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EAN : 9782130626701
212 pages
Presses Universitaires de France (07/05/2014)
3.67/5   20 notes
Résumé :
Roman d'éducation, saga au succès mondial, le récit potterien a pris deux formes, égales en dignité : les romans et les films. Les films, plus concis, facilitent l'analyse et permettent de tirer les leçons d'une oeuvre qui parle à la fois de politique et de morale. L'accent sera mis sur eux.
Voldemort illustre ce qui arrive quand un mage se laisse fasciner par ses propres pouvoirs. Confrontés au Maître des Ténèbres, les sorciers doivent s'interroger sur ce qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Harry Potter à l'école des sciences morales et politiques
Jean-Claude Milner, professeur de linguistique et président du Collège international de philosophie analyse d'une part les 7 tomes d' Harry Potter écrits par JK Rowling ainsi que les films tirés des romans.
Le monde de la magie permet une réflexion distanciée sur la société dans laquelle nous vivons. JK Rowling connait parfaitement les différentes mythologies et a su en tirer partie dans ses livres, mais grâce à l'analyse d'un spécialiste de la philosophie politique, j'ai découvert la portée philosophique de l'ouvrage et une autre dimension de certains personnages (Dumbledore, Hagrid et Rogue surtout) que je n'avais pas du tout envisagé. de nombreuses références (Platon, John Dee, Marx, John Locke) étayent de façon remarquable les propos de l'auteur. Ce livre fort intéressant m'a aussi permis de réfléchir aux questions sur l'esclavage et sur le racisme qui se posent de nombreuses fois dans les 7 romans de la saga Harry Potter. Un livre qui nous permet de mieux comprendre une saga qui m'avait passionnée. Je me suis même sentie un peu plus cultivée à la fin de la lecture !
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De nombreux auteurs tels David Colbert ou Isabelle Smadja se sont frottés à l'analyse du monde d'Harry Potter. Car si l'oeuvre de J.K. Rowling s'est imposée comme un récit d'aventures, le monde qu'elle met en place est suffisamment riche pour être une source inépuisable de sujets de réflexion sur le monde contemporain côté moldu.
Je suis friande de ce genre d'ouvrages qui dissèquent les aspects politiques, la mythologie, les références des romans potteriens. Je remercie Babelio pour m'avoir fait parvenir celui-ci, écrit par Jean-Claude Milner.
Qu'un auteur français soit publié pour ce type de sujet est déjà surprenant en soit. Mais ce qui l'est encore plus, c'est les choix qui sont faits pour le traiter. Jean-Claude Milner a décidé d'appuyer sa réflexion sur la politique et la morale sur les huit films et non sur les livres. Il explique que les détails dévoilés dans les romans sont trop nombreux et trop complexes pour qu'ils puissent être ici synthétisés. C'est pourquoi il a choisi de ne s'intéresser qu'aux élément dévoilés sur écran. Si je suis d'accord pour dire que livres et films peuvent être vus comme deux entités distinctes, je ne le suis cependant pas pour qu'on appuie un travail de recherche sur les partis pris décidés par le réalisateur, les décorateurs, etc. Ce qu'il y a de fait dans les films n'est pas ce qu'a voulu construire l'auteur. Il me paraît donc impossible de bâtir quelque chose de solide à partir d'éléments détournés de l'imagination de J.K. Rowling. de plus, quand l'essayiste parle de l'emprunt à Margaret Thatcher pour le personnage de Dolorès Ombrage par exemple, c'est bien des influences de J.K. Rowling dont on parle et pas celles du réalisateur du film. On a finalement un résultat assez bancal et qui peine à tenir la route.

