Comme beaucoup d'adolescents avant moi, j'ai détesté la
poésie, mais j'ai adoré
Rimbaud. Sa
poésie désordonnée et, bien sûr, sa vie d'aventures, l'homme insoumis, l'enfant précoce, puis
Rimbaud l'africain, mystérieux contrebandier qui finira en poéte maudit, seul à Marseille.
Rimbaud fait partie de nos légendes, c'est un génie, une destinée, sorte d'icône intouchable.
Pierre Michon décide pourtant de nous le décrire autrement. Dans ce court récit, il nous parle du fils
Rimbaud. le fils du capitaine, absent, et de Vitalie,
femme sombre et mauvaise. Mais aussi le fils spirituel de Banville ou de
Verlaine. Il nous parle surtout de ce désir (supposé) de ne pas être un fils. Ce refus de filiation, mais aussi de paternité envers son oeuvre.
Même si cette approche est inédite, j'avoue que je me suis parfois perdue dans les digressions de l'auteur. La lecture est ardue, le lecteur et sa réflexion sont régulièrement mis à contribution.
Pierre Michon nous interroge sans cesse , mais sans jamais apporter de réponses, cela en est presque frustrant.
Je sors de cette lecture assez mitigée.
Rimbaud reste un "héros" sur le piédestal de mes jeunes années, et je crois que j'ai envie de l'y laisser. En fait je n'ai pas vraiment envie d'avoir des réponses...
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