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Critique de jeepax


Voilà déjà 25 ans que Serge Gainsbourg a parachevé son travail d'auto-destruction de musicien tourmenté, et il n'est pas étonnant de voir toute une littérature célébrant le personnage fleurir sur les étals des librairies en ce début d'année. Parmi eux, il y a ce « Gainsbourg confidentiel » au titre un peu racoleur, signé Pierre Mikaïloff. L'auteur n'est pas un inconnu notoire puisqu'en plus d'avoir été lui-même musicien, il a à son actif divers ouvrages dont des biographies de Noir Désir, Alain Bashung, ainsi que des documentaires pour la télévision.

Si on peut soupçonner un certain nombre de livres consacrés à l'artiste de surfer sur l'anniversaire de sa mort, ceux-ci ont au moins pour mérite – et ce n'est pas un luxe en ces temps de disette culturelle – de rappeler à la jeune génération quel grand personnage fut Lucien Ginsburg et surtout quel rôle joua dans la musique populaire en France son alter ego Serge Gainsbourg. Constamment en proie aux doutes, complexé par son physique, mais aussi dandy fantasque et homme à femmes, ce fils de réfugiés russes fut un compositeur reconnu et incontournable, bien que ses propres disques connurent un succès tardif, et que la fin de sa vie fut troublée par les frasques parfois amusantes et souvent pathétiques de Gainsbarre, son Mr. Hyde personnel.

Qu'est-ce qui démarque cet ouvrage de tous ses concurrents, et notamment de la biographie de référence, par feu Gilles Verlant ? Pas grand-chose, sinon que Mikaïloff a recueilli quelques nouveaux témoignages, comme ceux de Jacques Jakubowicz - alias Jacky, l'animateur télé, qui fut l'attaché de presse du musicien pendant huit ans - et de Constance Meyer, qui entretint avec lui une relation sur la fin de sa vie, révélée par elle-même en 2010. Hormis ces commentaires inédits, on n'apprend rien de neuf sur le bonhomme. Par ailleurs, le découpage par thèmes provoque parfois des allées et venues dans la chronologie et peut dérouter le lecteur. Reste que cette énième chronique, si elle est loin d'être aussi riche que celle de Verlant, est agréable à lire et va à l'essentiel. Un album photo central d'une douzaine de pages et quelques anecdotes en fin d'ouvrage sous forme d'abécédaire complètent une biographie qui évoque les grandes lignes de la vie de Gainsbourg. Nettement suffisant pour le non initié, un peu juste pour le fan.
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