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Caroline Bouet (Traducteur)
EAN : 9782365697439
256 pages
Editions Les Escales (02/03/2023)
3.85/5   17 notes
Résumé :
" Comment faire le bien et tisser des liens dans une société fracturée ? "

À la suite d'une déception amoureuse, Gil quitte New York pour rejoindre l'Arizona, à pied.
Gil, le solitaire, passe ses journées dans la contemplation de la nature jusqu'à l'arrivée d'une famille dans la maison d'en face. Tel un aquarium, la construction de verre aux abords du désert donne tout à voir. Petit à petit, le quotidien de Gil s'entremêle à celui de ces incon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Suite à une rupture amoureuse difficile, Gil quitte New York pour partir à pied travers l'Amérique jusqu'en Arizona. Il s'installe seul dans une grande maison, face à une maison mitoyenne dotée d'une baie vitrée qui ne laisse que peu d'intimité à ses voisins. Justement, ces derniers viennent également de s'installer et s'entendent admirablement avec Gil. Un couple avec deux enfants en bas âge, qui sont très heureux de pouvoir bénéficier du soutien de Gil dans leur vie quotidienne. Car notre protagoniste est à la tête d'une fortune colossale, qui lui permet de pouvoir rester chez lui ou d'apporter son aide bénévolement à des associations dans le besoin.

Nous suivons donc cet homme solitaire, très énigmatique, dans sa vie paisible. Il est très compliqué de le cerner réellement, il ne laisse passer que d'infimes bribes de sa vie et de ses pensées, de ses émotions et de sa personnalité. C'est un peu le même reproche que je faisais à l'auteure dans son précédent roman, Nous vivions dans un pays d'été, où j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux protagonistes, que je trouvais clairement effacés. Gil essaie de donner du sens à sa vie en donnant de son temps auprès d'associations diverses, dont une qui aide les femmes victimes de violences conjugales. Une noble cause qui peut faire réagir, puisque les femmes sont souvent traumatisées par les hommes et perdent toute confiance dans le sexe opposé. Paradoxe cocasse, qui apporte son lot de sujets plutôt embarrassantes. Mais il se veut également d'une aide précieuse pour ses voisins, en devenant un membre à part entière de leur famille, jouant et éduquant le jeune garçon comme il se doit. C'est un homme bon, comme il en existe très peu, bienveillant, généreux, attentionné, foncièrement gentil, qui répond le bien autour de lui.

De l'espoir et autres créatures ailées est un roman minimaliste, dans lequel il ne se passe pas grand-chose, mais que l'on prend pourtant plaisir à lire. Tout est dans la psychologie des personnages et l'analyse des comportements face à des événements ou à des schémas types de notre société actuelle. Lydia Millet le dit elle-même sur sa quatrième de couverture, elle « examine le rôle de l'individu dans la société et les communautés que l'on crée dans un monde en crise ». Tout peut être sujet à réflexion. Pour ma part, je ne me suis peu posé de questions, préférant profiter de ces heures de lecture paisibles et reposantes aux côtés de personnages apaisants. Attention toutefois aux quelques longueurs qui viennent alourdir le texte, notamment les séquences sur l'ornithologie, dont je ne suis pas forcément une adepte, qui reviennent assez fréquemment, sans apporter de valeur ajoutée au texte. Certains peuvent y voir de la douceur, un brin de féerie... mais la façon dont la thématique est apportée ne m'a pas semblé adaptée. 

