AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 108 notes
« Ici radio Lombres » les lombrissiens parlent aux londoniens, le Smog est épais et dangereux, je répète le Smog est épais et dangereux ».
Ok, vous me direz, il se foule pas la rate pour résumer ce roman jeunesse de China Miéville (qui entre parenthèse pour les non puristes est un garçon), mais pourquoi en dire plus puisque l'attrait du livre est de flatter l'imaginaire de ces jeunes lecteurs. Et le gars China, côté j'ai le cerveau qui fourmille d'idées est plutôt inventif. En gros, et pour ne rien dévoiler de l'histoire vous suivrez les aventures de Zanna et Deeba, vous rencontrerez une multitude de personnages rigolos et loufoques ou menaçants et antipathiques. Vous mènerez le tout, sur un rythme effréné, saupoudrez d'une écriture plaisante et vous aurez un roman qui ravira nos chères têtes blondes (rousses et brunes aussi, pas de discrimination). Voilà, je vous rend l'antenne en remerciant les Editions Pocket et Babelio de m'avoir fait découvrir China Miéville.
Commenter  J’apprécie          390
J'ai découvert China Miéville avec un roman de Science-Fiction pour adulte. le résultat n'avait pas été tellement convaincant pour moi. Mais comme cet auteur paraît très apprécié, j'ai voulu faire un nouvel essai avec ce roman jeunesse. J'ai bien fait de persister, j'ai beaucoup plus accroché.
Lombres, c'est la jumelle de Londres dans un monde parallèle. toute la pollution généré à Londres est transférée à Lombres. Ce qui ne posait pas trop de problème jusqu'à ce que les usines deviennent de plus en plus nombreuses et que les fumées se rassemblent pour créer un monstre autonome et destructeur à Lombres. Zanna et Deeba, deux jeune Londonienne vont se retrouver catapultées dans cet univers parallèle et répondent en tout point aux héroïnes décrites dans une prophétie qui vont venir sauver Lombres de la catastrophe.
Cet univers est complètement farfelu. On y retrouve tous nos objets hors d'usage. Tous nos parapluie cassés s'y rassemblent pour former une communauté vivante. Les habitations ressemblent à des commodes géantes, il y a des salles de bain en verre dans les arbres. On croise aussi des fantômes, des demi-fantômes et des livres qui parlent. Deeba se retrouve même avec une brique de lait vide comme "animal" de compagnie. En bref, une imagination débordante a créé cette ville fantasque, dans laquelle va se dérouler une chasse au méchant extraordinaire. le problème, c'est que ça va un peu trop loin parfois. A la longue, j'ai trouvé qu'il y avait trop de personnages et d'évènements hallucinants.
Par rapport aux personnages, à l'histoire et au style, je classerais ce livre pour les 12-15 ans. Mais les plus de 600 pages, avec quelques dessins tout de même, me pousse à le conseiller pour les bons lecteurs.
Merci à la masse critique de Babelio et aux éditions Au Diable Vauvert pour cette lecture sympathique.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
Commenter  J’apprécie          280
Négatif de Londres.

Zanna et Deeba, deux collégiennes londoniennes, mènent une vie sans histoire. Mais des événements bizarres les emmènent aux portes de Lombres. Cette ville parallèle récupère les choses perdues ou cassées de Londres. Un sombre nuage menace la ville.

C'est un sympathique roman d'urban fantasy jeunesse. Deux collégiennes font face à d'étranges événements dans leur vie de tous les jours. Ceux-ci deviennent menaçants et entraînent nos héroïnes dans un autre monde.

Lombres c'est presque Londres. Mais un Londres fantasque, où les objets perdus prennent vie, les fantômes se mêlent aux habitants, les bus volent dans le ciel, les livres parlent et autres fantaisies. China Miéville crée un véritable monde en négatif du vrai Londres.

C'est là tout l'intérêt du roman. La galerie de lieux et personnages improbables en font le sel. L'histoire est plutôt classique avec une élue qui doit sauver ce monde d'une menace grandissante. Même si l'auteur détourne bien certains tropes, l'intrigue reste relativement prévisible.

Bref, une lecture bien agréable.
Commenter  J’apprécie          190
Deeba, jeune fille londonienne, se retrouve propulsée à Lombres, ville "parallèle", étrange et farfelue. Lombres est menacée par un terrible danger que Deeba devra affronter.

