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Typhaine Ducellier (Traducteur)
EAN : 9782290375013
512 pages
J'ai lu (09/11/2022)
4.46/5   198 notes
Résumé :
À Auschwitz, chaque jour est un combat pour survivre. Alma a le matricule 50381, un nombre tatoué à l’encre bleue sur sa peau. Comme des milliers d’autres, elle est enfermée et séparée de ceux qu’elle aime.

Cette réalité ne pourrait pas être plus lointaine de la vie d’avant pour Alma. Star de l’Orchestre Philarmonique de Vienne, ses performances de violoniste ont envoûté les amateurs de musique classique.

Dans son malheur, sa chance va... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
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En juillet 1943, la musicienne autrichienne Alma Rosé qui a été arrêtée car elle est juive, est déportée au camp de concentration d'Auschwitz. Elle se fait aussitôt remarquer par ses talents de violoniste par Maria Mandl, la chef du camp des femmes, qui la présente aux gradés SS du camp comme le commandant Hössler ou le Docteur Mengele qui organise des expérimentations médicales sur des femmes, des enfants ou des personnes handicapées. Alma, grâce à sa forte personnalité, réussit à sauver des chambres à gaz un certain nombre de femmes et à créer le Block Musique où elles bénéficieront de conditions de vie privilégiées. Alma fait la connaissance de Miklos Steinberg, un célèbre pianiste hongrois juif et ils s'éprennent l'un de l'autre malgré le lieu où ils sont enfermés. Miklos va composer pour elle une partition mais il disparait peu après, victime de la folie des nazis. Alma se laisse sombrer dans le désespoir sans lui.

C'est à l'occasion de mon anniversaire que j'ai découvert ce roman sur une violoniste qui est morte déportée à Auschwitz. Je n'avais jamais entendu parler de cette musicienne et ce roman a donc été une découverte pour moi. Je regrette un peu de n'avoir pas su dès le départ que c'est une histoire vraie, cela aurait un peu changé mon appréciation des choses car j'ai trouvé ce livre un peu romancé parfois, je l'aurais donc vu différemment. En effet, l'existence du Camp des Familles, de ce Block Musique aux conditions de vie beaucoup plus privilégiées que celles des autres déportés m'a paru un peu étrange mais la lecture de la postface m'a prouvé la réalité de ces faits. J'ai aussi appris des choses sur les personnes qui travaillaient au Kanada, une telle disparité dans les conditions de vie des détenus est vraiment surprenante.
J'ai trouvé intéressant que le bourreau Mengele ait son rôle à jouer ici et que ses expérimentations cruelles soient évoquées, c'est terrifiant. En même temps, on voit la dualité paradoxale de Mengele qui est capable de sauver la vie de certaines personnes.
La fin du roman est terrible et vraiment émouvante, jusqu'au bout on espère pour nos deux personnages principaux.
Moi qui m'intéresse beaucoup à la Seconde Guerre Mondiale, j'ai encore appris des choses avec ce roman que je ne connaissais pas, cette lecture a donc été instructive pour moi.
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Vous connaissez maintenant mon amour pour les livres traitant de la Seconde Guerre Mondiale. J'en lis tout de même beaucoup et pourtant je suis toujours étonnée de découvrir certains aspects que je ne soupçonnais même pas. Ici quelle n'a pas été ma surprise d'apprendre qu'il y avait un orchestre de femmes à Auschwitz et que sa cheffe d'orchestre a eu un tel rôle ! Ce fut une lecture très instructive et émouvante.

Alma Rosé. Cette femme vous dit quelque chose ? Pour ma part absolument pas et pourtant c'est une femme qui force le respect car elle s'est battue pour sauver la vie de ses « filles » comme elle les appelait. C'est son destin hors du commun qui nous est raconté ici. Alma Rosé est une héroïne comme on en rencontre peu. La mort ne lui fait pas peur, elle la laisse même indifférente. En arrivant à Auschwitz, elle est résignée, prête à rendre les armes. C'est sa musique et sa renommée qui vont la sauver. Sa mission ? Rehausser le niveau de l'orchestre féminin du camp destiné à divertir les nazis. Si de prime abord je ne voyais pas quel rôle majeur elle allait pouvoir jouer, j'ai vite compris qu'on avait affaire à une femme intelligente et courageuse qui n'a pas encore renoncé. Très grande stratège, elle va user de sa position pour obtenir des privilèges. Pas pour elle, non, pour ses musiciennes. Plus de nourriture, plus de confort, plus de soins… Elle n'a alors qu'un objectif, qu'elles survivent dans cet enfer. C'est une femme profondément humaine qui pense aux autres avant de penser à elle, qui bravera tous les dangers pour apporter un peu de chaleur et de réconfort. Il faut une sacrée dose de courage et de provocation pour jouer l'hymne israélien devant des condamnés et des SS… Cette femme est juste époustouflante tant elle est tournée vers l'autre. Alma Rosé joue avec le feu, dépasse les limites, négocie avec l'Ange de la mort lui même.

