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EAN : 9782702420270
188 pages
Le Masque (14/02/1990)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Charlotte ignore qui a pu aiguiller cette inconnue sur son cabinet, mais la réponse est un non catégorique. Pas question de procéder à un avortement. Surtout à ce stade de la grossesse. Certes, la détresse de Mrs O'Gorman - c'est le nom que la jeune femme lui a donné - la touche. Certes, elle est navrée que son mari la batte, que le bébé soit le fruit d'une erreur d'un soir. Mais elle ne changera pas d'avis. Sa fermeté serait-elle entamée si elle savait que Mrs O'Go... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Quand le Docteur Charlotte Keating reçoit en urgence à son cabinet, celle qui dit s'appeler Mrs O'Gorman, en détresse parce qu'enceinte d'un bébé non désiré et adultérin, elle ne peut pas se douter des conséquences que son refus d'aider la jeune femme à avorter, va entraîner pour elle. le lendemain, Violette O'Gorman est retrouvée noyée, un bras manquant, probablement dévoré par un requin ou arraché par une hélice de bateau. C'est le début des ennuis pour Charlotte, ses nom et qualité figurant sur un document placé dans le sac à main de la défunte.


Nous sommes en 1950, Charlotte est une jeune femme en avance sur son temps. Au début de cette lointaine décennie, les femmes médecins étaient encore rares, comme le remarque l'un des personnages du roman : “Vous êtes la première femme médecin que je vois en chair et en os. J'en avais déjà vues au cinéma. Tenez, Ingrid Bergman jouait le rôle d'une femme médecin dans un film ; elle tombait amoureuse de Gregory Peck”, dans la Maison du Dr Edwardes. Financièrement et sentimentalement indépendante, Charlotte vit seule dans une maison qui lui appartient, conduit sa propre voiture, ne craint pas de se rendre dans des quartiers difficiles pour soigner ses patients, et entretient une relation amoureuse mais platonique avec Lewis Ballard.


Il faut bien évidemment replacer ce roman dans le contexte de l'année de sa parution. En 1950, Margaret Millar était sans doute considérée comme une dangereuse activiste de la cause des femmes en osant parler de grossesses indésirables, d'adultères, d'avortements et de jeunes filles libérées du joug conjugal ou patriarcal. Elle n'hésitait pas à évoquer des thèmes tabous, sans avoir la langue dans sa poche, par le truchement très habile de romans policiers, encore considérés comme un sous-genre de la littérature. En cela, elle est précurseur du féminisme. Passionnée par la psychiatrie, par la folie ordinaire, par les individus qui ont à un moment donné, déraillé, elle se livre dans la plupart de ses romans et notamment dans Rendons le mal pour le mal, à une étude de cas précise et documentée.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Une conscience n'est faite que de tissu cicatrisé, dit Charlotte. Des fragments de remords cousus ensemble au fil des années, qui finissent par former une figure reconnaissable, le dessin d'une existence.
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Ne vous attachez jamais à un être sans personnalité, c'est un conseil que je vous donne. Il risquerait d'être tenté d'abuser de la vôtre.
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