Un roman minimaliste, au style dépouillé, néanmoins apaisant et rafraîchissant, qui traite de sujets divers à travers des tranches de vie intéressantes. Agréable à lire, mais pas forcément impérissable.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Ce livre fait tellement de bien ! le personnage principal, Gil est un l'un des personnages les plus attachants que j'aie eu le loisir de découvrir dans mes lectures....
Gil a eu une enfance difficile, ses parents sont morts dans un accident de voiture quand il n'avait pas cinq ans puis à l'entrée dans l'adolescence, sa grand-mère qui s'occupait de lui est morte aussi. Mais elle l'a laissé avec une très grande fortune à gérer. Et donc dans la vie Gil a choisi de ne pas travailler pour de l'argent, mais de travailler uniquement gratuitement pour des associations. L'altruisme, c'est ce qui le définit le plus. Même si certaines personnes en profitent trop, comme son ex. C'est d'ailleurs à cause d'elle que Gil a marché de New York jusqu'en Arizona où il a acheté une maison parce qu'il a aimé les lieux sur des photos géo satellites. Et c'est là aussi qu'il va rencontrer de nouveaux voisins, avec lesquels il va sympathiser, donner de son temps pour aider les enfants notamment.
Il n'y a pas une intrigue folle dans ce livre, mais il y a une ambiance vraiment très particulière, très agréable, on se sent de suite plongé dans un cocon. Et encore une fois, le personnage de Gil est tellement tellement attachant qu'on devient vite captivé.
Merci aux éditions Les escales et Netgalley pour cette lecture.
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J'ai découvert Lydia Millet l'an passé grâce à mon partenariat avec les éditions Les Escales. J'avais vraiment aimé le style de l'autrice. Son écriture est humaine et naturelle. La traduction en française était vraiment bien même si j'aimerais pouvoir lire en VO... (truc à ajouter sur ma TO-DO list). Les éditions Les Escales ont publié "De l'espoir et autres créatures ailées" en mars. Je l'ai lu immédiatement après l'avoir reçu et j'ai honte d'avouer que ma chronique est restée en suspens... Shame on me! Je l'avais repéré dans les propositions "Les Escales" d'abord pour sa couverture étonnante. Cette maison et ce ciel étoilé sont pour moi source de rêve et d'évasion. Ces étoiles sur la couverture ...cette lumière dans la nuit. Attirant. Interpellant. Puis, il y a ce titre "De l'espoir et autres créatures ailées" long certes mais très mystérieux... Oserai-je dire fantastique? Enfin, j'ai vu qu'il avait été écrit par Lydia Millet, alors j'ai foncé. Aucun regret vraiment. Ce roman est un drôle de bouquin. Dès les premières pages, le ton est donné. Un homme, au bout d'un chapitre de sa vie, quitte New York et traverse les USA à pied. Il a de l'argent. Il peut se le permettre. Arrivé en Arizona, il achète une maison. Rentier, il passe ses journées en connexion avec la nature. Il aime l'observer, il s'y ancre, s'y perd. Il est aussi bénévole dans plusieurs associations. Un jour, de nouveaux voisins aménagent dans la maison voisine. Un bâtiment atypique fait d'une façade de vitres, un véritable aquarium. Il lui est difficile de ne pas observer la vie de cette famille exposée à sa vue... J'ai retrouvé dans cette maison voisine, le miroir des réseaux sociaux. Nous observons la vie de nos contemporains à travers les filtres et les reels d'Instagram ou de Tik Tok. Nous tissons des liens. Ces liens changent nos vies. Ces liens peuvent être positifs ou négatifs. Il dépend des personnes, des limites de chacun, des accointances... Chaque chapitre porte le nom d'un oiseau. Ce choix est en lien avec la nature observée par Gil (notre homme). La nature et l'homme se frôlent, se mêlent et s'entrechoquent. Gil est une personne de bonté. Un homme trop gentil dans un monde bien cruel. Je te conseille la lecture de ce roman. Il est surprenant. Oui. C'est vrai. Cependant, découvrir la plume et l'univers de Lydia Millet m'a permis d'ouvrir mon esprit à autre chose. A un texte posé et par moment poétique. A une vision du monde différente de celle imposée par les dictas de la société. Un connexion forte à la nature, élément essentiel de ce roman. Qu'en penses-tu?
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C'est un roman d'observation qui met en évidence la vie d'êtres humains en interaction les uns avec les autres. le personnage central, Gil, suite à une rupture amoureuse, rejoint l'Arizona. Il s'installe jusqu'à l'arrivée de ses voisins, une famille avec deux enfants, qui par transparence, vivent un peu avec lui.
Gil est ce qu'on l'on pourrait appeler un bon gars, il aime faire le bien, il prend peu à peu la place d'un membre de la famille.
C'est clairement un roman où il ne se passe pas grand chose ... l'objectif est de profiter du calme, de la nature très présente dans ce roman et du temps qui passe.
Gil est aussi bénévole dans une association de lutte contre la violence faite aux femmes. Il est riche et son plaisir est d'aider les autres.
La difficulté de ce roman est d'apprécier le héros principal. C'est assez minimaliste et on n'arrive pas vraiment à s'identifier... Pour moi, c'est une véritable difficulté ! Pour d'autres, pas ! L'écriture est simple et claire, les personnages sont sympathiques mais l'intérêt du livre, je ne vois pas trop où il est ...D'autres lecteurs sauront sans doute y trouver leur plaisir !
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Je ressors assez mitigée de cette lecture. En effet, j'ai lu « de l'espoir et autres créatures ailées » très vite afin de comprendre où Lydia Millet voulait nous amener mais mes attentes n'ont pas été comblées. Je suis probablement passée à côté du message.