Jean-Claude Milner va même encore plus loin dans les partis pris surprenants. C'est la première fois que j'entends/lis quelqu'un pro-Daniel Radcliffe et anti- Michael Gambon! Pour le premier, il loue sa capacité à donner vie et sensibilité au personnage d'Harry Potter. Pour le second, il dénonce le refus de l'acteur de faire de Dumbledore un personnage important, en le lissant totalement. Alors, même si Daniel Radcliffe m'a toujours semblé faire preuve de bonne volonté, son jeu ne m'a jamais transcendée. Et j'ai au contraire beaucoup aimé le Dumbledore de Michael Gambon, plus unique que celui de Richard Harris. Il a réussi à faire du personnage plus qu'un vieux mentor. Et comme Jean-Claude Milner insiste sur sa position en montrant bien qu'il a raison et qu'on a tord, j'ai eu du mal à passer outre cette divergence d'opinion. Enfin, l'auteur se présente dans son ouvrage d'une façon qui m'a vraiment perturbée. Il est totalement intrusif dans ses propos et ne cesse de louer le caractère novateur de ses idées. le cas Thatcher pour Dolorès Ombrage viendrait de lui apparemment. Comme bien d'autres choses. Et ça a finit par me lasser.

C'est tout de même un plaisir de lire des théories sur la politique et la morale dans Harry Potter. Mais il y a tout de même matière à faire bien mieux. Ça a le mérite de donner envie de s'impliquer pour défendre ses idées. J'ai hâte de lire d'autres études sur le sujet pour comparer !
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Je tiens à remercier Babelio et et les Presses Universitaires de France (PUF) pour m'avoir permise de lire ce livre via l'opération masse critique.

Par où commencer ? Il va m'être difficile de critiquer ce livre dans la mesure où je ne suis pas très fan de politique... Mais grande fan de la saga Harry Potter, je ne pouvais passer à côté de ce livre, même si la politique et moi, nous ne sommes pas amies.

Commençons par le négatif. En premier lieu, je citerais la couverture : je suppose qu'il y a plusieurs raisons quant à ce choix (le Ministère de la magie qui représente l'Etat de droit chez les sorciers, etc.) – et même si en tant que Serpentard j'apprécie l'atmosphère et le vert dominant – je dois dire que je n'aurais pas choisi une image du cinquième film qui est pour moi l'un des moins fidèles aux romans (et puis aussi parce qu'il y a Ginny dessus, mais là c'est plus personnel, je ne peux pas la sentir). Et là j'en viens au deuxième point négatif que j'ai noté, le plus important : l'auteur ne se base que sur les films pour alimenter son livre. Je trouve ça vraiment dommage dans la mesure où les films sont déjà des interprétations de la source (à savoir les livres), que l'on ne fait ici qu'interpréter ce qui a déjà été interprété (en parti). Et puis c'est surtout que les livres sont tellement riches que les films ne peuvent les relater fidèlement. J'étais parfois en désaccord avec certains faits énoncés, comme quoi Harry était complètement indifférent à Dobby (alors que dans le livre, on voit qu'il lui cherche un cadeau pour le remercier de la branchiflore, etc.). *mode puriste on* On a même une scène inutile du film 6 qui est mentionnée (la scène où Harry se fait dragué par une serveuse), ce que je n'ai pas trop aimé *mode puriste off*. A part ça, je n'ai pas noté d'autres aspects négatifs, mis à part le côté un peu trop fermé : l'auteur exprime vraiment bien son avis mais j'ai parfois eu l'impression de me trouver devant un prof de français ou d'arts plastiques qui trouvait des choses auxquelles l'auteur n'avait pas pensé dans son oeuvre. Pas que ça ne soit pas pertinent bien au contraire, mais j'ai parfois trouvé que c'était assez long (surtout quand on parlait d'autres choses avec un rapprochement lointain au récit potterien) et même parfois tiré par les cheveux/capillotracté.

