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B.P.R.D. Origines tome 2 sur 3
EAN : 9782756088778
290 pages
Delcourt (31/08/2016)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Mike Mignola associé à la crème des auteurs de comics, continue à nous dévoiler les secrets de la genèse du célèbre B.P.R.D., le Bureau de Recherches et de Défense sur le Paranormal !Des monstres nés des conséquences de radiations atomiques tuent des civils dans le désert de l'Utah. Ces horreurs amènent le Professeur Bruttenholm tuteur de Hellboy et Anders, l'agent du B.P.R.D. possédé par les vampires, à mener une enquête. Tous les indices pointent vers une étrange ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient 2 histoires : 1948 (5 étoiles), suivi de Vampire (3 étoiles).

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- 1948 - Il s'agit du troisième récit retraçant le développement du BPRD depuis la seconde guerre mondiale, après 1946 puis 1947. Il vaut mieux avoir lu "1947" avant de lire le présent tome (en particulier pour comprendre la situation de Simon Anders). Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2012/2013, écrits par Mike Mignola & John Arcudi, dessinés et encrés par Max Fiumara, mis en couleurs par Dave Stewart, avec des couvertures de Dave Johnson.

Dans la base du BPRD à Fairfield dans le Connecticut, Simon Anders a du mal à se faire à cette vie sédentaire. Hellboy lui a piqué son paquet de clopes. Varvara asticote Trevor Bruttenholm sur sa propension à se fixer des objectifs peu réalistes, à commencer par élever un démon comme un homme. Bruttenholm et son équipe (Jacob Stegner, Simon Anders, et 3 autres) se rendent dans une base militaire de l'aviation pour enquêter sur des apparitions de monstres, à la demande d'un général de l'armée. Sur place, Bruttenholm rencontre l'équipe chargée d'un projet secret "Enkelados" à base d'explosion de bombe atomique : Walt Freeman, Tomas Zdenek, Etienne Boucq et Anna Rieu. Dans le désert aux environs du site, des monstres apparaissent et agressent des patrouilles. le comportement d'Anders devient de plus en plus téméraire, voire suicidaire. À Fairfield, Margaret Laine et le soldat Archie essaye de préparer Hellboy à la visite prochaine du président Harry Truman.

Au début, le lecteur découvre qu'il vaut mieux qu'il se souvienne de ce qu'il s'est passé dans le tome précédent "1947" car le comportement du personnage de Simon Anders est directement lié à ces événements. Petit à petit, il s'aperçoit également que l'intrigue principale en Utah et les scènes relatives à Hellboy ne convergeront pas. Ce qui se passe à Fairfield reste une intrigue secondaire, sans incidence sur ce qui se passe en Utah. Il constate que Mignola et Arcudi développent la relation entre Bruttenholm et Varvara lors de 2 courtes séquences, à la manière à nouveau d'une intrigue secondaire destinée à constituer un lien discret d'un tome à l'autre. Enfin, il apprend en cours de tome l'origine de l'enkeladite, un matériau déjà mentionné par Fenix dans The return of the Master. Ces différents éléments conduisent le lecteur à envisager cette histoire différemment. Il ne s'agit pas d'une histoire complète en elle-même, mais bel et bien d'une pièce indispensable dans la mythologie déjà très riche du BPRD. Il y a donc 2 niveaux e lecture : l'intrigue principale, et une forme d'historique de l'institution qu'est le BPRD et des individus qui la composent.

Une fois pris en compte cette approche différente de lecture, il devient évident que "1948" vaut plus par son enrichissement de la mythologie et par les épreuves vécues par les personnages, et que par son intrigue principale. le lecteur occasionnel du BPRD aura du mal à trouver satisfaction devant cette histoire de monstres s'introduisant dans notre réalité à la faveur des déchirures de la réalité provoquées par la force d'une explosion atomique. le combat final apporte certes une résolution basique aux manifestations surnaturelles dans cette partie de l'Utah, mais pas de résolution pour les personnages.

Par contre, si le lecteur est venu pour une immersion dans la mythologie du BPRD, il en ressortira pleinement satisfait, avec la sensation d'avoir découvert un nouveau pan de cette mythologie totalement intégré à ce qu'il savait déjà. Il retrouve tout le savoir faire de Mignola et Arcudi sur la série principale du BPRD, avec des personnages attachants se conduisant en adulte, des monstres terrifiants, et des relations complexes entre les personnages (étrange Varvara).

