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Critique de Presence


Ce tome est le sixième de la série BPRD, après BPRD : The Black Flame. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie du même nom.

L'histoire commence avec un largage de bombes de grande envergure sur le repaire du monstre qui a été détruit dans le tome précédent (scène magnifique digne des meilleures séries B, il suffit d'utiliser la fonction "cliquez pour feuilleter" pour en avoir un aperçu). Après ce nettoyage énergique, les agents du BPRD (Bureau for Paranormal Research and Defense) tentent de faire leur deuil de Roger. Kate Corrigan part accompagnée d'Andrew Devon (un agent civil du BPRD) en France à la recherche d'un tome censé contenir le secret permettant de ramener un homoncule à la vie. Elle tombe sur un collectionneur assez particulier qui n'accepte de céder son ouvrage que contre une pièce de collection d'une valeur équivalente ou supérieure. La négociation s'annonce difficile et dangereuse, surtout quand des créatures ressemblant à loups garous envahissent le village.

Pendant ce temps là, au quartier général du BPRD dans le Colorado, les autres membres du BPRD se racontent des histoires de vie après la mort pour essayer de se faire une opinion sur les chances de survie de Roger. C'est ainsi que Benjamin Daimio raconte enfin aux autres ce qui lui est arrivé pour être défiguré par une telle cicatrice et dans quelles circonstances il a connu une expérience de vie après la mort. Liz Sherman revient sur les circonstances dans lesquelles elle a fait le deuil de ses parents et de son frère. Johann Kraus revient sur une de ses expériences professionnelles en tant que médium. Enfin Abe Sapien raconte l'une des enquêtes qu'il a effectuée avec Hellboy.

Les tomes du BPRD se succèdent et mon attachement pour ces personnages grandit au fur et à mesure. Même Kate Corrigan devient attachante grâce à ce volume. Cette dame qui n'était rien de plus qu'une présence sans personnalité acquière une dimension inattendue de négociatrice qui la justifie pleinement dans son rôle de satellite des agents terrain. de manière aussi logique qu'organique, les membres du BPRD passent par les différentes phases liées au deuil de Roger : déni, colère, marchandage, dépression et acceptation. Comme à leurs habitudes, John Arcudi et Mike Mignola vont piocher dans le folklore des nations pour alimenter leur récit. C'est ainsi que Abe Sapien et Hellboy sont confrontés à une manifestation de Wendigo. Kate Korrigan se retrouve en France (Guy Davis ne sait pas comment s'écrit téléphone en français) devant une manifestation surnaturelle et un tableau du papa d'Hellboy avec sa couronne. le corps ectoplasmique de Kraus se promène dans les éthers pour une séance de spiritisme pour convoquer l'esprit d'une morte. Ils ont même été piocher dans les contes et légendes du Venezuela et de la Bolivie pour une apparition du dieu Jaguar. Comme à leur habitude, Arcudi et Mignola donnent leur vision de ces phénomènes paranormaux qui est d'autant plus savoureuses qu'elle s'enchevêtre avec la personnalité des héros et avec un léger détachement qui s'apparente à un savoureux second degré.

Encore une fois, Guy Davis est mis à forte contribution pour donner une apparence crédible à tous ces éléments surnaturels. C'est d'ailleurs ce qui fait l'une des grandes forces de cette série : l'intelligence et la logique conceptuelle des différents éléments visuels. Chaque monstre a été pensé graphiquement pour avoir une apparence spécifique et remarquable. Pour l'apparence du Wendigo, Guy Davis ne ressert pas au lecteur une pâle copie de celui de Marvel. Il a travaillé avec Mike Mignola pour inclure un élément horrifique (je vous laisse découvrir lequel) qui lui donne un aspect à la fois unique et dérangeant. le passage dans la jungle de Bolivie évoque la jungle en pots de fleur de Predator avec sa moiteur et son huis clos. La scène d'ouverture avec son lâcher de bombes prouve à nouveau que Guy Davis ne rechigne pas à l'ouvrage : vous n'avez qu'à dénombrer toutes les bombes dessinées. Il fait preuve de la même minutie pour dessiner l'étrange bibliothèque du collectionneur. Il parvient même à donner une identité visuelle intéressante à la séance de spiritisme qui combine l'aspect éthérée des corps astraux avec une certaine forme de désuétude associée à ce type d'activité et de romantisme dépourvu de mièvrerie. Et comme d'habitude, Guy Davis sait transcrire les émotions des personnages sur leur visage, sans exagération. Plus je contemple ses illustrations, plus je suis projeté dans ce monde singulier et attaché à ces personnages. le tome se termine sur 5 pages dessinées par Mike Mignola.

Les membres du BPRD continuent de lutter contre les forces surnaturelles dans BPRD 7 : Garden of Souls.
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