Ce roman à destination des adolescents peut être lu avec plaisir par tous. le style n'est pas extraordinaire mais l'intrigue est prenante et réserve son lot de surprises, l'héroïne est attachante et le récit ne manque pas d'humour.
Mais le point fort du livre est la description de la ville . Chaque quartier de Lombres a sa particularité et son identité. Et l'auteur a imaginé une galerie de personnages tous plus loufoques et originaux les uns que les autres. Ces trouvailles font le sel du roman. Une lecture très divertissante.
Commenter  J’apprécie          130
J'ai lu ce livre avec envie, je l'attendais depuis quelques temps. Je n'avais pas lu l'oeuvre originale ni sa première édition. Et j'ai eu la chance de le recevoir dans le cadre de la dernière masse critique Babelio dans le domaine jeunesse/YA. Je remercie infiniment Babelio et le Diable Vauvert pour l'envoi du roman, que j'ai adoré lire.

Je connaissais déjà Miéville, je savais que j'allais lire quelque chose de dingue. Mais je ne m'attendais pas à ce niveau de "dinguerie".

Lombres, c'est Londres à l'envers, un Londres d'en bas, négatif, construit avec les déchets de Londres. Deux héroïnes se retrouvent malgré elles intégrées dans une guerre contre Smog.

J'ai aimé d'abord ce monde de fantasy, construit sur des schémas a priori classiques (les héros élus, la quête, le méchant, les prophéties…). Ca fonctionne bien, les clins d'oeil sont légion. Mais Miéville met tout ça dans un shaker, secoue bien et accouche d'un truc complètement inversé. C'est génial : les élus ne sont pas ceux qu'on pense, la quête devient foireuse, les grimoires se plantent… rien ne va plus !

Un soupçon de fantastique au début, et de l'urban fantasy à fond la caisse ensuite : Lombres évidemment c'est Neverwhere en plus crade. Mais en tout aussi déjanté, tant dans les trouvailles géniales et nombreuses que dans l'écriture.

L'humour est bien là, et effectivement tout ceci semble complètement abracadabrantesque. L'intrigue va à mille à l'heure, les chapitres approchent la centaine, les péripéties se suivent, et l'écriture ressemble parfois à des cadavres exquis, illustrée par des dessins de la main de Miéville : un beau dessin animé sur papier qui se teinte de surréalisme.

Au-delà de tout ceci, j'ai beaucoup apprécié le conte écologiste, la base de ce récit. Lombres recycle, réutilise, et héberge les exclus de la ville contemporaine…

J'ai passé un excellent moment de lecture, c'était réjouissant et très rafraîchissant aussi.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/c..
Commenter  J’apprécie          80
Après Legationville, je recherchais en ce livre la veine créative de cet auteur original. Un peu déçu par ce roman pour la jeunesse, parce que je n'y ai trouvé qu'une aventure un peu simple de deux jeunes filles, où les menaces vite écartées pimentent à peine une quête censée être mystérieuse mais dont le but ultime n"arrive pas à nous intéresser. Qu'est-ce que cette ville de l'ombre représente, quelle métaphore psycho-écologique peut-on rechercher, ce n'est pas clair d'emblée, et quand ça le devient on a du mal à s'y accrocher, faute de consistance de l'ennemi ainsi figuré. Puis vers la deuxième moitié du livre, l'histoire prend de la consistance, l'aventure se durcit, l'auteur donne de l'épaisseur à ses personnages et on commence à s'intéresser à une vrai intrigue. Les combats finaux sont assez bien menés, on y trouve un peu plus d'imagination et d'action.

Les rencontres sont largement inspirées du bestiaire classique des romans pour la jeunesse, le décor est vite décrit et peu élaboré, les caractères des personnages secondaires ne sont pas vraiment définis, toutes les relations manquent de profondeur. On n'arrive pas à s'évader ni à se depayser, c'est dommage. J'attends que ma petite fille (12ans) le lise pour avoir son avis.
Commenter  J’apprécie          70
Voici un livre jeunesse qui propose un univers loufoque à souhait, et qui fait bien travailler l'imagination. En tout cas, celle de China Miéville est débordante pour lui avoir permis d'inventer ce Londres parallèle, peuplé par des habitants aux physiques atypiques, vivant dans une ville à l'urbanisme « recyclé ». Les jeux de mots sont sympathiques, quoique peut-être trop nombreux… Il y a clairement un message de protection de l'environnement, avec cette lutte contre un ennemi qui se nourrit de la pollution sous toutes ses formes, ce qui est plutôt positif, même si à mon sens, il aurait gagné à être plus sous-jacent. À côté de cela, le récit est bourré d'action, et les chapitres courts donnent un bon rythme à l'ensemble jusqu'au combat final.

