«Saul se dépouillait de son humanité comme d'une vieille mue de serpent, il s'en débarrassait par lambeaux entiers. Elle était si rapide, cette approbation d'une nouvelle forme en lui. Bravo dit
le Roi des rats, et il s'affaira autour du métal dans le sol.»
Je ne sais pas, ce qui se passe sur le réseau, je crois qu'il y a une épidémie, sur
les rats. Je venais de finir «
Le repaire des rats» de
James Herbert, qu'aussitôt je débute mon livre «
Le roi des rats» de
China Miéville. Je ne connais pas du tout cet auteur, j'entends parler de lui quand Walktapus m'interpelle avec ses citations.
Walktapus est très communicatif alors je me laisse tenter par une lecture commune. Je découvre alors que le livre «
Le Roi des Rats» est son premier roman et par la suite il gagne des prix pour ses autres livres. C'est une belle découverte et c'est une histoire magnifiquement bien écrite.
«Je suis un rat et je peux me déplacer comme je veux. Je me suis éveillé si vite. »
«Envoûtant», «Angoissant», «Énigmatique», je crois que c'est trois mots qui représentent bien le monde fascinant du livre le «Roi des rats». C'est un récit qui se lit aisément, où il mêle l'humain et les carnivores qui se côtoient dans une communauté fantastique.
«Derrière lui et sur sa droite, d'autres tunnels et partout l'odeur, pourriture et matières féca-les, et les effluves âcres de pisse, de pisse de rat. Saul fronça le nez et se hérissa. Pas de souci dit le Roi des Rats, silhouette saturée d'ombre, imprégnée d'obscurité, une masse de ténèbres. Un mec a fait valoir ses droits et a laissé son empreinte, mais nous somme du sang royal. On n'a rien à foutre dans son territoire.»
L'histoire :
L'histoire se passe à Londres, Saul est de retour chez lui. Pour diverses raisons, il ne va pas saluer son père. le lendemain, la police débarque et il l'amène au poste. Il ne sait pas ce qui se passe et il apprend que son père est assassiné. Dans sa cellule, il fait la rencontre d'une curieuse créature :
le Roi des rats. Il le persuade que sa vie est en danger et il peut se transformer comme lui. Il n'a que peu de temps à se décider, alors Saul accepte et il disparaît. Par la suite, il apprend à intégrer ce drôle d'univers. Il se pose aussi plusieurs questions sur sa situation. Dans d'étranges circonstances, il apprend que ses proches sont en danger. Est-ce qu'il va arriver à temps pour les sauver ?
«Saul sentit une odeur humide de sueur de rat encore plus évidente sous ses bras. Ses jambes se dérobèrent, il frémit et tomba, fut retenu et hissé dans le buisson au fil de fer.»
Les événements :
Dès le départ, je trouve que
China Miéville frappe fort. Lorsqu'on arrête Saul, il nous laisse tout de suite dans le doute. Tu te demandes ce qui se passe. Ensuite, les événements s'enchaînent. On sent immédiatement une électricité dans l'air, une tension dangereuse qui s'éveille.
C'est une écriture qui est fluide, l'imagination, le fantastique et l'amitié occupent une place très importante dans ce récit. le livre le ‘'Roi des rats'' nous entraîne dans le nouveau territoire de Saul.
L'auteur
China Miéville décrit tellement bien son repaire, qu'on y croit. Il utilise des expressions forts, il emploi des descriptions très détaillés. Il suscite constamment ma curiosité et je me sens transporté dans une intrigue bien ficelée à travers deux mondes.
«Saul était inondé de gratitude. C'était si bon, si agréable de parler à quelqu'un qui n'était ni un rat, ni un oiseau, ni une araignée.»
Je détecte au fil des pages un climat fragile. Je sens que Saul est toujours sur le qui-vive et il voit un peu plus clair sur ce qui lui arrive. Les liens se font et il s'aperçoit que la réalité n'est pas toujours ce qu'on croit.
«Saul était en plein milieu de quelque chose d'épouvantable, un kaléidoscope de meurtres bizarres et sanglants.»
Les personnages :
C'est certain, que tu sens que la disparition de Saul, provoque des questionnements, un bouleversement dans son entourage. C'est ainsi qu'on fait la connaissance de Fabian, de Natasha et de Kay. C'est les amis à Saul.
Comme par magie, Natasha rencontre un mystérieux inconnu à sa porte. Il l'entend jouer de la musique et il veut l'aider avec sa flûte à faire des meilleures partitions. Est-ce que c'est un drôle de hasard que ce personnage intriguant se pointe ?
«Le rythme de Natasha était fort à présent et Fabian entendait quelque chose d'inhabituel, il soupçonna que quelqu'un jouait en boucle. Une sorte de virtuose.»
Entre-temps, l'inspecteur Crowley essaie de faire la lumière sur cette affaire mais des détails lui échappent. Il essaie de se fier à son flaire mais c'est un cas assez dingue. Est-ce qu'il va y parvenir ?
«Crowley se sentait stupide, comme un flic dans une série TV américaine agissant par intuition, répondant de façon instinctive et ridicule.»
Mes impressions :
C'est un très bon moment de lecture, c'est une écriture vive, bien rythmée, qui garde bien sa cadence pour un premier roman. Je me suis beaucoup amusée, mon imagination prend son envol au fil des pages.
Je remarque que
China Miéville possède beaucoup de créativité, son histoire est bien structurée, ses chapitres sont bien construits avec des sous-titres qui captent l'attention. Il sait rendre l'histoire captivante par ses personnages incroyables, son suspense qui maintient tout au long du roman.
Le petit plus : Il emploie régulièrement une dose d'humour et des belles phrases crus.
Le petit moins : Je trouve des petites longueurs, à plusieurs endroits.
À la finale, le lecteur retient son souffle et je crois que l'auteur pourrait y faire une suite. Pour une première histoire, c'est une bonne réussite. Je trouve que c'est un auteur à découvrir et il faut lui laisser sa chance…
Pour terminer, je remercie Walktapus pour avoir fait une lecture commune avec moi. C'est agréable de le découvrir en même temps et j'aime aussi nos échanges avec notre amie Bookycooky. Waltapus, ne change surtout pas, tu sais transmettre ton amour de la lecture, tes connaissances et ton amitié.
Je crois que la lecture unie les gens et elle tisse une belle fraternité.
Et qui osera suivre Saul, au coeur de Londres ?
Si jamais vous entendez un joueur de flûte, méfiez-vous, on ne sait pas ce qui pourrait vous arriver ?
«Tu voulais que je danse, hein ? pensa Saul. Me faire danser, valser vers ma mort… et maintenant que je danse, tu crois que tes aigus ont gagné, hein ?»
Isabelle