Dans ce livre, on suit Gil, un quadra qui quitte sa confortable vie new-yorkaise suite à une douloureuse rupture amoureuse pour prendre la route et changer de vie en Arizona.

Là-bas, Gil va se reconstruire grâce à ses voisins qui, d'apparence, forment la famille parfaite. Ces derniers vont, en effet, rapidement l'intégrer dans leur vie. C'est alors l'occasion pour Gil – qui a très peu d'amis et qui a perdu ses parents et grands-parents alors qu'il était enfant – d'évoluer dans une nouvelle famille. C'est dans ce cocon qu'il va enfin pouvoir faire le deuil de son histoire d'amour (toxique) et, surtout, accepter la mort de ses parents.

Le style de Lydia Millet, qui m'avait pourtant bien plu dans « Nous vivions dans un pays d'été », m'a, ici, semblé un peu trop « télégraphique ». Les ellipses temporelles m'ont donné l'impression de chapitres décousus et de « scènes » de vie. Par exemple : j'aurais apprécié un passage sur la route parcourue à pied par Gil entre New-York et l'Arizona. Ce cheminement (qui lui prend tout de même cinq mois) est symbolique de sa quête et est, pourtant, expédié en quelques lignes seulement.

De manière générale, j'ai mis du temps à m'attacher aux personnages : plusieurs chapitres sont nécessaires pour en apprendre plus sur Gil (son âge, sa situation sociale, son passé familial…) et les personnages secondaires sont – en dépit de quelques aspérités – globalement trop lisses.

Je m'attendais au développement d'une intrigue, à l'arrivée d'un élément perturbateur mais suis clairement restée sur ma faim.

Bien entendu, j'ai perçu l'accent mis sur la vie en communauté ainsi que sur la beauté de l'entraide et de la solidarité qui permettent à Gil de se reconstruire. Lydia Millet évoque également, en toile de fond de « de l'espoir et autres créatures aillées», le sujet de l'écologie et de la préservation de la faune et de la fore. Mais ces thèmes ne m'ont pas suffi.

Vous l'aurez compris, si je n'ai pas trouvé la lecture mauvaise elle n'a pas, non plus, su susciter mon intérêt.
Lien : https://thecosmicsam.com
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critiques presse (1)
LesEchos
21 avril 2023
Dans son second roman au titre français à rallonge « De l'espoir et autres créatures ailées », l'Américaine Lydia Millet raconte l'histoire d'une amitié entre un riche héritier désabusé « exilé » en Arizona et une petite famille qui vit dans une maison de verre. Une fable drôle, acérée et tendre, qui fait du bien.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
On pouvait faire tant de choses avec si peu de moyens. Parfois.
Et parfois, avec tous les privilèges du monde, rien du tout.
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- La persévérance, conclut Ted en resservant du vin à tout le monde. C'est un cliché. Il n'empêche. C'est la qualité la plus utile au monde. En affaires comme en amour.
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Dans les arts martiaux, annonça-t-il, nous ne nous débarrassons pas des faibles. Nous entraînons les faibles. À devenir forts !
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La liberté ne peut être trouvée que dans l'esprit, mon chéri, disait-elle. Pas dans le monde.
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- Fous-toi de moi une fois : honte à moi, dit la femme bleue à sa cadette. Fous-toi de moi deux fois, honte à moi.
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