Compte tenu de tous ces éléments, Lombres est sans conteste un bon livre, mais malheureusement, me concernant, il a dépassé les limites de l'originalité, me perdant un peu en chemin dans ce monde trop rocambolesque à mon goût. Et autre élément assez négatif — sans doute le point noir qui m'a fait vraiment tiquer — c'est le fait que les deux jeunes filles, censées être les personnages principaux, me sont apparues insipides face aux protagonistes qui les entourent. Et heureusement qu'ils étaient là, car sans eux, il y aurait une absence d'émotion dans ce texte, du moins durant la première moitié du livre. En effet, Zanna et Deeba sont plutôt banales, sans compter que leur façon de parler à la « d'jeuns » est assez agaçante. Je ne vous raconte pas le nombre de fois où l'absence de négation m'a fait grincer des dents… Heureusement, en cours de route, Deeba devient plus intéressante. Mais il n'en demeure pas moins que j'ai eu plus d'affection pour Hemi, le demi fantôme, mal dans sa peau à moitié éthérique, et Caillet, la brique de lait qui fait office de chien (j'adore!).

Revenons sur l'histoire et l'univers à proprement parler. On est bien dans le classique roman jeunesse avec les ados plus intelligents que les adultes, qui voient des choses qui leur échappent et doivent donc déjouer l'ultime complot pour sauver les deux mondes. Chose plutôt positive, on ne s'attend pas à certaines trahisons. le fait que le méchant ne soit pas incarné est bien trouvé, d'autant plus que sa méthode de recrutement est plutôt vicieuse. J'ai vraiment adoré le fait que Londres et Lombres soient étroitement liées, les techniques de passage entre les deux villes et les conséquences de la venue d'un londonien à Lombres. Sinon, je n'ai pas vraiment été convaincue par cette histoire de prophétie, qui est finalement aussi fouillie que l'auteur a voulu nous le faire comprendre, avec ce grimoire qui en perd son latin. Il y a quelques longueurs, pas inintéressantes pour les amateurs de l'univers dépeint, mais on aurait pu arriver au dénouement un peu plus vite.

Au final, un livre copieux de par son univers — peut-être un peu trop — qui manque de profondeur dans la première moitié, mais qui a le mérite de se lire facilement et de faire travailler l'imagination dans une ambiance très dépaysante. En prime, on a droit à des illustrations bienvenues par-ci par-là.
Lien : http://www.place-to-be.fr/in..
Commenter  J’apprécie          70
"Lombres" (Un Lun Dun) est un roman de fantasy urbaine jeunesse, écrit par China Mieville et publié en 2007. J'adore China Mieville: j'aime la rigueur de ses univers, l'effort démesuré pour créer des histoires et des personnages plus vrais que nature, pour établir des systèmes politiques et sociaux innovants et toujours engagés. Perdido Street Station était, à titre d'exemple, un gigantesque coup de pied dans le cul. Malgré ma forte appréciation de l'auteur, il faut reconnaître que chacune de mes lectures est difficile avec lui. Riche, mais compliquée. Je le trouve exigeant dans sa démarche, et s'immerger pleinement dans ses récits demande un effort que je trouve considérable.

"Lombres" a malheureusement engagé beaucoup de d'opposition à mon plaisir de lecture.
C'est, réellement, un récit de merveilleux type "Alice au Pays des Merveilles" avec une ambition politique sous-jacente (écologique, principalement) et un côté fantasy urbaine. Lombres est une sorte de version underground de Londres, ville où les déchets prennent vie et où les poubelles deviennent des tribus ninja. Deux gamines vont se retrouver dans ce counter-Londres afin d'en sauver l'équilibre et enfin défaire le "Smog", redoutable ennemi tentant depuis longtemps de conquérir Londres et Lombres.