Avec elle, la musique prend une toute autre dimension. C'est un vent de révolte, de résistante, de provocation qui souffle sur Auschwitz. Jouer pour rester en vie, jouer pour sauver des vies, jouer pour réconforter ces âmes perdues, jouer à côté de la souffrance, à côté des fours. Jouer toujours. J'ai été bouleversée par ce contraste saisissant qui règne dans le camp. Je suis habituée à lire des livres de ce genre pourtant par bien des aspects celui ci m'a retournée. Les détails foisonnent et font froid dans le dos.

C'est un roman bouleversant qui met en lumière une femme exceptionnelle et pourtant méconnue. C'est un hommage vibrant à Alma Rosé, violoniste de talent mais surtout héroïne comme on en voit peu. C'est un roman dur mais pourtant nécessaire pour notre devoir de mémoire…c'est le coeur serré que je l'ai terminé.

Un vibrant hommage à une femme extraordinaire, profondément humaine et altruiste.
Lien : https://monjardinlitteraire...
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Mes arrière grands-parents ayant connu l'enfer d'Auschwitz-Birkenau, La violoniste d'Auschwitz était un roman que je souhaitais absolument découvrir. Lu en LC avec une belle équipe, nous sommes unanimes : c'est un coup de coeur. Avec beaucoup d'émotions, j'ai tournée les pages où l'horreur est présente à chaque ligne. Au travers d'Alma Rosé, célèbre violoniste rabaissée comme tant d'autres à un matricule, nous découvrons un autre aspect du camp. Ce qui marque principalement ce roman au-delà du camp lui-même, c'est la force d'Alma qui est à saluer. Déterminée à survivre et à faire survivre son bloc d'orchestre, elle fera l'impossible avec une volonté époustouflante. Tiré d'une histoire vraie (sans vous en dire plus au risque de spoiler), le destin de cette violoniste ne vous laissera pas de marbre. Ellie Midwood nous fait faire un bond aux portes du plus grand génocide et à plusieurs reprises, les larmes ont coulé. Certains passages sont extrêmement difficiles, mais je pense que l'autrice à bien fait de les rappeler. de l'bhumiliation à la provocation, des corps empilés aux cendres sur la peau, vous ne sortirez pas de ce roman sans vous souvenir d'Auschwitz. Alma, c'est aussi celle qui tiendra tête à Mengele, mettant à mal ses théories raciales. C'est aussi une femme d'un sang-froid. Ce qui est aussi important à souligner, hormis quelques SS gradés, l'ignorance de ces monstres est nettement présente.
Bouleversant dès la première ligne, prenant dès le titre, La violoniste d'Auschwitz, il faut le lire pour comprendre !
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Quel incroyable roman ! Nouveau coup de coeur pour une publication de chez Faubourg Marigny.

L'auteure nous permet de suivre le temps d'une lecture Alma Rosé, grande virtuose, violoniste dotée d'un immense talent et d'une grande rigueur. Nous découvrons son quotidien au sein d'Auschwitz, ce camp de la mort où être vivant à la fin d'une journée est une victoire.

J'ai été impressionnée par cette femme forte et déterminée, prête à tout pour sauver ses filles du bloc Musik, osant tenir tête aux SS et même au Herr Doktor (Mengele), l'Ange de la mort redouté par tous. J'ai beaucoup aimé voir l'évolution de ses sentiments envers diverses personnes, par exemple Sofia (l'ancienne Kapo) ou Zippy, et bien sûr Miklòs. Leur relation, leur passion pour la musique et leur compréhension mutuelle au moindre regard étaient extrêmement touchants.

La place de la musique mise en lumière par Ellie Midwood est très intéressante. À travers son roman, elle nous montre que la musique est une chose magnifique redonnant espoir, ou offrant un peu de courage. C'est une langue universelle, comprise et aimée par tous. Elle permet de s'élever au dessus de tout, de la médiocrité du présent et de l'horreur du quotidien.

Je suis toujours aussi choquée de voir les traitements réservés aux Juifs, bien qu'ayant lu de nombreux livres sur le sujet. La cruauté dont faisait preuve les SS à leur égard, les essais cliniques sur des cobays humains, les sélections régulières et les fours crématoires tournant à plein régime sont horrifiants.
L'auteure a également montré dans ce roman que certains Allemands étaient absolument contre ce que les SS et leur gouvernement faisaient, et nombre de ces "traitres" étaient aussi enfermés dans les camps, aux côtés des Juifs.

L'auteure semble avoir rendu avec justesse l'ambiance dans le camp, la peur omniprésente, le dégoût des SS, mais l'espoir malgré tout. J'ai été particulièrement touchée par plusieurs passages, notamment des gens courageux chantant ensemble sur le chemin de la mort.
J'ai apprécié qu'Ellie Midwood se soit aussi bien documentée et nous offre le plus possible des faits réels. Nous retrouvons d'ailleurs (évoqué seulement ici) Fredy Hirsch du camp Famille que les lecteurs de "La bibliothécaire d'Auschwitz" ont eu l'occasion de côtoyer.

Voici donc un magnifique roman, une lecture qui m'a bouleversée et dont je me rappelerai longtemps.
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Les romans historiques me font toujours passer de très bons moments de lecture même si j'ai l'impression de lire sans cesse la même chose...

