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EAN : 9782253049463
892 pages
Le Livre de Poche (01/01/1997)
3.5/5   15 notes
Résumé :

Qui est vraiment Arthur Miller ?

Qui est, par-delà son propre mythe, cet homme dont le destin résume à lui seul plus d'un demi-siècle de légende américaine ?

C'est la question que chacun se pose depuis que la gloire s'est penchée sur ce jeune homme, né en 1915, et qui est devenu l'un des principaux dramaturges de l'époque.

Pour la première fois, l'écrivain raconte sa vie, simplement, sans rien omettre. De l'Am... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Qu'apprend-t-on dans ce livre ? Arthur Miller est de famille juive immigré de Pologne. Lorsqu'il était jeune et même après son premier mariage, il n'en menait pas large financièrement. Il a travaillé durant deux ans dans une entreprise qui vendait des pièces pour voitures où il a économisé huit dixièmes de son salaire pour se payer des études universitaires. Son choix professionnel était la dramaturgie. Cette écriture s'est faite dans la douleur à tel point qu'il s'est interrogé sur le fait de continuer ou non dans cette orientation. Il avait même des doutes après avoir écrit : Mort d'un commis voyageur. Il en a soumis l'écriture à Elia Kazan qui a trouvé le texte remarquable et l'a mis en scène. Parmi ces pièces de théâtre c'est celle qui a recueilli le plus grand succès. Ses pièces ont été jouées d'innombrables fois aux Etats-Unis, Outre
Atlantique et en Extrême Orient.

Il a manifesté des sympathies pour le communisme. A l'époque du Maccarthisme, il y eu une commission d'enquête mise en place à la chambre des représentants des Etats-Unis. En 1947, la commission tient audiences sur une supposée présence, influence et propagande communiste dans l'industrie cinématographique d'Hollywood. Elie Kazan a dénoncé Arthur Miller à cette occasion.

En deuxième mariage Arthur Miller a épousé Marilyn Monroe. Jusqu'au divorce ce couple a duré cinq ans. Marilyn était une personne très déstabilisée par son passé. Je pense, et ce n'est que mon avis, qu'il y avait plusieurs problèmes chez cette femme : ― Son envie fréquente à s'extraire de ses déceptions par l'alcool et les barbituriques – Son ambition démesurée ― le fait de se laisser influencé par beaucoup d'homme lors de relation intime en cherchant toujours, un véritable amour. Elle demandait à tout le monde autour d'elle : « M'aimez-vous ? ― Ses prises en charge par Lee et Paul Strasberg, le Dr. Greenson et autres ― Ses virées dans un milieu de sexe et d'alcool où se trouvait pègre et pouvoir. Je pense également, que la période ou elle a été le plus épanouie se situe les premières années avant et après son mariage avec Miller. Son visage sur les photos de l'époque en atteste.

Dans son autobiographie Miller s'attarde considérablement sur le scénario : « The Misfits ». Marilyn se plaignait de recevoir toujours de petits rôles dans les tournages cinématographiques. Miller a voulu écrire un scénario taillé sur mesure pour elle en incarnant le rôle de Roslyn. Il a même prévu de lui servir comme autre protagoniste du film Clark Gable qu'elle idéalisait avec beaucoup d'affection comme son propre père. Mais cela ne suffisait pas à Marilyn, il lui fallait la présence rassurante de Paula Strasberg qu'elle eue et qui cédait à tous ces caprices, même la fournir en barbituriques. Malgré cela Marilyn arrivait droguées sur le plateau avec beaucoup de retard qui mettait John Huston de mauvaise humeur. La tolérance avait ses limites. Au cours de ces longs temps d'attente Clark Gable et Montgomery Clift se saoulaient au whisky et à la vodka. Paula Strasberg aura dépossédé Miller de Marilyn. Elle fera même chambre à part avec Paula Strasberg. Inge Morath était photographe sur le plateau de tournage. C'est là que Miller a rencontré sa troisième épouse.

Voilà comment j'oriente ma chronique car il y avait tellement à dire sur ce livre grand format, de cinq cent dix pages, cinquante lignes par page souvent sans le moindre paragraphe et écrit en petite police de caractère. C'est un livre qu'il est difficile à lire de A à Z. Il contient un index de noms propres et des titres de ses pièces qui permet un départ et des sauts d'une recherche à une autre. Parfois son écriture est addictive et l'on est pris à lire en continu une dizaine voir plus de pages.

Je suis amateur de biographie et de théâtre et j'élargi en fonction de ce que les livres sur ces thématiques abordent, par exemple dans ce cas-ci : le maccarthisme, les Etats-Unis du vingtième siècle, l'antisémitisme, Hollywood, ….

Ce livre à fait mon bonheur mais j'avoue qu'il nécessite de la motivation.

J'ai eu l'occasion de voir deux pièces de Miller avec grande satisfaction.

