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Critique de BaronBreton


J'avais toujours voulus acheter ce livre : la couverture, le résumé et le sujet ! (quand on aime Les Rats de James Herbert et le Fabuleux Maurice de Pratchett on ne peut que craquer). Et la présence de China Miéville aux Utopiales 2010 m'a fait passer le cap. Ca s'était pour la p'tite histoire personnelle. Venant en au sujet à présent !

On (me) présente souvent China Miéville comme un nouveau Neil Gaiman (Neverwhere, Stardust, American Gods, Coraline, etc.) et il est vrai qu'il y a un quelque chose qui peut nous rappeller son collègue britannique mais Miéville présente un style beaucoup plus "crade", dans le sens où il montre la ville de Londres à travers le regard d'un rat : ses déchets, ses égouts mais aussi ses odeurs et ses vues que l'oeil humain ne peut voir et apprécier, sans parler de la liberté d'y errer sans limites horizontales et verticales !
Bon oui là sur la fin ça fait très Gaiman, mais Miéville a un style plus agressif, plus brut, plus glauque. Quelque chose de plus incisif et dur. Quelque chose de poétique et gothique mais sans le côté parfois enfantin ou trop doux de Gaiman. A noter d'ailleurs quelques scènes assez sanglantes et violentes mais sans tomber dans le gore gratuit.
Finalement l'identité du livre repose sur quelque chose d'un monde magique mais avec le gout de la brique bien dur de la réalité du monde moderne : la vie n'est pas tendre, peut importe qui on est et où on est. Alala, je vois bien que je ne suis pas clair mais vous voyez l'idée ?!

Pour ce qui est de l'histoire, il s'agit d'une réécriture du conte du Joueur de flûte de Hamelin, ou plutôt de sa suite 700 ans après la célèbre confrontation du Joueur de flûte contre les rats. Et cette reprise moderne respecte une règle du conte ancien : il n'a rien d'un conte de fée.
Les protagonistes surnaturels ne sont en aucun cas chaleureux, qu'ils soient du côté des bons comme des mauvais. Leurs pouvoirs peuvent fasciner ou émerveiller mais le combat qui se déroule est une véritable guerre sans prisonniers possibles et avec tous les mauvais coups possibles afin d'exterminer l'ennemie, sans oublier les victimes civiles. Un conflit de fanatique...
Le héros Saul tentera de tirer son épingle du jeu et de rester jusqu'au bout ce qu'il est et ce qu'il est devenus : un homme et un animal, et ceci jusqu'au bout de son histoire.

Un conte sombre et fascinant dans l'underground de Londres, le tout bercé par le son d'une flûte plus qu'assassine, du bruit de milliers de petites pattes et de dents, et de la musique Jungle à qui China Miéville rend de nombreux hommages.



Deux autres livres de cet auteur viendront tôt ou tard alourdir ma PAL avec plaisir et une curiosité toujours présente : Lombres et The City and the City.
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