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Typhaine Ducellier (Traducteur)
EAN : 9782290375020
480 pages
J'ai lu (20/09/2023)
4.32/5   147 notes
Résumé :
Des millions de personnes ont franchi les portes d’Auschwitz, mais elle a été la première femme à s’échapper. Ce puissant roman raconte l’histoire vraie et inspirante de Mala Zimetbaum, dont l’héroïsme ne sera jamais oublié et dont le destin a changé le cours de l’histoire… Personne ne quitte Auschwitz vivant. Mala, matricule 19880, comprend qu’elle vient d’arriver en enfer au moment où elle descend du wagon à bestiaux à Auschwitz. En tant qu’interprète pour les SS,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne vais pas vous cacher que j'ai fini ce livre les larmes aux yeux.
C'est la première fois que je lis cette autrice, je lirais son premier roman mais dans quelques temps, car il faut que je puisse m'éloigner un peu de toute cette horreur.

La fille qui s'échappa d'Auschwitz de Ellie Midwood est un récit bouleversant, déchirant, poignant.
L'histoire réelle, nous est décrite avec précision, elle est tragique et en même temps émouvante par certains côtés.

Edek s'est retrouvé à Auschwitz, Mala à Birkenau, deux jeunes et belles personnes qui vont finir par se rencontrer et nous détaillait leur vie dans cet enfer. le plus grand camp de concentration et d'extermination du Troisième Reich.
Ils vivront la peur au ventre en permanence, la cruauté des SS est infinie, tout est noirceur autour d'eux.

J'ai été très émue par leur histoire d'amour, cela leur permettait de s'évader un tout petit peu, de se donner du courage pour surmonter toutes ces scènes inhumaines.
Ils étaient d'une générosité absolu, ils donnaient tout, leur gentillesse, la moindre chose qu'ils arrivaient à soustraire aux nazis pour essayer de sauver quelques vies, mais face à ce rouleau compresseur allemand qui n'avait qu'une idée annihiler toute vie juif, c'était une petite goutte d'eau.

"-Mais tu sais ce qui me dérange le plus dans cette histoire ? C'est qu'ils croient qu'ils ne font rien de mal. Ils refusent de se voir comme des criminels. Ils sont persuadés qu'ils servent les meilleurs intérêts de leur pays. Ils se cachent derrière un faux patriotisme qui n'est en réalité rien d'autre qu'un nationalisme généreusement épicé de haine. Ils brandissent leurs armes et leurs fouets en vertu de leur glorieux chef, ils battent, mutilent et tuent en son nom sans le moindre soupçon de mauvaise conscience. Hitler...tu parles d'un enfoiré ! En tout cas, il a bien lavé le cerveau de son troupeau."

Pour donner l'illusion au monde, que les prisonniers étaient bien traités, ils avaient eu l'indécence, de créer un mirage qui ne durait que quelques jours et ensuite le grand départ.
"Raidi par l'horreur, à la fois complice de meurtre et future victime, Edek suivait le meneur de la colonne comme un automate. Ses mains tournaient le volant, son pied appuyait sur l'accélérateur, tandis que son âme hurlait de douleur à la vue des crématoires vers lesquels ils avançaient lentement. Pas un bruit n'émergeait de l'arrière du camion. Ce ne fut que lorsque les véhicules s'arrêtèrent et que les SS commencèrent à arracher les enfants des bras de leur mères que des cris à glacer le sang brisèrent le silence de mort. Edek resta assis derrière le volant et ferma les yeux, en proie au sentiment que le monde entier pleurait avec eux."

Un livre très fort qui ne laissera personne insensible, je ne savais pas si j'allais arriver au bout tant j'ai été bouleversée, mais il ne faut jamais oublier.

"Votre exemple nous incitera toujours à vouloir devenirs meilleurs, à nous battre pour ce qui est juste, à donner une voix à ceux qui ont été réduits au silence, à protéger ceux qui ne sont pas en mesure de se protéger eux-mêmes."