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Fils d'émigrants juifs d'origine polonaise, Arthur Miller a été élevé dans un milieu de classe moyenne aisée. Son père qui possédait une usine de confection florissante, dut fermer boutique et se retrouva dépourvu lors de la crise de 1929. La famille dut alors quitter Brooklyn et la proximité de Central Park pour s'installer dans le quartier moins favorisé de Harlem qui, à l'époque, n'avait pas grand chose à voir avec ce qu'il est devenu maintenant. Miller ne participa pas à la deuxième guerre mondiale car il fut réformé suite à une blessure sur un terrain de base-ball. Auteur dramatique majeur, il écrivit et monta un grand nombre de pièces de théâtre à succès comme « Les sorcières de Salem » ou « Mort d'un commis voyageur » qui sont toujours jouées un peu partout dans le monde. Il fut marié trois fois. Sa deuxième épouse fut l'actrice Marilyn Monroe avec laquelle il ne resta en couple qu'environ quatre ans. Il s'apprêtait à se marier une quatrième fois quand il est mort en février 2005. Il était considéré comme un membre influent du monde littéraire et artistique américain, couvert d'honneurs et classé à gauche, soupçonné de communisme pendant le maccarthisme (ce dont il se défend dans le livre, se considérant lui-même comme progressiste modéré) et, en réalité, sympathisant démocrate.
Que penser d'une autobiographie en général ? Ecrit par l'auteur lui-même, le récit d'une vie peut être passé au filtre de lunettes roses et le résultat final peut facilement dériver en hagiographie, ce qui n'est pas tout à fait le cas pour « Au fil du temps », même si le lecteur peut relever de ci de là une certaine indulgence voire une réelle complaisance de cet homme brillant qui se regarde dans le miroir et qui se désole quand il s'observe avant de se consoler quand il se compare aux autres. Ainsi nous fait-il croiser Lucky Luciano et Elia Kazan (qui lui fera rencontrer Marilyn), John Huston et Clark Gable, Steinbeck et Tennessee Williams, Norman Mailer et Malraux, Kennedy et Reagan. Né en 1915, il a traversé toutes sortes de drames comme la guerre d'Espagne qu'il a entr'aperçue de très loin, la seconde guerre mondiale à laquelle il n'a pas participé et surtout la grande crise économique des années trente qui a, pour un temps, déclassé sa famille. Dense, touffu, rempli d'anecdotes croquées sur le vif, de personnages hauts en couleurs, célèbres ou non, toujours décrits à la volée, comme au fil de la plume, cette énorme biographie (plus de 500 pages en petits caractères) un peu indigeste retrace presque toute la vie d'un intellectuel qui a brillamment réussi. A conseiller aux fans d'Arthur Miller et à ceux que l'histoire des Etats-Unis et celle de son théâtre intéressent.
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Je découvre progressivement l'oeuvre d'Arthur Miller grâce à la collection Pavillons Poche. J'ai ainsi lu « Les Misfits », « Mort d'un commis voyageur », mais surtout « Les sorcières de Salem ». La plupart de ses romans sont assez engagés, c'est pourquoi j'étais curieuse de lire son autobiographie, pour me faire une idée de la vie de cet écrivain engagé. Je dois admettre qu'il est assez compliqué de chroniquer ce genre d'ouvrage, aussi je ne vais pas résumer sa vie qui fut dense et un rien extraordinaire.

Le récit mêle invariablement les événements de la vie d'Arthur Miller avec ses romans et surtout ses pièces de théâtre. Au fil des pages, le lecteur en apprend davantage sur les coulisses de son écriture. C'est un homme qui doute beaucoup, notamment lors de la rédaction de « Mort d'un commis voyageur » qui a pourtant été salué unanimement et est en grand classique aux États-Unis. le lecteur découvre également que pour faire plaisir à sa second femme — qui n'est autre que Marylin Monroe — il imagine l'histoire : « Les Misfits » dans lequel la belle blonde aura l'un des rôles principaux.

L'ouvrage est très dense et il est difficile de s'attarder sur une partie plus qu'une autre. L'ensemble est captivant et permet au lecteur de se faire une idée plus précise du personnage qu'était Arthur Miller, de ses ambitions, de ses opinions, en d'autres mots de sa façon de voir la vie. Il est par contre dommage que les mots s'enchaînent sans respiration. le texte est très peu aéré ce qui rend la lecture un peu inconfortable.
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Dans l'ensemble «  Au fil d'une vie » est une très bonne autobiographie ( exhaustive c'est le moins que l'on puisse dire ). Arthur Miller y raconte son enfance , sa vie de dramaturge, ses questionnements, ses prises de position et bien sûr Marilyn qui fut sa seconde épouse. Il insiste beaucoup sur les commissions d'enquête anti-Américaines dont il fut victime, et évoque les difficultés inhérentes à la carrière d'écrivain dramaturge. Une autobiographie très intéressante mais certains passages sont redondants, voire inutiles, rendant la lecture un peu difficile. Last but not least, Miller n'évoquera jamais l'un de ses enfants deficient car il le plaça en institution sans se soucier particulièrement de son sort. Étrange pour un homme qui plaçait l'éthique et les valeurs morales au premier plan …
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il y eu un « réunion » d’écrivains dans un palais près de la rue de Rivoli à laquelle je fus invité par Vercors, le fondateur des éditions de Minuit. Il s’agissait pour des artistes, engagés ou non, catholiques, communistes, gaullistes, de tenter de ressouder l’unité qui avait été la leurs pendant la guerre, au sein de la Résistance. Une fois de plus, ils se réunissaient pour lire leurs poèmes, faire des discours devant les micros de la radio gouvernementale.

