« Planète vide » se présente comme un roman atypique dans la production de la « Série noire ». le livre est d'un format réduit et son auteur, Clément Milian, est resté à ce jour très discret sur la Toile (bio Babelio vide !).
Le roman raconte l'histoire de Patrice, surnommé Papa, un garçon âgé de onze ans élevé par sa mère dans un quartier déclassé d'une ville de banlieue. Sa rentrée au collège se passe mal et il devient vite la cible d'harcèlement et d'humiliations quotidiennes. Papa est un garçon timide, déphasé, qui se sent étranger sur Terre. Il passe de longues heures à dessiner et à regarder les images d'un grand livre sur l'espace. A l'approche de Noël, il se fait coincer par le frère du caïd du quartier qui lui promet de lui casser les dents. En tentant de se sauver, il bouscule son agresseur qui perd l'équilibre et est percuté par une voiture. Paniqué, Papa prend la fuite et pénètre dans le « système-ville », Paris. La capitale va être le lieu de nombreuses rencontres et aventures. Au premier abord, il est déçu, les rues ressemblent à celles de son quartier. Mais bientôt, son imagination va se repaître de l'observation de ces nouveaux décors. Le voilà plongé dans une fugue fiévreuse dans l’arrière-ban de la société parisienne.
« Planète vide » est un conte noir qui se déroule à hauteur d'enfant, avec tendresse et naïveté. le personnage de Papa est attachant et j'ai pris plaisir à suivre ses pas dans ce récit d'aventure et d'apprentissage. Un roman surprenant, qui oscille entre pessimisme et onirisme, qui parvient à captiver dès les premières pages.
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Polar bref de 144 pages paru en 2016. Il amène les larmes aux yeux c'est l'équivalent du Ballon rouge en polar, le Roi et l'oiseau aussi.
Merci à l'auteur
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Planète vide est un texte à part. Sa taille, déjà, qui diffère du grand format Série noire d'aujourd'hui, mais se rapporte à la Série noire d'antan. Son propos ensuite. C'est un roman noir, c'est vrai, mais c'est surtout un conte initiatique, une longue errance dans Paris, un Paris bien loin de la carte postale, mais tellement plus proche du quotidien, entre Gare du Nord et La Défense.
Son héros, enfin. Un gosse, harcelé, perdu, un peu hors du monde. Qui n'a pour seule bouée de sauvetage qu'un livre sur l'univers. Terriblement seul, même si sa fugue va lui faire croiser toute une galerie de personnages.
C'est un livre dur, surtout parce que le personnage principal n'a que 11 ans, et qu'il n'a pas beaucoup d'espoir dans sa vie. Il ne cherche qu'une chose, grandir sans faire trop de bruit, sans gêner sa mère, parce qu'elle a assez de problèmes comme ça. Un livre dur, parce que ce gosse ne verra pas beaucoup d'empathie dans le regard des adultes, si ce n'est chez des marginaux (prostituées ou punks à chien) eux aussi ignorés par la société.
Un livre remuant à découvrir d'urgence, car vous n'en trouverez pas beaucoup de cet acabit en librairie.
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C'est un livre déroutant tant par l'histoire que par la mise en page du livre. Nous sommes perturbés dès le début pour comprendre au fur et à mesure de la fugue de cet enfant pourquoi l'auteur a choisi cette façon d'écrire.
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Livre qui porte bien son titre : VIDE. Pas de début, pas de fin et rien entre les deux.
En plus si on supprimait toutes les pages à moitié écrites et les blancs en fin de page cet ouvrage se résumerait en une petite centaine de pages. Si en plus on supprimait les pages qui n'amènent rien au roman...
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Clément Milian signe avec Planète Vide son premier roman. Dans un parcours initiatique au coeur de Paris, un jeune fugueur de 13 ans rencontre une série de personnages, à la fois marginaux et étranges, des punks, des putes, des SDF, selon une mécanique à la Alice au pays des merveilles. Il en ressort un ouvrage assez « tendre », comme le dit Aurélien Masson (directeur de la Série Noire jusqu'à juillet 2017), éloigné de certains présupposés que l'on pourrait avoir sur la Série Noire (meurtre, enquête, âpreté,…). D'ailleurs, pour être franc, ce texte aurait tout à fait sa place dans une autre collection.
C'est un livre onirique écrit dans un style particulièrement épuré. L'auteur est scénariste de profession et cela se sent ! Chaque chapitre est en fait une courte vignette.
Écrire aussi court et aussi juste est très difficile. A mon goût, le défi n'est que partiellement relevé. L'histoire se lit très (trop!) vite. Et je suis resté un peu sur ma faim, avec le sentiment d'un manque de densité, d'une certaine superficialité.
Pour autant, certains passages sont vraiment poétiques, ils expriment bien la frontière ténue entre le réel et l'imaginaire dans l'esprit de cet ado « qui se sentirait toujours plus proche du plus lointain des astres que de tous les hommes qui peuplent la Terre ».
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