de salut public qui, en 1794, instaura le gouvernement révolutionnaire de l'an II et la politique dite de Terreur. Mais qui fut le commanditaire de cette oeuvre ? À quelles conditions et à quelles fins fut-elle peinte par François-Élie Corentin, le Tiepolo de la Terreur ? Mêlant fiction et histoire, Michon fait apparaître avec la puissance d'évocation qu'on lui connaît, les personnages de cette « cène révolutionnaire », selon l'expression de Michelet qui, à son tour, devient ici l'un des protagonistes du drame. »
Bien que je ne sois pas un expert en oeuvre d'art touchant à la Révolution française de 1789, il y a des oeuvres dont on a eu un écho comme le fameux Marat mourant de David. le célèbre tableau des Onze ? Je ne connaissais et j'espérais soigner mon ignorance en lisant ce texte de Pierre Michon. En plus, l'idée d'avoir droit à une réflexion sur l'art, sur la commande d'un tableau, sa confection, son rapport à l'Histoire, voir son influence sur l'Histoire me paraissait extrêmement intéressante. Je me suis donc plongé très naïvement dans cette histoire touchant un tableau sensé représenter les onze éléments du Comité de Salut Public qui ont incarné le pouvoir sous la période de la Terreur sous la Révolution française.

Lire la suite de la critique sur mon blog...
Lien : http://gangoueus.blogspot.co..
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Ici l'intérêt tenait au sujet : rassembler en un seul tableau les onze figures antagonistes de la Révolution, est un pari que je croyais tenu et qui me semblait formidable. Je me sentais inculte de ne pas connaître ce tableau et étais troublée par le lien avec Tiepolo - là encore le sentiment très fort de mon inculture. Un complexe que je m'efforce parfois de combattre en me confrontant à la difficulté de se cultiver. La réputation de Michon me semblait une excellente référence pour me mettre à jour sur cette époque de l'histoire à partir de laquelle mon intelligence a baissé les bras devant le désordre politique qui n'a cessé de croître depuis, alimenté par les egos arrogants des ambitieux de tous bords oubliant le réel et nécessaire intérêt du peuple au profit des idées.
Hélas, malgré une écriture qui a d'emblée fait vibrer en moi la résonance classique d'un Pascal Quignard mâtiné - pourquoi ? je l'ignore, d'un André Dhôtel ou d'un Fournier, dès les premières pages la narration de Michon m'a semée dans cette marche vers la Culture, avec un grand C. Elle m'a semée car il me fallait faire un effort pour avancer tout en vérifiant dans les notes de ma mémoire que je comprenais bien le paysage qu'il me faisait traverser. Suis-je en Italie ou en France ? de tous ces gens, qui est important pour le récit et qui n' est là que pour faire montre de l'érudition de l'auteur ? Et c'est ce qui m'a définitivement perdue par abandon après que j'aie plusieurs fois rebroussé chemin pour affermir quelques repères et tenté de survoler le chemin parcouru pour en voir le fil au milieu de toutes les réflexions et références croisées que ne peuvent comprendre que ce qui savent déjà.
On se croirait dans un salon de cette époque, où la bourgeoisie des Lumières rayonne de toute sa fatuité. Pourtant l'écriture est élégante. Mais elle se déploie dans ce que j'appelle des affèteries de style qui me font lire d'un oeil comme on écoute d'une oreille en se demandant comment partir sans vexer son interlocuteur. J'ai fini par aller consulter Wikipedia pour au moins avoir des repères succints mais clairs de la vie de François-Élie Corentin. Et là j'ai constaté que je m'étais laissé piéger - arrogance de l'érudition contre complexe d'infériorité culturelle. Je ne dévoile pas comment, ceux dont l'esprit aime la joute de la connaissance apprécieront de s'y essayer. Pour ma part je n'ai pas joué le jeu jusqu'au bout car il m'épuisait et j'en ressors gros Jean comme devant, ridiculisée et humiliée.
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