Star de l'Orchestre Philharmonique de Vienne, Alma performait en tant que violoncelliste. A Auschwitz, elle va être reconnue par une des chefs nazies du camp qui va lui imposer de monter un orchestre de femmes pour divertir les SS. Elle refuse, mais finalement ce ravise et ce rend compte du pouvoir offert par sa position qui lui permettra de sauver des femmes d'une mort certaine. Au milieu du désespoir, Alma rencontrera Miklos, un talentueux pianiste avec qui elle partagera les répétitions, les représentations et l'amour des notes. Mais à Auschwitz, la mort est présente à chaque instant et la tragédie est la seule certitude...

Premier roman de l'autrice que je découvre et ça a été une très belle lecture qui me donne envie de poursuivre l'aventure à ces côtés. Dès les premières lignes nous rentrons dans le roman avec une écriture agréable et entraînante. Une histoire vraie bouleversante et inimaginable que l'autrice a très bien su retranscrire.

J'ai aimé suivre cette violoniste dans son combat contre la mort, qui n'arrive à survivre que grâce à l'amour de la musique. Un personnage engagé et d'une force de caractère inimaginable au vue de ce qu'elle voit et ce qu'elle endure. Les expériences médicales, la maladie, les insomnies, la peur, la mort... rythme son quotidien. Mais elle n'est pas seule, vingt puis quarante femmes compte sur elle pour survivre aux chambres à gaz. Seules des heures et des heures de répétitions chaque jour pour parvenir à donner des concerts pour des SS peuvent les épargner.

J'aime beaucoup les romans historiques sur la seconde guerre mondiale qui sont toujours d'une émotion et d'une monstruosité déconcertante surtout quand on sait que c'est réellement arrivé. Mais je trouve ça malheureusement très redondant d'un livre à un autre, j'ai l'impression de lire la même histoire. Même si j'ai apprécié le thème de la musique qui a apporté un peu de légèreté à cette histoire, je n'ai pas été émue comme les fois précédentes, est-ce que je me lasse ?

Une histoire bouleversante entre l'horreur des camps de concentration et l'amour de la musique qui m'a beaucoup plu mais qui n'est pas sorti du lot.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
... Je t'aime depuis que je t'ai rencontrée. Je t'aime depuis la première fois que je t'ai entendue Youer au pRater. Je crois que je t'ai aimée toute ma vie sans te connAître. J'aimais ton concept, la version onirique de toi que je m'étais construite. Je cherchais des bouts de toi dans toutes ces autres femmes, mais Il manquait toujours quelque chose. Et Maintenant, tu es assise devant moi, entière et réelle, et je n'ai jamais été aussi Heureux...
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Vous ne laisseriez pas ces lilas sans eau et sans lumière naturelle tout en s’attendant à ce qu’ils ravissent vos sens de leur beauté et de leur parfum. Pouvez vous réellement, en toute conscience , attendre de nous que nous vous délections vous et vos camarades, de notre musique, si vous nous privez de notre eau et de notre lumière naturelle.
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De sales porcs, répéta-t’elle lentement et avec un plaisir évident. C’est exactement ce qu’ils sont. Le rebut de l’humanité, qui est sorti des fissures de la terre et a inondé le continent tout entier de sa saleté.
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Esclave de ton grade, de ton rang, et le pire de tout, esclave de ton Führer adoré. Tu es enchaîné à tout cela, grand frère. Tu t'es mis ces chaînes tout seul et, a présent, tu ne veux surtout pas t'en débarrasser, oh, que non ! Tu as choisi d'être un esclave. Tu as volontairement prêté serment à un dictateur. Tu lui as cédé ta fierté et ta voix. Tu as cessé d'exister. Désormais, tu n'es plus qu'un simple uniforme sans visage qui ne signifie rien à tes yeux. Tu n'as pas encore compris ? Les gens lui sont égal. Tu lui est égal. Seule sa propre petite personne compte, et il vous sacrifiera tous volontiers au nom d'une idée stupide qui a germé dans son cerveau dérangé. Et vous marcherez tous vers votre mort en bêlant ses slogans, Grandeur à l'Allemagne !, comme le troupeau sans cervelle que vous êtes. Pourquoi me regarde-tu d'un air aussi horrifié ? Parce que je viens de m'élever contre ton leader ou parce que j'ai énoncé une vérité que tu as trop peur d'admettre ? Tu n'es qu'un lâche, avec ton arme et ton uniforme. Un lâche et un esclave. Et je suis un homme libre et je le resterai toujours. Va t'en maintenant. Tu n'as rien à faire ici. C'est la terre des hommes libres, Herr Sturmbannführer.
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Nous, nous vivrons éternellement. À travers notre musique. Tu renaîtras chaque fois que quelqu'un jouera le disque de ton concerto pour violon. Je renaitrai chaque fois que la radio jouera mon concerto pour piano. Nous avons créé quelque chose d'impossible à tuer Almaschi. Alors que, eux, ils peuvent tous périr : la moindre trace de leur existence sera effacée de la surface de la terre.
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