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3,94

sur 234 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bizarre, inventif et immersif. Tels sont les qualificatifs qui me viennent immédiatement à l'esprit à l'issue de ma lecture. Paru initialement en un seul volume outre Atlantique, l'éditeur français à choisi de diviser le roman en deux parties que je trouve assez logiques.

Le premier tome s'attache à nous décrire Nouvelle-Crobuzon, une ville imaginaire dans laquelle se cotoient humains et créatures humanoïdes, selon un bestiaire halluciné et selon des quartiers bien définis. « Nouvelle-Crobuzon était un vrai nid de nuisibles, une ville morbidifiante. Parasites, épidémies et rumeurs y grouillaient de façon incontrôlable ». Insectes humanoïdes, cactacés évoluant sur leurs deux pieds, homme-oiseaux, des mélanges de plusieurs types tels les serpents-libellules qui font froufrouter leurs longues ailes graciles en sifflant à grand bruit, l'auteur s'est laissé aller à construire des personnages absolument incroyables.
L'univers est un autre monde : « A travers sa fenêtre sale, il distinguait l'énorme cercle froid de la lune et les lentes pirouettes qui décrivaient ses deux filles, ces satellites de roche nue, ancienne, qui brillaient comme des lucioles rebondies au fil de leurs révolutions autour de leur mère. »

Au milieu de cet essaim bigarré, Isaac est un scientifique renégat à qui un homme-oiseau va lui demander de reconstruire ses ailes. Ses recherches vont l'amener involontairement à une série de conséquences insensées pour lui-même et ses camarades.

Le second tome est plus dans l'action. le groupe doit lutter pour sa survie et l'auteur fait preuve d'une imagination fertile pour captiver le lecteur tout le long du récit.
Le récit s'étoffe au niveau des personnages : une araignée cosmique fait son entrée, en même temps que l'ambassadeur des enfers ainsi que des vampires qui se nourrissent des pensées.
La ville a toujours une place de choix et devient physiquement un personnage à part entière

Ce roman, pilier de la new weird fiction, a été une révélation en ce qui me concerne.
J'ai adoré l'originalité du récit et les personnages que j'ai trouvé extrêmement bien construits.
L'auteur a également réussi à faire de la ville un personnage à part entière tant ses descriptions sont réalistes.
Perdido Street Station est une histoire sur le traumatisme et la tragédie, non dénuée d'une certaine poésie. La multiplicité des thèmes abordés (pluralité des races, liberté, consentement, processus artistiques) offre un panel d'émotions tout autant différentes.

J'ai eu un vrai coup de coeur pour cette histoire et j'ai bien envie de poursuivre ma découverte de cet auteur.
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J'avais découvert China Miéville avec Les scarifiés, une oeuvre sidérante qui prenait place dans une ville pirate flottante. le Hold my SFFF m'offre l'occasion de me relancer dans un autre livre du subversif auteur anglais en découvrant l'un de ses romans phares, Perdido Street Station, séparé en deux tomes dans mon édition.

L'auteur déploie dans ce roman ce qu'il sait faire de mieux : créer un monde unique, très original. China Miéville allie des éléments très hétéroclites mais qui parviennent à devenir un ensemble cohérent. Au-delà de la cohérence, il ressort de Perdido Street Station une sensation d'étrangeté mêlée de foisonnement qui crée un réel dépaysement. Il y a dans un premier temps un véritable mélange des genres : fantasy, avec un monde qui mêle plusieurs races et des notions de magie assez sombres, science-fiction, avec le personnage de Dan der Grimnebulin et sa science ainsi que du steampunk, avec des créatures mi-machines mi-organiques... Bref, autant de choses qui ne semblent pas au premier coup d'oeil faire bon ménage.

Mais Perdido Street Station séduit aussi grâce à une ambiance très sombre ! En effet, la Nouvelle-Crobuzon n'a rien d'une ville paradisiaque. Peuplée de savants fous, d'artistes décadents, de politiciens égotistes et d'ouvriers laborieux, c'est un vrai capharnaüm divisée en plusieurs quartiers, des riches sphères en ghettos décrépits. le tout donne l'impression d'osciller constamment entre grandeur architecturale et décadence, comme si l'endroit avait connu de meilleurs jours. Un peu comme ses habitants, qui se composent de créatures mi-humaines mi-plantes/insectes, notamment des gens mi cactus ou mi-scarabées.

