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Critique de ChtiBaboun


L'odyssée de Sven est un premier roman qui tient toutes ses promesses. Il ne faut pas s'arrêter au titre et à la couverture du livre. Il ne s'agit pas seulement d'un roman d'aventure se déroulant dans le Grand Nord au Spitzberg.
Nathaniel Ian Miller s'est inspiré d'un véritable chasseur - trappeur dont on ne sait pas grand chose pour son histoire.
Sven est un jeune suédois vivant à Stockholm au début du 20éme siècle. Ce nouveau siècle synonyme de travail , de lutte des classes ne lui convient guère. Ses lectures lui ont fait découvrir Nansen, Amundsen, les explorateurs polaires.
Quittant Stockholm il décide d'assouvir cette passion en rejoignant le Spitzberg et en devenant mineur .
L'aventure géographique, exploratrice va devenir humaine.
A travers ces expériences Sven va découvrir en lui un besoin de solitude, de retrait de la famille, du monde mais aussi un besoin de retour à l'animal, à la nature.
Plus prenant encore un retour à la pierre, à la géologie. Dans ces contrées sauvages, dures et froides le minéral prend toute sa place.
Pour vivre ce chamboulement Sven va être accompagné de personnages profondément humains comme Tapio le trappeur, Charles McIntyre ou encore Eberhard le chien.
C'est avec cette palette de personnages que le roman est plus qu'un roman d'aventures.
Nathaniel Ian Miller nous met en présence de personnages atypiques, improbables. Dans une société dite civilisée, ces personnages n'auraient pas pignon sur rue. Ils feraient partie des déclassés, des laisser pour compte.
Ici, il porte l'histoire. Derrière les affres de la vie il n'y a qu'empathie, solidarité.
On se trouve bien dans ce Grand Nord ! Ce Grand Nord dans lequel Sven et Charles McIntyre n'oublient pas les bienfaits des livres et de l'amitié.
C'est aussi un roman de l intériorité, de la découverte de soi et de la redéfinition de la famille.
Sven était parti pour connaître la solitude. Il en reviendra plus social et ayant fait des émules.
L'odyssée porte bien son nom : un voyage rempli d'aventures singulières auquel Nathaniel Ian Miller donne un éclat particulier par son empathie et son humanité.
Les cabanes du Spitzberg doivent encore être empreintes de l'âme de Sven, Tapio, Helga, Charles ou Eberhard.







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