Mais à part ça, j'ai bien aimé le livre. Je lui ai même parlé « ah bon ? Ah oui c'est vrai maintenant que tu le dis... ». L'auteur compare beaucoup la société des moldus et celle des sorciers, qui est ici jugée égalitaire : les sorciers ont les pouvoirs (qui ne s'acquièrent pas sans savoirs) magiques, et les moldus ont les pouvoir des mots. Dumbledore renvoie d'ailleurs à ce fait avec sa maxime « Les mots sont notre plus intarissable source de magie, capables à la fois d'infliger une blessure et de la guérir. », et j'ai bien aimé l'analyse que l'auteur a fait de ce personnage, même si à mon sens il y aurait bien plus à dire (si on prenait les livres). Enfin voilà, j'ai beaucoup aimé l'analyse linguistique autour des mots. On voit que l'auteur a bien réfléchit autour de son sujet, il use d'arguments et de rapprochements pertinents qui vont nous faire réfléchir, que nous sommes fans des livres ou des films (ou des deux). Je peux citer par exemple l'absence de la Couronne, à laquelle je n'avais jamais prêté attention. J'ai aussi aimé le fait que l'auteur nous parle beaucoup de Rogue (surtout Rogue), de Dumby, de Voldy et parfois de Hagrid. J'ai trouvé la description qu'il a faite de Hagrid très juste.

Certains faits étaient déjà connus (comme la comparaison avec le nazisme) mais c'est aussi sympathique d'avoir un avis plus approfondi sur la question.


En résumé, j'ai bien aimé l'aspect du livre qui m'a fait réfléchir et découvrir des choses sur le « récit potterien », mais j'ai moins aimé le fait que ça soit basé sur les films et non les livres, ainsi que les passages assez longs (mais intéressants, je ne dis pas le contraire) moins basés sur Harry Potter. Mais je ne doute pas que les férus de politique y trouveront leur compte (moi j'ai un peu de mal avec ce domaine).
Lien : http://miyu-neko.blogspot.fr..
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JC Milner est un professeur de linguistique, né en 1941.
Tout d'abord, il faut savoir que l'auteur se base uniquement sur les films. Il essaye de se justifier, mais honnêtement, je trouve que c'est un peu facile, ça lui permet souvent des raccourcit, alors que dans le livre c'est plus expliqué. Bref... chacun son point de vue, je reste fermement attachée au texte, quoi qu'il se passe.

Sinon, les analyses sont assez intéressantes. Milner commence par étudier l'oeuvre comme le récit initiatique qu'il est, en se basant notamment sur le trio Harry, Dumbledore, Snape/Rogue. Il évoque aussi la ressemblance de certains personnages avec des personnages historiques comme la Tante Marge avec Marguerite Tatcher (les vêtements, le bouledogue symbole de l'Angleterre, etc).
Mais l'analyse principale de l'auteur se fonde sur les différences entre notre monde, le monde des moldus comme il est présenté et le monde des sorciers. En effet, dans les films, le monde des moldus est présenté comme dépouillé de toute connotation religieuse, le pouvoir tenu par la reine n'est pas non plus présent, il n'y a finalement que le premier ministre, mentionné plusieurs fois. C'est la même chose dans le monde des sorciers, où il n'y a ni pouvoir royaliste, ni religion, seulement un pouvoir qui se divise entre le législatif et l'exécutif. le monde des sorciers est en effet figé depuis des siècles, rien de nouveau n'est créé contrairement au monde des moldus qui à défaut de magie à un pouvoir créateur.
Ainsi, l'auteur tente de nous montrer qu'il existe deux sortes de magie, celle des sorts qu'on doit apprendre et qui est immuable, et celle des mots, des sentiments, qui n'est pas seulement propre aux sorciers, mais à tout humain quelque soit son rapport à la magie.

Ce livre est court, mais assez dense, il est donc difficile de le résumer sans faire trop d'explication comme je viens de le faire, mais je pense que c'est nécessaire pour s'y retrouver ! Ce livre est donc intéressant, mais assez dense et ce n'est pas un roman, donc ça ne se lit pas aussi facilement. Et de même, l'auteur interprète sûrement des éléments auxquels JK Rowling n'avait jamais pensé, c'est souvent ce que je pense avec ce genre de textes.
Donc, c'est intéressant, mais je pense que cet ouvrage s'adresse essentiellement aux plus grands fans de l'oeuvre Harry Potter (pas seulement de l'histoire) et comme le nom l'indique, des sciences politiques et morales !
Lien : http://girlkissedbyfire.word..
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En tant que grande fan de la saga, j'étais très curieuse de découvrir cet essai. Ce n'est pas du tout mon genre de lecture habituel, mais c'est très bien passé dans un train pour aller à Paris… Je lirais tout ce qui parle de Harry Potter si c'était possible !