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J'ai été happé dès les premières pages par cette histoire bouleversante. Ellie Midwood sait mettre des mots pour nous décrire les horreurs qu'on subit les prisonniers des camps de concentration et surtout le courage qu'il leur a fallut pour résister face à leurs tortionnaires. Dans ce roman comme dans le précédent on voit que l'auteure a fait un énorme travail de recherche ce qui rend la lecture addictive. J'ai aimé découvrir le destin de Malla et d'Edek ce couple qui par amour vont entreprendre une évasion du camp d'Auschwitz-Birkenau. Dans ce roman on y découvre aussi la solidarité qu'il y a eu pour que ce projet réussisse et surtout redonner l'espoir pour les autres détenus. Ce roman a été pour moi un énorme coup de coeur et un moment très fort de lecture.
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Cette lecture est absolument bouleversante. Je viens d'en tourner la dernière page et ai encore les larmes aux yeux et la gorge nouée. Jusqu'au bout, j'ai espéré un changement, une bifurcation de cette fin inéluctable. Mais ce roman n'est pas une fiction, il est tiré d'une histoire vraie et les fins heureuses ne sont que très rare dans cet enfer créé par les SS.

L'auteure, tout comme dans son roman précédent, nous détaille avec précision la vie à Auschwitz Bitkenau, le quotidien d'une noirceur sans nom, la peur omniprésente, la cruauté des SS. Malgré tout, certains gardent espoir et organisent une Résistance comme ils peuvent. Bien qu'il y ait des personnes ne s'inquiétant que de leur propre sort, il y en a d'autres d'une bonté d'âme incroyable, prêts à partager le peu qu'ils ont avec les plus démunis.

J'ai été profondément touchée par Mala et Edek, deux jeunes gens d'une générosité à toute épreuve, ayant énormément oeuvrés pour les autres, d'un altruisme sans faille et d'une gentillesse qui met du baume au coeur dans cet hortible endroit.
Leur histoire d'amour était particulièrement touchante, et leur a permis de s'échapper pendant quelques instants des scènes inhumaines qu'ils avaient sous les yeux.

Une fois encore, lire les détails de ces sélections implacables, des fours crématoires vers lesquels ces malheureux étaient envoyés, de la cendre qui ne cesse de voler, des millions de personnes exécutées, des barbaries sans nom perpetrées m'ont retourné le coeur. J'ai beau avoir plusieurs livres sur le sujet, je reste tout autant meurtrie par ce passé sanglant, cette haine ressentie par les SS et cette froideur avec laquelle ils obéissent aux ordres. Néanmoins, l'auteure (une fois encore), nous montre qu'il y avait quelques gradés absolument écoeurés par ce qui se passait au camp et prêt à risquer leur vie pour aider les prisonniers (il est notamment question d'Edward Lubusch dans ce roman.

Beaucoup de livres, fictions ou témoignages, ont été écrits sur le sujet, mais je continue à penser que ces lectures sont d'une importance capitale, nécessaires au devoir de mémoire et en espérant qu'ils rappellent à l'humanité des horreurs qu'il ne faudra plus jamais revoir.
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*lecture terminée*

La fille qui s'échappa d'Auschwitz de @elliemidwood publié chez @faubourg.marigny.

Nous sommes en enfer. Edek prisonnier politique et faisant parti de la résistance rêve de s'évader pour enfin vivre en liberté. Au cours de sa recherche, il rencontre Mala, messagère des plus hauts SS. Coup de foudre dans la noirceur. Ils prennent leur décision, soit ils arrivent à s'échapper ensemble soit ils mourront ensemble...

Ce livre est bouleversant, bouleversant de réalisme. On revoit beaucoup de personnes qu'on a connu lors de précédents romans. On entre dans l'enfer des exterminations et leurs organisations. La plume est très immersive et on arrive à sentir l'odeur de la mort, à assister aux railleries, à la méchanceté, sentir la peur des nouveaux arrivants qui se demandent où est ce qu'ils ont bien pu tomber... L'auteure a fait un énorme boulot de recherche et cela se ressent.

