Pas facile d'être sous le charme d'un roman quand le personnage principal, narrateur de surcroît, est un odieux personnage, vulgaire, impulsif, mari abject, prompt à discerner la paille dans l'oeil du voisin...et donc lorsque tous les indices pointent vers lui, on a du mal à le prendre en pitié, même si....même si, alors qu'il pense avoir poussé sa femme du haut d'une falaise, il la retrouve saine et sauve à la maison! Qui donc a t-il jeté?
C'est donc bien l'intrigue qui éveille la curiosité du lecteur. Car bien des mystères vont encore surgir chapitre après chapitre. Et notre criminel y perd son latin. A chaque fois qu'il croit avoir compris l'affaire, entraînant le lecteur de fausses pistes en bévues, il tente de régler lui même ses comptes, aggravant son cas.
Les personnages secondaires ne compensent pas vraiment l'antipathie que suscite le narrateur, mais à leur décharge ils sont dépeints par celui que je n'ai pas envie de désigner comme le héros.
La quatrième de couv' annonçait un humour noir british. Humour certes, noir ok, mais un peu trop gras pour mériter l'étiquette british. Car il se lâche sans retenue sur les métaphores sexe-pipi-caca, tout de même, notre tueur à la petite semaine. L'humour anglais a perdu de sa bienséance et de son ironie contrôlée. A moins que ce soit un effet de la traduction.
Deuxième bémol, quelques petites failles dans la construction. A moins d'une inattention de ma part , le maître chanteur n'est pas identifié. Et puis il existe une invraisemblance dans le timing de l'accident de la voisine fouineuse. Je suis preneuse d'une explication pour peu qu'un détail m'ait échappé.
Bilan mitigé donc, car je m'attendais à quelque chose de plus fin.
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