Max Fiumara avait déjà dessiné un épisode du BPRD dans le recueil The Pickens County horror and others. Les esquisses en fin de volume permettent de se faire une idée du travail préparatoire de conception des monstres, effectué par Fiumara. Si cet aspect peut paraître futile, il n'est en rien secondaire puisque la lutte contre les monstres est la raison d'être de la série. de ce point de vue, Fiumara se montre à la hauteur et ces monstres ne sont ni stéréotypés, ni une simple copie de ceux conçus par Mignola, puis par Guy Davis. Il se montre à la fois innovant et cohérent avec ses prédécesseurs. Fiumara dessine dans une veine assez réaliste, sans se reposer sur les conventions propres aux superhéros. Ses dessins ont une apparence moins spontanée que ceux de Guy Davis, avec des aplats de noir plus marqués, sans pour autant donner l'impression de faire du sous-Mignola. Il ne cherche pas à faire joli, mais plutôt à transcrire une réalité un peu rugueuse, avec des individus portant les marques du poids de leurs responsabilités. Il construit ses mises en scènes avec soin, rendant les combats visuellement intéressants et pleins de mouvements, faisant tour à tour ressortir dans les scènes de dialogues soit la personne qui prend l'ascendant sur les autres, soit les émotions des personnages en s'attardant sur un geste anodin ou révélateur. À ce titre, la discussion dans un bar entre Anna Rieu et le sergent Yessler permet de rendre palpable le lien affectif ténu en train de naître entre eux, ainsi que la détente progressive d'Anna, à la façon dont elle joue avec son verre de vin. La direction d'acteurs de Fiumara complète parfaitement le dialogue pour rendre visible l'évolution des émotions complexes habitant Anna Rieu et Trevor Bruttenholm à chaque nouvelle rencontre. Il n'y a que sa propension marquée à dessiner des personnages aux épaules tombantes qui finit par lasser, faute d'une véritable signification.

Sous réserve d'avoir conscience que ce tome ne constitue pas une histoire indépendante, mais une brique supplémentaire dans l'historique du BPRD, le lecteur pourra apprécier la dextérité avec laquelle Mignola, Arcudi et Fiumara enrichissent cette mythologie et font évoluer des personnages complexes et attachants. le lecteur ressort de cette histoire avec le souhait de pouvoir retrouver Varvara, Anna Rieu et Simon Anders, ce qui est la preuve tangible de l'épaisseur de ces personnages. 5 étoiles.

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- Vampire - En termes de chronologie, ce récit fait suite à BPRD 1948. En termes narratifs, ce tome continue l'histoire de Simon Anders commencée dans BPRD 1947 qu'il est nécessaire d'avoir lu avant pour saisir la situation de départ du personnage. Ce tome regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parue en 2013, coécrite par Mike Mignola, Gabriel Bá et Fábio Moon, dessinée par Bá et Moon, et mise en couleurs par Dave Stewart. Bá et Moon avaient déjà illustré "BPRD - 1947".

L'histoire commence par un prologue de 8 pages silencieuses dans des bois enneigés, où le lecteur découvre une trace sanglante menant d'un ruisseau à 4 personnages surnaturels. En 1948, dans la base du BPRD à Fairfield dans le Connecticut, Simon Anders explique au professeur Trevor Bruttenholm qu'il n'arrive plus à se contrôler et qu'il a décidé de se mettre à la recherche des responsables de son état : des vampires. Bruttenholm lui indique un endroit probable d'infestation : Ćesky Krumlov, un village en Tchécoslovaquie. À la descente du train, il est accueilli par Hanah Novarov, le contact du BPRD sur place. Comme Anders manifeste son impatience de se mettre à la recherche des vampires, elle l'emmène visiter le château abandonné de Wilhelm von Schwartzenberg, tout en lui faisant l'historique de ce notable et du triste décès d'Eleonora son épouse. Dans la crypte du château, Simon Anders se retrouve enfin devant un véritable vampire.

