Marie, une jeune guide, se voit attribuer la « journée spéciale Art Déco ». Quelle barbe. C'est justement une période qu'elle n'apprécie pas. La voilà avec un groupe à la Basilique de Koekelberg. Déjà, certains se font remarquer: il y a Madame Jesaistout ou cette autre qui prend fébrilement des notes dans son carnet et qui ne manquera pas de lui demander d'expliquer ce qu'est la « terracotta ».
Elle va les fatiguer en les emmenant vite fait voir le panorama: deux cent quarante marches sans ascenseur. Et là, juste avant la montée, la jeune femme voit débouler un homme en costume clair qui lui jette un regard terrifiant. Peu après, sur la terrasse, un cri d'horreur: un membre du groupe vient de découvrir le corps qu'on a poussé de l'autre côté de la balustrade. Voilà Marie témoin n°1 de l'affaire de l'assassin qui aimait l'Art Déco.
L'enquête n'est pas l'élément essentiel de ce « pol art » comme aime à l'appeler l'auteur. Certes, elle est plaisante, mais ce n'est pas un suspense haletant: on est loin du thriller!
Le vrai intérêt de ce roman est de nous emmener en balade à Bruxelles, dans les hauts lieux de l'Art Déco.
Je suis comme Marie, c'est un style que je n'apprécie pas particulièrement, mais
Kate Milie nous livre des explications vraiment intéressantes, sans être pédante ni pontifiante, et nous donne envie de partir à la découverte des endroits mentionnés dans son roman.
J'ai aussi trouvé très amusant le fait que l'écrivain elle-même devienne une des actrices du livre, qui échange des courriels avec Marie, court à la recherche de ses personnages évanouis à l'angle d'une rue ou soit interrogée comme suspecte après s'être malencontreusement retrouvée sur les lieux des trois premiers crimes.
Le roman m'a donc plu. Après la lecture, j'ai fait une belle balade à Bruxelles pour visiter tous les monuments décrits.