DIre que ça foisonne est un euphémisme, et comme d'habitude, on admirera Miéville pour sa capacité de représentation et ses idées farfelues. On retrouve même un petit côté, probablement renforcé par les quelques dessins, "Abarat" (du géni Barker, gare à ce que vous dites).
Mais voilà, le tout est un peu vain. Difficile de vraiment embarquer avec nos deux protagonistes, deux gamines finalement très banales n'ayant pas l'ambition d'une Alice ou d'un Harry Potter. Et si les idées foisonnent et explosent à chaque page, elles n'en restent pas un peu vaines et finalement indigestes. Lombres est un parfait stimulant de l'imagination, mais on lit parfois une suite de descriptions bizarres pour le plaisir de l'imaginer, et celui-là seul. Alors, ça peut suffir, mais ça n'a pas pris pour moi. Il m'a manqué une fougue, un leste afin de m'accrocher à ce récit par ailleurs très long.

Les faits sont là: je me suis ennuyé, et ce en dépit de l'imagination débordante dont fait preuve l'auteur dans son récit. J'ai eu beau, sur la fin, découper mes tranches de lecture en quelques pages, je n'y prenais plus plaisir.
Le livre a pourtant toutes les chances de trouver son public, et vous savez bien que chaque critique ne vaut que remise dans son contexte.
Commenter  J’apprécie          50
Chacun connaît le smog londonien, cette espèce de brouillard causé par les pollutions et pour lequel le mot lui-même, joli néologisme, fut créé. Bien sûr, me direz-vous, mais ce fameux smog a disparu de la circulation, du moins dans Londres, depuis quelques années déjà !
C'est vrai... Mais, gare à vous (et à la capitale britannique). le Smog n'est pas mort pour autant. Il se cache à Lombres !
Pardon ? Vous ne connaissez pas Lombres. Mais ce livre est là pour réparer cette lacune.
China Miéville, après nous avoir permis d'arpenter les rues de Nouvelle-Crobuzon ou de Besźel et d'Ul Qoma, nous entraîne cette fois encore dans une ville imaginaire, Lombres, cité parallèle à Londres, inconnue du commun des mortels, puisque ceux-ci n'en connaissent pas les nombreuses et curieuses passerelles qui y mènent.
Et c'est à Lombres que Zanna, la Shwazzy, et Deeba vont se retrouver pour lutter contre les rêves de conquête du Smog et de ses acolytes, autant sur Lombres que sur son pendant bien connu.
Un roman sans temps mort, qui doit beaucoup, et China Miéville ne s'en cache pas dans ses remerciements, au "Neverwhere" de Neil Gaiman, mais aussi à Clive Barker pour le bestiaire improbable, à Lewis Carroll pour le rythme fou qui entraîne le lecteur au sein d'aventures folles...
Mais China Miéville parvient à développer son propre univers, à faire preuve d'une grande originalité et laisse présager, me trompe-je ?, une suite aux aventures de Deeba, d'Hemi, de Caillet...
Commenter  J’apprécie          50
China Miéville fait preuve d'une grande générosité dans Lombres, digne de Miyazaki. Il invente à chaque chapitre quantité de créatures rigolotes, toutes composées à partir d'objets désuets et déchets de "Londres". Ce foisonnement ne l'empêche pas de construire une intrigue solide, un monde merveilleux avec ses règles farfelues, ses personnages récurrents, traitres et faux-ennemis. S'il évite le manichéisme, c'est pour mieux désigner la nature abstraite du mal que Deeba et Zanna doivent combattre. Une entité vaporeuse, le "smog". Une idée originale en fantasy urbaine, cependant il n'arrive jamais à la hauteur de son modèle revendiqué, Neverwhere de Neil Gaiman, dont les croquemitaines sont vraiment effrayants et cruels. Il manque à Lombres quelque chose des contes d'antan. J'ai aussi regretté que les paysages londoniens ne soient pas autant exploités. La traduction n'a pas dû être aisée, et je me suis souvent demandé comment sont les jeux de mot de la version originale. Mais cela fonctionne. Car l'humour est ici essentiel. Nous assistons à une grande parodie de la fantasy habituelle. Les prophéties sont tournées en dérision et les étapes classiques court-circuitées. Lombres constitue une belle entrée dans l'univers de son auteur !
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (255) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2486 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..