Le scénario est un peu long à se mettre en place ! Nous suivons d'abord un couple dépareillé, une femme scarabée artiste qui a quitté son peuple d'origine, Lin, et un savant fou, Isaac, touche-à-tout mais aussi un paria. L'histoire s'accélère un peu à l'arrivée de Garuda, un homme-oiseau dont on a coupé les ailes. Avant, le récit entrecroise plusieurs scènes de la vie quotidienne qui permettent de mieux comprendre Nouvelle-Crobuzon, se quartiers, les espèces qui s'y trouvent… Cela aide à la compréhension du monde et ç l'immersion, mais il faut attendre un peu avant que les choses se déclenchent.

J'ai beaucoup apprécié l'arc narratif une fois lancé, et je trouve dommage d'avoir fait le choix de diviser l'oeuvre original car on a l'impression d'un rythme bâclé. Pourtant, une fois la machine lancée, c'est assez fascinant : une menace indicible pèse sur la ville et l'auteur montre un grand talent pour la mise en scène et la construction de ce danger. Je ne spoilerais pas plus, mais j'ai hâte de voir ce à quoi la suite va ressembler.

China Miéville a une écriture très spécifique vite reconnaissable. Il est notamment capable de mettre en place des descriptions captivantes et imagées des lieux comme des personnes, ce qui permet dans tous les cas de créer de réelles personnalités, même aux quartiers et aux objets. Cela se traduit parce que j'ai expliqué dans la première partie, à savoir un univers unique. de plus, la plume de Miéville n'est pas dénuée d'humour ou de dramaturgie, ce qui rend l'ensemble bien équilibré même lorsqu'il ne se passe pas grand chose.

On pourrait craindre que les personnages manquant un peu de couleur, mais Miéville est capable de construire en quelques mots des personnages attachants. Son écriture permet de ménager un beau suspens autour d'eux, car ils ne révèlent que petit à petit leurs mystères et leurs projets. Un effet qui crée parfois une sensation de lenteur et d'inertie, mais qui est inévitable quand on crée des univers denses qui nécessitent une mise en place longue. J'ai en tout cas beaucoup apprécié la diversité des personnages et leurs histoires. Ils ne sont pas forcément tous attachants mais ils ont assez de substance pour être tous intéressants.

C'est une oeuvre définitivement bizarre et inclassable, qui fourmille de créativités et d'idées. China Miéville crée un roman réellement unique qui oscille entre plusieurs genres, de la fantasy en passant par le steampunk. L'univers très riche est bien soutenu par une écriture détaillée qui offre une foule de descriptions précises et dépaysantes, mais aussi des personnages variés. Comme beaucoup de romans qui reposent sur leur atmosphère et leur univers, Perdido Street Station peut paraître un peu long à se mettre en place ! Mais l'angle choisi par l'auteur est tellement original que ce serait dommage de s'en priver.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Perdido Street Station est un roman publié en deux partie en France. J'ai fait une erreur stratégique en attendant trop entre la lecture des deux parties, ce n'est pas le genre d'univers qu'il faut laisser reposer sous peine d'oublier des détails clés. C'était vraiment une lecture très intéressante sombre, glauque, cracra au possible, de la dark fantaisy bien dark. le nom du roman évoque la gare de la ville, centre d'une partie de l'intrigue. Ici la ville est le personnage principal, son fonctionnement et sa survie forme le coeur de l'intrigue tandis que les différents personnages servent l'accès aux lecteurs. Parmi ceux-ci, nous avons un chercheur et une artiste. le scientifique est très gris, a un petit côté savant fou ce qui va entrainer certains nombres de soucis qui le dépasse. Quand on lui donne une énigme à résoudre, il se lance à corps perdu et ne voit pas venir le fait que ça va mal tourner. Il a aussi une relation cachée inter-espèce avec une merveilleuse artiste. Celle-ci va être recruté par le chef de la pègre. Tout comme notre chercher, l'appel d'un sacré challenge fait perdre toute prudence. Travailler pour le grand chef de la mafia en quoi est-ce que ça pourrait mal tourner ? Si c'est vraiment la ville, l'héroïne, on se focalise en particulier sur les bas-fonds. Comment on survit ? Comment on s'entraide ou se dénonce ? Comment on se retrouve mêlé à des histoires qui nous ne dépassent ? La première partie pose l'univers et déploie la toile de l'intrigue. C'est dense, lent, on ne sait pas où on va mais on y va car c'est fascinant. La seconde partie est centrée sur l'action, pas le temps de reprendre son souffle tout s'enchaine. C'est un contraste bien maitrisé mais qu'il faut accepter.
L'univers est dingue mais attention c'est une histoire à découvrir quand on a le moral, l'estomac bien accroché et une bonne capacité de cerveau disponible. Entre la complexité de l'univers, l'intrigue où tout s'enchevêtre et la plume très travaillée, ce n'est pas une histoire facile d'accès mais elle en vaut la peine.
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La version française est décomposée en deux tomes. Difficile de comprendre pourquoi d'ailleurs. le tome 1 et plus volumineux que le deux et le découpage est assez étrange. M'est avis qu'ils auraient mieux fait de tout laisser en un seul livre.