Le ton est lancé dès l'introduction, l'auteur ne s'intéresse qu'au récit potterien dans les films et affirme : « Tenant que les films se suffisent à eux-mêmes, je m'interdirai de les compléter par les romans. » L'oeuvre écrite est évidemment bien plus complète et complexe selon moi et je trouve dommage d'avoir fait ce choix. Jean-Claude Milner s'arrête notamment sur Dumbledore et Rogue, mais ces personnages sont beaucoup plus profonds dans les livres. Et la base, le Harry Potter que l'on pourrait qualifier d'officiel est bien celui de J.K. Rowling et pas celui interprété par Daniel Radcliffe, non ? Je dois avouer avoir du mal à comprendre pourquoi analyser uniquement les films, ils complètent les livres mais ne pourront jamais les remplacer.

Malgré tout, ses analyses sont pertinentes. Je n'aurais pas pensé à la moitié d'entre elles, même en ayant vu et revu les films des dizaines de fois (de même pour les livres, mais comme il ne s'y intéresse pas...). Des analyses qui mettent en relation le monde des sorciers et le nôtre, qui remettent en question les points positifs de cette magie et nous interrogent sur la psychologie des personnages et leurs "équivalents" dans notre monde.

Si c'est très intéressant de découvrir le point de vue de l'auteur, il est très positionné sur certaines idées et il m'est arrivé de ne pas être tout à fait d'accord avec lui. Parfois, il part un peu loin dans ses explications (et même loin de l'univers de Harry Potter) et je suis persuadée que J.K. Rowling ou les réalisateurs n'y avaient pas pensé. Il existe après tout autant d'interprétations que de lecteurs.

Un livre pas forcément simple que je conseille aux fans car il fait réfléchir sur une saga que nous pensons connaître jusqu'au bout des doigts !
Lien : http://lesmondesdeclem.blogs..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La vérité du courage lui sera révélée par celui qu'il tenait pour l'incarnation de la lâcheté. A l’extrême fin du récit, s'adressant à son fils, il conclut sur un hommage : Severus Rogue était l'homme le plus courageux qu'il ait rencontré. La brièveté du propos résume un renversement des points de vue. Chez la plupart et notamment chez les très jeune gens, le courage aime à être reconnu. Harry ne fait pas exception. Tout au long du récit, le courage chez lui ne va pas sans sa récompense : l'admiration de tous. Maintenant que les destins se sont accomplis, il a appris l'existence d'une autre forme, plus risquée, plus douloureuse, plus profonde peut-être, où le courage accepte d'être méconnu. La récompense du courage réside dans le courage lui-même.
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Dumbledore, devenu presque inhumain à force d'humanisme, apparaît impitoyable dans ses calculs, utilisant sans restriction les capacités qu'il a reconnues en chacun. Rogue est impitoyable à l'égard de lui-même, au point de s'acharner à se faire détester et mépriser. Hagrid seul peut maintenir en Harry Potter ses vertus naturelles.
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Videos de Jean-Claude Milner (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Milner
12 août 2021, dans le cadre du banquet du livre d'été « toute lecture est un parcours » qui s'est déroulé du 6 au 13 août 2021, Jean-Claude Milner tenait la conférence : Droits sans pouvoirs, pouvoirs sans droits.
La démocratie politique repose sur une réversibilité : pas de pouvoir sans droit qui l'établisse, pas de droit dont l'exercice ne garantisse une parcelle de pouvoir. Or cette réversibilité se rompt.La pandémie y contribue. Sans abolir les droits, elle a suspendu le pouvoir de les exercer : droits sans pouvoirs. Mais la rupture s'était déjà produite en sens inverse. Les gilets jaunes ont porté des revendications qui se résument à ceci : pouvoirs sans droits.Doit-on en rester là?
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