Au fil des années, Mike Mignola a développé un univers très riche s'étalant sur de nombreuses années (depuis la première apparition d'Hellboy pendant la seconde guerre mondiale, et même avant avec d'autres personnages comme Lobster Johnson, ou encore avant Sir Edward Grey), avec l'aide de John Arcudi. À partir de BPRD 1946, Mignola retrace les premières années d'existence du BPRD, tout en développant là encore une continuité nécessitant de lire les tomes dans l'ordre. le lecteur de passage aura bien du mal à comprendre qui est Varvara, à ressentir quelque empathie que ce soit pour Margaret Laine (la secrétaire de Bruttenholm), ou à comprendre pourquoi Anders porte un sigil sur la poitrine, ou encore le lien qui l'unit à Annaliese et Katharina Brezina.

Dans le tome "BPRD 1948, Mignola, Bá et Moon avaient raconté une histoire de vampires, avec une dimension onirique très bien rendue par les dessins. Ici la première séquence reprend ce principe d'une situation à comprendre sans l'aide de mots, mettant en scène des personnages insolites dans un décor désolé, avec cette présence d'une large trace de sang, physiquement impossible et pourtant très présente. Une fois passée cette première séquence, la réalité reprend ses droits et le récit revient sur des chemins bien balisés : le village perdu au fin fond de l'Europe, le château désaffecté à la réputation inquiétante, les catacombes interminables, le cadavre qui revient à la vie. Il faut attendre le troisième épisode pour que l'histoire retrouve un peu d'originalité en faisant apparaître qu'il n'y a pas que 2 factions en train de s'opposer, mais 3, voire 4. le lecteur n'échappe pas non plus à un gros combat avec moult effets pyrotechniques pendant 1 épisode.

A priori, les frères Bá et Moon semblaient tout indiqués pour poursuivre le récit des aventures de Simon Anders, ayant si bien réussi à transcrire une atmosphère onirique dans "BPRD - 1947". Dans ce registre, la scène d'ouverture est magnifique d'étrangeté, associant des éléments baroques dans un oxymore visuel poétique. La trace sanguinolente est trop large pour être réaliste, elle constitue donc un motif symbolique, une sorte de chemin fait du sang de victimes nombreuses et anonymes, un terrible prix à payer. de séquence en séquence, le lecteur pourra apprécier cette volonté d'interpréter la réalité, de la retranscrire de manière orientée pour mieux mettre en avant ses étrangetés, ses bizarreries. C'est ainsi qu'il pourra s'imprégner des curiosités du bureau de Bruttenholm, de l'ambiance inquiétante du train avec son unique passager, du hall d'entrée monumental du château englué dans les toiles d'araignée, etc.

De page en page, le lecteur éprouvera la sensation que Bá et Moon ont fait l'effort d'apporter quelques modifications à leur approche graphique pour se rapprocher de celle de Mike Mignola, en particulier en insistant un peu plus que d'habitude sur les aplats de noir. Mais malgré l'originalité des dessins, leur fraîcheur et leur inventivité, le lecteur est vite décontenancé par les messages visuels brouillés. Alors que Bá et Moon avaient réalisé un univers visuel cohérent pour "1947" (et pour Daytripper), ici les informations visuelles semblent parfois se contredire. Pour commencer, il est difficile d'attribuer un sens ou une signification au fait qu'ils dessinent des têtes de forme très étroite, parfois plus petites que les poings des personnages. En termes d'exagération, l'absence de sens perceptible finit par déconcentrer plus que divertir (pourquoi Simon Andrews porte-t-il un sac aussi énorme ? Mystère). Il apparaît également une dissonance narrative visuelle quand les frères introduisent de trop grandes variations dans leur approche d'un même élément. Par exemple la première vision de la ville de Tchécoslovaquie charrie les clichés propres aux villages d'Europe Centrale (vus par les américains) baignant encore dans une forme de moyen-âge de par leurs constructions, voire les tenues vestimentaires des habitants. 2 pages plus loin, Bá et Moon réalisent une façade et une arche découvrant une superbe place qui ne sont pas raccord avec le reste du village. Enfin ils semblent régulièrement se désintéresser des arrières plans, en particulier lors du long combat contre les sorcières qui finit par ressembler à des tâches de couleurs rouge, orange, noir se heurtant, sans grand intérêt visuel.

Après l'enchantement visuel de "1947", le lecteur s'apprêtait à repartir dans une dimension onirique où Simon Anders aurait pataugé à la recherche de certitudes, au milieu d'un monde flottant. En lieu de quoi, Mignola, Bá et Moon mettent en scène un affrontement en bonne et due forme, impliquant 3 ou 4 factions, avec des visuels allant du sublime au peu convaincant. 3 étoiles.
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