Ce livre est classé dans la fantasy mais franchement ... je ne sais pas s'il peut se résumer à cela. Il me ferait beaucoup plus penser à du Steampunk (enfin je crois). L'histoire se déroule dans la ville de New Crobuzon, sorte de mégalopole foutoir ou se mélange tous types de quartiers, de populations, amalgame d'architecture dont on ne voit jamais le bout, la fin. Ses habitants sont multiples, comme si toutes les espèces s'étaient retrouvées en un seul et même endroit. Il y a des humains, des Hommes-cactus, des Hommes-insectes, des Hommes-oiseaux, des démons, des espèces mystiques, des êtres vivants modifiés médicalement (Des Hommes à qui on a greffé une arme à la place des bras par exemple ..) ...

L'histoire tourne autour d'une sorte de savant fou du nom d'Isaac. Un savant réputé, qui touche à tout, sorte de Léonard de Vinci du future. Ce savant va recevoir la visite d'un Garuda (Homme-oiseau), qui lui demande son aide pour retrouver sa capacité de voler. de cette union "contractuelle" va naître une menace pour tout New Crobuzon. Les recherches d'Isaac vont libérer un mal sur la ville, un mal qu'il va falloir combattre. Différents personnages, de tout horizon, vont se retrouver, contraint ou volontairement, à collaborer ensemble pour sauvegarder la "vie" dans cette cité.

Le scénario, même s'il est long à se mettre en place et à se lancer est haletant, prenant. Les descriptions sont très riches dans le livre, que ce soit pour les lieux ou les personnages, a tel point que par moment, je m'y suis perdu. Elles n'en restent pas moins très belles et captivantes. Les personnages sont bien construits et attachant. Les multiples personnalités rejoignent les multitudes de races qui composent ces aventuriers. Et si parfois on pourrait reprocher à l'auteur de couper son aventure par des pauses descriptives riches, il ne faut pas oublier que le personnage principal du livre, l'objet du livre, n'est autre que New Crobuzon elle-même. Cette cité improbable, véritable écosystème surréaliste. L'histoire qui s'y déroule n'est au final qu'un prétexte pour parler d'elle, pour la décrire sous ses multiples facettes.

Ce lire a très bien fonctionné sur moi !
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Fatigué de Tolkien et de "sa suffisance wagnérienne, ses aventures bellicistes en culotte courte, son amour étriqué et réactionnaire pour les statu quo hiérarchiques, sa croyance en une moralité absolue qui confond morale et complexité politique" (pour reprendre les critiques formulées à son encontre par China Mieville) mais désireux néanmoins de se plonger dans l'oeuvre d'un créateur d'univers, d'un monde doté de structures sociales et d'une Histoire cohérentes ? Perdido Street station répond à vos attentes ! Avec en plus, un prisme politique progressiste (à l'inverse d'un Tolkien !)...
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Un livre étonnant, déroutant, foisonnant de bonnes idées, de concepts étonnants presque à chaque page, qui le rendent à la fois fascinant et parfois un brin bordélique !
L'auteur a du style, il sait clairement écrire et cela fait plaisir. Il a également une imagination débordante. Nouvelle-Crobuzon, la ville qui fait office de cadre au roman est d'une richesse incroyable : multitude des espèces qui se côtoient, enchevêtrement des quartiers, des activités des habitants, des rapports sociaux... L'univers décrit est d'une générosité et d'une inventivité folles. Il dépasse largement le cadre de l'intrigue et mériterait dix ou vingt romans pour pouvoir être traité convenablement.
Toutes ces bonnes idées sont autant de régals pour le lecteur, mais plombent également de façon paradoxale le récit. Ce bouillonnement de créativité est souvent mal canalisé par l'auteur qui peut aligner les trouvailles comme des perles sans jamais se soucier de leur trouver un intérêt pour le récit en lui-même. le lecteur aura ainsi droit à nombre de digressions, parfois géniales, mais qui au final n'apportent rien à l'histoire et ne seront jamais exploitées par la suite. J'ai personnellement apprécié de me perdre dans ce fourre-tout créatif, mais certains lecteurs risquent de trouver ça frustrant.
L'intrigue en elle-même est très originale. Elle met toutefois un peu de temps à démarrer, et sa conclusion m'a clairement laissé sur ma faim. Les péripéties du groupe de héros sont néanmoins très prenantes une fois l'histoire mise en branle tout comme les actions de la mairie face à la menace.
Enfin, toujours au chapitre des points mi-figue mi-raisin, les descriptions de l'état de délabrement urbain sont écrites avec un talent certain (félicitons au passage le traducteur) mais sont également un peu trop longues et nombreuses à mon goût et ont tendance à ralentir le rythme du récit.
Pour tout cela, le roman n'est pas facile d'accès et il pourra laisser nombre de lecteurs sur le bord de la route avant même que l'histoire ne démarre vraiment. Ce serait toutefois vraiment dommage de ne pas persévérer, car Perdido Street Station est un concentré de bonnes trouvailles, un fourre-tout créatif, pas exempt de certains défauts de construction certes, mais qui devrait apporter un vrai bol de fraîcheur aux lecteurs à la recherche d'une oeuvre vraiment originale et prêts à faire l'effort de s'y investir.
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Je n'ai jamais lu de textes de cet auteur et j'ai donc découvert son écriture à travers les pages de Perdido Street station. La plume est efficace et de très bonne qualité. Ses mots possèdent un grand potentiel évocateur et on se retrouve souvent plongé dans ce texte dont on avale les chapitres sans y prendre garde. Mais justement, l'auteur ne développe pas toujours cette capacité évocatrice des mots et s'épanche trop souvent sur la même description sale et peu reluisante de la cité de Nouvelle-Crobuzon. Ce tic d'écriture n'a pas affecté ma lecture, mais c'est loin d'être un point positif...

