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Citations sur Don Quichotte (169)

... notre gentilhomme se donnait avec un tel acharnement à ses lectures qu’il y passait ses nuits et ses jours, du soir jusqu’au matin et du matin jusqu’au soir. Il dormait si peu et lisait tellement que son cerveau se dessécha et qu’il finit par perdre la raison.
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... qui s’attache à un mauvais arbre reçoit mauvais ombre, et qui se met à l'abri sous la feuille se mouille deux fois, et qui se couche avec des chiens se lève avec des puces. Quelque petit que je sois, je tiens mon rang dans le monde ; chaque fourmi a sa colère ; chaque cheveu fait son ombre sur la terre, et chaque coq chante sur son fumier.


(Sancho Panza ; ch : Le petit-fils de Sancho Panza)
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... il n’y a point de souvenir que le temps n’efface, ni de douleur dont la mort ne vienne à bout.

[Don Quichotte à Sancho Panza ; ch XV p 165-166]
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Don Quichotte, apercevant, loin du visage de l'écuyer, ce gros tas de poils sans un chicot ni une seule tache de sang, s'écria :
- Vive Dieu, c'est un véritable miracle! Sa barbe est partie d'un seul tenant, comme si on l'avait rasée tout exprès!
Le curé, voyant que le stratagème risquait d'être découvert, se hâta de ramasser la barbe et de la rapporter à maître Nicolas, qui était toujours par terre et continuait à se lamenter. Il lui prit la tête contre sa poitrine et lui remit la barbe, en marmonnant des paroles qui étaient, dit-il, une formule magique pour recoller les poils au menton, comme on allait le voir. Quand elle fut fixée, il s'écarta : l'écuyer apparut, tout aussi frais et barbu qu'avant sa chute. Stupéfait, don Quichotte pria le curé de lui apprendre cette formule, car il se doutait bien qu'elle n'avait pas pour seule vertu de recoller des barbes, puisqu'il était clair que, là où le poil avait été arraché, la chair devait être à vif et meurtrie; et puisque la guérison était complète, c'est que l'on pouvait lui reconnaître d'autres applications, tout aussi profitables.
Le curé en convint et promit à don Quichotte de lui apprendre la formule à la première occasion.
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... j’ai constaté que le nombre de sots excède celui des sages. Et comme il vaut mieux être loué par quelques gens d’esprit que raillé par une foule d’imbéciles, j’ai préféré ne pas m’exposer au jugement inconsidéré de lecteurs stupides, à qui ces ouvrages [les romans de chevalerie] sont le plus souvent destinés.

[discours du chanoine sur les romans de chevalerie ; ch. XLVIII]
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... on ne peut vaincre un amour qu’en le fuyant ; nul ne devrait tenter de lutter contre un ennemi si puissant, car il faut l’appui des forces divines pour triompher de la force qu’il a sur les humains.

[ch. XXXIV ; p.386]
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- Maintenant que je suis sûr que personne ne nous écoute en cachette, je vais pouvoir répondre sans aucune difficulté à ces questions, madame, et à toutes celles que vous voudrez me poser. Je tiens à dire tout d'abord que mon maître don Quichotte est fou à lier, bien qu'il lui arrive de raconter de ces choses qui, à mon avis, et de l'avis de tous ceux qui l'écoutent, sont tellement sensées et tellement bien amenées que Satan en personne ne ferait pas mieux. Et pourtant, moi je suis sûr qu'il a complètement perdu l'esprit. Et comme on ne me l'ôtera pas de la cervelle, je n'hésite pas à lui faire croire des choses qui n'ont ni queue ni tête (...)
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Là-dessus ils découvrirent trente ou quarante moulins à vent qu'il y a en cette plaine, et, dès que don Quichotte les vit, il dit à son écuyer :
"- La fortune conduit nos affaires mieux que nous n'eussions su désirer, car voilà, ami Sancho Pança, où se découvrent trente ou quelque peu plus de démesurés géants, avec lesquels je pense avoir combat et leur ôter la vie à tous, et de leurs dépouilles nous commencerons à nous enrichir : car c'est ici une bonne guerre, et c'est faire grand service à Dieu d'ôter une si mauvaise semence de dessus la face de la terre.
- Quels géants ? dit Sancho.
- Ceux que tu vois là, répondit son maître, aux longs bras, et d'aucuns les ont quelquefois de deux lieues.
- Regardez, monsieur, répondit Sancho, que ceux qui paraissent là ne sont pas des géants, mais des moulins à vent et ce qui semble des bras sont des ailes, lesquelles, tournées par le vent, font mouvoir la pierre du moulin.
- Il paraît bien, répondit don Quichotte, que tu n'es pas fort versé en ce qui est des aventures : ce sont des géants, et, si tu as peur, ôte-toi de là et te mets en oraison, tandis que je vais entrer avec eux en une furieuse et inégale bataille. "

Chapitre VIII
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Lorsque Don Quichotte se vit encagé et hissé sur le chariot, il dit à Sancho :
- J'ai pourtant lu bien des histoires de chevaliers errants, parmi les plus célèbres; mais jamais je n'ai lu, vu ou entendu dire que les chevaliers enchantés fussent ainsi emmenés, au pas lent et traînant d'une paire de boeufs. C'est toujours par les airs qu'on les emporte, à une rapidité prodigieuse, enveloppés dans un épais et sombre nuage, ou dans un char de feu, ou bien sur un hippogriffe ou quelque autre animal du même genre. Me voir, moi, emmené dans une charrette, vive Dieu! voilà qui m'emplit de confusion! Mais peut-être, à l'époque où nous vivons, la chevalerie et les enchantements suivent-ils une autre voie que celle des temps passés. De même que je suis nouveau dans le monde de la chevalerie, et le premier à ressusciter l'ordre oublié des chercheurs d'aventures, on aura inventé des enchantements nouveaux et de nouveaux moyens de transporter les enchantés. Qu'en penses-tu, Sancho?
- Moi, je n'en pense rien du tout, parce que je ne suis pas versé comme vous dans ces écritures-là. Pourtant, j'irais jusqu'à affirmer, et même jurer, que ces fantômes qui nous entourent ne sont pas très catholiques.
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... on sait que chez certaines femmes la beauté a ses jours et ses saisons, qu’un rien peut la réduire ou l’accroître ; il est normal que les mouvements de l’âme l’augmentent, la diminuent, ou souvent même la détruisent.

[ch.XLI ; p.462]
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