Mais grâce à ces deux personnes remplies de courage et d'espoir qui vont décider de leurs vies jusqu'au bout, ce roman est synonyme d'espoir, de tenter le tout pour le tout. Ils nous montrent qu'il ne faut jamais renoncer à nos rêves, à nos convictions et à notre liberté quelque soit le prix à payer. J'ai également découvert que même parmis les plus hauts SS, certains sont pleins d'humanité et ne vont pas hésiter à enfreindre le règlement suprême de Hitler...

Ce livre est à lire, il ne faut surtout pas oublier cette abomination!!

Quelle partie de l'Histoire tu préfères ?!

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La fille qui s'échappa d'Auschwitz


« Des millions de personnes ont franchi les portes d'Auschwitz, mais elle a été la première femme à s'en échapper. Voici l'histoire vraie et inspirante de Mala Zimetbaum, dont l'héroïsme ne sera jamais oublié et dont le destin a changé le cours de l'histoire… ».

« Afin que le monde sache et n'oublie jamais »

Mala matricule 19880
Edek matricule 531
Coupables d'appartenir à la mauvaise nationalité, ils ont été emprisonnés, sous le pouvoir glaçant des kapo. Considérés seulement comme « des numéros ».

Évitant la chambre à gaz, car elle était une prisonnière utile, Mala, c'était fait la promesse, qu'un jour, elle se réapproprirait sa liberté perdue.

Edward, nommé Edek faisait partie de la résistance souterraine et il avait un plan d'évasion.

Ensemble, ils vont rendre possible l'impossible. Ensemble, ils vont lutter et résister.
Ensemble, ils vont permettre d'imaginer un avenir se dessiner alors que devant eux se dresse la mort inéluctable.

Ce roman nous plonge dans l'enfer obscur d'Auschwitz. L'usine de la mort qui multiplie les massacres de masse, les exterminations.
Sous les fumées intensives des chambres à gaz. Sous les odeurs abominables. Sous la barbarie sans limite. Les scènes sont bouleversantes, terribles et douloureuses.

Au coeur de cette histoire tragique, il y a cette lueur qui permet de garder l'espoir d'un avenir, possible. Avec intelligence et sang froid, il y a cette volonté de retrouver leurs libertés volées. Leurs déterminations pour franchir les grilles infranchissables d'Auschwitz.

S'entraider à rendre le quotidien plus supportable.
Se faire rire dans le couloir de la mort.
Une foi en la vie, plus forte que la mort.

J'ai été profondément émue, par les cris de résistance de ces hommes, de ces femmes, qui a l'approche de la mort, ont gardé la tête haute et ont été fiers et dignes de leurs origines.

J'ai été témoin de la force et de l'héroïsme de Mala, qui n'a jamais baissé les bras. Qui a su montrer une résistance et une force supérieure à tout. J'ai été bouleversée par ces actes de résistance.
Mala et Edek sont le symbole de la résistance.

J'ai été touchée par l'espoir qui maintenait en vie ces prisonniers, réunis pour trinquer à la survie, à la presque liberté.

Ce qui était redouté n'était pas tant que les prisonniers s'échappent, c'était que les atrocités et les massacres infligés, ne soit jamais racontés, ne franchissent jamais les murs de ce camp de l'enfer.

J'ai été témoin de la froideur terrible de ceux qui auront ces exterminations de masse sur la conscience toute leur vie, en ayant eu le rôle de complices. Il y a aussi, peu, c'est certain, ceux qui se sont déviés de leurs missions et ont pu aider les détenus.

J'ai une pensée émue pour ceux qui ne sont jamais ressortis de ces camps de l'enfer.