Vercors, romancier essayiste, était l’un des héros, le plus respecté de la Résistance. Il m’avait pris en amitié et emmené voir quelques-uns dse coins où il avait trompé la surveillance des allemands et réussit à distribuer, à bicyclette, les tracts et journaux de la Résistance. S’il avait été découvert par ces autres européens qu’étaient les nazis, il aurait reçu une balle dans la tête.

Au fur et à mesure que se déroulait la réunion, Vercors m’expliquait tout bas, que j’assistais probablement à la dernière tentative faite pour maintenir en apparence l’unité au sein de la culture française, car bientôt les dissensions politique anéantiraient toute chance d’union. Il me montra du doigt Louis Aragon, Elsa Triolet, Camus et Sartre, Mauriac et d’autres écrivains catholiques.
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Les merveilleuses pièces de Tchekhov étaient considérées à l’époque, comme des spécimens de la morosité russe qui, tout comme les tragédies grecques que je commençais à aimer comme un homme au fond d’un puit peut aimer une échelle, cherchaient à faire instituer des lois justes et équitables pour régler les problèmes de vendetta et d’inimitiés sanglantes. Ainsi Tchekhov se faisait l’écho d’un besoin social de briser les traditions d’indolence russes pour aborder un nouvel âge où tout travail aurait un but et où tous les problèmes seraient analysés scientifiquement. Bref, il ne s’agissait plus de simples points de vue d’auteurs désireux de défendre des causes à la mode, mais d’une explosion naturelle de la volonté humaine soucieuse d’évoluer.
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J'avais six ans quand j'entrai à l'école et n'avais jamais encore entendu prononcer de propos antisémites. Si j'avais réfléchi à la question, j'aurais sans doute pensé que le monde entier était juif, sauf peut-être Gaucheux le flic et Mikush. Pendant les quelques années que j'avais passées, au ras du sol, à contempler les chaussures des gens, les moutons sous les lits et les roulettes de cuivre du piano, ma peau avait, sans le savoir, absorbé deux mille ans d'histoire européenne dont j'étais devenu partie intégrante, personnage parmi tant d'autres d'une épopée dont j'ignorais l'existence, grumeau réfractaire à la surface du creuset mythique américain. Pour employer le jargon moderne, j'avais été programmé de façon à ne pas être imbu de mes origines malgré l'autorité apparemment si tranquille de mon père et l'aisance qu'il affichait aussi bien avec les agents de police qu'avec les chauffeurs de taxi mal embouchés et même avec M. Mikush, capable pourtant d'inspirer la crainte de Dieu à un ours brun. Mon père exerçait sur tous un ascendant indéfinissable, peut-être à cause de sa grande taille, de son teint clair, de ses yeux bleus, de sa tête carrée et de ses cheveux d'un blond qui tirait sur le roux ; il avait l'air d'un détective irlandais.
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« Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays », avait déclaré Kennedy le jour de son investiture.
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(parlant de "Mort d'un commis voyageur")
Je voulais mettre sous les yeux des nouveaux leaders, des rois de ce monde trop prétentieux et trop confiants, le cadavre d'un croyant. Le soir de la première, une femme dont le tairai le nom s'écria furieuse : cette pièce est une bombe à retardement pour le capitalisme américain . Je l'espérais bien ! Elle ferait voler en éclat ce bourbier, ces faux vivants qui croyaient atteindre les nuages en se tenant debout sur un réfrigérateur, agitant à bout de bras vers la lune en signe de victoire, un document prouvant qu'ils avaient remboursé toutes leurs hypothèques;
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Videos de Arthur Miller (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Arthur Miller
Nouveau thriller disponible sur la chaîne POLAR+ à partir du mardi 21 Janvier 2020.
Un film de Brian A. Miller. Avec Bruce Willis, Frank Grillo, Jonathon Schaech.
A la suite d'un braquage causant la mort d'une personne, un ancien policier s'associe à un directeur de banque pour retrouver un voleur impitoyable. Mais la situation s'aggrave rapidement lorsque le voleur kidnappe la femme et la fille du directeur…
Genre : Thriller/Action
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