Deux enseignements : la générosité est un vilain défaut ; il faut se méfier des astrologues.
Henry Miller, dans ce roman, se laisse emberlificoter par un certain Téricand, vaguement astrologue, beau parleur et dans la dèche. L'écrivain lui fait traverser l'Atlantique, l'installe chez lui, subvient à ses besoins et le sauve de la misère la plus noire.
Le problème, c'est que Téricand est capricieux, arrogant, menteur, grincheux, dépensier, galeux, larmoyant, pédophile, suisse, manipulateur, opiomane, parasite, rancunier, colérique, athée, lâche, bavard et méchant.
Son hôte, si touché pourtant par sa détresse, fait tout pour se débarrasser de ce parasite, comme tout le monde avant lui. Pauvre Téricand, est-on tenté de soupirer avec
Henry Miller ! Puis on se dit qu'il vaut mieux l'avoir en photo qu'en pension, que Téricand, comme personnage de roman, est une réussite, mais qu'il est sain, en fermant le bouquin, de penser qu'il n'a jamais existé pour de vrai.
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