Ce roman m'a profondément bouleversée, je suis très sensible à cette période de l'histoire. Il m'est difficile de dire que ce roman a été un coup de coeur, car il est difficile, mais j'en garde le souvenir fière de la résistance et de l'espoir qui malgré tout gagne toujours.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Non. Laisse mes os comme ils sont. Je veux les afficher fièrement comme la preuve de ce qu'ils n'ont pas réussi à briser. Et laisse aussi mes muscles comme ils sont, que je sois prête à me battre si jamais cette saleté de fascisme refait son apparition. Car même après la chute de l'Allemagne, le fascisme n'ira nulle part. Il restera tapi quelque part en attendant qu'un autre fanatique arrive et ravive toute cette bassesse et toute cette haine chez ses partisans. Il leur rappellera comment leurs ancêtres ont abhorré et annihilé tout ce qui était étranger, comment les immigrants ont toujours été des ennemis et comment quiconque n'étant pas exactement comme eux mérite d'être persécuté et exterminé sans merci. Je ne veux pas me rammolir et oublier tout cela comme si c'était un mauvais rêve. Je veux me souvenir de toutes les personnes qui sont mortes sous mes yeux et rester affûtée, afin de pouvoir exciser ce cancer dès qu'il tentera de se propager à travers la nation à laquelle j'appartiendrai à ce moment là.
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Et pourtant, le Block de désinfection était celui qui la répugnait le plus. C'était l'endroit où les derniers fragments d'espoir étaient matraqués à mort, où d'anciennes vies étaient abrégées et balayées en même temps que les cheveux tondus, où les noms étaient abolis et remplacés par des numéros à jamais inscrits sur les avant-bras des femmes avec une aiguille de tatouage émoussée.
- Ôtez tous vos vêtements, bande de sales truies ! Schnell, schnell, schnell, bougez-vous, allez, plus vite que ça ! Enlevez tout, et vos sous-vêtements sales aussi, mes gentilles petites porcelettes.
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Surveiller mon langage? Vous devriez vous offusquer de ce qui se passe sur l' Appelplatz en ce moment même et pas de mon vocabulaire. Vous devriez vous offusquer des SS qui font sortir les gens de leurs baraques par un dimanche, leur seul jour chômé, et leur font faire des exercices pour "fortifier leur sante" Vous devriez vous offusquer que les Kapos et les veterans de Block battent à mort ceux qui n'arrivent pas à suivre la cadence ridicule ! Des gens se font brutaliser en ce momet même, et c'est ma description de ces actes qui vous offense ? Je vous suggère d'aller vous faire foutre. Allez donc dire aux SS de surveiller leur langage. Vous verrez bien ce qu'ils vous feront.
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De cette façon, s'il m'arrive quelque chose, tu seras capable de subvenir à tes besoins, Mally. Je t'ai amenée à Anvers afin que tu vives ta vie comme tu l'entends, et pas comme le juge bon la communauté. Pour que tu découvres l'amour toute seule, au lieu d'épouser quelqu'un qu'une marieuse aurait sélectionné pour toi. L'idée que tu sois malheureuse m'est insupportable. Je veux que tu sois aussi libre que tu le souhaites et que tu profites de tout ce que le monde a à t'offrir. Tu es une jeune femme si intelligente, Mally. Une jeune femme brillante et un esprit libre, et j'en suis immensément fier. Ne laisse personne te prendre ta liberté.
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J'ai des doutes face à tant de vantardise. Vous n'arrivez même pas à faire parler un minuscule bout de fille comme moi ! Une fille attachée à une chaise, rien que ça. Dites-moi un peu : est ce que vous vous sentez plus viril quand vous cogner une femme ? Est ce que vous vous sentez plus fort et plus puissant quand vous frappez quelqu'un qui ne peut pas rendre les coups ? Est ce que vous éprouvez de la fierté ? Lorsque vous rentrez chez vous et que vous retrouvez votre femme, vous vantez vous du grand homme que vous êtes après avoir passé la journée à gifler une fille attachée à une chaise ? Ou la frappez vous elle aussi pour lui montrer qui commande à la maison ?
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