Venons-en à l'univers du roman. Je l'ai beaucoup apprécié. China Miéville réussit le pari de proposer un monde complexe, mais aisément compréhensible avec des créatures de nature diverses mais aux caractéristiques et aux moeurs aisées à retenir. Les protagonistes de l'histoire son eux-même très bien construits et vraiment naturels en ce qui concerne leurs réactions, leurs interactions et leur construction psychologique.

C'est un univers très stratifié et peuplé de nombreuses créatures séparées les unes des autres par de nombreux préjugés. Nouvelle-Crobuzon est gérée par la Milice, une sorte de police politique aussi discrète que dangereuse.

La suite de la chronique sur le blog :)
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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Voilà un auteur novateur en matière de science-fiction : ses univers ne ressemblent à rien de connu (enfin pour moi au moins !) et c'est ce que j'apprécie.
On est complètement perdu et on se laisse porter au fil des pages et de l'intrigue, qui prend son temps.
Je suis impatiente de lire le tome 2.
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Dans la foulée de The City & The City, j'ai voulu continuer ma découverte de China Miéville avec cette plongée dans un univers complètement différent.
Pas de doute possible, cette fois on est ailleurs, dans un monde imaginaire, et on découvre Nouvelle-Crobuzon, une ville qui tient le rôle central de ce premier tome.

En effet, pendant de très nombreuses pages, on va parcourir en détails les nombreux quartiers de la ville.
Si on sent que ce n'est pas fait au hasard et que tout finira par se recouper, j'ai parfois été rebutée par ces très longues digressions, lisant en diagonale des passages entiers.
C'est un peu dommage parce qu'il y a, à côté de ça, énormément d'inventivité pour nous faire découvrir une population hétéroclite, mêlant humains, créatures hybrides et même des artefacts.

Du coup, l'intrigue en elle-même passe toujours à l'arrière plan alors que c'est elle qui m'intéressait.Les recherches d'Isaac, l'art de Lin, artiste khépri, la volonté d'un géruda de retrouver ses ailes qu'il a lui-même coupées, on sent bien bien que l'exploration dans les moindres détails de la cité est un élément qui va finir par avoir de l'importance dans tout ça, mais c'est vraiment tardif.

Le final m'a d'ailleurs donné raison, d'un seul coup les évènements s'accélèrent et le récit en devient passionnant, tout réussissant à s'imbriquer correctement avec des personnages pour lesquels on a un peu envie de s'impliquer.

Si vous arrivez à survivre aux très longues pages descriptives, la tension qui se met peu à peu en place, le volet politique et dictatorial qui se qui se dessine enfin et l'énorme menace qui se profile à l'horizon, tout cela promet une suite qui s'annonce explosive.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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Un roman bouillonnant à mi-chemin entre steampunk et urbanomancie dans une ville hétéroclite crasseuse et débordante de vie sous toutes ses formes. Ce livre est un chaudron de bonne idées, avec sont lot d'espèces et de coutumes bien assaisonnées, le tout relevé de factions et de rivalités politiques en tout genre. L'histoire est une une sauce pleine de saveur dans un contexte explosif et dépaysant. Les personnages haut-en-couleurs sont mitonnés avec soin et collent parfaitement à l'univers.
Il faut juste aimer le plat.
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